BIENVENUE SUR LE SITE D 'OLIVIER

Olympique Marseille

 

Liste des papes

87 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Outils

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'emblême de la papauté.

Cette liste des papes est celle des 266 évêques de Rome, appelés également papes à partir du ive siècle, guides de l’Église catholique romaine, que cite l’Annuaire pontifical, et des antipapes (sur fond rouge).

Introduction[modifier | modifier le code]

Origine du titre de pape[modifier | modifier le code]

Jusqu’en 325, le seul titre est celui d’évêque de Rome. Le titre de pape n'est pour la première fois attesté pour désigner l’évêque de Rome que sous Marcellin (296-304) ; on y trouve l'inscription « jussu pp [papae] sui Marcellini »1, mais il s’applique alors aux évêques en général. Au cours du concile qui se tient à Pavie en 998Grégoire V demande à l'archevêque Arnolfe II (en) de Milan de renoncer à se faire appeler ainsi, puis Grégoire VII (1073-1085) édicte un Dictatus papæ réservant l'usage du terme au pontife romain2.

Le rôle de guide suprême de l’Église de l’évêque de Rome ne s’est donc affirmé que progressivement ; les premiers ne détenaient que les pouvoirs d’un métropolite. La liste de papes catholiques énumère les papes au sens moderne du mot. Elle liste les évêques de Rome dans la succession apostolique de saint Pierre jusqu’au pape actuel.

Les listes de papes[modifier | modifier le code]

On sait très peu de chose sur les premiers évêques de Rome. Pour certains même, seul leur nom nous est connu. La plus ancienne source connue est Irénée de Lyon au iie siècle qui donne le nom des titulaires des principaux sièges épiscopaux (Rome, Constantinople, Antioche…)3. Il existe d’autres sources plus complètes, tel le Liber Pontificalis, un document apologétique dont la première version remonterait au vie siècle, puis augmenté jusqu’au ixe siècle. Il liste le nom des papes, ainsi que celui de leur père, leur pays de naissance et la durée de leur pontificat. Bien que ce document ait sûrement été établi à l’aide de sources plus anciennes et contienne sans doute une grande part d’informations réelles, les données sur ces premiers papes sont très parcellaires et sujettes à caution4.

L’Annuario pontificio[modifier | modifier le code]

L’Annuario pontificio, édité chaque année sous ce nom par le Vatican depuis 1912, est considéré comme faisant le plus autorité car émanant des autorités ecclésiastiques elles-mêmes. Pourtant, cette liste, même si elle fait de facto fonction de liste officielle, n’est pas sans ambiguïtés et ne prétend pas être définitive. Ainsi, le pape éphémère Étienne était reconnu comme pape légitime jusqu’à l’édition de 1960 sous le nom d’Étienne II, puis a été supprimé à partir de l’édition de 19615.

L’Annuario pontificio indique aussi bien les papes que les antipapes. Ces derniers sont clairement indiqués comme tels par une typographie différente, cependant des notes de bas de page font part de doutes sur la régularité de tel ou tel pape ou, au contraire, sur l’exclusion de tel ou tel antipape. De nombreuses fois, deux papes rivaux (ou plus) ont régné en même temps ; la liste, la plupart du temps, n’en reconnaît qu’un seul et déclare l’autre antipape. Dans certains cas cependant, les auteurs refusent de trancher6.

Aussi surprenant, la période confuse de 1045 à 1048, où Benoît IXSylvestre IIIGrégoire VIClément II et Damase II se disputaient la tiare, a été résolue en reconnaissant tous ces papes comme légitimes et en comptant trois règnes valables et non consécutifs pour Benoît IX. Ce choix entraîne de fait la reconnaissance de la légitimité de Sylvestre III, bien que la grande majorité des historiens s’accordent à la lui dénier.

L’Annuario pontificio se garde de compter les papes : François y apparaît comme le 266e pape, mais la liste elle-même ne numérote pas les pontificats.

Le début du pontificat[modifier | modifier le code]

La date de début du pontificat, jusqu’à Pie XII, commençait officiellement au moment de l’intronisation, ou « couronnement ». Entre la désignation du nouveau pape et son intronisation, le « candidat » était considéré comme « pape élu » mais il exerçait en fait le pouvoir pontifical[réf. nécessaire]. Certains attendaient le jour de leur intronisation pour dévoiler leur nom de règne. Ce délai était mis à profit pour ordonner prêtre le nouvel élu et le consacrer évêque, si ce n’était pas déjà fait.

Depuis les IIIe et IVe conciles du Latran (1179 et 1215), qui n’ont fait qu’entériner une pratique déjà établie, le pape exerce ses fonctions dès son élection, bien que la cérémonie d’intronisation se soit perpétuée jusqu’à nos jours[réf. nécessaire]. Les papes élus après cette époque et morts sans avoir été couronnés (Célestin IV et Urbain VII) sont considérés comme des papes légitimes. Quant au pape Grégoire X, par exemple, qui n’était ni prêtre ni évêque au jour de son élection, le 1er septembre 1271, il est considéré comme pape dès celle-ci, alors même qu’il se trouvait en Palestine et qu’il n’a donné son accord et choisi son nom de règne qu’une fois arrivé à Viterbe le 12 février 1272. Il sera finalement intronisé le 27 mars 1272.

La date d’intronisation est celle retenue jusqu’à Victor II, dernier pape directement nommé par l’empereur, puis la date d’élection pour les papes suivants. Un décret de Paul VI en 1975 réaffirme que le pontificat commence dès l'élection. Le couronnement, devenu inutile quand Jean-Paul Ier a renoncé à porter la tiare, a été remplacé par une messe d’intronisation7.

Liste des papes (et antipapes)[modifier | modifier le code]

Les papes sont les seuls considérés aujourd’hui comme légitimes par l’Église catholique romaine

ier siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

1saint Pierre
sanctus Petrus30 ou 338 – 64/67
environ 33 ansShimon Bar Yonahà Bethsaïde

2saint Lin
sanctus Linus64/67 – 76/79
environ 12 ansen Tuscie

3saint Anaclet
sanctus Anacletus76/79 – 88/92
environ 12 ansen Grèce ?Appelé aussi Clet.

4saint Clément Ier
sanctus Clemens primus88/92 – 97
environ 7 ansen Judée ?

5saint Évariste
sanctus Evaristus97 – 105/107
environ 9 ans?

iie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNaissanceRemarques

6saint Alexandre Ier
sanctus Alexander105/107 – 115/116
environ 10 ansà Rome ?

7saint Sixte Ier
sanctus Xystus115/116 – 125
environ 9 ansà Rome ou en Grèce

8saint Télesphore
sanctus Telesphorus125 – 136/138
environ 12 ansen Grèce

9saint Hygin
sanctus Hyginus136/138 – 140/142
environ 4 ansen Grèce

10saint Pie Ier
sanctus Pius140/142 – 155
environ 14 ansà Aquilée

11saint Anicet
sanctus Anicetus155 – 166
environ 11 ansà Émèse

12saint Sôter
sanctus Soteriusvers 166 – 174/175
environ 9 ansà Fondi

13saint Éleuthère
sanctus Eleutherius174/175 – 189
environ 14 ansà Nicopolis

14saint Victor Ier
sanctus Victor189 – 198/199
environ 10 ansen Afrique romainePremier pape de langue latine et africain.

15saint Zéphyrin
sanctus Zephyrinus199 – 217
environ 18 ansà Rome

iiie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNaissanceRemarques

16saint Calixte Ier
sanctus Callistusvers 217 – 2229
environ 5 ansvers 155
à Rome

Asaint Hippolyte
Hippolytusvers 217 – 235
environ 18 ans170
à RomeRival de Calixte Ier. Premier antipape.

17saint Urbain Ier
sanctus Urbanus222/223 – 230
environ 7 ansà Rome

18saint Pontien
sanctus Pontianus21 juillet 230 – 28 septembre 235
5 ans, 2 mois et 7 joursà Rome

19saint Antère
sanctus Anterus21 novembre 235 – 3 janvier 236
1 mois et 13 joursen Grèce

20saint Fabien
sanctus Fabianus10 janvier 236 – 20 janvier 250
14 ans et 10 joursà Rome

21saint Corneille
sanctus Cornelius6 mars ou 13 mars 251 – juin 253
environ 2 ans et 3 moisvers 180
à Rome

ANovatien
Novatianusmars 251 – 258 ?
environ 7 ans?Rival de Corneille.

22saint Lucius Ier
sanctus Lucius25 juin 253 – 5 mars 254
8 mois et 8 joursà Rome

23saint Étienne Ier
sanctus Stephanus12 mai 254 – 2 août 257
3 ans, 2 mois et 21 joursà Rome

24saint Sixte II
sanctus Xystus secundus30 août 257 – 6 août 258
11 mois et 7 joursen GrècePremier pape à porter un nom déjà utilisé.

25saint Denys
sanctus Dionysus22 juillet 259 – 26 décembre 268
9 ans, 5 mois et 4 joursen Grèce

26saint Félix Ier
sanctus Felix5 janvier 269 – 30 décembre 274
5 ans, 11 mois et 25 joursà Rome

27saint Eutychien
sanctus Eutychianus4 janvier 275 – 7 décembre 283
8 ans, 11 mois et 3 joursà Luna (Étrurie) (auj.Luni)

28saint Caïus
sanctus Caius17 décembre 283 – 22 avril 296
12 ans, 4 mois et 5 joursen Dalmatie

29saint Marcellin
sanctus Marcellinus30 juin 296 – 25 octobre 304
7 ans, 9 mois et 2 joursà Rome

ive siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNaissanceRemarques

30saint Marcel Ier
sanctus Marcellus27 mai 308 – 16 janvier 309
7 mois et 20 joursà Rome

31saint Eusèbe
sanctus Eusebius18 avril 309 – 17 août 309 ou 18 avril 310 – 17 août 310
3 mois et 30 jours?

32saint Miltiade ou Melchiade
sanctus Miltiades2 juillet 311 – 10 janvier 314
2 ans, 6 mois et 8 joursà Rome ou en Afrique romaine

33saint Sylvestre Ier
sanctus Silvester31 janvier 314 – 31 décembre 335
21 ans et 11 moisà RomeUn des pontificats les plus longs.

34saint Marc
sanctus Marcus18 janvier 336 – 7 octobre 336
8 mois et 19 joursà Rome

35saint Jules Ier
sanctus Iulius6 février 337 – 12 avril 352
15 ans, 2 mois et 6 joursà Rome

36Libère
Liberius17 mai 352 – 24 septembre 366
14 ans, 4 mois et 7 joursà RomeExilé en Thrace par l'empereur Constance II. Il regagne Rome en 358. Il fait construire la basilique Sainte-Marie-Majeure sur l'Esquilin.

AFélix II
sanctus Felix secundusFin 355 – 22 novembre 365
environ 10 ansà Rome

AUrsin
Ursinus24 septembre 366 – novembre 367
environ 1 an et 2 mois?

37saint Damase Ier
sanctus Damasus1er octobre 366 – 11 décembre 384
18 ans, 2 mois et 10 joursà RomeIl confie à saint Jérôme la traduction de la Bible en latin (Vulgate).

38saint Sirice
sanctus Siricius11 décembre 384 – 26 novembre 399
14 ans, 11 mois et 15 joursvers 334
à Rome

39saint Anastase Ier
sanctus Anastasius27 novembre 399 – 19 décembre 401
2 ans et 22 joursvers 340
à Rome

ve siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNaissanceRemarques

40saint Innocent Ier
sanctus Innocentius22 décembre 401 – 12 mars 417
15 ans, 2 mois et 18 joursà Albe la Longue

41saint Zosime
sanctus Zosimus18 mars 417 – 26 décembre 418
1 an, 9 mois et 8 joursen Grèce

AEulalius
Eulalius27 décembre 418 – 3 avril 419
environ 3 mois et 7 joursen GrèceÉlu un jour avant Boniface Ier. Bénéficie d'abord du soutien du couple impérial (Constance III et Galla Placidia), mais le perd rapidement. Exilé en Campanie, il meurt en 423.

42saint Boniface Ier
sanctus Bonifacius28 décembre 418 – 4 septembre 422


3 ans, 8 mois et 7 jours

à RomeÉlu le lendemain de l'élection d'Eulalien. Reconnu par l'empereur Constance III le 4 avril.

43saint Célestin Ier
sanctus Coelestinus10 septembre 422 – 27 juillet 432
9 ans, 10 mois et 9 joursà Rome

44saint Sixte III
sanctus Sixtus tertius31 juillet 432 – 19 août 440


8 ans et 19 jours

à Rome

45saint Léon Ier
sanctus Leo29 septembre 440 – 10 novembre 461
21 ans, 1 mois et 12 joursà RomeUn des pontificats les plus longs. Surnommé « Léon le Grand ».

46saint Hilaire
sanctus Hilarius19 novembre 461 – 29 février 468
6 ans, 3 mois et 10 joursen Sardaigne

47saint Simplice
sanctus Simplicius3 mars 468 – 10 mars 483
15 ans et 7 joursà Tivoli

48saint Félix III
sanctus Felix tertius13 mars 483 – 1er mars 492
8 ans, 11 mois et 17 joursà RomeParfois appelé Félix II.

49saint Gélase Ier
sanctus Gelasius1er mars 492 – 21 novembre 496
4 ans, 8 mois et 20 joursà Rome ou en Afrique romaine

50Anastase II
Anastasius secundus24 novembre 496 – 19 novembre 498
1 an, 11 mois et 26 joursà Rome

51saint Symmaque
sanctus Symmachus22 novembre 498 – 19 juillet 514
15 ans, 7 mois et 27 joursen SardaigneÉlu le même jour que Laurent, le roi Théodoric tranche en sa faveur. Perd le soutien de Théodoric en 501, ne redevient vraiment pape qu'en 506.

ALaurent
Laurentius22 novembre 498 – 506
environ 8 ans?Élu le même jour que Symmaque, le roi Théodoric tranche en faveur de son adversaire. Prend le contrôle de Rome en 501 et reste pape dans les faits jusqu'en 506, année de sa mort.

vie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNaissanceRemarques

52saint Hormisdas
sanctus Hormisdas20 juillet 514 – 6 août 523
9 ans et 17 joursvers 450
à Frosinone

53saint Jean Ier
sanctus Ioannes13 août 523 – 18 mai 526
2 ans, 9 mois et 5 joursen Toscane

54saint Félix IV
sanctus Felix quartus12 juillet 526 – 22 septembre 530
4 ans, 2 mois et 10 joursen SamniumParfois appelé Félix III.

ADioscore
Dioscorus22 septembre 530 – 14 octobre 530
22 jours?Candidat du parti byzantin, élu par la majorité des cardinaux et reconnu par Constantinople, il meurt moins d'un mois après son élection.

55Boniface II
Bonifacius secundus22 septembre 530 – 17 octobre 532
2 ans et 25 joursà RomeCandidat du parti goth et successeur souhaité par Félix IV, élu par ses partisans. Reconnu pape après la mort de Dioscore.

56Jean II
Ioannes secundus2 janvier 533 – 8 mai 535
2 ans, 4 mois et 6 joursvers 470
à RomeDe son vrai nom Mercurius. Premier pape à changer de nom au moment de son avènement (pour ne pas honorer un dieu païen).

57saint Agapet Ier
sanctus Agapetus13 mai 535 – 22 avril 536
11 mois et 9 joursà Rome

58saint Silvère
sanctus Silverius8 juin 536 – 11 mars 537
9 mois et 3 joursà FrosinoneFils légitime du pape Hormisdas, né avant son entrée dans les ordres. Déposé et exilé par Bélisaire, meurt le 20 juin 537.

59Vigile
Vigilius29 mars 537 – 7 juin 555
18 ans, 2 mois et 9 joursà Rome

60Pélage Ier
Pelagius16 avril 556 – 4 mars 561
4 ans, 10 mois et 16 joursà Rome

61Jean III
Ioannes tertius17 juillet 561 – 13 juillet 574
12 ans, 11 mois et 26 joursà Rome

62Benoît Ier
Benedictus2 juin 575 – 30 juillet 579
4 ans, 1 mois et 28 joursà Rome

63Pélage II
Pelagius secundus26 novembre 579 – 7 février 590
10 ans, 2 mois et 12 joursà Rome

64saint Grégoire Ier
sanctus Gregorius3 septembre 590 – 12 mars 604
13 ans, 6 mois et 9 joursà RomeSurnommé « Grégoire le Grand ». Premier pape à prendre le titre de Servus Servorum Dei.

viie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitsNom de règnePontificatNaissanceRemarques

65Sabinien
Sabinianus13 septembre 604 – 22 février 606
1 an, 5 mois et 9 joursà Blera

66Boniface III
Bonifacius tertius19 février 607 – 12 novembre 607
8 mois et 24 joursà Rome

67saint Boniface IV
sanctus Bonifacius quartus15 septembre 608 – 8 mai 615
6 ans, 7 mois et 23 joursdans la cité des Marses

68saint Adéodat Ier
sanctus Adeodatus19 octobre 615 – 8 novembre 618
3 ans et 20 joursvers 550 ?
à Rome

69Boniface V
Bonifacius quintus23 décembre 619 – 25 octobre 625
5 ans, 10 mois et 2 joursà NaplesPremier pape depuis l'apparition de l'Islam.

70Honorius Ier
Honorius27 octobre 625 – 12 octobre 638
12 ans, 11 mois et 15 joursen Campanie

71Séverin
Severinus28 mai 640 – 2 août 640
2 mois et 5 joursà Rome

72Jean IV
Ioannes quartus24 décembre 640 – 12 octobre 642
1 an, 9 mois et 18 joursen Dalmatie

73Théodore Ier
Theodorus24 novembre 642 – 14 mai 649
6 ans, 5 mois et 20 joursà JérusalemPremier pape ayant le titre de pontife.

74saint Martin Ier
sanctus Martinus5 juillet 649 – 17 juin 653
3 ans, 11 mois et 12 joursprès de TodiArrêté le 17 juin 653 sur ordre de l'empereur Constant II. Condamné à mort pour trahison le 20 décembre, sa peine est commuée en exil à vie en Tauride où il meurt le 16 septembre 655 ou le 13 avril 656.

75saint Eugène Ier
sanctus Eugenius10 août 654 – 2 juin 657
2 ans, 9 mois et 23 joursà Rome

76saint Vitalien
sanctus Vitalianus30 juillet 657 – 27 janvier 672
14 ans, 5 mois et 28 joursà Segni

77Adéodat II
Adeodatus secundus11 avril 672 – 17 juin 676
4 ans, 2 mois et 6 joursà Rome

78Donus
Donus2 novembre 676 – 11 avril 678
1 an, 5 mois et 9 joursà Rome

79saint Agathon
sanctus Agatho27 juin 678 – 10 janvier 681
2 ans, 6 mois et 14 joursen Sicile ?

80saint Léon II
sanctus Leo secundus17 août 682 – 3 juillet 683
10 mois et 16 joursvers 611
en SicileIl aurait introduit l'eau bénite dans les rites chrétiens et le baiser de paix durant la messe.

81saint Benoît II
sanctus Benedictus secundus26 juin 684 – 8 mai 685
10 mois et 12 joursvers 635
à Rome

82Jean V
Ioannes quintus23 juillet 685 – 2 août 686
1 an et 10 joursvers 635
en SyrieÉlu par le peuple de Rome.

83Conon
Conon21 octobre 686 – 21 septembre 687
11 moisvers 630
en Sicile

AThéodore
Theodorusseptembre 687 - décembre 687
environ 3 moisà RomeÉlu par une faction après la mort de Conon. S'empare d'une partie du Latran, où il s'oppose à Pascal. Abdique après qu'un groupe de citoyens romains choisit pour nouveau pape Serge.

APascal
Paschalisseptembre 687 - décembre 687
environ 3 mois?Élu par une faction après la mort de Conon. S'empare d'une partie du Latran, où il s'oppose à Théodore. Abdique après l'élection de Serge Ier. Meurt cloîtré dans un monastère en 692.

84saint Serge Ier
sanctus Sergius15 décembre 687 – 8 septembre 701
13 ans, 8 mois et 24 joursvers 650
à Palerme

viiie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitsNom de règnePontificatNaissanceRemarques

85Jean VI
Ioannes sextus30 octobre 701 – 11 janvier 705
3 ans, 2 mois et 12 joursvers 655
à Ephèse

86Jean VII
Ioannes septimus1er mars 705 – 18 octobre 707
2 ans, 8 mois et 17 joursvers 650
à Rossano

87Sisinnius
Sisinnius15 janvier 708 – 4 février 708
20 joursvers 650
en Syrie

88Constantin
Constantinus25 mars 708 – 9 avril 715
7 ans et 15 joursvers 664
à Tyr ?

89saint Grégoire II
sanctus Gregorius secundus19 mai 715 – 11 février 731
15 ans, 8 mois et 23 jours669
à Rome

90saint Grégoire III
sanctus Gregorius tertius18 mars 731 – 28 novembre 741
10 ans, 8 mois et 10 jours690
en SyrieDernier pape non européen avant François.

91saint Zacharie
sanctus Zacharias10 décembre 741 – 22 mars 752
10 ans, 3 mois et 12 jours679
en Calabre

XÉtienne (II)
Stephanus23 mars 752 - 26 mars 752
3 joursà RomeMeurt d'apoplexie trois jours après son élection.

92Étienne II (III)
Stephanus secundus26 mars 752 – 26 avril 757
5 ans et 1 mois715
à Rome

93saint Paul Ier
sanctus Paulus29 mai 757 – 28 juin 767
10 ans et 30 joursvers 700
à Rome

AConstantin II
Constantinus secundus28 juin 767 – 6 août 768
1 an, 1 mois et 9 joursà NepiAcclamé pape par la foule. Déposé.

APhilippe
Philippus31 juillet 768
moins d’un jour?Pape pour une seule journée.

94Étienne III (IV)
Stephanus tertius1er août 768 – 24 janvier 772
3 ans, 5 mois et 23 joursen Sicile

95Adrien Ier
Hadrianus1er février 772 – 25 décembre 795
23 ans, 10 mois et 24 joursvers 700
à RomeUn des pontificats les plus longs.

96saint Léon III
sanctus Leo tertius26 décembre 795 – 12 juin 816
20 ans, 5 mois et 17 joursvers 750
à RomeUn des pontificats les plus longs.

ixe siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitsNom de règnePontificatNaissanceRemarques

97Étienne IV (V)
Stephanus quartus12 juin 816 – 24 janvier 817
7 mois et 12 joursà Rome

98saint Pascal Ier
sanctus Pascalus25 janvier 817 – 11 février 824
7 ans et 17 joursà Rome

99Eugène II
Eugenius secundus6 juin 824 – 27 août 827
3 ans, 2 mois et 21 joursà Rome

100Valentin
Valentinus1er septembre 827 – 10 octobre 827
1 mois et 9 joursà Rome

101Grégoire IV
Gregorius quartus20 décembre 827 – 25 janvier 844
16 ans, 1 mois et 5 joursà Rome

AJean VIII
Ioannes octavusjanvier 844
environ 1 mois?Acclamé par la foule romaine, tandis que la noblesse élit Serge II. Il est rapidement écarté.

102Serge II
Sergius secundusjanvier 844 – 27 janvier 847
environ 3 ansà Rome

103saint Léon IV
sanctus Leo quartus10 avril 847 – 17 juillet 855
8 ans, 3 mois et 7 joursà Rome

AAnastase III
Anastasius tertiusSeptembre 855?Candidat impérial.

104Benoît III
Benedictus tertius29 septembre 855 – 17 avril 858
2 ans, 6 mois et 19 joursà Rome

105saint Nicolas Ier
sanctus Nicolaus24 avril 858 – 13 novembre 867
9 ans, 6 mois et 20 joursv. 800
à Rome

106Adrien II
Hadrianus secundus14 décembre 867 – 14 décembre 872
5 ans792
à Rome

107Jean VIII
Ioannes octavus14 décembre 872 – 16 décembre 882
10 ans et 2 joursvers 820
à Rome

108Marin Ier (ou Martin II)
Marinus16 décembre 882 – 15 mai 884
1 an, 4 mois et 29 joursà Gallese

109saint Adrien III
sanctus Hadrianus tertius17 mai 884 – septembre 885
environ 1 an et 4 moisà Rome

110Étienne V (VI)
Stephanus quintusseptembre 885 – 14 septembre 891
environ 6 ansà Rome

111Formose
Formosus19 septembre 891 – 4 avril 896
4 ans, 6 mois et 16 joursà Rome

112Boniface VI
Bonifacius sextus11 avril 896 – 26 avril 896
15 joursà RomeUn des pontificats les plus courts.

113Étienne VI (VII)
Stephanus sextusmai 896 – août 897
environ 1 an et 3 moisà RomeSous son pontificat a lieu le procès de l'ancien pape Formose connu sous le nom de « concile cadavérique ».

114Romain
Romanusaoût 897 – novembre 897
environ 3 moisà Gallese

115Théodore II
Theodorus secundusdécembre 897 - 20 décembre 897
environ 19 joursà RomeN'est pape que vingt jours : un des pontificats les plus courts.
Formose est réhabilité et inhumé de nouveau à Saint-Pierre.

116Jean IX
Ioannes nonusjanvier 898 – 26 mars 900
environ 2 ans et 2 moisà Tivoli

117Benoît IV
Benedictus quartusmai 900 – juillet 903
environ 3 ans et 2 moisà Rome

xe siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitsNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

118Léon V
Leo quintusjuillet 903 – septembre 903
environ 2 moisLeoneà ArdeaDéposé et assassiné par Christophore.

AChristophore (ou Christophe)
Christophorusseptembre 903 – déposé en janvier 904
environ 4 moisCristoforo?A été considéré comme un pape légitime jusqu'au début du xxe siècle.

119Serge III
Sergius tertus29 janvier 904 – 14 avril 911
7 ans, 2 mois et 16 joursSergioà RomeÉlu grâce au soutien de Théophylacte, avec la fille duquel, Marozie, il aurait entretenu une relation.
Début de la « pornocratie ».

120Anastase III
Anastasius tertiusavril 911 – juin 913
environ 2 ans et 2 moisAnastasioà Rome

121Landon
Landoaoût/septembre 913 – février/mars 914
environ 6 moisLandoen SabineDernier pape à prendre un nom inédit jusqu'à Jean-Paul Ier en 1978.

122Jean X
Ioannes decimusmars 914 – mai 928
environ 14 ans et 2 moisGiovannien RomagneÉlu grâce au soutien de Théodora, l'épouse de Théophylacte.

123Léon VI
Leo sextusmai 928 – décembre 928
environ 7 moisLeoneà RomeÉlu grâce au soutien de Marozie, la fille de Théophylacte et Théodora.

124Étienne VII (VIII)
Stephanus septimus3 février 929 – 15 mars 931
2 ans, 1 mois et 12 joursStefanoà RomeÉlu grâce au soutien de Marozie.

125Jean XI
Ioannes undecimus20 mars 931 – janvier 936
environ 4 ans et 10 moisGiovannià RomeSerait le fils du pape Serge III et de sa concubine Marozie.

126Léon VII
Leo septimus3 janvier 936 – 13 juillet 939
3 ans, 6 mois et 10 joursLeoneà RomeÉlu grâce au soutien d'Albéric II, fils de Marozie et du duc de Spolète Albéric Ier.

127Étienne VIII (IX)
Stephanus octavus14 juillet 939 – octobre 942
environ 3 ans et 3 moisStefanoà Rome

128Marin II (ou Martin III)
Marinus secundus30 octobre 942 – mai 946
environ 3 ans et 7 moisMarinoà RomeÉlu grâce au soutien d'Albéric II.
Appelé à tort « Martin III » dans les listes de papes médiévales.

129Agapet II
Agapetus secundus10 mai 946 – 8 novembre 955
9 ans, 5 mois et 29 joursAgapetoà RomeTente de lutter contre la domination d'Albéric II, sans succès.

130Jean XII
Ioannes duodecimus16 décembre 955 – 14 mai 964
8 ans, 4 mois et 28 joursOttavianovers 937
à RomeFils d'Albéric II, élu pape après la mort de son père. Déposé par l'empereur Otton Ier le 4 décembre 963, qui fait élire Léon VIII à sa place. Mais Jean XII est considéré comme pape légitime jusqu'à sa mort.

131Léon VIII
Leo octavus4 décembre 963 – 1er mars 965
1 an, 2 mois et 25 joursLeoneà RomeÉlu grâce au soutien de l'empereur Otton Ier lors du synode qui dépose Jean XII. Parfois considéré comme antipape entre son élection et la mort de son prédécesseur. Fin de la pornocratie.

132Benoît V
Benedictus quintus22 mai 964 – déposé le 23 juin 964
(mort le 4 juillet 965)
1 mois et 1 jourBenedettoà RomeÉlu par les Romains, déposé par l'empereur Otton Ier.

133Jean XIII
Ioannes tertius decimus1er octobre 965 – 6 septembre 972
6 ans, 11 mois et 5 joursGiovanni Crescenzivers 938
à RomeCandidat de l'empereur Otton Ier.

134Benoît VI
Benedictus sextus19 janvier 973 – juin 974
environ 1 an et 5 moisBenedettoà RomeÉlu le 22 septembre 972 par le parti de l'empereur Otton Ier. Capturé par la populace romaine lors d'une émeute, exécuté sur ordre de l'antipape Boniface VII.

ABoniface VII
Bonifacius septimusjuin 974 – chassé en juillet 974
environ 1 moisFranconà RomeCandidat de Crescentius.
Chassé de Rome par le légat de l'empereur Otton II, il s'enfuit à Constantinople.

135Benoît VII
Benedictus septimusoctobre 974 – 10 juillet 983
environ 8 ans et 9 moisBenedettoà Rome

136Jean XIV
Ioannes quartus decimusdécembre 983 – 20 août 984
environ 8 moisPietro Canepanovaà PavieNommé par de l'empereur Otton II. Capturé par Boniface VII en avril 984, il meurt en prison quelques mois plus tard.

ABoniface VII (2)fin avril 984 – 20 juillet 985
environ 1 an et 3 moisFranconà RomeRetourne à Rome après la mort de l'empereur Otton II et emprisonne Jean XIV.

137Jean XV
Ioannes quintus decimus6 août 985 – 1er avril 996
10 ans, 7 mois et 26 joursGiovanni di Gallina Albaà RomeÉlu grâce à Crescentius le Jeune.

138Grégoire V
Gregorius quintus3 mai 996 – 18 février 999
2 ans, 9 mois et 15 joursBrunon de Carinthie972 ou 973
en SaxeNommé pape par son cousin l’empereur Othon III. Premier pape germanique et d’origine extérieure à l’Empire romain. Chassé de Rome par Crescentius le Jeune qui nomme l’antipape Jean XVI, il revient grâce à l’aide de l’empereur.

AJean XVI
Ioannes sextus decimusfévrier 997 – déposé en mai 998
(mort le 16 août 1001)
environ 1 an et 3 moisGiovanni Philàgathosà RossanoD’origine grecque.
Élu par Crescentius le Jeune, il est capturé par les troupes de l’empereur et mutilé avant sa déposition formelle.

139Sylvestre II
Silvester secundus2 avril 999 – 12 mai 1003
4 ans, 1 mois et 10 joursGerbert d’Aurillacentre 945 et 950
en AquitainePremier pape français.
Nommé par de l'empereur Otton III

xie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitsNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

140Jean XVII (XVIII)
Ioannes septimus decimus16 mai 1003 – 6 novembre 1003
5 mois et 21 joursGiovanni Siccoà Rome
(États pontificaux)Élu sur l’ordre de Jean Crescentius.

141Jean XVIII (XIX)
Ioannes duodevicesimus25 décembre 1003 – juin 1009
5 ans, 5 mois et 28 joursGiovanni Fasanoà Rome
(États pontificaux)Élu sur l’ordre de Jean Crescentius.
Peut-être déposé par lui peu avant sa mort.

142Serge IV
Sergius quartus31 juillet 1009 – 12 mai 1012
2 ans, 9 mois et 11 joursPietro Buccaporcivers 965
à Rome
(États pontificaux)Élu sur l’ordre de Jean Crescentius, il meurt soudainement quasiment en même temps que ce dernier.

143Benoît VIII
Benedictus octavus21 mai 1012 – 9 avril 1024
11 ans, 10 mois et 19 joursTeofilatto dei conti di Tuscolovers 970
à Tusculum ?
(États pontificaux)Élu par la faction de la noblesse romaine hostile à la famille Crescentius le 17 mai 1012.
Intronisé après avoir chassé Grégoire VI de Rome.
Reconnu pape en avril 1013 par Henri II qu’il couronne empereur.

AGrégoire VI
Gregorius sextusfin mai 1012 – après avril 1013??Élu par les partisans des Crescentius après le 17 mai 1012.
Il ne peut se maintenir à Rome et part en Allemagne chercher le soutien du roi Henri II, en vain.

144Jean XIX (XX)
Ioannes undevicesimus19 avril 1024 – 20 octobre 1032
8 ans, 6 mois et 1 jourRomano dei conti di Tuscolovers 975
à Tusculum ?
(États pontificaux)Frère de Benoît VIII.
Élu par la noblesse romaine.

145Benoît IX
Benedictus nonus22 octobre 1032 – chassé en septembre 1044
11 ans et 11 moisTeofilatto dei conti di Tuscolovers 1012
à Tusculum ?
(États pontificaux)Neveu de Benoît VIII et Jean XIX.
Élu le 21 octobre par la noblesse romaine sous la pression de son père, le comte de Tusculum.
Sans doute le plus jeune de tous les papes.

146Sylvestre III
Silvester tertius20 janvier 1045 – chassé le 10 mars 1045
(mort vers 1063)
1 mois et 18 joursGiovanni de' Crescenzi Ottavianien ItalieÉlu par les opposants à Benoît IX pour empêcher son retour à Rome. Considéré comme un antipape par la plupart des listes. Renonce formellement après un arrangement avec Benoît IX et Grégoire VI en mars 1046.

147Benoît IX (2)10 mars 1045 – renonce le 1er mai 1045
1 mois et 21 joursTeofilatto dei conti di Tuscolovers 1012
à Tusculum ?
(États pontificaux)Revenu à Rome, il abdique très vite en faveur de Grégoire VI, son parrain, contre de fortes sommes d’argent.

148Grégoire VI
Gregorius sextus1er mai 1045 – déposé le 20 décembre 1046
(mort fin 1047)
1 an, 7 mois et 19 joursGiovanni Grazianoen ItalieParrain de Benoît IX. Parfois considéré comme un antipape. Déposé, ainsi que ses deux prédécesseurs, par un synode à Sutri par le futur empereur Henri III.

149Clément II
Clemens secundus24 décembre 1046 – 9 octobre 1047
9 mois et 15 joursSuidger von Morsleben und Hornburen Saxe ?Parfois considéré comme un antipape.
Nommé le 24 décembre par l'empereur Henri III, il est intronisé le lendemain et couronne Henri III empereur.

150Benoît IX (3)8 novembre 1047 – chassé le 16 juillet 1048
(mort entre le 18 septembre 1055 et le 9 janvier 1056)
8 mois et 8 joursTeofilatto dei conti di Tuscolovers 1012
à Tusculum ?
(États pontificaux)Revenu à Rome à la mort de Clément II. L’empereur Henri III ne le reconnaît pas et lui oppose Damase II. Il tente plusieurs fois de reprendre le trône jusqu’à sa mort.

151Damase II
Damasus secundus17 juillet 1048 – 9 août 1048
23 joursPoppo von Brixenvers 1000
en BavièreNommé par l’empereur Henri III le 25 décembre 1047.
Un des pontificats les plus courts.

152saint Léon IX
sanctus Leo nonus12 février 1049 – 19 avril 1054
5 ans, 2 mois et 7 joursBruno von Eguisheim-Dagsburg21 juin 1002
à Dabo ou Walscheid (Duché de Lorraine) ou Eguisheim (Alsace)Nommé par l’empereur Henri III en décembre 1048. N'accepte qu'après avoir été élu par le peuple de Rome le 2 février 1049. Canonisé en 1087 par Victor III.

153Victor II
Victor secundus13 avril 1055 – 28 juillet 1057
2 ans, 3 mois et 15 joursGebhard von Calw-Dollnstein-Hirschbergvers 1018 ou 1022
en SouabeNommé par l’empereur Henri III en septembre 1054 (il accepte en mars 1055). Dernier pape nommé et non élu.

154Étienne IX (X)
Stephanus nonus2 août 1057 – 29 mars 1058
7 mois et 27 joursFriedrich von Lothringen (Frédéric de Lorraine ou d'Ardenne)vers 1020
à Dun-sur-Meuse en Lorraine ?Fils de Gothelon Ier, duc de Basse-Lotharingie. Élu sans que l'impératrice Agnès ait été consultée. Jadis numéroté Étienne X.

ABenoît X
Benedictus decimus5 avril 1058 – renonce en 1059
(déposé en 1060, mort après 1073)Giovanni Mincioà Rome ?
(États pontificaux)Élu par la noblesse romaine sans l’avis des cardinaux et avant le retour d’Hildebrand à Rome contrairement à une promesse faite à Étienne IX.

155Nicolas II
Nicolaus secundus6 décembre 1058 – 19 juillet 1061
2 ans, 7 mois et 13 joursGérard de Bourgognevers 990-995
en Lorraine ou en BourgogneNon cardinal, il est élu à Sienne par les cardinaux. Rentré à Rome, il décrète que désormais seuls les cardinaux-évêques éliront le pape.

156Alexandre II
Alexander secundus30 septembre 1061 – 21 avril 1073
11 ans, 6 mois et 22 joursAnselmo de Baggiovers 1010 ou 1015
à Milan
(commune du Saint-Empire)Non cardinal au moment de son élection.

AHonorius II
Honorius secundus28 octobre 1061 – déposé le 31 mai 1064
(mort en 1071 ou 1072)
2 ans, 5 mois et 3 joursPietro Cadaloen 1009 ou 1010
à Vérone ou VicenceNommé à Bâle par l’empereur Henri IV qui lui retire son soutien en 1062.

157saint Grégoire VII
sanctus Gregorius septimus30 juin 1073 – 25 mai 1085
11 ans, 10 mois et 25 joursIldebrando di Soanavers 1020 ou 1025
à Sovana
(Marquisat de Tuscie)Il est canonisé en 1606 par le pape Paul V.

AClément III
Clemens tertius25 juin 1080 – 8 septembre 1100
20 ans, 2 mois et 14 joursGuiberto di Ravennavers 1025-1029
à ParmeNon cardinal quand il est nommé par l’empereur Henri IV qui le reconnaît et le soutient jusqu’à sa mort.

158bienheureux Victor III
beatus Victor tertius24 mai 1086 – 16 septembre 1087
1 an, 3 mois et 23 joursDauferio Del Zottovers 1027
à Bénévent
(Duché de Bénévent)Il est béatifié en 1887 par le pape Léon XIII.

159bienheureux Urbain II
beatus Urbanus secundus12 mars 1088 – 29 juillet 1099
11 ans, 4 mois et 17 joursEudes (ou Odon) de Lagery (ou de Châtillon)vers 1035
à Lagery
(Comté de Champagne)Pape français.
Lance le 27 novembre 1095 l'appel de Clermont à l'origine de la Première croisade. Béatifié le 14 juillet 1881 par le pape Léon XIII.

160Pascal II
Paschalis secundus14 août 1099 – 21 janvier 1118
18 ans, 5 mois et 7 joursRainero di Biedavers 1050
à Bieda
(États pontificaux)

AThierry
Theodericus ou Theodoricusseptembre 1100 – capturé en janvier 1101
(mort en 1102)Teodorico?Élu par des partisans de l’antipape Clément III.
N’a pas choisi de nom de règne.

xiie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitsNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

AAlbert
Albertus ou Adalbertusjanvier ou février 1101 – capturé quelques jours aprèsAlberto?Élu par les partisans de Thierry.
N’a pas choisi de nom de règne.

ASylvestre IV
Silvester quartus18 novembre 1105 – se soumet le 12 ou 13 avril 1111Maginulfovers 1050
à Rome
 États pontificauxÉlu par la noblesse romaine.

161Gélase II
Gelasius secundus10 mars 1118 – 29 janvier 1119
10 mois et 19 joursGiovanni di Gaetavers 1060
à Gaète
 États pontificauxChassé de Rome par l’empereur Henri V, se réfugie à Gaète, puis en France et meurt à Cluny.

AGrégoire VIII
Gregorius octavus8 mars 1118 – renonce en avril 1121
(mort après août 1137)Maurice BourdinLimousin ?
Nommé par l’empereur Henri V.
Abandonné par lui après l’élection de Calixte II, il est capturé par les Normands et se soumet.

162Calixte II
Callistus secundus2 février 1119 – 13 décembre 1124
5 ans, 10 mois et 11 joursGuy de Bourgognevers 1050 ou 1060
à Quingey
(Comté de Bourgogne)Fils du comte de Bourgogne Guillaume Ier. Non cardinal lorsqu'il est élu par six cardinaux qui avaient accompagné Gélase II dans son exil à Cluny.

XCélestin II
Coelestinus secundus15 ou 16 décembre 1124 – 16 ou 17 décembre 1124Teobaldo Boccapecoraà Rome ?
 États pontificauxContraint par la force d’abdiquer avant son intronisation. N’a jamais été reconnu comme un pape légitime. Est donc un « pape éphémère parfois considéré à tort comme un antipape ».

163Honorius II
Honorius secundus21 décembre 1124 – 13 février 1130
5 ans, 1 mois et 23 joursLamberto Scannabecchivers 1075
à Fiagnano
(Duché de Spolète)Proclamé pape le 16 décembre par les séditieux qui viennent de renverser Célestin II, il n’accepte d’être régulièrement élu que quelques jours plus tard.

164Innocent II
Innocentius secundus23 février 1130 – 24 septembre 1143
13 ans, 7 mois et 1 jourGregorio Papareschivers 1081
à Rome
 États pontificauxÉlu en même temps et aussi irrégulièrement qu’Anaclet II par la fraction conciliante envers l’empereur Lothaire II. Chassé de Rome, n’y revient qu’après la mort d’Anaclet.

AAnaclet II
Anacletus secundus14 février 1130 – 25 janvier 1138
7 ans, 11 mois et 11 joursPiero Pierleonivers 1090
à Rome
 États pontificauxÉlu en même temps et aussi irrégulièrement qu’Innocent II par la fraction la plus hostile à l’empereur Lothaire II. N’est reconnu que par la Sicile qu’il érige en royaume.

AVictor IV
Victor quartusmi-mars 1138 – renonce le 29 mars ou mai 1138Gregorio Contià Ceccano ?
 États pontificauxÉlu par des partisans du précédent, il perd l’appui de la Sicile et se soumet à Innocent II.

165Célestin II
Coelestinus secundus26 septembre 1143 – 8 mars 1144
5 mois et 11 joursGuido di Castellovers 1085
à Città di Castello
 États pontificaux

166Lucius II
Lucius secundus12 mars 1144 – 15 février 1145
11 mois et 3 joursGherardo Caccianemici dell’Orsovers 1095
à Bologne
 États pontificaux

167bienheureux Eugène III
beatus Eugenius tertius18 février 1145 – 8 juillet 1153
8 ans, 4 mois et 20 joursBernardo Paganelli di Montemagnofin des années 1080
près de Pise
(République de Pise)N’était pas cardinal au moment de son élection.
Il est béatifié le 28 décembre 1872 par le pape Pie IX.

168Anastase IV
Anastasius quartus12 juillet 1153 – 3 décembre 1154
1 an, 4 mois et 21 joursCorrado della Suburravers 1070 ou 1075
à Rome
 États pontificauxPeut-être neveu d’Honorius II.

169Adrien IV
Hadrianus quartus4 décembre 1154 – 1er septembre 1159
4 ans, 8 mois et 28 joursNicholas Breakspearvers 1110 ou 1120
à Abbots Langley ?
(Drapeau de la Normandie Angleterre)Seul pape anglais.

170Alexandre III
Alexander tertius20 septembre 1159 – 30 août 1181
21 ans, 11 mois et 10 joursRolando Bandinellivers 1105
à Sienne
(Tuscie)Pour en finir avec les antipapes, instaure en 1179 la règle selon laquelle les papes doivent désormais n'être élus que par les cardinaux des trois ordres à la majorité des deux tiers.

AVictor IV
Victor quartus7 septembre 1159 – 20 avril 1164
4 ans, 7 mois et 13 joursOttaviano de' Monticelli1095
à Tivoli ?
 États pontificauxÉlu par quelques cardinaux en opposition à Alexandre III. Reconnu uniquement par l’empereur Frédéric Barberousse.
Deuxième antipape à choisir le nom de Victor IV.

APascal III
Paschalis tertius22 avril 1164 – 20 septembre 1168
4 ans, 4 mois et 29 joursGuido da Cremavers 1100
à Crema
(Lombardie)Désigné à Lucques par le représentant en Italie de Frédéric Barberousse.
Ses troupes prennent Rome où il s’installe jusqu’à sa mort.

ACalixte III
Callistus tertiusfin septembre 1168 – renonce le 20 août 1178
(mort en 1184 ?)Giovanni de StrumaA Arezzo ou en Hongrie ?Élu à Rome par les cardinaux nommés par Pascal III.
Chassé de Rome, il perd le soutien de Frédéric Barberousse et se soumet à Alexandre III.

AInnocent III
Innocentius tertius29 mars 1179 – renonce en juin 1180Lando di Sezze
 États pontificauxÉlu par quelques irréductibles partisans de Calixte III.
Personne ne le reconnaissant, il renonce vite.

171Lucius III
Lucius tertius1er septembre 1181 – 25 novembre 1185
4 ans, 2 mois et 24 joursUbaldo Allucingolivers 1100
à Lucques
(Tuscie)

172Urbain III
Urbanus tertius25 novembre 1185 – 20 octobre 1187
1 an, 10 mois et 25 joursUberto Crivellivers 1120
à Milan ?
(commune du Saint-Empire)

173Grégoire VIII
Gregorius octavus21 octobre 1187 – 17 décembre 1187
1 mois et 26 joursAlberto di Morra1105 ou 1110
à Bénévent
 États pontificaux

174Clément III
Clemens tertius19 décembre 1187 – 27 mars 1191
3 ans, 3 mois et 8 joursPaolo Scolarivers 1130
à Rome
 États pontificaux

175Célestin III
Coelestinus tertius30 mars 1191 – 8 janvier 1198
6 ans, 9 mois et 9 joursGiacinto Bobone1105 ou 1106
à Rome
 États pontificaux

176
Innocent III
Innocentius tertius8 janvier 1198 – 16 juillet 1216
18 ans, 6 mois et 8 joursLotario dei conti di Segni1160 ou 1161
à Gavignano
 États pontificauxDernier pape élu le jour de la mort de son prédécesseur.

xiiie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

177
Honorius III
Honorius tertius18 juillet 1216 – 18 mars 1227
10 ans et 8 moisCencio Savellivers 1160
à Rome
 États pontificaux

178
Grégoire IX
Gregorius nonus19 mars 1227 – 22 août 1241
14 ans, 5 mois et 3 joursUgolino di Anagni dei conti di Segnivers 1170 ?
à Anagni
 États pontificauxNeveu (ou cousin éloigné) d’Innocent III. Dernier pape à être élu sitôt la mort de son prédécesseur.

179
Célestin IV
Coelestinus quartus25 octobre 1241 – 10 novembre 1241
16 joursGoffredo da Castiglionevers 1180
à Milan ?
 commune du Saint-EmpireNeveu par sa mère d’Urbain III. Mort avant d’avoir été couronné. Un des pontificats les plus courts.

180
Innocent IV
Innocentius quartus25 juin 1243 – 7 décembre 1254
11 ans, 5 mois et 12 joursSinibaldo Fieschientre 1180 et 1190
à Gênes
 République de GênesÉlu après plus d’un an et demi de vacance du trône.

181
Alexandre IV
Alexander quartus12 décembre 1254 – 25 mai 1261
6 ans, 5 mois et 13 joursRinaldo dei signori di Jennevers 1185
à Jenne
 États pontificaux

182
Urbain IV
Urbanus quartus29 août 1261 – 2 octobre 1264
3 ans, 1 mois et 3 joursJacques Pantaléonvers 1185
à Troyes
 Comté de Champagne Royaume de FrancePape français.
N’est pas cardinal au moment de son élection.

183
Clément IV
Clemens quartus5 février 1265 – 29 novembre 1268
3 ans, 9 mois et 24 joursGui Foucois23 novembre 1190
à Saint-Gilles
 Comté de Toulouse Royaume de FrancePape français.

184
bienheureux Grégoire X
beatus Gregorius decimus1er septembre 1271 – 10 janvier 1276
4 ans, 4 mois et 9 joursTeobaldo Viscontivers 1210
à Plaisance
 commune du Saint-EmpireAprès près de trois ans sans élection, les Viterbais, excédés, enferment les cardinaux, nourris de pain et d’eau : c'est l’origine du conclave. L'élu n'est ni prêtre, ni cardinal. Béatifié le 8 juillet 1713 par Clément XI.

185
bienheureux Innocent V
beatus Innocentius quintus21 janvier 1276 – 22 juin 1276
5 mois et 1 jourPierre de Tarentaisevers 1224
à Champagny
 Comté de SavoieIl est béatifié le 9 mars 1898 par le pape Léon XIII.

186
Adrien V
Hadrianus quintus11 juillet 1276 – 18 août 1276
1 mois et 7 joursOttobono Fieschivers 1205
à Gênes
 République de GênesNeveu d’Innocent IV.
Mort avant d’avoir été couronné.

187
Jean XXI
Ioannes vicesimus primus8 septembre 1276 – 20 mai 1277
8 mois et 12 joursPedro Juliãovers 1210 ou 1215
à Lisbonne
 Royaume de PortugalSeul pape portugais.
L'imprécision des listes de papes de cette époque fait qu'il prend par erreur le nom de Jean XXI au lieu de Jean XX.

188
Nicolas III
Nicolaus tertius25 novembre 1277 – 22 août 1280
2 ans, 8 mois et 28 joursGiovanni Gaetano Orsinivers 1210 ou 1220
à Rome
 États pontificaux

189
Martin IV
Martinus quartus22 février 1281 – 28 mars 1285
4 ans, 1 mois et 6 joursSimon de Brie
ou de Brionvers 1210 ou 1220
à Mainpincien
 Royaume de FrancePape français. Élu à Viterbe, ne peut jamais venir à Rome et meurt à Pérouse. À cause d’une confusion entre Martin et Marin, prend par erreur le nom de Martin IV au lieu de Martin II.

190
Honorius IV
Honorius quartus2 avril 1285 – 3 avril 1287
2 ans et 1 jourGiacomo
Savellivers 1210
à Rome
 États pontificauxPetit-neveu d’Honorius III.

191
Nicolas IV
Nicolaus quartus22 février 1288 – 4 avril 1292
4 ans, 1 mois et 13 joursGirolamo Masci30 septembre 1227
à Lisciano
 États pontificaux

192
saint Célestin V
sanctus Coelestinus quintus5 juillet 1294 – renonce le 13 décembre 1294
5 mois et 8 jours
(mort le 19 mai 1296)Pietro de Morronefin 1209 ou début 1210
à Isernia
 Saint-EmpireErmite et non cardinal. Élu à Pérouse après deux ans de vacance du trône. Abdique après cinq mois de règne. Canonisé le 5 mai 1313 par Clément V.

193
Boniface VIII
Bonifacius octavus24 décembre 1294 – 11 octobre 1303
8 ans, 9 mois et 17 joursBenedetto Caetanivers 1235 ou 1240
à Anagni
 États pontificauxN’a pas repris le nom de Boniface VII qui était pourtant un antipape.

xive siècle jusqu'au Grand Schisme d’Occident[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

194
bienheureux Benoît XI
beatus Benedictus undecimus22 octobre 1303 – 7 juillet 1304
8 mois et 15 joursNiccolò Boccasini1240
à Trévise
 commune du Saint-EmpireN’a pas repris le nom de l'antipape Benoît X. Chassé de Rome par la famille Colonna, il se réfugie à Pérouse. Béatifié le 24 avril 1736 par Clément XII.

195
Clément V
Clemens quintus5 juin 1305 – 20 avril 1314
8 ans, 10 mois et 15 joursBertrand de Gotvers 1264
à Villandraut ?
 Royaume de FrancePape français. Non cardinal. Élu à Pérouse après un an de vacance du trône. Couronné à Lyon, ne peut rejoindre Rome en proie à la guerre civile. S’installe avec sa cour à Avignon.

196
Jean XXII
Ioannes vicesimus secundus7 août 1316 – 4 décembre 1334
18 ans, 3 mois et 27 joursJacques Duèsevers 1244 ou 1249
à Cahors
 Royaume de FrancePape français, à Avignon.
Élu après deux ans de vacance du trône.

ANicolas V
Nicolaus quintus12 mai 1328 – renonce le 25 août 1330
(mort le 16 octobre 1333)
2 ans, 3 mois et 13 joursPietro Rainalduccivers 1260 ou 1275
à Corvaro
 États pontificauxNon cardinal quand il est nommé à Rome par Louis de Bavière pour qu’il le couronne empereur. Doit fuir Rome avec lui. Fait sa soumission à Jean XXII à Avignon.

197
Benoît XII
Benedictus duodecimus20 décembre 1334 – 25 avril 1342
7 ans, 4 mois et 5 joursJacques Fourniervers 1285
à Saverdun
 Comté de FoixPape français, à Avignon.

198
Clément VI
Clemens sextus7 mai 1342 – 6 décembre 1352
10 ans, 6 mois et 29 joursPierre Rogervers 1290 ou 1291
à Rosiers-d'Égletons
 Royaume de FrancePape français, à Avignon.

199
Innocent VI
Innocentius sextus18 décembre 1352 – 12 septembre 1362
9 ans, 8 mois et 25 joursÉtienne Aubertvers 1282 ou 1295
à Les Monts
 Royaume de FrancePape français. Il est le premier souverain pontife d'Avignon à désirer le retour de la papauté au Saint-Siège de Rome10.

200
bienheureux Urbain V
beatus Urbanus quintus28 septembre 1362 – 19 décembre 1370
8 ans, 2 mois et 21 joursGuillaume de Grimoardvers 1310
à Grizac
 Royaume de FrancePape français. Non cardinal lors de son élection. D’abord pape à Avignon, il part pour Rome et s’y installe avec sa cour. Ne peut s’y maintenir et retourne à Avignon où il meurt peu après. Béatifié le 10 mars 1870 par le pape Pie IX.

201
Grégoire XI
Gregorius undecimus30 décembre 1370 – 27 mars 1378
7 ans, 2 mois et 25 joursPierre Roger de Beaufortvers 1330 ou 1336
à Rosiers-d'Égletons
 Royaume de FranceNeveu de Clément VI.
Dernier pape français reconnu par l’Église.
D’abord pape à Avignon, il part pour Rome et s’y installe avec la cour pontificale.

Grand Schisme d'Occident[modifier | modifier le code]

Papes de Rome
(seuls considérés aujourd’hui comme légitimes par l’Église catholique romaine)

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

202
Urbain VI
Urbanus sextus8 avril 1378 – 15 octobre 1389
11 ans, 6 mois et 7 joursBartolomeo Prignanovers 1318
à Naples
 Royaume de NaplesDernier non cardinal élu pape. Les cardinaux, affirmant avoir voté sous la pression des Romains qui voulaient un pape italien, se rassemblent peu après à Fondi. Ils proclament Urbain VI illégitime et élisent Clément VII. Début du Grand Schisme d’Occident.

203
Boniface IX
Bonifacius nonus2 novembre 1389 – 1er octobre 1404
14 ans, 10 mois et 29 joursPiero Tomacellivers 1356
à Naples
 Royaume de Naples

204
Innocent VII
Innocentius septimus17 octobre 1404 – 6 novembre 1406
2 ans et 20 joursCosimo de' Migliorativers 1336
à Sulmona
 Royaume de NaplesNomme cardinaux le 12 juin 1405 les futurs papes Grégoire XII et Martin V, et l'antipape de Pise Alexandre V.

205
Grégoire XII
Gregorius duodecimus30 novembre 1406 – renonce le 4 juillet 1415
8 ans, 7 mois et 4 jours
(mort le 18 octobre 1417)Angelo Corrervers 1326 ou entre 1335 et 1345
à Venise
 République de VeniseDéposé par le Concile de Pise. Ne se soumet pas. Doit fuir Rome prise par le pape de Pise. Finit par reconnaître le Concile de Constance et démissionne pour mettre fin au Grand Schisme d’Occident. Son successeur n'est élu qu’après son décès.

Papes d’Avignon
(considérés aujourd’hui comme antipapes par l’Église catholique romaine)

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

A
Clément VII
Clemens septimus20 septembre 1378 – 16 septembre 1394
15 ans, 11 mois et 27 joursRobert de Genèvevers 1342
à Annecy
 Comté de GenèveÉlu à Fondi par les cardinaux qui avaient élu, puis désavoué Urbain VI. Reçoit le soutien de nombreux États, dont la France et les royaumes d’Espagne. Réinstalle la papauté de son obédience à Avignon.

A
Benoît XIII
Benedictus tertius decimus28 septembre 1394 – 27 novembre 142211
28 ans, 1 mois et 30 jours
(décès annoncé le 23 mai 1423)Pedro Martínez de Luna y Gotorvers 1329 ou 1342/1343
à Illueca
 Royaume d'AragonDéposé par le Concile de Pise en 1409, puis par celui de Constance en 1417. Ne se soumet pas. S’installe à Peñíscola en Aragon. N'étant reconnu que par cet état, le Grand Schisme d’Occident est de facto terminé.

AClément VIII
Clemens octavus10 juin 1423 – renonce le 26 juillet 1429
6 ans, 1 mois et 16 jours
(mort le 28 décembre 1446)Gil Sánchez Muñoz y Carbónvers 1369
à Teruel
 Royaume d'AragonÉlu à Peñíscola. Non cardinal quand il est élu par trois des quatre derniers cardinaux fidèles à l’obédience d’Avignon. Se soumet à Martin V quand le roi d’Aragon se réconcilie avec lui. Nommé évêque de Majorque en compensation.

ABenoît XIV
Benedictus quartus decimus Bernard Garniervers 1370
dans le Sud du Royaume de France Ne figure pas dans la liste de l’Annuario pontificio, même comme antipape. Voir les articles Bernard Garnier et Jean Carrier.

Papes de Pise
(considérés aujourd’hui comme antipapes par l’Église catholique romaine)

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

A
Alexandre V
Alexander quintus26 juin 1409 – 3 ou 4 mai 1410Pietro Filargovers 1340
à Candie ?
 République de VeniseDe l’obédience de Rome. Élu par le Concile de Pise pour remplacer Grégoire XII et Benoît XIII et mettre fin au Grand Schisme d’Occident. Son élection ne fait qu’ajouter un troisième pape rival. S'empare de Rome, mais ne peut y rester. S’installe à Bologne.

A
Jean XXIII
Ioannes vicesimus tertius17 mai 1410 – déposé le 29 mai 1415
5 ans et 12 jours
(mort le 27 décembre 1419)Baldassarre Cossavers 1360
à Procida
 Royaume de NaplesDe l’obédience de Rome, puis de Pise. Élu à Bologne. Convoque le Concile de Constance qui le dépose et le fait arrêter. Libéré en juin 1419, se soumet aussitôt à Martin V.

xve siècle après le Grand Schisme d’Occident[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

206
Martin V
Martinus quintus11 novembre 1417 – 20 février 1431
13 ans, 3 mois et 9 joursOddone Colonnavers 1368
à Genazzano
 États pontificauxDe l’obédience de Rome, puis de Pise. Élu au Concile de Constance pour remplacer les trois papes rivaux Grégoire XII (décédé), Benoît XIII et Jean XXIII et mettre fin au Grand Schisme d’Occident. Papauté définitivement à Rome.

207
Eugène IV
Eugenius quartus3 mars 1431 – 23 février 1447
15 ans, 11 mois et 20 joursGabriele Condulmervers 1383
à Venise
 République de VeniseNeveu par sa mère de Grégoire XII.

A
Félix V
Felix quintus5 novembre 1439 – renonce le 7 avril 1449
9 ans, 5 mois et 2 jours
(mort le 7 janvier 1451)Amédée de Savoie4 septembre 1383 ?
à Chambéry
 Comté de SavoieDernier antipape, élu par le Concile de Bâle qui prétend déposer Eugène IV.
N’était pas cardinal quand il a été élu ; il le devient après sa renonciation.

208
Nicolas V
Nicolaus quintus6 mars 1447 – 24 mars 1455
8 ans et 18 joursTommaso Parentucelli15 novembre 1397
à Sarzana
 commune du Saint-Empire

209
Calixte III
Callistus tertius8 avril 1455 – 6 août 1458
3 ans, 3 mois et 29 joursAlfons de Borja i de Llançol
(Borgia en italien)31 décembre 1378
à Xàtiva
 Couronne d'Aragon

210
Pie II
Pius secundus19 août 1458 – 15 août 1464
5 ans, 11 mois et 27 joursEnea Silvio Piccolomini18 octobre 1405
à Corsignano
 République de Sienne

211
Paul II
Paulus secundus30 août 1464 – 26 juillet 1471
6 ans, 10 mois et 26 joursPietro Barbo23 février 1417
à Venise
 République de VeniseNeveu par sa mère d’Eugène IV.
Petit-neveu par sa mère de Grégoire XII.

212
Sixte IV
Sixtus quartus9 août 1471 – 12 août 1484
13 ans et 3 joursFrancesco della Rovere21 juillet 1414
à Celle Ligure
 Savonecommune du Saint-Empire

213
Innocent VIII
Innocentius octavus29 août 1484 – 25 juillet 1492
7 ans, 10 mois et 26 joursGiovanni Battista Cibo1432
à Gênes
 République de Gênes

214
Alexandre VI
Alexander sextus11 août 1492 – 18 août 1503
11 ans et 7 joursRoderic Llançol i de Borja
(Borgia en italien)1er janvier (?) 1431
à Xàtiva
 Couronne d'AragonDernier pape espagnol.
Neveu par sa mère de Calixte III. Père de JeanCésar et Lucrèce Borgia.
N’a pas repris le nom du pape de Pise Alexandre V, aujourd’hui considéré comme un antipape.

xvie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

215
Pie III
Pius tertius22 septembre 1503 – 18 octobre 1503
26 joursFrancesco Todeschini Piccolomini9 mai 1439
à Sarteano ou Sienne
 République de SienneNeveu par sa mère de Pie II.
Un des pontificats les plus courts.

216
Jules II
Iulius secundus1er novembre 1503 – 21 février 1513
9 ans, 3 mois et 20 joursGiuliano della Rovere5 décembre 1443
à Albisola
 Savonecommune du Saint-EmpireNeveu de Sixte IV. Tombeau sculpté par Michel-Ange (1545, Rome, San Pietro in Vincoli).

217
Léon X
Leo decimus9 mars 1513 – 1er décembre 1521
8 ans, 8 mois et 20 joursGiovanni di Lorenzo de' Medici11 décembre 1475
à Florence
 République de FlorenceFils de Laurent de Médicis, seigneur de facto de Florence et de sa région. Tombeau sculpté à Rome, basilique Santa Maria sopra Minerva.

218
Adrien VI
Hadrianus sextus9 janvier 1522 – 14 septembre 1523
1 an, 8 mois et 5 joursAdriaan Floriszoon Boeyens2 mars 1459
à Utrecht
 Principauté d'Utrecht
Saint-EmpireDernier pape non italien avant Jean-Paul II.
Seul pape moderne avec Marcel II à conserver son nom de baptême. Tombeau sculpté par Giovanni Angelo Montorsoli, Rome, église Santa Maria dell'Anima.

219
Clément VII
Clemens septimus19 novembre 1523 – 25 septembre 1534
10 ans, 10 mois et 6 joursGiulio di Giuliano de' Medici26 mai 1478
à Florence
 République de FlorenceCousin germain de Léon X.
Reprend le nom de l'antipape d’Avignon Clément VII. Tombeau sculpté à Rome, basilique Santa Maria sopra Minerva.

220
Paul III
Paulus tertius13 octobre 1534 – 10 novembre 1549
15 ans et 28 joursAlessandro Farnese29 février 1468
à Canino
 États pontificauxTombeau sculpté par Guglielmo della Porta, Rome, basilique Saint-Pierre.

221
Jules III
Iulius tertius7 février 1550 – 23 mars 1555
5 ans, 1 mois et 15 joursGiovanni Maria Ciocchi del Monte10 septembre 1487
à Rome
 États pontificaux

222
Marcel II
Marcellus secundus9 avril 1555 – 30 avril 1555
21 joursMarcello Cervini6 mai 1501
à Montefano
 États pontificauxUn des pontificats les plus courts.
Dernier pape à conserver son nom de baptême.

223
Paul IV
Paulus quartus23 mai 1555 – 18 août 1559
4 ans, 2 mois et 26 joursGian Pietro Carafa28 juin 1476
à Capriglia Irpina
 Royaume de NaplesTombeau sculpté à Rome, dans la Basilique Santa Maria sopra Minerva.

224
Pie IV
Pius quartus25 décembre 1559 – 9 décembre 1565
5 ans, 11 mois et 14 joursGiovanni Angelo Medici31 mars 1499
à Milan
 Duché de MilanDernier pape né dans le Saint-Empire si on considère le 22 septembre 1499 (traité de Bâle) comme date de sortie de facto des États d’Italie du Nord du Saint-Empire.

225
saint Pie V
sanctus Pius quintus7 janvier 1566 – 1er mai 1572
6 ans, 3 mois et 24 joursAntonio ou Michele Ghislieri17 janvier 1504
à Bosco Marengo
 Duché de MilanIl est canonisé le 4 août 1712 par le pape Clément XI.

226
Grégoire XIII
Gregorius tertius decimus13 mai 1572 – 10 avril 1585
12 ans, 10 mois et 28 joursUgo Boncompagni7 janvier 1502
à Bologne
 États pontificauxLe 12 décembre 1583, nomme cardinaux les futurs papes Urbain VIIGrégoire XIVInnoncent IX et Léon XI ; tous ont très peu régné. Tombeau sculpté par Camillo Rusconi, Rome, basilique Saint-Pierre.

227
Sixte V
Sixtus quintus24 avril 1585 – 27 août 1590
5 ans, 4 mois et 3 joursFelice Peretti Montalto13 décembre 1521
à Grottammare
 États pontificauxAppelé le plus souvent Sixte Quint en français.

228
Urbain VII
Urbanus septimus15 septembre 1590 – 27 septembre 1590
12 joursGiambattista Castagna4 août 1521
à Rome
 États pontificauxMort avant même d’avoir été couronné ; si l’on excepte celui d’Étienne, son pontificat est le plus court connu.

229
Grégoire XIV
Gregorius quartus decimus5 décembre 1590 – 16 octobre 1591
10 mois et 11 joursNiccolò Sfondrati11 février 1535
à Somma Lombardo
 Duché de Milan

230
Innocent IX
Innocentius nonus29 octobre 1591 – 30 décembre 1591
2 mois et 1 jourGian Antonio Facchinetti de Nuce20 ou 22 juillet 1519
à Bologne
 États pontificaux

231
Clément VIII
Clemens octavus30 janvier 1592 – 3 mars 1605
13 ans, 1 mois et 1 jourIppolito Aldobrandini24 février
ou 4 mars 1536
à Florence
 Duché de FlorenceTombeau sculpté dans la chapelle Pauline de la basilique Sainte-Marie-Majeure.

xviie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

232
Léon XI
Leo undecimus1er avril 1605 – 27 avril 1605
26 joursAlessandro Ottaviano de’ Medici2 ou 11 juin 1535
à Bologne
 États pontificauxPetit-neveu par sa mère de Léon X. Un des pontificats les plus courts. Tombeau sculpté par Alessandro Algardi (1634, Rome, basilique Saint-Pierre).

233
Paul V
Paulus quintus16 mai 1605 – 28 janvier 1621
15 ans, 8 mois et 12 joursCamillo Borghese17 septembre
1550 ou 1552
à Rome
 États pontificauxTombeau sculpté par Flaminio Ponzio (1615, Rome, basilique Sainte-Marie-Majeure).

234
Grégoire XV
Gregorius quintus decimus9 février 1621 – 8 juillet 1623
2 ans, 4 mois et 29 joursAlessandro Ludovisi9 janvier 1554
à Bologne
 États pontificauxTombeau sculpté par Pierre Legros et Pierre-Étienne Monnot (après 1697, Rome, Sant'Ignazio).

235
Urbain VIII
Urbanus octavus6 août 1623 – 29 juillet 1644
20 ans, 11 mois et 23 joursMaffeo Barberinidébut avril 1568
à Florence  Duché de FlorenceUn des pontificats les plus longs. Tombeau sculpté par Gian Lorenzo Bernini dit Le Bernin (1627 - 1647, Rome, basilique Saint-Pierre).

236
Innocent X
Innocentius decimus15 septembre 1644 – 7 janvier 1655
10 ans, 3 mois et 23 joursGiovanni Battista
Pamphili6 ou 7 mai 1574
à Rome
 États pontificauxArrière-arrière-arrière-petit-fils d’Alexandre VI. Tombeau sculpté par Giovanni Battista Maini (1730, Rome, église Sainte-Agnès en Agone).

237
Alexandre VII
Alexander septimus7 avril 1655 – 22 mai 1667
12 ans, 1 mois et 15 joursFabio Chigi13 février 1599
à Sienne
 Grand-duché de ToscanePetit-neveu de Paul V. Tombeau sculpté par Gian Lorenzo Bernini dit Le Bernin (1671 - 1678, Rome, basilique Saint-Pierre).

238
Clément IX
Clemens nonus20 juin 1667 – 9 décembre 1669
2 ans, 5 mois et 19 joursGiulio Rospigliosi28 janvier 1600
à Pistoia
 Grand-duché de ToscaneTombeau sculpté par Ercole Ferrata (Rome, basilique Sainte-Marie-Majeure).

239
Clément X
Clemens decimus29 avril 1670 – 22 juillet 1676
6 ans, 2 mois et 23 joursEmilio Bonaventura Altieri13 juillet 1590
à Rome
 États pontificaux

240
bienheureux Innocent XI
beatus Innocentius undecimus21 septembre 1676 – 12 août 1689
12 ans, 10 mois et 22 joursBenedetto Odescalchi16 ou 19 mai 1611
à Côme
 Duché de MilanTombeau sculpté par Pierre-Étienne Monnot (1697 - 1704, Rome, basilique Saint-Pierre). Béatifié le 7 octobre 1956 par Pie XII.

241
Alexandre VIII
Alexander octavus6 octobre 1689 –
1er février 1691
1 an, 3 mois et 26 joursPietro Vito Ottoboni22 avril 1610
à Venise
 République de Venise

242
Innocent XII
Innocentius duodecimus12 juillet 1691 – 27 septembre 1700
9 ans, 2 mois et 15 joursAntonio Pignatelli del Rastrello13 mars 1615
à Spinazzola
 Royaume de Naples

243
Clément XI
Clemens undecimus23 novembre 1700 – 19 mars 1721
20 ans, 3 mois et 24 joursGiovanni Francesco Albani23 juillet 1649
à Urbino
 États pontificauxUn des pontificats les plus longs.

xviiie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

244
Innocent XIII
Innocentius tertius decimus8 mai 1721 – 7 mars 1724
2 ans, 9 mois et 28 joursMichelangelo dei Conti13 mai 1655
à Poli
 États pontificaux.

245
Benoît XIII
Benedictus tertius decimus29 mai 1724 – 21 février 1730
5 ans, 8 mois et 23 joursPietro Francesco Orsini2 février 1649
à Gravina in Puglia
 Royaume de Naples.Choisit d’abord de s’appeler Benoît XIV, puis Benoît XIII pour ne pas légitimer le pape d’Avignon Benoît XIII. Tombeau sculpté par Pietro Bracci (1734, Rome, Santa Maria sopra Minerva).

246
Clément XII
Clemens duodecimus12 juillet 1730 – 6 février 1740
9 ans, 6 mois et 25 joursLorenzo
Corsini7 avril 1652
à Florence
 Grand-duché de Toscane.

247
Benoît XIV
Benedictus quartus decimus17 août 1740 – 3 mai 1758
17 ans, 8 mois et 16 joursProspero Lorenzo Lambertini31 mars 1675
à Bologne
 États pontificauxTombeau sculpté par Pietro Bracci (1763 - 1770, Rome, basilique Saint-Pierre).

248
Clément XIII
Clemens tertius decimus6 juillet 1758 – 2 février 1769
10 ans, 6 mois et 27 joursCarlo della Torre Rezzonico7 mars 1693
à Venise
République de Venise République de VeniseTombeau sculpté par Antonio Canova (1792, Rome, basilique Saint-Pierre).

249
Clément XIV
Clemens quartus decimus19 mai 1769 – 22 septembre 1774
5 ans, 4 mois et 3 joursGiovanni Vincenzo Antonio Ganganelli31 octobre 1705
à Santarcangelo di Romagna
 États pontificauxTombeau sculpté par Antonio Canova (Rome, basilique des Saints-Apôtres).

250
Pie VI
Pius sextus15 février 1775 – 29 août 1799
24 ans, 6 mois et 14 joursGiovanni Angelo Braschi27 décembre 1717
à Césène
 États pontificauxUn des pontificats les plus longs.
Premier pape moderne mort hors d’Italie.

251
Pie VII
Pius septimus14 mars 1800 – 20 août 1823
23 ans, 5 mois et 6 joursBarnaba Chiaramonti14 août 1742
à Césène
 États pontificauxÉlu pape à Venise (dernier à ne pas l'être à Rome).
Un des pontificats les plus longs. Tombeau par Berthel Thorvaldsen (Rome, Basilique Saint-Pierre.

xixe siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceRemarques

252
Léon XII
Leo duodecimus28 septembre 1823 – 10 février 1829
5 ans, 4 mois et 13 joursAnnibale della Genga22 août 1760
à La Genga
 États pontificaux

253

Pie VIII
Pius octavus31 mars 1829 – 30 novembre 1830
1 an, 7 mois et 30 joursFrancesco Saverio Castiglioni20 novembre 1761
à Cingoli
 États pontificaux

254
Grégoire XVI
Gregorius sextus decimus2 février 1831 – 1er juin 1846
15 ans, 3 mois et 30 joursBartolomeo Alberto Cappellari18 septembre 1765
à Belluno
République de Venise République de VeniseDernier prêtre en date élu pape avant d’être ordonné évêque.

255
bienheureux Pie IX
beatus Pius nonus16 juin 1846 – 7 février 1878
31 ans, 7 mois et 22 joursGiovanni Maria Mastai Ferretti13 mai 1792
à Senigallia
 États pontificauxLe plus long règne après saint Pierre. Dernier chef d’État des États pontificaux. Béatifié le 3 septembre 2000 par Jean-Paul II.

256
Léon XIII
Leo tertius decimus20 février 1878 – 20 juillet 1903
25 ans et 5 moisVincenzo Gioacchino Pecci2 mars 1810
à Carpineto Romano
 Empire français  États pontificauxUn des pontificats les plus longs.

Pape mort en fonction le plus âgé (93 ans).

xxe siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceFonction au moment du conclaveRemarques

257
saint Pie X
sanctus Pius decimus4 août 1903 – 20 août 1914
11 ans et 16 joursGiuseppe Melchiorre Sarto2 juin 1835
à Riese
 AutrichePatriarche de VeniseNé citoyen autrichien. Premier pape récent d'origine modeste12Canonisé le 29 mai 1954 par Pie XII.

258
Benoît XV
Benedictus quintus decimus3 septembre 1914 – 22 janvier 1922
7 ans, 4 mois et 19 joursGiacomo della Chiesa21 novembre 1854
à Gênes
 SardaigneArchevêque de Bologne

259
Pie XI
Pius undecimus6 février 1922 – 10 février 1939
17 ans et 4 joursAchille Ratti31 mai 1857
à Desio
 AutricheArchevêque de MilanNé citoyen autrichien.
Premier chef d'État du Vatican.

260
Pie XII
Pius duodecimus2 mars 1939 – 9 octobre 1958
19 ans, 7 mois et 7 joursEugenio Pacelli2 mars 1876
à Rome
 ItalieCardinal secrétaire d'État
Camerlingue de la Sainte Église romaine
Archiprêtre de la basilique Saint-PierreReconnu vénérable le 19 décembre 2009 par le pape Benoît XVI.

261
saint Jean XXIII
sanctus Ioannes vicesimus tertius28 octobre 1958 – 3 juin 1963
4 ans, 7 mois et 6 joursAngelo Giuseppe Roncalli25 novembre 1881
à Sotto il Monte
 ItaliePatriarche de VeniseReprend le nom du pape de Pise Jean XXIII, considéré comme antipape. Béatifié le 3 septembre 2000 par Jean-Paul II. Canonisé le 27 avril 2014 par François.

262
saint Paul VI
sanctus Paulus sextus21 juin 1963 – 6 août 1978
15 ans, 1 mois et 16 joursGiovanni Battista Montini26 septembre 1897 à Concesio
 ItalieArchevêque de MilanPremier pape depuis Pie VII à voyager hors d'Italie.
Crée cardinaux ses trois successeurs : (Jean-Paul IerJean-Paul II et Benoît XVI). Proclamé vénérable le 20 décembre 2012 par Benoît XVI. Béatifié le 19 octobre 2014, puis canonisé le 14 octobre 2018 par François.

263
bienheureux Jean-Paul Ier
beatus Ioannes Paulus primus26 août 1978 – 28 septembre 1978
1 mois et 2 joursAlbino Luciani17 octobre 1912
à Canale d'Agordo
 ItaliePatriarche de VenisePremier pape portant un nom composé. Dernier pape italien en date. Pape pendant 33 jours. Béatifié le 4 septembre 2022 par François.

264
saint Jean-Paul II
sanctus Ioannes Paulus secundus16 octobre 1978 – 2 avril 2005
26 ans, 5 mois et 17 joursKarol Józef Wojtyła18 mai 1920
à Wadowice
Drapeau de la Pologne PologneArchevêque de CracoviePremier pape non italien depuis Adrien VI12.
Premier et actuellement seul pape polonais.
Un des pontificats les plus longsBéatifié le 1er mai 2011 par Benoît XVI. Canonisé le 27 avril 2014 par François.

xxie siècle[modifier | modifier le code]

No PortraitNom de règnePontificatNom d’origineNaissanceFonction au moment du conclaveRemarques

265
Benoît XVI
Benedictus sextus decimus19 avril 2005 – renonce le 28 février 2013
7 ans, 10 mois et 9 jours
(mort le 31 décembre 2022)Joseph Aloisius Ratzinger16 avril 1927
à Marktl
Drapeau de l'Allemagne AllemagnePréfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Doyen du Collège des cardinauxPremier pape allemand depuis Victor II.

Renonce à son pontificat, en raison de son âge, le 28 février 2013.

266
François
FranciscusDepuis le 13 mars 2013
10 ans, 6 mois et 9 joursJorge Mario Bergoglio17 décembre 1936
à Buenos Aires
Drapeau de l'Argentine ArgentineArchevêque de Buenos-AiresPremier pape natif du continent américain, premier pape jésuite et premier pape non-européen depuis Grégoire III.

Papes saints, bienheureux et vénérables[modifier | modifier le code]

Parmi les 265 papes décédés, l’Église catholique compte13 :

81 saints :

33 – 67 : Pierre

67 – 76 : Lin

76 – 88 : Anaclet

88 – 97 : Clément Ier

97 – 105 : Évariste

105 – 115 : Alexandre Ier

115 – 125 : Sixte Ier

125 – 136 : Télesphore

136 – 140 : Hygin

140 – 155 : Pie Ier

155 – 166 : Anicet

166 – 175 : Sôter

175 – 189 : Éleuthère

189 – 199 : Victor Ier

199 – 217 : Zéphyrin

217 – 222 : Calixte Ier

222 – 230 : Urbain Ier

230 – 235 : Pontien

235 – 236 : Antère

236 – 250 : Fabien

251 – 253 : Corneille

253 – 254 : Lucius Ier

254 – 257 : Étienne Ier

257 – 258 : Sixte II

260 – 268 : Denys

269 – 274 : Félix Ier

275 – 283 : Eutychien

283 – 296 : Caïus

296 – 304 : Marcellin

308 – 309 : Marcel Ier

309 – 310 : Eusèbe

311 – 314 : Miltiade

314 – 335 : Sylvestre Ier

335 – 336 : Marc

337 – 352 : Jules Ier

366 – 383 : Damase Ier

384 – 399 : Sirice

399 – 401 : Anastase Ier

401 – 417 : Innocent Ier

417 – 418 : Zosime

418 – 422 : Boniface Ier

422 – 432 : Célestin Ier

432 – 440 : Sixte III

440 – 461 : Léon Ier

461 – 468 : Hilaire

468 – 483 : Simplice

483 – 492 : Félix III

492 – 496 : Gélase Ier

498 – 514 : Symmaque

514 – 523 : Hormisdas

523 – 526 : Jean Ier

526 – 530 : Félix IV

535 – 536 : Agapet Ier

536 – 537 : Silvère

590 – 604 : Grégoire Ier

608 – 615 : Boniface IV

615 – 618 : Adéodat Ier

649 – 655 : Martin Ier

655 – 657 : Eugène Ier

657 – 672 : Vitalien

678 – 681 : Agathon

681 – 683 : Léon II

684 – 685 : Benoît II

687 – 701 : Serge Ier

715 – 731 : Grégoire II

731 – 741 : Grégoire III

741 – 752 : Zacharie

757 – 767 : Paul Ier

795 – 816 : Léon III

817 – 824 : Pascal Ier

847 – 855 : Léon IV

858 – 867 : Nicolas Ier

884 – 885 : Adrien III

1049 – 1054 : Léon IX

1073 – 1085 : Grégoire VII

1294 – 1294 : Célestin V

1566 – 1572 : Pie V

1903 – 1914 : Pie X

1958 – 1963 : Jean XXIII

1963 – 1978 : Paul VI

1978 – 2005 : Jean-Paul II

10 bienheureux

1086 – 1087 : Victor III

1088 – 1099 : Urbain II

1145 – 1153 : Eugène III

1271 – 1276 : Grégoire X

1276 – 1276 : Innocent V

1303 – 1304 : Benoît XI

1362 – 1370 : Urbain V

1676 – 1689 : Innocent XI

1846 – 1878 : Pie IX

1978 – 1978 : Jean-Paul Ier

vénérable

1939 – 1958 : Pie XII

Papes les plus âgés et les plus jeunes depuis 1492[modifier | modifier le code]

Les dix papes les plus âgés au moment de leur élection (depuis 1492)

Nom du
papeAnnée
d’électionÂge à
l’électionÂge à la fin
du pontificatDurée du
pontificat

Clément X167079 ans, 9 mois et 16 jours86 ans et 9 jours6 ans, 2 mois et 23 jours

Alexandre VIII168979 ans, 5 mois et 14 jours80 ans, 9 mois et 10 jours1 an, 3 mois et 26 jours

Paul IV155578 ans, 10 mois et 25 jours83 ans, 1 mois et 21 jours4 ans, 2 mois et 26 jours

Clément XII173078 ans, 3 mois et 5 jours87 ans, 9 mois et 30 jours9 ans, 6 mois et 25 jours

Benoît XVI200578 ans et 3 jours85 ans, 10 mois et 12 jours7 ans, 10 mois et 9 jours

Jean XXIII195876 ans, 11 mois et 3 jours81 ans, 6 mois et 9 jours4 ans, 7 mois et 6 jours

Innocent XII169176 ans, 3 mois et 29 jours85 ans, 6 mois et 14 jours9 ans, 2 mois et 15 jours

François201376 ans, 2 mois et 24 jours

Benoît XIII172475 ans, 3 mois et 27 jours81 ans et 19 jours5 ans, 8 mois et 23 jours

Innocent IX159172 ans, 3 mois et 9 jours72 ans, 5 mois et 10 jours2 mois et 1 jour

Les dix papes les plus âgés à la fin de leur pontificat (depuis 1492)

Nom du
papeAnnée
d’électionÂge à
l’électionÂge à la
fin du pontificatDurée du
pontificat

Léon XIII187867 ans, 11 mois et 18 jours93 ans, 4 mois et 18 jours25 ans et 5 mois

Clément XII173078 ans, 3 mois et 5 jours87 ans, 9 mois et 30 jours9 ans, 6 mois et 25 jours

François201376 ans, 2 mois et 24 jours86 ans, 9 mois et 5 jours (en cours)

Clément X167079 ans, 9 mois et 16 jours86 ans et 9 jours6 ans, 2 mois et 23 jours

Benoît XVI200578 ans et 3 jours85 ans, 10 mois et 12 jours7 ans, 10 mois et 9 jours

Pie IX184654 ans, 1 mois et 3 jours85 ans, 8 mois et 25 jours31 ans, 7 mois et 22 jours

Innocent XII169176 ans, 3 mois et 29 jours85 ans, 6 mois et 14 jours9 ans, 2 mois et 15 jours

Jean-Paul II197858 ans, 4 mois et 28 jours84 ans, 10 mois et 15 jours26 ans, 5 mois et 17 jours

Grégoire XIII157270 ans, 4 mois et 6 jours83 ans, 3 mois et 3 jours12 ans, 10 mois et 28 jours

Paul IV155578 ans, 10 mois et 25 jours83 ans, 1 mois et 21 jours4 ans, 2 mois et 26 jours

Les dix papes les plus jeunes au moment de leur élection (depuis 1492)

Nom du
papeAnnée
d’électionÂge à
l’élection

Léon X151337 ans, 2 mois et 26 jours

Clément VII152345 ans, 5 mois et 24 jours

Clément XI170051 ans et 4 mois

Marcel II155553 ans, 11 mois et 3 jours

Pie IX184654 ans, 1 mois et 3 jours

Paul V160554 ans, 7 mois et 29 jours

Urbain VIII162355 ans, 4 mois et 1 jour

Grégoire XIV159055 ans, 9 mois et 24 jours

Clément VIII159255 ans, 11 mois et 6 jours

Alexandre VII165556 ans, 1 mois et 25 jours

Les records depuis 1492 (comparés au pape actuel)

Nom du
papeAnnée
d’électionÂge à
l’électionDurée du pontificatÂge à la fin du pontificatÂge au décès

Léon X151337 ans, 2 mois et 26 jours---

Clément X167079 ans, 9 mois et 16 jours---

Pie IX1846-31 ans, 7 mois et 22 jours--

Léon XIII1878--93 ans, 4 mois et 18 jours-

Benoît XVI2005---95 ans, 8 mois et 15 jours

François201376 ans, 2 mois et 24 jours10 ans, 6 mois et 9 jours (en cours)86 ans, 9 mois et 5 jours (en cours)86 ans, 9 mois et 5 jours (en cours)

Papes éphémères[modifier | modifier le code]

Deux papes sont régulièrement élus, mais ils ne peuvent pas être couronnés :

Étienne en 752 (entre Zacharie et Étienne II) meurt après quatre jours de pontificat ;

Célestin II en 1124 (entre Calixte II et Honorius II) doit se retirer le lendemain de son élection après avoir subi de graves violences.

Ils ne sont actuellement pas considérés comme papes légitimes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Liste des papes (simple) » (voir la liste des auteurs).

 Orazio Marucchi, Christian epigraphy, éd. Cambridge University Press Publication date, 1912, p. 207, retranscription de l'inscription en ligne [archive].

 (en) Philippe Levillain, The Papacy. An Encyclopedia, vol. 2, éd. Routledge, 2002, p. 1227, extrait en ligne [archive].

 Jean Dianélou, L’Église des premiers temps, Paris, éditions du Seuil, collection Points Histoire, 1985, p.121 (ISBN 2-02-008746-4).

 Louis Duchesne, Études sur le liber pontificalis, Ernest Thaurin, 1877, 294 p. (lire en ligne [archive]).

 La Libreria Editrice Vaticana qui édite cet annuaire envoie à qui le lui demande une liste des papes simplifiée et numérotée (Jean-Paul II : no 264). L’éphémère Étienne y figure d’une curieuse façon ; en effet sous la rubrique « 92 — Étienne II » on lit : « Ils furent deux : le premier régna un seul jour 23 mars » ; le second, élu le 26 mars 752, mort le 26 avril 757.

 Le pape Léon VIII a été élu du vivant de son prédécesseur, Jean XII, lequel avait été déposé par l’empereur mais ne reconnaissait pas sa déposition. Jean reprit rapidement le pouvoir et, à sa mort, on élit Benoît V pour lui succéder. Après la capture de Benoît par l’empereur, Léon put enfin régner. L’Annuario pontificio reconnaît les trois papes comme tous les trois potentiellement légitimes, dans cet ordre, qui est celui de leur élection et non celui de leur règne effectif. Elle indique bien dans ses notes de bas de page : « Si la déposition de Jean XII était illégale, alors Léon VIII est un antipape » et « si Léon VIII est un pape légitime, alors Benoît V est un antipape ».

 « Romano Pontifici Eligendo (1er octobre 1975) | Paul VI » [archive], sur www.vatican.va (consulté le 31 mai 2020).

 « La crucifixion de Jésus : 3 avril 30 ou 7 avril 33 ? » [archive], sur www.lhistoire.fr.

 « Calixte Ier » [archive], sur w2.vatican.va (consulté le 11 novembre 2016).

 Hogue 2000, p. 115.

 Philippe Levillain (direction), Dictionnaire Historique de la Papauté, Fayard, 1994, p. 211.

↑ Revenir plus haut en :a et b Bernard Lecomte, Le roman des papes, Éditions du rocher, 2011, 251 p. (ISBN 9782268071244).

 « Liste des Saints Papes » [archive], sur le site de la conférence des évêques de France (consulté le 20 juillet 2014).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Annuario pontificio (2006), Libreria Editrice Vaticana, 2006, 2484 p. (ISBN 88-209-7806-7)

John Hogue (trad. de l'anglais), Le dernier pape : le déclin et la chute de l'Église romaine, Monaco, Rocher, 2000, 426 p. (ISBN 2-268-03785-1)

Philippe Levillain (sous la direction de), Dictionnaire historique de la Papauté, Paris, Fayard, 2003, 1776 p. (ISBN 2-21361-857-7)

Jean-Mathieu Rosay, Chronologie des papes, Paris, Marabout, coll. « Marabout Histoire », 1988, 513 p. (ISBN 978-2-501-01074-0)

Bernard Lecomte, Dictionnaire amoureux des Papes, Paris, Plon, coll. « Dictionnaires amoureux », 2016, 640 p. (ISBN 978-2-259-22056-9)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Quelques faits sur les papes catholiques

PapeAntipapeMétropolite

Gouvernement de l'Église catholique romaine

Nom de règne des papes

Liste des papes selon la durée de leur pontificat

Liste des papes par longévité

Pape africain

Succession apostolique

Nécropole papale de la basilique Saint-Pierre

Liste des nécropoles papales hors basilique Saint-Pierre

Liste de papes fictifs ou imaginaires

Papauté d'Avignon

Papauté byzantine

Année des trois papes

Légendes sur les papes catholiques

Papesse Jeanne

Prophétie de saint Malachie

Autres dignitaires religieux portant le titre de pape

Liste des primats de l’Église copte orthodoxe

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) The Cardinals of the Holy Roman Church [archive]

 

 

La Nasa perd le contact avec sa sonde Voyager 2, dans l’espace depuis 46 ans

Article de G. A. pour Le Point • Hier à 20:23

La Nasa perd le contact avec sa sonde Voyager 2, dans l’espace depuis 46 ans

La Nasa perd le contact avec sa sonde Voyager 2, dans l’espace depuis 46 ans© HANDOUT / NASA / AFP

Il n'aura fallu qu'une petite erreur pour détourner les communications d'une sonde spatiale vieille de 46 ans. Voyager 2, envoyée dans l'espace en 1977, ne répond plus depuis une semaine, selon nos confrères du Guardian. En cause, une mauvaise commande envoyée par la Nasa qui a provoqué un changement d'orientation de l'antenne de la sonde le 21 juillet dernier. Après plus de 40 ans de loyaux services, l'engin spatial ne dit plus mot.

Notamment chargée d'observer les planètes Uranus et Neptune, la sonde était sortie du système solaire en 2018. Et, malgré l'énorme distance qui la sépare de la Terre, elle continuait de fournir des données aux équipes de la Nasa, jusqu'à il y a une semaine.

À LIRE AUSSILa sonde « Voyager 1 » semble avoir perdu la boussole !

Vidéo associée: La Nasa perd le contact avec la sonde Voyager 2 (Dailymotion)

L'espoir n'est pas perdu

Actuellement situé à 19 milliards de kilomètres de notre planète, le satellite ne parvient plus à transmettre ses signaux à la Nasa. La mauvaise commande qui a été envoyée par l'agence spatiale américaine a provoqué un décalage d'à peine 2 degrés de l'angle de l'antenne par rapport à la Terre, une différence trop importante pour Voyager 2.

Débloquez tout le potentiel de votre PC Windows grâce à ce simple truc

Sponsorisé

Security Guru Online

 

Mais la Nasa n'a pas dit son dernier mot. L'agence compte utiliser son système « Deep Space Network », basé à Canberra en Australie, afin de « bombarder » la zone où se trouve la sonde de signaux lui intimant de redresser son antenne dans le bon angle.

Et, si l'opération s'avérait infructueuse, la Nasa pourra encore compter sur le redémarrage automatique de Voyager 2, prévu à la mi-octobre prochain (opération qui réoriente régulièrement l'antenne de l'engin) afin de reprendre les communications avec sa sonde mythique.

À LIRE AUSSILa sonde Dart de la Nasa percute délibérément un astéroïde, une première !

 

Le Starship, future station spatiale ? L’idée séduit la Nasa

Article de Julien Lausson • Il y a 5 h

starship

starship© Fournis par Numerama

SpaceX a imaginé le Starship comme un outil très polyvalent. À ce titre, l'agence spatiale américaine invite à envisager d'en faire aussi une station spatiale.

SpaceX a imaginé le Starship comme un outil très polyvalent. À ce titre, l’agence spatiale américaine invite à envisager d’en faire aussi une station spatiale.

Montagnes Magazine

Sponsorisé

Other

 

Et si le Starship devenait également une station spatiale, que l’on pourrait déployer en orbite, à l’image de ce qui se fait déjà avec l’ISS ? C’est la réflexion que devrait mener à l’avenir SpaceX, selon l’agence spatiale américaine. Une réflexion d’autant plus pertinente à mener que l’entreprise derrière le Starship imagine déjà une très grande variété d’utilisation de son futur véhicule.

Depuis la présentation de ce lanceur nouvelle génération, SpaceX a laissé entendre qu’il s’agira d’un véritable couteau suisse. Outre l’envoi de satellites, le Starship va pouvoir approvisionner des stations orbitales, transporter des équipages, proposer du tourisme spatial, servir de ravitailleur, aider à la reconquête de la Lune, déposer du personnel dessus, et ainsi de suite.

Il existe même des perspectives encore plus radicales, et futuristes, comme les vols intercontinentaux, le transport interplanétaire, et même le voyage sur Mars, voire à travers le système solaire. Bien sûr, tout cela relève pour l’heure de la déclaration d’intention. Pour l’instant, il faut surtout que SpaceX finisse de bâtir cette fusée, ce qui n’est pas encore fait.

SpaceX imagine déjà des utilisations extrêmement avancées du Starship, alors une station spatiale autour de la Terre… // Source : SpaceX

Continuer la lecture

Contenu sponsorisé

Nuheby Circuit Voiture Enfant Circuit Flexible Lumineux 1 Voiture Flexible Track Avec 120 Pièces Sur Chenilles Et 1 Circuit Car Circuit Voiture

Sponsorisé

Nuheby

 

Débloquez tout le potentiel de votre PC Windows grâce à ce simple truc

Sponsorisé

Security Guru Online

 

AdChoices

PLUS DE CONTENU DE NUMERAMA

Fournis par Numerama Les médias ne seront plus visibles depuis le Canada sur Facebook et I

Facebook et Instagram appliquent la loi canadienne souhaitée par les médias en bloquant les médias

Fournis par Numerama Le bureau Windows depuis Firefox, c’est possible avec Shadow. // Sour

J’ai joué à Fall Guys dans Firefox et Chrome… et ce n’est pas encore ça

Fournis par Numerama Le vaisseau Columbia, le 24 juillet 1969, avec à bord les membres d’A

Bonne nouvelle pour Artémis II : on saura secourir l’équipage en mer

NumeramaVisitez Numerama

Marseille Les 3 conditions pour avoir des panneaux solaires subventionnés

Marseille Les 3 conditions pour avoir des panneaux solaires subventionnés

Sponsorisé

The Eco Experts

 

LES PLUS LUS

PurepeoplePurepeople"Il m'a dit qu'il allait..." : Mort du grimpeur Rémi Enigma (30 ans), ses derniers mots avant sa chute de 220m dévoilés

 Le prince Harry et Meghan Markle sortent du silence et font une annonce importante sur le

VoiciVoiciLe prince Harry et Meghan Markle sortent du silence et font une 

La Troisième Guerre mondiale a failli être déclenchée à cause d’extraterrestres ayant pris le contrôle d’une base ukrainienne

Article de BANG Showbiz • Il y a 4 h

La Troisième Guerre mondiale a failli être déclenchée à cause d’extraterrestres ayant pris le contrôle d’une base ukrainienne

La Troisième Guerre mondiale a failli être déclenchée à cause d’extraterrestres ayant pris le contrôle d’une base ukrainienne© Fournis par BANG Showbiz

Le monde a failli vivre une Troisième Guerre mondiale à cause d’extraterrestres ayant pris le contrôle d’une base ukrainienne.

Les deux enquêteurs Jeremy Corbell et George Knapp ont rédigé une lettre qu’ils ont envoyée au Congrès américain pour leur indiquer cet incident qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques.

Vidéo associée: Apocalypse : Les 10 scénarios de la fin du monde - Guerre nucléaire (Télé7 Jours)

Le témoignage du duo a été récupéré par Fox News et les deux hommes ont aussi indiqué que des avions russes ont engagé avec des OVNI en 1993.

La lettre dévoile également qu’un colonel de l’armée russe avait fait part de cet incident qui s’était produit dans une base ukrainienne.

On peut lire : « Des ovnis sont apparus au-dessus de la base, ont effectué d'étonnantes manœuvres devant des témoins stupéfaits, puis ont pris le contrôle du système de lancement. Les missiles visant les États-Unis ont été soudainement mis à feu. Les codes de contrôle du lancement ont été saisis d'une manière ou d'une autre, et la base n'a pas été en mesure d'arrêter ce qui aurait pu déclencher la troisième guerre mondiale. »

On peut également lire : « Puis, tout aussi soudainement, les OVNIs ont di

 

Connaissez-vous l’étrange affection qui touche les astronautes ayant foulé la Lune ?

Article de Charline Vergne • Il y a 12 h

Sur la Lune, il est courant que la poussière lévite.

Sur la Lune, il est courant que la poussière lévite.© Getty Images / xia yuan

Tous les hommes ayant marché sur la Lune entre 1969 et 1972 ont été touchés par une étrange affection dont les symptômes rappellent ceux de la rhinite allergique.

"C’est un petit pas pour un homme, un grand pas pour l’humanité", disait Neil Armstrong. Le 21 juillet 1969, celui-ci est entré dans l’Histoire en devenant le premier homme à poser un pied sur la Lune lors de la mission Apollo 11. Peut-être ne le saviez-vous pas, mais cet Américain, décédé en 2012 à l’âge de 82 ans, partageait un point commun avec les onze autres hommes ayant foulé le satellite.

Un monte-escalier ne doit pas être cher du tout !

Un monte-escalier ne doit pas être cher du tout !

SponsoriséDevistresvite.fr

3 photo(s) sur 15 dans le diaporama L’équipage de la mission Apollo 11 est resté dans les mémoires. Il était composé de Neil Armstrong (à gauche), Edwin E. Aldrin Jr alias Buzz Aldrin (à droite) et Michael Collins (au centre).

 

Plein écran

3 photo(s) sur 15 dans le diaporama©NASA

Un trio devenu célèbre

L’équipage de la mission Apollo 11 est resté dans les mémoires. Il était composé de Neil Armstrong (à gauche), Edwin E. Aldrin Jr alias Buzz Aldrin (à droite) et Michael Collins (au centre).

Après ce voyage, chacun d’entre eux a été touché par une étrange affection, observe 20Minutes, dans un article publié vendredi 28 juillet.

En 1972, le géologue, astronaute et sénateur américain Harrison Schmitt – qui avait posé le pied sur la Lune à l’occasion de la mission Apollo 17 – avait baptisé cette affection le "rhume des foins lunaire".

Les symptômes de cette maladie rappellent ceux de la rhinite allergique. Pendant plusieurs jours, tous les astronautes ont été en proie à des congestions nasales, à une inflammation du pharynx, ainsi qu’à des éternuements.

L’analyse de leurs combinaisons spatiales a permis de mettre en évidence des particules qui s’y trouvaient. Ce sont elles qui sont responsables de ces symptômes.

⋙ Mexique : Des orques filmées dévorant un requin-baleine dans une vidéo exceptionnelle

Des particules qui pénètrent dans les poumons

Vidéo associée: Une étrange affection touche les astronautes ayant foulé la Lune, le saviez-vous ? (Dailymotion)

Dans le détail, les astronautes ont mis en suspension des poussières lunaires au moment où ils ont foulé le satellite naturel de la Terre, précise le site d’actualités. Celles-ci sont restées en suspension durant très longtemps en raison de la faible gravité de la Lune, qui correspond à 1/6e de la gravité terrestre.

 

 

Continuer la lecture

Contenu sponsorisé

Plus beaux campings d'Europe - vacances campings dordogne - capfun.com

Sponsorisé

capfun

 

Vous avez trop de graisse abdominale ? (mangez ceci avant le petit déjeuner)

Sponsorisé

Santé Intestin

 

AdChoices

PLUS DE CONTENU DE GEO

Getty Images La sécheresse et la surexploitation industrielle ou agricole font craindre un

L'inquiétante progression des terres "sans vie" en Espagne

pixabay Le braconnage aurait diminué en Afrique du Sud.

Afrique du Sud : au parc Kruger, moins de braconniers, mais aussi moins de rhinocéros

Getty Images Portrait de Jean-François de La Pérouse.

Qui était l'explorateur Jean-François de La Pérouse ?

AdChoices

LES PLUS LUS

 Kylian MBAPPE ( 7 - PSG ) - Echauffement - || 240159_0112 2022 2023 evenement FCNantes fo

Sports.frSports.frMbappé, c’est fait !

 Horoscope août 2023 : amour, finances, chance... toutes les prédictions du mois signe par

VoiciVoiciHoroscope août 2023 : amour, finances, chance... toutes les prédictions du mois signe par signe !

 Volodymyr Zelensky lors de sa rencontre avec le Premier ministre irlandais Leo Varadkar,

Slate FRSlate FREn cas d'assassinat de Volodymyr Zelensky, l'Ukraine a un plan

 Des vacanciers sous la pluie de Dunkerque, le 31 juillet 2023 (illustration).

RMCRMC66 départements en vigilance, des rafales à 110km/h… Une tempête estivale va toucher la France mercredi

Autres articles recommandés

Augmenter l'efficacité

Sponsorisé

Senetic

 

auto pièces détachées - sur Amazon - Large sélection d'articles de qualité

Sponsorisé

amazon

 

Les utilisateurs de Windows peuvent désormais supprimer toutes les publicités !

Sponsorisé

Security Guru Online

 

CapitalCe mystérieux paquebot qui aurait sauvé la croissance française

14

129

 

3

StarsInsiderL'incroyable et dégoûtante histoire des palais royaux

10

18

 

2

Un ovni filmé pendant un orage en Floride - Copyright KameraOne © 2023, ALL RIGHTS RESERVED

KameraOne FrançaisUn ovni filmé pendant un orage en Floride

139

106

 

14

Maison & TravauxVoici pourquoi vous devez absolument mettre une balle de tennis dans votre piscine

30

89

 

4

Le Huffington PostL’attaque chirurgicale d’une orque dévorant le foie d’un requin baleine

23

67

 

1

Zeleb (FR)Décès tragique du photographe de l'extrême Remi Enigma (30 ans), tombé du 68e étage d'un gratte-ciel

38

82

 

12

Pêche à l'aimant - Made in Germany - detecteurs.fr

Sponsorisé

detecteurs

 

Économies sur amazon officiel - Amazon.fr® - amazon.fr

Sponsorisé

amazon

 

288

1k

 

 

The Daily Digest

Suivre

Tel était le terrible plan initial de Poutine pour l'Ukraine

Article de Zeleb.es • Il y a 17 h

Rotation automatique désactivée

 

Plein écran

1 photo(s) sur 16 dans le diaporama©Fournis par The Daily Digest

La Russie avait prévu de s'emparer de l'Ukraine et de tuer ses dirigeants

Fin 2022, le Royal United Services Institute for Defence and Security Studies (RUSI) a publié des documents russes présumés révélant un plan sans précédent du président russe Vladimir Poutine pour s'emparer de l'Ukraine dans un délai de dix jours et tuer les dirigeants du pays, tout en exterminant sa population.

Contenu sponsorisé

PLUS DE CONTENU DE THE DAILY DIGEST

Fournis par The Daily Digest <p>B.1.1.529 est un nouveau variant du Covid-19 découvert mi-

Omicron : le nouveau variant du coronavirus jugé « terrifiant » par les scientifiques

Fournis par The Daily Digest <p>Le temps presse pour la planète et nous devons travailler

Le nucléaire peut-il nous aider à lutter contre le changement climatique ?

Fournis par The Daily Digest <p>L’origine du Covid-19 fait l’objet d’une enquête. Il exist

À la recherche du patient zéro : qui a été la première personne au monde à être infectée par le Covid-19 ?

The Daily DigestVisitez The Daily Digest

Autres articles recommandés

© 2023 Microsoft

 

OVNI, extraterrestre, soucoupe volante... Découvrez 5 grands phénomènes inexpliqués en France !

Article de Lisandrina Rehabi • Il y a 10 h

OVNI, extraterrestre, soucoupe volante... Découvrez 5 grands phénomènes inexpliqués en France !

OVNI, extraterrestre, soucoupe volante... Découvrez 5 grands phénomènes inexpliqués en France !© Dimitar Todorov / Alamy / Abaca

Depuis la seconde moitié du XXe siècle, plusieurs « phénomènes aérospatiaux non identifiés » (PAN) ont été recensés dans le monde, mais également en France. Effectivement, le GEIPAN (Groupe d’Étude et d’Information sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) a recueilli près de 3025 signalements en 46 ans. Dans la grande majorité des cas, ces manifestations trouvent des explications rationnelles. Mais parfois, le mystère demeure.

Le saviez-vous ? Selon le GEIPAN, seulement 3,3 % des phénomènes aériens sont non identifiés après enquête, soit 99 cas. La plupart du temps, il ne s’agit que de drones, de satellites, des ballons météo ou encore de lanternes célestes.

Alors que d’anciens membres de la NASA évoquent l’existence possible de PAN, France Dimanche vous propose de revenir sur 5 cas étranges et non élucidés qui se sont déroulés en France !

Ces cas étranges de catégorie « D »

En Île-de-France

Cap vers Ecquevilly, une petite ville dans les Yvelines (78). Le 15 novembre 1993, aux alentours de 04h30, un homme se fait réveiller par les aboiements de ses chiens. Lorsqu’il regarde par la fenêtre de chez lui, il découvre à quelques pas de sa maison « des lumières statiques éclairant le sol ». Le témoin n’entend aucun bruit, même fenêtre ouverte.

Système révolutionnaire de sécurité domestique qui fait fureur en France

Système révolutionnaire de sécurité domestique qui fait fureur en France

Sponsorisé

SYSTEMES DE SECURITE

 

Croquis - ©Geipan

Il constate alors que ces lumières se dirigent en direction de sa maison, qui se retrouve éclairée par « un cercle lumineux composé de lumières blanches, jaunes et un peu bleutées, d’intensités différentes », mais également des « flashes de lumière noire ». Décidé, l’homme sort de chez lui pour voir ce qu’il en est. Mais dès le premier pas mis dehors, les lumières ont totalement disparu. Au total, l’expérience aura duré entre 20 et 25 secondes.

Continuer la lecture

Sous-marin Titan : la raison de l’implosion dra

Voici le futur rôle du groupe Wagner en Biélorussie

Article de Thomas Romanacce • Hier à 20:00

LES MARCHÉS AUJOURD'HUI

 

 

PX1▲ ‎+1,19%‎

 

PX4▲ ‎+1,12%‎

 

PAX▲ ‎+1,10%‎Voici le futur rôle du groupe Wagner en Biélorussie

Voici le futur rôle du groupe Wagner en Biélorussie© Concord Press Service

Des milliers de mercenaires fidèles à l’oligarque Evguéni Prigojine débarquent petit à petit en Biélorussie. Ces derniers vont dans premier temps former les troupes de l’armée régulière d’Alexandre Loukachenko.

Quelles seront les missions données aux hommes de Wagner restés fidèles à leur chef Evguéni Prigojine ? Après sa tentative de rébellion contre Moscou, l’oligarque russe a été exilé en Biélorussie. Vladimir Poutine a gracié les troupes de la compagnie militaire privée en leur laissant le choix de rejoindre l’armée régulière, de quitter le monde du mercenariat ou bien de se rendre auprès de l’homme d’affaires dans le pays dirigé par Alexandre Loukachenko. Le président biélorusse s’est montré intéressé par les capacités tactiques du groupe Wagner et leur a déjà promis certains rôles auprès de son armée.

Selon le site Ukraïnska Pravda, près de 8.000 soldats de la compagnie militaire privée pourraient débarquer en Biélorussie, même si pour l’instant ce chiffre n’a pas encore été confirmé par le gouvernement d’Alexandre Loukachenko. Pour héberger tous ces hommes, trois grands camps situés dans les campagnes du pays ont été mis à disposition de ces fantassins. L'un d'eux se trouve près de la ville d'Osipovichi située elle-même à seulement 90 kilomètres de la capitale, Minsk. Le chef d’État a justifié l’accueil de ces troupes étrangères en affirmant “que l’expérience accumulée au combat des hommes de Wagner sera très précieuse pour la formation de l’armée biélorusse”.

Vidéo associée: Les mercenaires de Wagner ne combattront plus en Ukraine (Dailymotion)

À lire aussi

Les US estiment que l’Ukraine n’a pas pu profiter de la mutinerie de Wagner

Dans un premier temps, les mercenaires russes devraient être cantonnés à leurs rôles de professeurs. Ils devront améliorer la préparation au combat des soldats biélorusses et les rendre plus efficaces “face à une armée moderne possédant des armes de l’Otan”. “Les officiers du groupe Wagner nous parleront en détails de plusieurs catégories d’équipements militaires : ceux qui ont bien fonctionné sur le terrain et au contraire ceux qui sont inutiles. Ils nous apprendront aussi les meilleures tactiques pour mieux attaquer mais aussi mieux nous défendre face à un agresseur, et cela ça n’a pas de prix”, a précisé Alexandre Loukachenko à l’agence de presse Belta.

Un monte-escalier ne doit pas être cher du tout !

Un monte-escalier ne doit pas être cher du tout !

Sponsorisé

Devistresvite.fr

 

Le chef d’État a toutefois coupé court aux rumeurs affirmant que les troupes d’Evguéni Prigojine garderont les entrepôts d’armes nucléaires tactiques russes situées sur le territoire de son pays. "Les Polonais pensent que le groupe Wagner gardera les armes nucléaires mais c’est faux. Cette mission est uniquement confiée à des soldats des forces armées régulières russes et biélorusses", a-t-il encore expliqué à l’agence Belta.

Enfin le groupe Wagner devrait maintenir totalement ou en partie ses activités en Afrique. Le général de l’US Air Force Pat Ryder a confié au site The Drive, que Washington s’attendait à ce que les hommes d’Evguéni Priogine continuent leurs opérations militaires dans certains pays africains. “Nous surveillons attentivement cette milice qui est un atout primordial pour Moscou. C’est grâce à ces mercenaires que le régime de Vladimir Poutine maintient ses positions stratégiques et politiques dans cette région du monde” a encore affirmé le général.

À lire aussi

matique révélée par les experts

Article de Candice Castelet • Il y a 5 h

Sous-marin Titan : la raison de l’implosion dramatique révélée par les experts

Sous-marin Titan : la raison de l’implosion dramatique révélée par les experts© OceanGate Expeditions via Bestimage

Le sous-marin Titan a été retrouvé sous forme de débris, laissant penser à une dramatique implosion de l'appareil. Comment celle-ci a-t-elle pu avoir lieu ? Ed Cassano, directeur général de Pelagic Research Services, a exprimé sa théorie lors d'une conférence de presse rapportée par le Mirror.

Le sous-marin Titan et ses passagers étaient portés disparus depuis le dimanche 18 juin 2023. Mardi 23 juin 2023, des garde-côtes auraient découvert "un champ de débris" au niveau du fond marin "près du Titanic", balayant tout espoir de retrouver qui que ce soit vivant. Au fur et à mesure, l'enquête avance. Jeudi 22 juin 2023, les gardes-côtes américains ont indiqué que le submersible, en très mauvais état, avait sans doute subi une "implosion catastrophique". Les recherches continuent désormais pour comprendre comment le Titan a pu être détruit. Ed Cassano, directeur général de Pelagic Research Services, une entreprise spécialiste dans les opérations maritimes, a été parmi les premiers à localiser l'épave du sous-marin parti exploré l'épave du Titanic. Vendredi 30 juin 2023, il a avancé une hypothèse pendant une conférence de presse relayée par le journal Mirror. Selon lui, le sous-marin n'aurait pas dû s'enfoncer si profondément dans l'océan. Il aurait tout simplement été "poussé au-delà de son taux de profondeur", ce qui l'a fait "craquer sous la pression."

Chargé: 100.00%

Suspendre

Heure actuelle 0:05

/

Durée 0:46

QualitySettings

Plein écranActiver les notifications

0

Afficher sur Watch

La conscience des risques

Depuis la disparition, les nombreux risques encourus, et le fait que les membres de l'expédition étaient au courant de ces risques d'incident mortels, ont été évoqués. L'expert n'a néanmoins pas souhaité blâmer les opérations en haute mer menées par OceanGate. Il a déclaré qu'il n'avait "aucune opinion là-dessus." Paul-Henri Nargeolet, un explorateur français qui participait à l'expédition, avait également totalement conscience de ces risques. Samedi 24 juin 2023, Jessica Sanders, la présidente de la RMS Titanic, la société américaine propriétaire des droits sur l’épave du Titanic, s'était confiée à 20 minutes."Paul-Henri n’a jamais exprimé de réserves concernant la sécurité. Je pense qu’il était attiré par les aspects technologiques et l’innovation, expliquait la présidente de RMS Titanic. Mais il savait aussi qu’il y avait un risque, comme sur n’importe quel sous-marin. À chaque personne qui lui posait des questions sur la sécurité, il répondait : 'Quand vous êtes dans un sous-marin à cette profondeur, au moment où vous réalisez qu’il y a un problème, c’est trop tard.'"

 

 

Implosion du Titan: "terrifié", le passager de 19 ans est monté à bord parce que c'était la fête des pères

Il y a 6 h

 

Parmi les cinq passagers du sous-marin Titan, on comptait un homme d'affaires pakistano-britannique fasciné par le Titanic. Son fils de 19 ans l'a accompagné pour lui faire plaisir, selon sa tante.

Ce document non daté de la Dawood Hercules Corporation, publié le 20 juin 2023, montre l'homme d'affaires Shahzada Dawood, vice-président du conglomérat Engro, basé à Karachi, et son fils Suleman.

Ce document non daté de la Dawood Hercules Corporation, publié le 20 juin 2023, montre l'homme d'affaires Shahzada Dawood, vice-président du conglomérat Engro, basé à Karachi, et son fils Suleman.© AFP PHOTO / DAWOOD HERCULES CORPORATION

Le voyage père-fils a viré au drame. Suleman Dawood, 19 ans, était le plus jeune passager du sous-marin Titan, disparu en mer dimanche au large du Canada après être parti explorer l'épave du Titanic. Monté à bord en compagnie de son père, Shahzada Dawood, un milliardaire pakistano-britannique, il était "terrifié" par la perspective de cette expédition qu'il avait accepté de réaliser en raison de la fête des pères, jour de départ du bateau, confie jeudi sa tante à NBC News.

"Pas très enthousiaste" à l'idée de monter à bord

Azmeh Dawood, sœur du milliardaire disparu, se souvient de son frère de 48 ans comme d'un homme fasciné depuis de nombreuses années par le naufrage du Titanic.

Selon elle, son neveu de 19 ans ne se montrait en revanche "pas très enthousiaste" à l'idée de faire partie de cette expédition, voire apparaissait "terrifié" par cette perspective. Il avait même confié ses doutes à un autre membre de la famille.

Chargé: 100.00%

Suspendre

Heure actuelle 1:35

/

Durée 2:05

QualitySettings

Plein écran

BFMTV

Implosion du Titan: le portrait des cinq passagers décédés

Activer les notifications

0

Afficher sur Watch

L'adolescent avait cependant accepté de monter à bord du Titan pour faire plaisir à son père, alors que la fête des pères avait lieu dimanche dernier, jour de l'embarquement.

"Ça me paralyse"

Inquiète, la sœur et tante des disparus, qui réside à Amsterdam, aux Pays-Bas, fait part jeudi de son angoisse au média américain, alors que les débris du sous-marin n'ont pas encore été retrouvés.

"Je pense à Suleman, qui a 19 ans, là-bas, et a peut-être le souffle coupé par le manque d'air", s'inquiète-t-elle, alors que les garde-côtes américains n'avaient pas encore évoqué une potentielle implosion du submersible révélée jeudi soir.

"Ça me paralyse, honnêtement", lâche-t-elle.

Comme un "mauvais film"

Après l'annonce de la mort très probable du père et de son fils, elle assure se sentir "incrédule" et avoir "du mal à respirer en pensant à eux". "C'est une situation irréelle", dit-elle.

"J'ai l'impression d'avoir vécu un mauvais film avec un compte à rebours, sans savoir ce qui nous attendait", lâche-t-elle, des sanglots dans la voix.

"Je vis très mal que le monde entier ait dû subir un tel traumatisme et un tel suspens", assure-t-elle.

Shahzada Dawood, 48 ans, et son fils Suleman, 19 ans, faisaient partie d'une famille qui a fondé l'un des empires industriels les plus prospères du Pakistan. À bord, se trouvaient trois autres passagers, l'explorateur français de 77 ans Paul-Henri Nargeolet, l'homme d'affaires britanniques Hamish Harding, âgé de 58 ans, et le patron américain d'OceanGate Expeditions, organisatrice du voyage, Stockton Rush, 61 ans.

 

Comment l’Iran a mis la main sur deux anciens Airbus de l’armée française

Article de Vincent Lamigeon • 4 juin 2023

 

DANS CET ARTICLE

 

 

EADSF▲ ‎+4,79%‎Un des A340-200 de l'armée de l'air, en décembre 2016

Un des A340-200 de l'armée de l'air, en décembre 2016© F. Nicol, Armée de l'air

Malgré les sanctions occidentales, le régime iranien s'est offert deux anciens A340 de l’armée de l’air, vendus aux enchères en 2020. Gros plan sur un périple improbable, qui passe par Istres, Châteauroux et l’Indonésie.

Deux anciens avions de l’armée française dans les mains du régime iranien. Voilà une affaire dont le ministère des Armées se serait probablement bien passé. Selon le journaliste iranien en exil Babak Taghvaee, spécialiste de l’aviation militaire, deux anciens A340 de l’armée de l’air et de l’espace se sont retrouvés, à l’issue d’un improbable périple, entre les mains du régime iranien, malgré les sanctions occidentales contre Téhéran.

L’un des appareils a été identifié par Taghvaee sur l’aéroport Chabahar Konarak, situé près du golfe d’Oman, et proche de la frontière avec le Pakistan. Selon une image satellite publiée par le compte Twitter @obretix, l’autre semble être stocké sur l’aéroport de Bandar Abbas, au nord du détroit d’Ormuz.

Un des anciens A340 de l'armée de l'air repéré le 26 mai sur une photo satellite par le compte Twitter @Gerjon_ Crédit : @Gerjon_

Un des anciens A340 de l'armée de l'air repéré le 26 mai sur une photo satellite par le compte Twitter @Gerjon_ Crédit : @Gerjon_© Fournis par Challenges

Bien connus des militaires français en opérations extérieures ces dernières années, les deux appareils sont des gros porteurs A340-200. Rachetés en 2007 à la compagnie autrichienne Austrian Airlines, ils étaient exploités de 2005 à 2020, sous les immatriculations F-RAJA et F-RAJB, par l’escadron de transport 3/60 Estérel.

Ces long-courriers servaient notamment à transporter les troupes en OPEX, mais aussi des délégations officielles lors des déplacements de ministres ou du président de la République. Ils avaient également été utilisés pour le rapatriement des ressortissants français de Wuhan (Chine) en janvier 2020.

Vue satellite de ce qui pourrait être le deuxième A340 ayant appartenu à l'armée française, sur l'aéroport de Bandar Abbas (Iran). Crédit : compte Twitter @obretix

Résultat des enchères d'un des deux A340 ayant appartenu à l'armée française. Crédit Enchère domaine / République française

Voici la méthode pour obtenir des panneaux solaires sans payer d'installati

 

 

Les deux anciens Airbus A340 de l'armée française, sur l'aéroport de Kertajati (Indonésie), le 12 janvier 2023. Crédit : Airbus / Google Earth

  

  

 

Continuer la lecture

Voici à quoi ressemble la poubelle de 8000 tonnes de déchets spatiaux en orbite autour de la Terre

Article de Gabriel GADRE • Il y a 2 h

Une poubelle dans l'espace

Une poubelle dans l'espace© Fournis par Gentside

Connaissez-vous le syndrome de Kessler ? Théorisé par Donald J. Kessler, un consultant de la NASA, l’astrophysicien a envisagé un scénario plutôt catastrophiste concernant les débris spatiaux en orbite basse située autour de la Terre.

De plus en plus de débris dans l’espace proche

Selon lui, dû à la vitesse que peuvent prendre ces objets qui flottent au-dessus de nos têtes, ces derniers heurtent souvent d’autres débris, notamment d’anciens satellites qui, à leur tour, se brisent en de multiples morceaux et font grossir cette poubelle de l'espace.

Ce phénomène augmente ainsi de façon exponentielle le nombre de déchets dans l’orbite basse, ce qui pourrait, à termes, rendre l’exploration spatiale quasiment impossible. Un artiste photographe a récemment illustré cette incroyable quantité de débris afin de sensibiliser l’opinion à la vulnérabilité de l’espace.

Des millions de débris spatiaux

Présentée dans la cathédrale de Coventry, l’exposition de Max Alexander dure jusqu’au 21 mai, elle est par ailleurs soutenue par l’Université de Warwick.

Le photographe Tim Boddy, qui a retweeté quelques photos de l’exposition sur ses réseaux écrit : "un projet fascinant et très détaillé sur les débris spatiaux et l’impact sur long terme de ces 160 millions de déchets en orbite autour de la Terre."

Promouvoir la protection de l’espace

En effet, les visiteurs ont témoigné de l'importance de ce thème trop peu évoqué dans le débat public qui fait lien avec la pollution des océans. Le projet artistique met également à l’honneur le travail de certaines organisations qui luttent contre cette pollution et promeuvent la protection de l’espace, une zone encore trop peu réglementée par le droit international.

Selon Don Pollacco, directeur du Centre pour la préservation du domaine spatial, une des causes de cette pollution est en partie liée à notre dépendance aux technologies satellites. On pense aux GPS, mais aussi aux télécommunications qui circulent grâce à ces engins.

Débris et satellites actifs

Le chercheur explique que notre utilisation de l’espace était de plus en plus "compromise par l’absence de prise en compte environnementale des effets d’une augmentation exponentielle des engins spatiaux et des débris que ces satellites laissent derrière eux."

Il poursuit : "nous nous devons d’étudier cet ensemble de débris spatiaux et nettoyer l'espace autour de la Terre avant que les risques induits ne rendent l'activité spatiale intenable".

En effet, selon le centre pour la préservation du domaine spatial : "ces engins abandonnés, des corps de fusées et de fragments provenant d’explosions et de collisions coexistent en orbite avec les satellites actifs dont nous dépendons".

 

On sait enfin de quoi le noyau de la Lune est composé !

Article de Marine GIRARD • Hier à 22:00

On sait enfin de quoi le noyau de la Lune est composé !

On sait enfin de quoi le noyau de la Lune est composé !© JB/Pixabay

Jusqu'à présent, les scientifiques n'étaient parvenus uniquement à identifier le noyau externe fluide de la Lune. Cette découverte va permettre de mieux comprendre notre satellite.

C'est un secret qui était particulièrement bien gardé ! Mais c'était sans compter le travail d'une équipe de chercheurs français issus du CNRS, de l'université Côte d’Azur, de l’Observatoire de la Côte d'Azur, de Sorbonne Université et de l'Observatoire de Paris-PSL. Cinquante ans après la mission Apollo, les scientifiques se sont penchés sur la composition du noyau de la Lune. Dans une étude publiée dans la revue Nature, le 3 mai dernier, ont déterminé que, non seulement, le noyau interne de notre satellite est solide comme celui de la Terre, mais qu'il est également constitué d'un métal dont la densité est proche de celle du fer. Ils ont également découvert que le noyau a un diamètre d'environ 500 kilomètres, soit environ 15% de la largeur totale de la Lune.

Des travaux cruciaux

La nouvelle étude a notamment mis en évidence le renversement du manteau lunaire, c'est-à-dire le déplacement de matériaux dans le manteau de la Lune avant que cette couche ne se refroidisse pour former une masse essentiellement solide. Selon les scientifiques, ce renversement du manteau pourrait expliquer la composition de la croûte lunaire.

La compréhension de ce phénomène est cruciale puisque ce dernier semble directement lié à la production d'un champ magnétique de forte intensité durant cette période. Mais aujourd'hui, le champ magnétique de la Lune a quasiment disparu et il est environ 100 fois plus faible que celui de la Terre. Ces nouveaux travaux aident ainsi à mieux comprendre l'histoire du Système solaire en général, d'autres planètes étant suspectées avoir connu un épisode similaire de retournement du manteau.

Un travail de longue haleine

Si nous en savons beaucoup sur la structure et l'histoire de la Lune, cette nouvelle étude permet donc de confirmer et d'étoffer les connaissances scientifiques préexistantes. En 2011, la NASA a suggéré que la Lune possédait un noyau solide riche en fer, ainsi qu'un noyau externe fluide. Cette hypothèse existe depuis plusieurs dizaines d'années mais nécessitait d'être confirmée par de nouvelles données. Les chercheurs ont utilisé les données sismiques recueillies lors des missions Apollo pour dresser un tableau des couches internes de la Lune. Ces travaux ont estimé que le noyau interne avait un diamètre d'environ 300 miles (482 kilomètres), ce qui est proche des estimations du groupe récent.

La Provence-Alpes-Côte d'Azur facilite le passage au solaire pour les propriétaires de maison

La Provence-Alpes-Côte d'Azur facilite le passage au solaire pour les propriétaires de maison

Sponsorisé

je-renov.fr

 

Ce travail n'est pas le seul effort récent pour explorer la géologie de la Lune. En mars dernier, des chercheurs chinois ont publié des preuves de l'existence d'un réservoir d'eau à la surface de la Lune sous la forme de perles de verre hydratées.

Ça peut aussi m'intéresser :

⋙ Et si la Lune s'était formée en seulement quelques heures ? Voici ce que révèlent ces scientifiques !

⋙ Voici pourquoi la lune ne tourne pas autour d'elle-même

⋙ Sur la Lune, de minuscules perles de verre contiennent des milliards de tonnes d'eau

Des astronomes découvrent un nombre record de 25 nouveaux sursauts radio rapides répétitifs

PUBLIÉ LE 09 MAI 2023 À 14H00  MODIFIÉ LE 9 MAI 2023PAR IVES ETIENNE

sursauts radio rapides

Crédit photo : T. Jarrett (IPAC/Caltech) ; B. Saxton, NRAO/AUI/NSF

Des astronomes travaillant au sein de l’Observatoire fédéral de radiophysique en Colombie-Britannique au Canada pour l’expérience CHIME viennent de détecter 25 nouveaux sursauts radio répétitifs. Les scientifiques ont utilisé un nouveau type d’algorithme pour mettre en évidence ces FRBs répétitifs détectés entre 2019 et 2021.

Les sursauts radio rapides, des phénomènes puissants et mystérieux

Les sursauts radio rapides constituent les phénomènes les plus puissants et les plus mystérieux actuellement connus de l’Univers. Il s’agit de sursauts d’ondes radio très brefs puisque leur durée peut aller de quelques microsecondes à quelques millisecondes. Ces phénomènes produits par des sources situées bien au-delà de la Voie lactée furent mis en évidence pour la première fois en 2007. La majorité d’entre eux ne sont émis qu’une seule fois et ne se répètent pas. En 2020, le nombre connu de ces FRBs (Fast Radio Bust) atteignait les 1000 sources. 

Ces flashs lumineux mystérieux sont très puissants puisqu’ils sont capables d’émettre en quelques millièmes de seconde seulement autant d’énergie que le Soleil n’en produit en une journée. Certains FRBs produisent des signaux à intervalles réguliers avec une régularité de métronome. Par exemple, le signal FRB 20180916 est émis très exactement tous les 16,35 jours. Ces FRBs répétitifs sont beaucoup plus rares que les autres. En 2017 les astronomes n’en connaissaient que 25.

L’origine de ces FRBs reste toujours aujourd’hui mystérieuse bien que certaines hypothèses aient été émises pour expliquer leur existence : certains astronomes pensent que les sursauts radio rapides sont causés par des étoiles à neutrons en rotation rapide ou des fusions de trous noirs à cause entre autres de la forte densité d’énergie de leur environnement. D’autres théories existent également, suggérant que les sursauts radio rapides pourraient provenir de pulsar ou de magnétar. Certains ont même évoqué que les FRBs pourraient consister à être la manifestation de l’une ou l’autre civilisation extraterrestre. Cependant, aucune de ces théories ne permet aujourd’hui d’expliquer toutes leurs propriétés.

Lire aussi : Cet étrange sursaut radio rapide est semblable à un battement de cœur

De nouveaux sursauts radio rapides répétitifs découverts grâce à CHIME

sursauts radio rapides

Vue d’ensemble du radiotélescope CHIME au Canada. Crédits : Z22/CC BY-SA 4.0

Des astronomes travaillant avec le télescope CHIME viennent de doubler le nombre de sursauts radio rapides répétitifs. Ils viennent de découvrir 25 nouveaux FRBs répétitifs, ce qui porte à 50 leur nombre connu aujourd’hui. Cette découverte a été réalisée en analysant les données récoltées par CHIME entre 2019 et 2021.

L’un des principaux observatoires de ces sursauts radio rapides est l’expérience canadienne de cartographie de l’intensité de l’hydrogène (CHIME). Il s’agit d’un télescope situé à l’Observatoire fédéral de radio astrophysique en Colombie-Britannique au Canada. Il s’agit d’un radiotélescope de nouvelles générations possédant un très grand champ de vision d’environ 200 degrés carrés et une large couverture de fréquence allant de 400 à 800 MHz. Lorsqu’il reçoit des données numériques en provenance de l’espace, CHIME les traite pour créer une carte en trois dimensions de la densité en hydrogène. 

Les astronomes ont découvert depuis 10 ans une grande quantité de sursauts radio rapides, mais seulement 50 sont des sursauts radio rapides répétitifs. Les astronomes se demandent aujourd’hui si ces deux populations de FRBs proviennent des mêmes sources, car elles semblent avoir des caractéristiques différentes notamment en ce qui concerne leur durée et la gamme de fréquences dans laquelle ils sont observés. Afin de pouvoir confirmer cela, il est impératif pour les astronomes de pouvoir découvrir d’autres sursauts radio rapides répétitifs.

Les astronomes impliqués dans cette étude ont donc développé un nouvel algorithme de regroupement qui recherche plusieurs évènements colocalisés dans l’espace avec des mesures de dispersion similaires (DM). 

Lire aussi : Quel est ce mystérieux sursaut radio répétitif provenant de l’espace lointain ?

De nombreux sursauts radio rapides répétitifs sont assez inactifs

Chaque FRB est décrit par sa position dans le ciel et par une quantité appelée mesure de dispersion (DM). Il s’agit du délai entre les hautes et les basses fréquences causé par les interactions du signal produit par le FRB au cours de son voyage dans l’espace. 

Grâce à cet outil, les astronomes peuvent passer au peigne fin toutes les données pour tenter d’y débusquer les sursauts radio rapides répétitifs encore jamais observés. Les scientifiques peuvent calculer avec précision la probabilité pour que deux ou plusieurs sursauts qui proviennent d’endroits similaires ne soient pas une coïncidence, mais bien la preuve de sursauts répétitifs.

Le radiotélescope CHIME a joué un rôle essentiel dans cette étude et dans la détection des FRBs en général grâce au fait que cet instrument soit capable de balayer un immense champ de vision qui s’étend de l’hémisphère nord à l’hémisphère sud. Pour y arriver, CHIME dispose de quatre réflecteurs cylindriques de 20 m de large sur 100 m de long disposés côte à côte et orientés dans la direction nord-sud. 

Les astronomes ont été étonnés de découvrir que de nombreux FRBs répétitifs sont peu actifs, produisant moins d’un sursaut par semaine durant la période d’observation de CHIME. Les astronomes pensent que cela pourrait être dû au fait que ces sursauts radio rapides répétitifs n’ont pas été observés assez longtemps pour qu’un second sursaut soit repéré.

Pour les astronomes de cette étude, les FRBs sont probablement produits par les restes de supernovas. En étudiant en détail les sources de FRBs répétitifs, ils peuvent aussi étudier les environnements dans lesquels ces explosions se produisent et mieux comprendre les étapes de fin de vie d’une étoile.

Lire aussi : D’étranges ondes radio provenant du centre de notre galaxie intriguent les experts

Source :

Bridget C. Andersen, Kevin Bandura, Mohit Bhardwaj, P. J. Boyle, Charanjot Brar, Tomas Cassanelli, S. Chatterjee, Pragya Chawla, Amanda M. Cook, Alice P. Curtin, « CHIME/FRB Discovery of 25 Repeating Fast Radio Burst Sources”, The Astrophysical Journal, volume 947, number 2, https://iopscience.iop.org/article/10.3847/1538-4357/acc6c1

SUR LE MÊME SUJET

 

 

Pandémie de Covid-19 : nouvelles règles de l'OMS pour la gestion de la dernière phase

Article de salutisticamente.it • Il y a 6 h

 

2 photo(s) sur 9 dans le diaporama Le directeur général de l'OMS, Tedros Ghebreyesus, s'est exprimé sur l'état actuel de la propagation de la pandémie de Covid-19. Voici ses propos, rapportés par Sky : "Un retour à la normale dans la majorité des pays" mais, en même temps, "la persistance de certains problèmes critiques concernant l'évolution du virus qui rendent difficile la prédiction de la dynamique future de la transmission du virus ou de sa saisonnalité".

Rotation automatique désactivée

 

Plein écran

2 photo(s) sur 9 dans le diaporama©Freepik

Covid-19, certains problèmes critiques persistent

Le directeur général de l'OMS, Tedros Ghebreyesus, s'est exprimé sur l'état actuel de la propagation de la pandémie de Covid-19. Voici ses propos, rapportés par Sky : "Un retour à la normale dans la majorité des pays" mais, en même temps, "la persistance de certains problèmes critiques concernant l'évolution du virus qui rendent difficile la prédiction de la dynamique future de la transmission du virus ou de sa saisonnalité".

Pandémie de Covid-19 : nouvelles règles de l'OMS pour la gestion de la dernière phase

Article de salutisticamente.it • Il y a 6 h

 

2 photo(s) sur 9 dans le diaporama Le directeur général de l'OMS, Tedros Ghebreyesus, s'est exprimé sur l'état actuel de la propagation de la pandémie de Covid-19. Voici ses propos, rapportés par Sky : "Un retour à la normale dans la majorité des pays" mais, en même temps, "la persistance de certains problèmes critiques concernant l'évolution du virus qui rendent difficile la prédiction de la dynamique future de la transmission du virus ou de sa saisonnalité".

Rotation automatique désactivée

 

Plein écran

2 photo(s) sur 9 dans le diaporama©Freepik

Covid-19, certains problèmes critiques persistent

Le directeur général de l'OMS, Tedros Ghebreyesus, s'est exprimé sur l'état actuel de la propagation de la pandémie de Covid-19. Voici ses propos, rapportés par Sky : "Un retour à la normale dans la majorité des pays" mais, en même temps, "la persistance de certains problèmes critiques concernant l'évolution du virus qui rendent difficile la prédiction de la dynamique future de la transmission du virus ou de sa saisonnalité".

Covid-19 : l’OMS annonce la fin de l’alerte maximale sur la pandémie

Article de leJDD • Il y a 36 min

 

Plus de trois ans après le début de la pandémie de Covid-19, l'Organisation mondiale de la santé a levé ce vendredi l’alerte maximale. Le directeur général de l’agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé dans l’après-midi « la fin de l’état d’urgence de santé publique de portée internationale ».

« C’est avec beaucoup d’espoir que je déclare que le Covid-19 n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale », s’est réjoui le directeur de l’OMS. Tedros Adhanom Ghebreyesus a rapidement tempéré. Des millions de personnes continuent d’être infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et des milliers de personnes en meurent encore chaque semaine, a-t-il rappelé. « Ce virus est là pour durer, il continue de tuer », a martelé le Dr Tedros.

Le 30 janvier 2020, l’OMS sonne l’alerte

Le 30 janvier 2020, ce même Tedros Adhanom Ghebreyesus décrétait, dans l’inquiétude générale, le plus haut niveau d’alerte de l’organisation. Un mois plus tôt avaient été détectés les premiers cas inquiétants de pneumonie atypique dans la ville chinoise de Wuhan. Avant que ne soit identifiée la cause : un nouveau virus de la famille des coronavirus.

À lire aussi Le marché de Wuhan désigné comme le point de départ de la pandémie due au coronavirus

La pandémie s’est ensuite propagée rapidement. En mars 2020, le directeur de l’OMS utilisait pour la première fois le terme de « pandémie ». Les uns après les autres, les pays ont alors pris des mesures de confinement.

Continuer la lecture

Contenu sponsorisé

Vous avez trop de graisse abdominale ? (mangez ceci avant le petit déjeuner)

Vous avez trop de graisse abdominale ? (mangez ceci avant le petit déjeuner)

Sponsorisé

Santé Intestin

 

Les citoyens Français peuvent s'inscrire à la loterie de la carte verte.

Les citoyens Français peuvent s'inscrire à la loterie de la carte verte.

Covid-19 : l’OMS annonce la fin de l’alerte maximale sur la pandémie

Article de leJDD • Il y a 36 min

 

Plus de trois ans après le début de la pandémie de Covid-19, l'Organisation mondiale de la santé a levé ce vendredi l’alerte maximale. Le directeur général de l’agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé dans l’après-midi « la fin de l’état d’urgence de santé publique de portée internationale ».

« C’est avec beaucoup d’espoir que je déclare que le Covid-19 n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale », s’est réjoui le directeur de l’OMS. Tedros Adhanom Ghebreyesus a rapidement tempéré. Des millions de personnes continuent d’être infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et des milliers de personnes en meurent encore chaque semaine, a-t-il rappelé. « Ce virus est là pour durer, il continue de tuer », a martelé le Dr Tedros.

Le 30 janvier 2020, l’OMS sonne l’alerte

Le 30 janvier 2020, ce même Tedros Adhanom Ghebreyesus décrétait, dans l’inquiétude générale, le plus haut niveau d’alerte de l’organisation. Un mois plus tôt avaient été détectés les premiers cas inquiétants de pneumonie atypique dans la ville chinoise de Wuhan. Avant que ne soit identifiée la cause : un nouveau virus de la famille des coronavirus.

À lire aussi Le marché de Wuhan désigné comme le point de départ de la pandémie due au coronavirus

La pandémie s’est ensuite propagée rapidement. En mars 2020, le directeur de l’OMS utilisait pour la première fois le terme de « pandémie ». Les uns après les autres, les pays ont alors pris des mesures de confinement.

Continuer la lecture

Contenu sponsorisé

Vous avez trop de graisse abdominale ? (mangez ceci avant le petit déjeuner)

Vous avez trop de graisse abdominale ? (mangez ceci avant le petit déjeuner)

Sponsorisé

Santé Intestin

 

Les citoyens Français peuvent s'inscrire à la loterie de la carte verte.

Les citoyens Français peuvent s'inscrire à la loterie de la carte verte.

 

 

 

Ce drone français veut traverser l’Atlantique grâce à l’hydrogène et l’énergie solaire

Article de Aeronewstv • Il y a 16 min

 

LES MARCHÉS AUJOURD'HUI

 

 

PX1▲ ‎+0,10%‎

 

PX4▲ ‎+0,22%‎

 

CACAS▲ ‎+0,08%‎Ce drone français veut traverser l’Atlantique grâce à l’hydrogène et l’énergie solaire

Ce drone français veut traverser l’Atlantique grâce à l’hydrogène et l’énergie solaire© Isae-Supaero

L’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (Isae-Supaero) de Toulouse travaille depuis 2018 sur un drone capable de parcourir plusieurs milliers de kilomètres. Pour que cela soit possible, le drone sera propulsé grâce à de l’hydrogène et l’énergie solaire. Un projet déjà bien avancé.

Une équipe de l’Isae-Supaero a réalisé avec succès le premier vol d’essai de son drone alimenté à l’hydrogène gazeux. C’était le 20 janvier dernier à Muret, en région Toulousaine. Il s’agit là d’une première étape. L’école spécialisée dans l’ingénierie aérospatiale ambitionne en effet de relier Dakar (Sénégal) à Natal (Brésil) avec un drone électrique.

Pour ce vol de 3.000 kilomètres, le drone sera propulsé par des piles à combustible alimentées à l’hydrogène liquide et par des panneaux photovoltaïques. A une vitesse moyenne de 80 km/h, le drone de 4 mètres d’envergure devrait mettre 36 heures pour traverser l’Atlantique sud.

Une plateforme de tests

L’idée derrière ce vol de longue endurance sans émission, c’est de servir de plateforme de tests pour tendre vers des avions décarbonés. Pour mener à bien ce projet, l’Isae-Supaero s’est entouré de H3 Dynamics, leader mondial des systèmes propulsifs hydrogène-électrique aéroportés, et du droniste français Delair.

Cette année, l’Isae-Supaero entend développer un drone fonctionnant cette fois avec de l’hydrogène liquide. Si les essais s’avèrent concluants, l’équipe pourra alors passer à la dernière étape : construire son drone hybride fonctionnant à l’hydrogène et à l’énergie solaire. Objectif : être fin prêt pour "la grande traversée" prévue en 2025.

À lire aussi

Russie: un train de fret déraille à cause d'un "engin explosif" près de la frontière ukrainienne

Article de A.T. • Il y a 3 h

 

Un train de marchandises a déraillé ce lundi matin après le déclenchement d'un engin explosif. Il n'y a pas eu de blessé.

Un train de fret a déraillé en Russie non loin de la frontière ukrainienne.

Un train de fret a déraillé en Russie non loin de la frontière ukrainienne.© Capture d'écran/Twitter

Un "engin explosif" a provoqué lundi le déraillement d'un train de marchandises dans une région russe proche de l'Ukraine, sans faire de victimes, selon un responsable local, en pleine crainte d'attaques et de sabotages ukrainiens en Russie.

Sept wagons concernés

"Un engin explosif non-identifié s'est déclenché, ce qui a entraîné le déraillement d'un train de marchandises. Pas de victimes", a déclaré sur Telegram Alexandre Bogomaz, le gouverneur de la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine.

Selon cette source, l'incident a eu lieu sur une voie ferrée entre la ville de Briansk et la localité d'Ounetcha. "Les services de secours sont sur place. La circulation sur ce tronçon est suspendue", a ajouté Alexandre Bogomaz.

Dans un communiqué distinct, la compagnie publique des chemins de fer russes a expliqué que la locomotive du train avait pris feu après avoir déraillé. "Des unités de pompiers sont sur place", a-t-elle précisé.

La compagnie affirme que, outre la locomotive, sept wagons ont déraillé. Elle ne mentionne pas pour l'heure la présence d'explosifs et dit simplement que l'incident a été causé par "l'intervention de personnes extérieures".

Une ligne à haute tension touchée

La Russie a déjà été confrontée à des actes de sabotage sur des bases militaires, dans des centres de recrutement de l'armée ou encore sur des voies ferrées depuis le début de l'offensive contre l'Ukraine le 24 février 2022. Mais c'est la première fois qu'un déraillement aussi spectaculaire est signalé publiquement depuis cette date.

Les citoyens Français peuvent s'inscrire à la loterie de la carte verte.

Les citoyens Français peuvent s'inscrire à la loterie de la carte verte.

Sponsorisé

USA Green Card

 

Lundi, une ligne à haute tension a également été endommagée par un engin explosif dans la région de Léningrad (nord-ouest), a annoncé le gouverneur local, soulignant qu'une enquête pour "sabotage" avait été ouverte.

Début avril, le patron des services de sécurité russes (FSB) Alexandre Bortnikov, a accusé l'Ukraine et les Occidentaux d'essayer d'inciter les Russes au sabotage et à la rébellion armée.

Ces dernières semaines, les autorités russes martèlent que le risque terroriste est démultiplié. De nombreux événements publics organisés début mai pour de grandes fêtes nationales ont ainsi été annulés en raison de menaces jugées trop élevées.

Contenu sponsorisé

Vous avez trop de graisse abdominale ? (mangez ceci avant le petit déjeuner)

Vous avez trop de graisse abdominale ? (mangez ceci avant le petit déjeuner)

Sponsorisé

Santé Intestin

 

Les citoyens Français peuvent s'inscrire à la loterie de la carte verte.

Russie: un train de fret déraille à cause d'un "engin explosif" près de la frontière ukrainienne

Article de A.T. • Il y a 3 h

 

Un train de marchandises a déraillé ce lundi matin après le déclenchement d'un engin explosif. Il n'y a pas eu de blessé.

Un train de fret a déraillé en Russie non loin de la frontière ukrainienne.

Un train de fret a déraillé en Russie non loin de la frontière ukrainienne.© Capture d'écran/Twitter

Un "engin explosif" a provoqué lundi le déraillement d'un train de marchandises dans une région russe proche de l'Ukraine, sans faire de victimes, selon un responsable local, en pleine crainte d'attaques et de sabotages ukrainiens en Russie.

Sept wagons concernés

"Un engin explosif non-identifié s'est déclenché, ce qui a entraîné le déraillement d'un train de marchandises. Pas de victimes", a déclaré sur Telegram Alexandre Bogomaz, le gouverneur de la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine.

Selon cette source, l'incident a eu lieu sur une voie ferrée entre la ville de Briansk et la localité d'Ounetcha. "Les services de secours sont sur place. La circulation sur ce tronçon est suspendue", a ajouté Alexandre Bogomaz.

Dans un communiqué distinct, la compagnie publique des chemins de fer russes a expliqué que la locomotive du train avait pris feu après avoir déraillé. "Des unités de pompiers sont sur place", a-t-elle précisé.

La compagnie affirme que, outre la locomotive, sept wagons ont déraillé. Elle ne mentionne pas pour l'heure la présence d'explosifs et dit simplement que l'incident a été causé par "l'intervention de personnes extérieures".

Une ligne à haute tension touchée

La Russie a déjà été confrontée à des actes de sabotage sur des bases militaires, dans des centres de recrutement de l'armée ou encore sur des voies ferrées depuis le début de l'offensive contre l'Ukraine le 24 février 2022. Mais c'est la première fois qu'un déraillement aussi spectaculaire est signalé publiquement depuis cette date.

Les citoyens Français peuvent s'inscrire à la loterie de la carte verte.

Les citoyens Français peuvent s'inscrire à la loterie de la carte verte.

Sponsorisé

USA Green Card

 

Lundi, une ligne à haute tension a également été endommagée par un engin explosif dans la région de Léningrad (nord-ouest), a annoncé le gouverneur local, soulignant qu'une enquête pour "sabotage" avait été ouverte.

Début avril, le patron des services de sécurité russes (FSB) Alexandre Bortnikov, a accusé l'Ukraine et les Occidentaux d'essayer d'inciter les Russes au sabotage et à la rébellion armée.

Ces dernières semaines, les autorités russes martèlent que le risque terroriste est démultiplié. De nombreux événements publics organisés début mai pour de grandes fêtes nationales ont ainsi été annulés en raison de menaces jugées trop élevées.

Contenu sponsorisé

Vous avez trop de graisse abdominale ? (mangez ceci avant le petit déjeuner)

Vous avez trop de graisse abdominale ? (mangez ceci avant le petit déjeuner)

Sponsorisé

Santé Intestin

 

Les citoyens Français peuvent s'inscrire à la loterie de la carte verte.

Destinus: l'avion hypersonique à hydrogène qui changera l'avenir de l'aviation

Article de urban-life.it • Il y a 1 h

Un endroit isolé dans un monde globalisé

Loin de tout ! Savez-vous où se trouve le lieu habité le plus reculé de toute la planète ?

Zeleb (FR)ZELEB (FR)

5 photo(s) sur 5 dans le diaporama Le projet Destinus vise à mettre au point un avion de 25 places capable de relier l'Europe à l'Australie en quatre heures et Londres à New York en 90 minutes, mais les défis à relever sont complexes. L'hydrogène liquide nécessite une capacité de charge à bord équivalente à celle des carburéacteurs classiques et coûte 20 fois plus cher que le kérosène. Des doutes subsistent quant à la course à l'ultra-vitesse et à l'approvisionnement en énergie pour atteindre la vitesse hypersonique. Il ne fait aucun doute que le projet est ambitieux et qu'il ouvre de nombreuses discussions.

Rotation automatique activée

 

Plein écran

5 photo(s) sur 5 dans le diaporama©photo screenshot video destinus

Défis et questions concernant le projet Destinus

Le projet Destinus vise à mettre au point un avion de 25 places capable de relier l'Europe à l'Australie en quatre heures et Londres à New York en 90 minutes, mais les défis à relever sont complexes. L'hydrogène liquide nécessite une capacité de charge à bord équivalente à celle des carburéacteurs classiques et coûte 20 fois plus cher que le kérosène. Des doutes subsistent quant à la course à l'ultra-vitesse et à l'approvisionnement en énergie pour atteindre la vitesse hypersonique. Il ne fait aucun doute que le projet est ambitieux et qu'il ouvre de nombreuses discussions.

Super offres d'hôtels à Villarzel Cabardès, 11

Château Villarlong

Le Relais de La Cavayere

Ukraine: des soldats creuseurs de tranchées visés par des frappes russes

Article de AFP • Il y a 48 min

Des soldats ukrainiens se mettent aux abris lors d'un bombardement près de Bakhmout, dans l'Est de l'Ukraine, le 30 avril 2023

Des soldats ukrainiens se mettent aux abris lors d'un bombardement près de Bakhmout, dans l'Est de l'Ukraine, le 30 avril 2023© Dimitar DILKOFF

Pelle à la main et casque sur la tête, des soldats ukrainiens débarquent d'un camion et s'apprêtent à creuser une tranchée près de Bakhmout, dans l'Est de l'Ukraine.

Le chef d'équipe donne ses consignes à la trentaine de creuseurs: "Il faut creuser de là, à là", dit-il en désignant de la main une portion longue de quelques dizaines de mètres d'herbe verte et humide de la pluie de la nuit.

Des soldats ukrainiens courrent se mettre aux abris lors d'un bombardement près de Bakhmout, dans l'Est de l'Ukraine, le 30 avril 2023

Des soldats ukrainiens courrent se mettre aux abris lors d'un bombardement près de Bakhmout, dans l'Est de l'Ukraine, le 30 avril 2023© Dimitar DILKOFF

L'endroit se trouve entre une petite route et un bois, à six kilomètres environ des premières positions russes.

Le chef poursuit: "La moitié creuse, l'autre moitié peut fumer, et vous changez. Vous creusez jusqu'à 14H30 et puis on se casse d'ici", lâche-t-il en milieu de matinée dimanche.

Des soldats ukrainiens dans un camion près de Bakhmout, dans l'Est de l'Ukraine, le 30 avril 2023

Des soldats ukrainiens dans un camion près de Bakhmout, dans l'Est de l'Ukraine, le 30 avril 2023© Dimitar DILKOFF

"Là c'est Bakhmout, là c'est le front", termine-t-il en montrant avec la main les deux directions.

Les soldats qui vont creuser posent leur fusil dans l'herbe, et pelles en mains s'alignent le long de la portion. Les autres se placent en léger retrait.

Ils n'ont pas le temps de commencer que le bruit strident d'une roquette déchire l'air avant de s'abattre et d'exploser à moins de 50 mètres. 

Certains soldats plongent au sol, d'autres courent s'allonger à la lisière du bois attenant.

S'ensuivent une vingtaine d'explosions d'affilée, dans des bruits fracassants rapprochés ou plus lointains.

Les détonations claquent et se succèdent pendant une vingtaine de secondes. Puis le silence revient. Quelques soldats se lèvent alors, mais ils replongent vite quand à nouveau deux explosions retentissent.

Des soldats ukrainiens sortent leur paquetage d'un camion près de Bakhmout, dans l'Est de l'Ukraine, le 30 avril 2023

Des soldats ukrainiens sur un chemin boueux près de Bakhmout, dans l'Est de l'Ukraine, le 30 avril 2023

Même les non-gamers sont obsédés par ce jeu de rôle (ça vaut le coup de l'installer !)

 

 

Continuer la lecture

v

Attaque de drones contre un dépôt de pétrole en Crimée annexée par la Russie

Article de AFP • Hier à 17:17

Photo transmise par les autorités de Sébastopol le 29 avril 2023 montrant des pompiers sur les lieux d'un gigantesque incendie dans un dépôt de pétrole de Sébastopol, port d'attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée

Photo transmise par les autorités de Sébastopol le 29 avril 2023 montrant des pompiers sur les lieux d'un gigantesque incendie dans un dépôt de pétrole de Sébastopol, port d'attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée© Handout

Une attaque de drones a provoqué samedi un gigantesque incendie dans un dépôt de pétrole en Crimée annexée par Moscou et des villes occupées ont été bombardées, au lendemain de l'annonce par Kiev que ses préparatifs pour une offensive de printemps étaient presque terminés.

Les secouristes cherchent des survivants dans les décombres d'un immeuble touché par une frappe russe à Ouman, en Ukraine, le 28 avril 2023

Les secouristes cherchent des survivants dans les décombres d'un immeuble touché par une frappe russe à Ouman, en Ukraine, le 28 avril 2023© Sergei SUPINSKY

L'incendie s'est déclaré dans un dépôt de pétrole à Sébastopol, le port d'attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée, ont annoncé les autorités locales.

Cette attaque présumée a eu lieu alors que la veille l'Ukraine s'est dite prête à lancer son offensive de printemps contre les forces russes afin de les chasser des territoires qu'elles contrôlent.

"Un incendie est en cours dans un dépôt de pétrole dans la baie de Kazatchia (...). Selon de premières informations, il a été provoqué par une attaque de drones", a écrit sur Telegram le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev, soulignant que "personne n'a été blessé".

Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov, le 21 avril 2023 sur la base américaine de Ramstein en Allemagne

Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov, le 21 avril 2023 sur la base américaine de Ramstein en Allemagne© ANDRE PAIN

Soixante pompiers ont été dépêchés sur place pour lutter contre le feu qui sévit sur une surface d'environ 1.000 m2 et ne devrait être maîtrisé que vers le soir, a-t-il ajouté.

"La situation est sous contrôle", a assuré M. Razvojaïev, affirmant que "les infrastructures civiles ne sont pas menacées".

Cité par l'agence de presse publique Ria Novosti, il a ensuite précisé aux journalistes qu'au total quatre citernes de pétrole avaient été endommagées et "ont brûlé".

 

Saviez-vous qu'un monte-escalier n'est pas nécessairement coûteux ?

 

 

Continuer la lecture

Contenu sponsorisé

"Elle était à poil tout le temps !" : découvrez de quelle actrice parle Dominique Besnehard (VIDÉO)

"Elle était à poil tout le temps !" : découvrez de quelle actrice parle Dominique Besnehard (VIDÉO)

Sponsorisé

Télé Loisirs

 

[Nouvelle] Jouez sur Windows

[Nouvelle] Jouez sur Windows

 

 

STS-78 cherche cobayes pour voyage en navette

Article de Eric Bottlaender • mercredi

STS-78 décollage mission navette Columbia © NASA

STS-78 décollage mission navette Columbia © NASA© Fournis par Clubic

Décollage de la mission STS-78 pour deux semaines de vie en laboratoire © NASA

Les sept membres de cette mission spéciale, d'une durée record pour les navettes, se sont fait appeler « les rats de laboratoire » ! Alors que les grandes agences préparaient la transition vers la Station spatiale internationale, ce test grandeur nature a permis d'évaluer les futurs concepts scientifiques.

Ce fut l'unique vol de l'astronaute français Jean-Jacques Favier. Voici quelques semaines déjà qu'il nous a quittés à l'âge de 73 ans. Sa carrière spatiale fut centrée sur les vols depuis les États-Unis, et sa mission STS-78 fut sa seule expérience en orbite. Mais il est très intéressant de revenir sur cette expérience particulière, ce « vol des cobayes », plus de 25 ans après.

L'ISS préparée sur navette

Pour en comprendre la genèse, il faut revenir aux grandes alliances concernant la future Station spatiale internationale. Le ciment politique est versé en septembre 1993 avec les accords Gore-Tchernomyrdine, qui vont également permettre aux premiers Américains de se familiariser avec les missions de longue durée en orbite sur la station Mir.

Saviez-vous qu'un monte-escalier n'est pas nécessairement coûteux ?

Saviez-vous qu'un monte-escalier n'est pas nécessairement coûteux ?

Sponsorisé

Devistresvite.fr

 

Mais la future ISS sera aussi un laboratoire scientifique de premier plan, et les partenaires du projet s'aperçoivent assez vite que même si tout se coordonne comme prévu, les premiers modules consacrés à la science ne seront pas accessibles avant les années 2000. Et puis, même si Mir offre un environnement de travail efficace, est-il possible de tester à la fois des évolutions de l'architecture tout en effectuant un maximum de tâches scientifiques ? À partir de juillet 1994 et après le vol STS-65 qui embarquait l'International Microgravity Laboratory Mission (IML-2), l'ESA, l'agence canadienne CSA et la NASA décident de préparer une mission supplémentaire au sein du grand laboratoire Spacelab en orbite.

Spacelab STS-78 navette mission cobayes © NASA

Spacelab STS-78 navette mission cobayes © NASA© Fournis par Clubic

Les membres de la mission STS-78 au sein du Spacelab durant leur mission © NASA

Une brouette d'expériences et des spécialistes… du labo

Installé dans la soute de la navette Columbia, Spacelab est un grand laboratoire adaptable, et il va être lourdement modifié en vue de la mission STS-78. Avec l'espace disponible en cabine, la mission comptera en tout 22 expériences et 41 responsables scientifiques. Le tout se fera en un temps record, car cet embarquement dans la navette est volontairement destiné à une mission dès juin 1996.

Une fois les expériences sélectionnées, les équipes ont 21 mois pour se préparer. De la même façon, on imagine rapidement un équipage type, déjà formé aux expériences en orbite et capable de s'y adapter rapidement. Mais les agences participantes souhaitent simuler au maximum les interactions internationales de la future station.

À l'exception du commandant de Columbia Terence Henricks, du pilote Kevin Kregel et de la spécialiste Susan Helms (tous américains), on retrouve donc dans la navette quatre « rookies » qui feront leur premier vol lors de STS-78. Les spécialistes de mission Richard Linnehan et Charles Brady en sont à leur première expérience orbitale, tout comme les deux spécialistes internationaux, le Canadien Robert Thirsk et le Français Jean-Jacques Favier.

Pour la NASA cependant, même si la navette n'embarque que 7 astronautes, l'entraînement est immédiatement conçu comme s'ils étaient 9 à embarquer. L'Espagnol Pedro Duque et l'Italien Luca Urbani sont formés aux mêmes manipulations que leurs collègues. Il faut aussi rappeler que si tous participent à des degrés divers aux expériences scientifiques, les rôles dans les missions de navette sont bien différents de ce qu'ils sont aujourd'hui dans l'ISS (au sein de laquelle chaque astronaute occupe un poste polyvalent). Le commandant Henricks déclarera après la mission qu'il a été impressionné par l'implication et la volonté des astronautes scientifiques pour remplir au mieux leurs très nombreuses tâches. Même avant le décollage, l'équipage se surnomme déjà « The Rat Crew », les rats de laboratoire.

Astronaute français Jean-Jacques Favier expériences navette © NASA

Astronaute français Jean-Jacques Favier expériences navette © NASA© Fournis par Clubic

Entre les dispositifs de Jean-Jacques Favier au premier plan et les activités de ses collègues autour, on devine des journées chargées au sein du Spacelab © NASA

Votre mission, si vous l'acceptez...

Le décollage a lieu le 20 juin 1996, et Columbia atteint l'orbite sans problème apparent. En réalité, une inspection des boosters quelques semaines plus tard va mettre en évidence un nouveau problème de joint qui faillit mettre la vie de l'équipage en danger. Mais heureusement, arrivé à plus de 250 kilomètres d'altitude sans incident, l'équipage se met au travail après un court moment de contemplation.

Henricks a raconté par la suite que les 7 astronautes se sont détachés, puis ont regardé la Terre qui défilait au-dessus et derrière la queue de l'appareil. « Personne n'a rien dit, il n'y avait rien à ajouter. » Ce moment fut de courte durée. Les astronautes ont rapidement ouvert le module Spacelab, puis ont mis en place les expériences pour débuter leur mission. Contrairement à d'autres vols navette, les astronautes-scientifiques-cobayes ont suivi un programme en étant tous au même horaire pour rythmer leurs (très) grosses journées de travail. Leur musique préférée pour se réveiller le matin était celle de l'un des plus gros blockbusters de l'année 1996 : Mission impossible.

STS-78 mission en cours expériences © NASA

STS-78 mission en cours expériences © NASA© Fournis par Clubic

Comment réparer une expérience avant l'ère du numérique ? Filmer, enregistrer, transmettre, récupérer, analyser, communiquer... © NASA

Tout est une expérience

Cet équipage était donc préparé spécifiquement pour les expériences embarquées. Thirsk et Helms, astronautes docteurs en médecine, ainsi que Linnehan, vétérinaire de formation, vont se charger des principales expériences de physiologie, médecine musculo-squelettale, métaboliques, de neuroscience et de biologie spatiale. Le vol embarque même un lot de petits poissons médaka !

Tous les spécialistes et scientifiques sur ce vol vont jouer le jeu. Tout ce qu'ils boivent et mangent est contrôlé, leur durée de sommeil est mesurée, leur rythme cardiaque, enregistré, et tout cela sans oublier les innombrables échantillons de tous les liquides possibles et imaginables, jusqu'aux biopsies. Les patients-astronautes ont aussi des exercices de proprioception, des électrostimulations… Bref, ils méritent leur surnom de rats de laboratoire !

Jean-Jacques Favier opéra de son côté des expériences importantes pour l'ESA telles que la cristallisation de protéines, un four à matériaux particulier (son expérience de docteur en métallurgie s'est révélée importante) et une expérience sur les particules, gouttes et bulles (BDPU).

Préparer, expérimenter, réparer

La mission STS-78 fut très longue pour son époque, en tout cas avec les navettes. Elle devait initialement durer 15 jours, mais l'équipage reçut l'autorisation de rester en orbite pratiquement 17 jours, un record pour le véhicule réutilisable de la NASA. C'était encore loin d'être représentatif par rapport aux vols dans les stations orbitales, mais ce séjour a tout de même permis de mettre en place les protocoles de nombreuses expériences à venir, y compris leur réparation.

Eh oui, à l'époque, Mir, mais aussi l'ISS sont des stations complexes, et de temps en temps, il est nécessaire d'y mettre à niveau, voire d'y réparer des instruments bugués, cassés ou inopérants. L'expérience BDPU a par exemple souffert d'un problème de fusible avant de tomber en panne après une semaine, et l'équipage a pu la réparer à l'aide d'un ensemble de vidéos tutoriels et de documentation.

STS-78 équipage portrait officiel © NASA

STS-78 équipage portrait officiel © NASA© Fournis par Clubic

Quatre d'entre eux s'envoleront sur d'autres missions, y compris lors des premières rotations de l'ISS © NASA

Après 271 orbites, la navette Columbia a allumé correctement ses moteurs pour freiner et descendre se poser sur la longue piste au Centre spatial Kennedy, avec son équipage fatigué mais heureux d'avoir repoussé les limites du potentiel scientifique et technique des navettes au sein d'une mission qui n'avait pourtant au menu ni sortie spatiale, ni éjection de satellites, ni manipulation robotisée. C'était avant tout un travail de laboratoire, du lever jusqu'au coucher, en passant par des séances de musculation et de vélo elliptique. Mais l'on retrouve aujourd'hui une partie du résultat de ce travail en orbite, dans les procédés et les expériences qui n'ont pas cessé après pratiquement 23 ans de présence sans interruption sur l'ISS. Même si depuis, la formation comme la préparation des expériences ont beaucoup progressé.

Cet article peut contenir des liens d’affiliation pour lesquels Microsoft et/ou l’éditeur peuvent recevoir une rémunération si vous achetez un produit ou un service par le biais de ces liens.

Continuer la lecture

Corée du Nord : l'accord Sud-USA créera un danger «plus sérieux»

Article de 파비앙 • Il y a 14 h

 

SEOUL, 29 avr. (Yonhap) – Kim Yo-jong, la très influente soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a fustigé le nouvel accord entre la Corée du Sud et les Etats-Unis qui prévoit le renforcement des efforts américains de dissuasion nucléaire contre les menaces nord-coréennes, affirmant qu'un tel accord ne pourrait que mener à un «danger plus sérieux».

Ces déclarations de Kim Yo-jong, rapportées par l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA), constituent la première réaction du Nord à la Déclaration de Washington, trois jours après que celle-ci a été adoptée au cours de la visite du président Yoon Suk Yeol aux Etats-Unis.

Selon les termes de cette accord, Washington renforcera son engagement dans la région, notamment par la création d'un groupe consultatif nucléaire (NCG) et le déploiement plus fréquent des moyens stratégiques américain. Kim dénonce ce nouveau développement comme le reflet d'une «volonté d'agir la plus hostile et agressive» envers le Nord et que cela ne contribuera qu'à «exposer la paix et la sécurité dans l'Asie du Nord-est à un danger plus sérieux».

Kim Yo-jong

Kim Yo-jong© Fournis par Yonhap News French

Vidéo associée: Corée du Sud et Etats-Unis renforcent leur coopération économique (France 24)

Play Video

France 24

Corée du Sud et Etats-Unis renforcent leur coopération économique

Activer les notifications

0

Afficher sur Watch

Celle qui détient officiellement le poste de vice-directrice de département du Comité central du Parti du travail du Nord et a souvent eu son mot à dire dans les relations entre les deux Corées met en garde contre de telles décisions, qui selon elle ne feront que contraindre Pyongyang à prendre des mesures «plus décisives». «Plus les ennemis sont résolus à mener des exercices de guerre nucléaire et déploient des moyens nucléaires à proximité de la péninsule coréenne, plus fort sera l'exercice de notre droit à la légitime défense, en directe proportion», a-t-elle affirmé.

Perdez du ventre rapidement

 

 

Après le sommet

Continuer la lecture

 

 

 

La Russie a accidentellement bombardé l'une de ses propres villes et ce n'est pas la première bourde !

Article de Zeleb.es • Il y a 1 h

1 photo(s) sur 16 dans le diaporama Le 20 avril, un avion russe Sukhoi-34 qui effectuait une sortie contre des cibles ukrainiennes présumées a accidentellement largué une bombe sur Belgorod, une ville russe située à 40 km de la frontière avec l'Ukraine.

Rotation automatique désactivée

 

Plein écran

1 photo(s) sur 16 dans le diaporama©Fournis par The Daily Digest

C'est ce qui s'est passé à Belgorod, ville frontalière de la Russie

Le 20 avril, un avion russe Sukhoi-34 qui effectuait une sortie contre des cibles ukrainiennes présumées a accidentellement largué une bombe sur Belgorod, une ville russe située à 40 km de la frontière avec l'Ukraine.

Contenu sponsorisé

Terminé les gros ventres

Terminé les gros ventres

Sponsorisé

Slimdoo.com

 

Pompe à Chaleur : Le Dossier

Pompe à Chaleur : Le Dossier

Bond de géant vers la colonisation de la Lune: la NASA produit de "l'oxygène lunaire"

Article de Adrien BERNARD • Il y a 13 h

 

Voir aussi

 

La société spatiale privée ispace échoue si proche de la Lune

Le tout premier rover émirati Rashid s'apprête à se poser sur la Lune

Un jour sur la Lune, un astronaute se réveille, respire un grand bol d'air frais et s'apprête à partir pour une expédition. Cette scène pourrait bientôt devenir réalité grâce aux récents progrès de la NASA.

 

Bond de géant vers la colonisation de la Lune: la NASA produit de "l'oxygène lunaire"

Bond de géant vers la colonisation de la Lune: la NASA produit de "l'oxygène lunaire"© Fournis par Techno-Science

 

Même les non-gamers sont obsédés par ce jeu de rôle (ça vaut le coup de l'installer !)

Même les non-gamers sont obsédés par ce jeu de rôle (ça vaut le coup de l'installer !)

Sponsorisé

Raid: Shadow Legends

 

Un laser puissant et un réacteur carbothermique situés à l'intérieur de la chambre d'essai de la démonstration de réduction carbothermique (CaRD) de la NASA au Johnson Space Center.

 

Taïwan : l’Union européenne appelle ses pays membres à patrouiller dans le détroit

Article de www.nouvelobs.com • Il y a 3 h

Taïwan : l’Union européenne appelle ses pays membres à patrouiller dans le détroit

Taïwan : l’Union européenne appelle ses pays membres à patrouiller dans le détroit© Copyright 2023, L'Obs

Le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell appelle les marines des pays membres à patrouiller dans le détroit de Taïwan dans une tribune publiée au Journal du dimanche après avoir jugé mardi que Taïwan était « crucial » pour l’Europe.

L’Europe doit être « très présente sur ce dossier qui nous concerne sur le plan économique, commercial et technologique », a écrit M. Borrell pour le Journal du Dimanche. « C’est pourquoi j’appelle les Marines européennes à patrouiller dans le détroit de Taïwan pour signifier l’attachement de l’Europe à la liberté de navigation dans cette zone absolument cruciale ».

« La région de Taïwan est un baril de poudre »

« Taïwan est crucial pour l’Europe », avait déclaré mardi M. Borrell à l’ouverture d’un débat au Parlement européen de Strasbourg consacré à la Chine.

« Il s’agit du détroit le plus stratégique du monde, particulièrement en ce qui concerne le commerce : nous devons y être présents via des opérations de liberté de navigation », avait-il déjà plaidé.

L’invasion de Taïwan, le pire cauchemar de l’Amérique

Vidéo associée: Taïwan : Macron implique l'Europe (Dailymotion)

« Taïwan fait résolument partie de notre périmètre stratégique pour garantir la paix, pour défendre nos intérêts », avait ajouté le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.

La visite de Macron en Chine

Ces propos surviennent deux semaines après des déclarations controversées du président français Emmanuel Macron à l’issue d’une visite en Chine refusant « une logique de bloc à bloc » sur la question de Taïwan et exhortant l’Europe à ne pas « être suiviste » des Etats-Unis ou de la Chine.

Après la visite d’Emmanuel Macron, la Chine satisfaite de la posture de la France sur Taïwan

La Chine et Taïwan sont gouvernées séparément depuis 1949 mais Pékin considère l’île démocratique comme une de ses provinces et n’exclut pas de recourir à la force pour y exercer sa souveraineté.

Deux jours après la visite début avril du président Macron en Chine, une frégate de surveillance française venant du Vietnam et en route vers la Corée du Sud avait emprunté le détroit de Taïwan.

Chine/Etats-Unis : la bataille de Taïwan

Ce passage « dans les eaux internationales, conformément à la liberté de navigation », faisait partie d’une mission prévue de longue date, selon l’état-major de l’armée française.

Contenu sponsorisé

Quel est l'impact de la 5G sur le métavers ?

Quel est l'impact de la 5G sur le métavers ?

Sponsorisé

SFR Business

 

Pompe à Chaleur : Le Dossier

Un triangle blanc et jaune repéré en train de survoler la Moselle

Article de Loïc Durand • Il y a 4 h

OVNI Metz

OVNI Metz© Fournis par Gentside

Nous vous avons déjà parlé de cette étrange lumière scintillante qui balayait le ciel du Limousin. De cette étrange barre jaune électrique qui flottait au-dessus du Finistère. Ou encore de cette masse circulaire sombre aperçue en Corse. Autant de preuves qu'il s'en passe, des choses, au-dessus de nos têtes.

Un objet stationnaire triangulaire

Mais aujourd'hui, c'est un autre événement que nous allons évoquer. Il provient du site du Geipan, le groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés, qui est un service du Centre national d'études spatiales français, qui regorge de petites anecdotes sur les ovnis, un sujet qui intrigue les plus curieux, Français ou non.

Cette fois-ci, direction le nord-est de la France et plus particulièrement la Moselle. Le 18 septembre 2019, un objet stationnaire de forme triangulaire blanc et jaune survolait une partie du département au petit matin, observé par un homme se rendant au travail. De quoi s'agissait-il ? C'est là que les experts sont intervenus. Qu'en est-il ressorti ? Voici ce que dit le Geipan.

"L'étrangeté demeure assez élevée"

Deux hypothèses sont mises en avant : un écarteur sur grue (un engin de chantier) ou une trainée de condensation d’aéronef. Mais les maigres détails donnés par le témoin, qui a vu ce phénomène pendant dix secondes avant sa disparation, ne permettent pas d'en savoir plus. "L'étrangeté demeure assez élevée", écrit le Geipan. En d'autres mots, le témoignage n'est pas assez fiable.

Même les non-gamers sont obsédés par ce jeu de rôle (ça vaut le coup de l'installer !)

Même les non-gamers sont obsédés par ce jeu de rôle (ça vaut le coup de l'installer !)

Sponsorisé

Raid: Shadow Legends

 

"Même si la coopération du témoin à l’enquête a été concrète, la fiabilité du témoignage semble dégradée par le fait qu’il a pu être influencé par un environnement ufologique lié à ses recherches personnelles pour comprendre l’observation, ceci avant et après celle-ci. Il est sans aucun doute sincère sur le fait d’avoir observé quelque chose d’inhabituel, mais il semble chercher à convaincre (et se convaincre lui-même) du caractère insolite de sa vision", est-il ainsi écrit dans le rapport des experts. Décevant ?

Source : Geipan

 

Incroyable, une archéologue grecque aurait découvert le tombeau d'Alexandre le Grand !

Article de Morgan Barthelemy • mercredi

Incroyable, une archéologue grecque aurait découvert le tombeau d'Alexandre le Grand !

Incroyable, une archéologue grecque aurait découvert le tombeau d'Alexandre le Grand !© pixabay

Une chercheuse pense avoir découvert le quartier royal d’Alexandrie qui pourrait abriter la dépouille perdue d’Alexandre le Grand ! Il lui aura fallu 21 ans de fouilles pour parvenir à cette incroyable trouvaille !

Des livres d’Histoire aux productions hollywoodiennes, il est partout. Si la légende d’Alexandre le Grand est connue de tous, personne ne sait où repose le conquérant Macédonien. Personne ou presque, puisque 2346 ans après sa mort une archéologue grecque pense avoir retrouvé son tombeau dans les entrailles de la ville d’Alexandrie en Égypte. Calliope Limneos-Papakosta, c’est son nom, travaille sur un site situé sous un parc public. Ses recherches sont restées infructueuses jusqu’à récemment lorsqu’elle a mis au jour une statue, puis une ancienne route romaine et les restes d’un grand édifice public qui pourrait être l'antique quartier royal et abriterait la dépouille tant convoitée.

Chargé: 49.97%

Suspendre

Heure actuelle 0:06

/

Durée 1:36

QualitySettings

Plein écranActiver les notifications

0

Afficher sur Watch

La preuve que la patience et l’opiniâtreté payent. La chercheuse entame sa 21ème année de fouilles sur place : « Je n’ai jamais vu, dans toute ma carrière, quelqu’un qui soit resté sur le même site pendant 21 ans” s’étonne l’un de ses associés, interrogé par National Geographic. Ce qui explique la lenteur de ces recherches, c’est la configuration particulière des lieux. Le site se trouve dans l’ancienne cité de Memphis absorbée par la ville d’Alexandrie, situé au bord du Nil. La zone, particulièrement sujette aux tremblements de terre, a vu les eaux du fleuve engloutir des quartiers entiers et chaque excavation archéologique implique de pomper inlassablement les infiltrations et les poches qui parsèment les sols. Des opérations longues et coûteuses.

 

 

 

 

 

Combien coûte un monte-escalier et que faut-il savoir avant l'achat ?

 

 

Continuer la lecture

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MATCH À VENIR

MATCHS

JOUEURS

Résultats

Calendrier

Ligue 1 · Journée 31

Logo of the Olympique Marseille

Olympique Marseille

18-7-5

16 avr., 20:45

Regardez sur : Amazon Prime

ESTAC Troyes

4-9-17

Logo of the ESTAC Troyes

OM favori pour gagner

Ligue 1 · Journée 32

Logo of the Olympique Lyon

Olympique Lyonnais

13-8-9

23 avr., 20:45

Regardez sur : Amazon Prime

Olympique Marseille

18-7-5

Logo of the Olympique Marseille

Ligue 1 · Journée 33

Logo of the Olympique Marseille

Olympique Marseille

18-7-5

30 avr., 20:45

AJ Auxerre

7-8-15

Logo of the AJ Auxerre

Ligue 1 · Journée 34

Logo of the RC Lens

RC Lens

18-9-3

7 mai, À venir

Olympique Marseille

18-7-5

Logo of the Olympique Marseille

Ligue 1 · Journée 35

Logo of the Olympique Marseille

Olympique Marseille

18-7-5

14 mai, À venir

Angers SCO

3-5-22

Logo of the Angers SCO

Ligue 1 · Journée 36

Logo of the Lille OSC

Lille OSC

15-7-8

21 mai, À venir

Olympique Marseille

18-7-5

Logo of the Olympique Marseille

Ligue 1 · Journée 37

Logo of the Olympique Marseille

Olympique Marseille

18-7-5

27 mai, À venir

Stade Brestois

6-10-14

Logo of the Stade Brest 29

Ligue 1 · Journée 38

Logo of the AC Ajaccio

AC Ajaccio

6-3-21

3 juin, À venir

Olympique Marseille

18-7-5

Logo of the Olympique Marseille

Voir plus

 

 

 

Fuite de documents confidentiels américains: des opérations russes en Afrique détaillées

Article de RFI • Il y a 17 min

Evgueni Prigojine, chef du groupe paramilitaire Wagner, le 3 mars 2023.

Evgueni Prigojine, chef du groupe paramilitaire Wagner, le 3 mars 2023.© AP

Dans un article paru samedi 8 avril, le Washington Post décortique sur une série de documents américains confidentiels ayant fuité au début du mois. Sur cette base, le journal y détaille entre autres certaines pratiques de la Russie et du groupe Wagner dans plusieurs pays africains.

Après la fuite de documents secret-défense révélée par le New York Times, les États-Unis déclarent être en train d'évaluer les risques pour leur sécurité nationale. Ces documents révèlent en effet une partie des coulisses de l'espionnage américain en ces temps de guerre en Ukraine. Ils démontrent formellement que les services de renseignement américains ont infiltré l'armée russe, jusqu'au commandement militaire, dont l'objectif était entre autres de manipuler les opinions, notamment en Afrique.

Selon le Washington Post, qui a pu consulter une partie de ces documents confidentiels, les services américains avaient connaissance de projets internes de la GRU, la direction générale des renseignements de l'état-major des forces armées russes, notamment la préparation d'une campagne de propagande dans plusieurs pays africains. Elle aurait été destinée à discréditer les États-Unis et la France et à orienter l'opinion publique contre les dirigeants soutenant l'aide à l'Ukraine. Selon un rapport des services américains, consulté par le Washington Post, l'objectif du renseignement militaire russe était aussi de propager dans des médias africains des récits défavorables à l'Ukraine et à son président, Volodymyr Zelensky.

Wagner aurait cherché à acheter des armes turques pour des actions au Mali

Autre aspect de cette fuite, un document confidentiel américain montre que le groupe Wagner a cherché à acheter des armes turques. Début février, des employés du groupe paramilitaire russe ont rencontré des contacts turcs pour acquérir armes et équipement pour les actions du groupe en Ukraine et aussi au Mali. Le rapport indique, toujours selon le Washington Post, que le président de la transition, Assimi Goïta, a confirmé que le Mali pouvait acheter des armes à la Turquie au nom de « Vagner », orthographe utilisée dans le rapport.

La note censée rester confidentielle ne dit cependant pas clairement quel était le niveau de connaissance des autorités gouvernementales turques au sujet de cette démarche – la Turquie est une alliée officielle de l'Otan – et si la transaction a été menée à terme.

 

Un travail important": le ramassage des corps de soldats ennemis

Article de SOURCE AFP

 

Le corps, déjà passablement décomposé, toujours dans son uniforme kaki et ses bottes noires, repose dans un petit coin de verdure non loin du village de Synykha, dans la région de Kharkiv, au nord-est de l'Ukraine.

"Un travail important": le ramassage des corps de soldats ennemis

"Un travail important": le ramassage des corps de soldats ennemis© AFP

Le soldat est allongé sur le dos, sa chair est largement désintégrée et sa cage thoracique est à découvert, au milieu des restes de son uniforme. Un léger parfum de mort flotte dans l'air printanier.

C'est un enfant de 10 ans qui l'a découvert récemment, alors qu'il gardait des vaches non loin de là. Sa famille a averti les autorités, qui ont envoyé une unité de soldats volontaires pour venir ramasser le corps, en présence de journalistes.

Ceux-ci interrogent le garçon. "Tu n'as pas eu peur ?", demande l'un d'eux. "Non, pourquoi est-ce qu'on aurait peur ?", répond-il tranquillement.

Selon les papiers endommagés mais encore en partie lisibles trouvés sur le corps, le soldat appartenait aux forces prorusses de la république autoproclamée de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, et avait 48 ans.

Le corps est là probablement depuis septembre 2022, lorsque les forces ukrainiennes ont repoussé les forces russes de la région de Kharkiv, explique l'un des soldats ukrainiens, un homme de 35 ans qui ne donne que son prénom, Anton, et son pseudonyme, "Iouryst" ("le juriste").

"Je peux dire qu'il a été tué par une explosion. Soit il s'est fait exploser lui-même, soit il a marché sur un explosif", explique-t-il après avoir examiné le corps.

Continuer la lecture

 

Le 9 avril, les secours poursuivent leurs recherches après l’effondrement d’un immeuble rue de Tivoli, à Marseille. Le 9 avril, les secours poursuivent leurs recherches après l’effondrement d’un immeuble rue de Tivoli, à Marseille.

Le 9 avril, les secours poursuivent leurs recherches après l’effondrement d’un immeuble rue de Tivoli, à Marseille. NICOLAS TUCAT / AFP

Une douloureuse impression de déjà-vu. L’effondrement d’un immeuble en plein centre-ville, suivi de l’écroulement d’une partie des deux bâtiments voisins, laisse, dimanche 9 avril, Marseille sous le choc, quatre ans et demi après le drame de la rue d’Aubagne.

Dans la nuit précédente, une violente explosion a secoué tout le quartier de La Plaine et du boulevard Eugène Pierre dans le 5e arrondissement. A 0 h 40, alors que les bars et établissements de nuit, très nombreux dans cette partie de la ville, sont encore pleins, un immeuble de quatre étages s’effondre au 17 rue de Tivoli. L’onde de choc fait voler en éclats les vitres du voisinage, tord les portes des garages de la rue et provoque surtout l’écroulement partiel des deux bâtiments contigus, aux numéros 15 et 19. Nuage de poussière, décombres sur la chaussée… Aux premiers témoins arrivés sur place, tout rappelle le 5 novembre 2018, alors qu’un incendie démarre dans le sous-sol de l’immeuble.

« C’est la première chose qui m’est venue en tête, reconnaît le maire de Marseille Benoît Payan, sur les lieux du drame peu après une heure du matin et qui, depuis, ne s’éloigne pas. Mais la rue d’Aubagne, c’est l’habitat indigne. Ici, tout laisse à penser que nous sommes dans une situation totalement différente. Il faut garder de la distance et du calme ».

 

 

Des physiciens ont manipulé de la lumière à l’échelle quantique, une première

Article de Marcus Dupont-Besnard • vendredi

204

60

 

13

Maîtriser le comportement de la lumière à l'échelle quantique pourrait grandement faire avancer l'informatique quantique. Cette expérience ajoute une nouvelle brique dans la compréhension des phénomènes à un seuil infinitésimal.

Des physiciens ont manipulé de la lumière à l’échelle quantique, une première

Des physiciens ont manipulé de la lumière à l’échelle quantique, une première© Fournis par Numerama

Maîtriser le comportement de la lumière à l’échelle quantique pourrait grandement faire avancer l’informatique quantique. Cette expérience ajoute une nouvelle brique dans la compréhension des phénomènes à un seuil infinitésimal.

« Cela ouvre la voie à la manipulation de ce que l’on nomme ‘lumière quantique’ », lance Sahand Mahmoodian. Avec son équipe internationale de physiciens et de physiciennes, un petit nombre de photons groupés entre eux a pu être identifié et manipulé. Il s’agit d’une première importante, bien qu’à très petite échelle dans l’immédiat. Les résultats ont été publiés dans Nature le 20 mars 2023.

Il faut bien distinguer l’enchevêtrement quantique des atomes, aujourd’hui bien maîtrisé par les physiciens, et cette même opération pour la lumière, via les photons, qui est très délicate à contrôler en laboratoire. Raison pour laquelle l’université de Syndey, dont fait partie Sahanh Mahmoodian, estime qu’il s’agit là d’une réalisation sans précédent qui « constitue une étape importante dans le développement des technologies quantiques. »

« C’est très prometteur »

L’expérience repose sur un phénomène appelé « émission stimulée ». Les physiciens ont tiré un photon ainsi qu’une paire de photons vers un point (ou boîte) quantique — une nanostructure faisant office d’atome artificiel. « Le dispositif que nous avons construit induit des interactions si fortes entre les photons que nous avons pu observer la différence entre un photon et deux photons interagissant avec lui », explique Natasha Tomm, co-autrice de l’étude avec Sahand Mahmoodian.

Le déroulement et l'enroulement du film

Bobines entraînées par friction.

Le défilement du film est imposé par le projecteur. Prenons l'exemple du format 35 mm ; si l'on projette 24 images par seconde, le défilement d'une image étant de 18,67 mm, on a une vitesse de défilement constante de 18,67 × 24 = 448 mm/s, soit 26,8 m/min.

Article détaillé : Vitesse.

Considérons maintenant une bobine de film, par exemple la bobine qui contient le film en début de projection. En début de projection, le diamètre de l'enroulement est important, de l'ordre de 1 m pour un film de 3 h. En un tour, il se dévide donc 3,14 m de film ; la bobine doit donc tourner à 28,8/3,14 ≃ 8 tr/min. En fin de projection, le diamètre d'enroulement est de l'ordre de 20 cm soit 0,2 m, soit 0,63 m par tour ; la bobine doit donc tourner à 28,8/0,63 ≃ 40 tr/min. À l'inverse, la bobine recevant le film doit tourner à environ 40 tr/min en début de projection et à 8 tr/min en fin de projection.

Articles détaillés : Périmètre et Fréquence de rotation.

 

 

 

Un gros astéroïde s'apprête à frôler la Terre

Article de Par N.J. avec AFP • Hier à 19:22

11

3

 

 

Cela ne se passe qu'une seule fois par décennie. Samedi 25 mars, à 20 h 49, heure française, un gros astéroïde va frôler la Terre. Mais pas de panique : l'Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé que l'événement est sans danger pour notre planète. En revanche, l'astéroïde va servir d'exercice d'entraînement de défense planétaire. Baptisé 2023 DZ2, l'astéroïde mesure entre 40 et 70 mètres de diamètre, une taille suffisante pour anéantir une grande ville s'il venait à heurter la surface de la planète bleue.

Un gros astéroïde s'apprête à frôler la Terre

Un gros astéroïde s'apprête à frôler la Terre© P.CARRIL / Leemage via AFP

Vidéo associée: Des échantillons d'un astéroïde proche de la Terre révèlent la formation de blocs de vie (Dailymotion)

Mais il n'y a pas lieu de s'inquiéter, rassure Richard Moissl, chef du bureau de défense planétaire de l'ESA. Même s'il passe à une vitesse de 28 000 km/h, il n'approchera pas de la Terre à moins de 175 000 kilomètres.

La Terre n'est pas sans défense

2023 DZ2 a été repéré pour la première fois le 27 février dernier, par un observatoire de La Palma, l'une des îles des Canaries, en Espagne. Et c'est donc sa rareté qui intéresse les scientifiques. L'objectif est de découvrir tout ce qu'il est possible d'apprendre sur un astéroïde en seulement une semaine, indique Richard Moissl. Cela servira d'entraînement à la manière dont le réseau « réagira à une telle menace » à l'avenir, a-t-il ajouté. 2023 DZ2 sera ainsi analysé à l'aide d'une série d'instruments, tels que des spectromètres et des radars.

Le coût des implants dentaires en Turquie pourrait vous surprendre

Le coût des implants dentaires en Turquie pourrait vous surprendre

Sponsorisé

Implants dentaires

 

Ce n'est évidemment pas la première fois qu'un astéroïde approche de la Terre. Début mars, les astronomes avaient estimé à 1 chance sur 432 le risque que 2023 DW, un autre astéroïde de taille similaire, entre en collision avec la Terre. Depuis, après des calculs plus précis, tout risque a été écarté. Mais si, un jour, un tel objet se dirigeait véritablement sur nous, la Terre ne serait pas sans défense. L'an dernier, le vaisseau Dart de la Nasa s'est délibérément écrasé sur l'astéroïde Dimorphos, à environ 11 millions de kilomètres de la Terre, et a réussi à dévier sa trajectoire.

Décès de l'astronaute français Jean-Jacques Favier

Article de AFP • Il y a 1 h

10

 

 

L'astronaute Jean-Jacques Favier, sixième Français à être allé dans l'espace lors d'un vol à bord de la navette américaine Columbia, est mort à l'age de 73 ans, a annoncé vendredi le Centre national d'études spatiales (CNES).

Jean-Jacques Favier s'apprête à s'envoler à bord de la navette Columbia au Kenedy Space Center en Floride, le 20 juin 1996

Jean-Jacques Favier s'apprête à s'envoler à bord de la navette Columbia au Kenedy Space Center en Floride, le 20 juin 1996© BRIAN CLEARY

Physicien et ingénieur de formation, Jean-Jacques Favier avait été sélectionné en 1985 comme "astronaute expérimentateur" par l'agence spatiale française, alors qu'il était ingénieur-chercheur au Commissariat l'énergie atomique (CEA).

Au sein du CNES, il devient responsable scientifique du four spatial Mephisto, qui a volé plusieurs fois à bord de la navette spatiale Columbia. En 1995, il est désigné comme astronaute spécialiste d'une expérience du laboratoire Spacelab emporté par le vaisseau américain.

Il passe 16 jours, 21 heures et 48 minutes en orbite, du 20 juin au 7 juillet 1996. Soit 14 ans après Jean-Loup Chrétien, le premier Français à avoir volé dans l'espace, à bord d'un vaisseau russe Soyouz. 

Jean-Jacques Favier devient ainsi "le premier scientifique français à avoir séjourné dans l'espace", précise le CNES, rendant hommage à son "parcours exemplaire".

"Il marquera de son empreinte les futures générations et inspirera nombre d'entre nous", ajoute le PDG du CNES Philippe Baptiste, dans le communiqué.

Durant sa mission, Jean-Jacques Favier fut responsable de plus de 30 expériences de physique en micro-gravité.

Après sa carrière d'astronaute, il s'est engagé dans l'éducation et la recherche, en collaborant notamment à un projet du CNES de préparation d'une future base lunaire et/ou martienne.

juc/grd/abl

CONTENU SPONSORISÉ

Et si les États-Unis n'étaient pas entrés en 1941?

Et si les États-Unis n'étaient pas entrés en 1941?

Sponsorisé

Simulation de stratégie historique

 

Nice Madrid - Réservez sur IberiaExpress.com

Nice Madrid - Réservez sur IberiaExpress.com

Sponsorisé

www.iberiaexpress.com/Nice/Madrid

 

AdChoices

LES PLUS LUS

 Mort de Marion Game : qui sont ses trois enfants, Virginie, Romain et Mathieu ?

VoiciVoiciMort de Marion Game : qui sont ses trois enfants, Virginie, Romain et Mathieu ?

 Xavi

Sports.frSports.frLa sanction est tombée pour le Barça !

France 24France 24À Bakhmout : le rôle des hélicoptères d'attaque

 La bande-annonce de Die Hart : le film numéro 1 dans le monde, détesté par les Français

Purebreak FrancePurebreak France"Affligeant", "un navet"... Ce film est numéro 1 dans le monde entier, sauf en France ! Normal, il est tout simplement mauvais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un Berger allemand se repose sur le canapé : lorsque l'enfant s'approche, l'impensable se produit (Vidéo)

Article de Elise Petter • Il y a 1 h

Un Berger allemand se repose sur le canapé : lorsque l'enfant s'approche, l'impensable se produit (Vidéo)

Un Berger allemand se repose sur le canapé : lorsque l'enfant s'approche, l'impensable se produit (Vidéo)© Fournis par Wamiz

Il est bien connu que les avantages d'avoir un animal de compagnie sont infinis. Un chien à la maison apporte de nombreux avantages, même (et surtout) si vous avez des enfants à la maison. S'occuper d'un autre être vivant aide en effet les petits humains à être plus responsables et à développer leur empathie.

Bien sûr, les enfants peuvent souvent être imprévisibles et les chiens restent des animaux d'instinct, la surveillance d'un adulte est donc toujours nécessaire.

Une belle découverte

C'est précisément alors que ses parents étaient en train de la surveiller, qu'une fillette a décidé de s'approcher du Berger allemand de la famille. 

La petite fille commence à découvrir de nouveaux mouvements : elle marche lentement, en gardant ses petites mains posées sur le canapé, puis, voyant son ami à quatre pattes assis confortablement dessus, décide de le rejoindre. Mais comment faire quand on est si petite et que monter sur le canapé ressemble presque à l'ascension du Kilimandjaro ?

Une complicité incroyable

Et c'est là que la tendresse et le sens "maternel" des animaux entrent en jeu : le Berger allemand ne réfléchit pas et, voyant la petite fille en difficulté, tend sa patte pour lui donner un point d'appui auquel s'accrocher.

Grâce à son ami chien, la petite parvient donc à surmonter son plus grand obstacle à la maison. Une magnifique preuve d'amour et de confiance. 

A lire aussi : 

Une chienne élève un bébé coyote : des années plus tard leurs retrouvailles fascinent 40K personnes (vidéo)

Le Golden Retriever se promène au centre-ville : Personne ne sait que ce sera sa dernière balade

La Corée du Nord tire un missile balistique vers la mer du Japon

Article de SOURCE AFP • Il y a 5 h

 

La Corée du Nord a tiré un missile balistique dimanche, selon l'agence Yonhap, le dernier lancement en date au moment où Séoul et Washington conduisent leurs plus importants exercices militaires conjoints depuis cinq ans.

La Corée du Nord tire un missile balistique vers la mer du Japon

La Corée du Nord tire un missile balistique vers la mer du Japon© AFP

"La Corée du Nord tire un missile balistique vers la mer de l'Est", a indiqué l'état-major interarmées de Séoul, cité par Yonhap, en référence au nom coréen de la mer du Japon.

Séoul mène depuis lundi avec Washington des manoeuvres militaires, inédites en cinq ans, censées renforcer la coopération des deux alliés face à la menace nucléaire incarnée par le Nord. Baptisées "Freedom Shield", elles doivent durer dix jours.

Vidéo associée: Corée du Nord : les images du tir d'un missile balistique intercontinental (Dailymotion)

Ces exercices rendent furieux Pyongyang, qui les perçoit comme des répétitions à une invasion de son territoire et promet régulièrement une réponse "écrasante".

Le jeu PC le plus réaliste de 2023!

Sponsorisé

BuzzDaily Winners

 

Ce lancement intervient après que Pyongyang a procédé jeudi à un tir de son missile le plus puissant, le missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasong-17, juste avant une visite au Japon du président sud-coréen Yoon Suk Yeol.

Les deux voisins ont repris langue au plus haut niveau et décidé de présenter un front uni face à l'agressivité de la Corée du Nord.

Il s'agissait du deuxième essai d'ICBM réalisé par Pyongyang cette année.

Les médias d'Etat nord-coréens l'avaient alors qualifié de réponse aux exercices militaires "effrénés" de la Corée du Sud et des Etats-Unis.

L'an dernier, la Corée du Nord a déclaré "irréversible" son statut de puissance nucléaire, son dirigeant Kim Jong Un appelant à augmenter de manière "exponentielle" son arsenal militaire, y compris en armes nucléaires tactiques.

19/03/2023 08:50:55 -          Séoul (AFP) -          © 2023 AFP

 

 

 

EDF, Areva : histoire d'un scandale d'État

Par 

Publié le 22/04/2016 à 19:26 , mis à jour le 25/04/2016 à 18:11

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Alors que la décision de construction de centrales EPR en Angleterre vient d'être reportée, Jean-Michel Quatrepoint juge qu'il est urgent de relancer la filière nucléaire sur de nouvelles bases.

Jean-Michel Quatrepoint est journaliste économiste. Il a travaillé entre autres au Monde, à La Tribune et au Nouvel Economiste. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont La crise globale en 2008 qui annonçait la crise financière à venir. Il est membre du Comité Orwell.

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

Adresse e-mail

S'INSCRIRE

Son dernier livre, Alstom, scandale d'Etat - dernière liquidation de l'industrie française, est paru en septembre 2015 aux éditions Fayard.

LE FIGARO. - Les dirigeants d'EDF entendent signer définitivement avec les Anglais la construction de deux centrales EPR en Grande-Bretagne. Cette décision est-elle stratégique?

Jean-Michel QUATREPOINT. - La filière nucléaire française s'est mise dans un corner. Aujourd'hui, il n'y a plus de bonne solution. Elle n'a le choix qu'entre deux mauvaises solutions. Si EDF ne signe pas le contrat d'Hinkley Point, on risque de dire que la filière nucléaire française n'est plus capable de prendre des contrats à l'exportation. En revanche, si elle signe, c'est la vie même de l'entreprise EDF qui est en péril.

Pour quelle raison?

Il faut revenir aux origines de l'EPR. Son principe en a été décidé en 1992 par un accord politique entre Kohl et Mitterrand. Il s'agissait de développer les centrales de nouvelle génération dans le cadre d'une coopération franco-allemande entre Framatome et Siemens au sein d'une filiale dédiée Framatome ANP [maintenant, Areva Nuclear Power]. Or cet EPR est un produit de fausse génération. En réalité, il n'y a pas de véritable saut technologique ; il s'agit de centrales plus puissantes et qui assurent théoriquement une meilleure sécurité, avec des cubages de béton supplémentaires. C'est un produit hybride issu de deux technologies, deux cultures techniques différentes. Areva qui a récupéré Framatome et qui, sous la direction d'Anne Lauvergeon, voulait être le deus ex machina du nucléaire français, s'est alors lancée avec Siemens dans le contrat finlandais d'un premier EPR. Et ce, sans y associer ses partenaires historiques, EDF et Alstom. Or, les équipes d'Areva ont péché par arrogance et suffisance. Estimant avoir l'expérience, elles n'ont pas procédé à ce qu'on appelle le design : elles n'ont pas modélisé tous les aléas que pouvait rencontrer un tel prototype. Elles se sont dit qu'elles règleraient les problèmes «au fil de l'eau». Or, dans des projets de ce type, la modélisation est essentielle. On ne peut pas se contenter de design au rabais. Du coup, à chaque incident on tâtonne, on perd du temps et de l'argent. C'est ce qui s'est passé en Finlande: ce contrat a tué Areva.

Pourtant, à Flamanville, c'est EDF, le maître d'œuvre…

PUBLICITÉ

Avec une certaine arrogance, les équipes d'EDF ont commis la même erreur qu'Areva. Ayant installé 58 réacteurs, elles ont estimé qu'elles seraient capables de faire marcher l'EPR. Et EDF n'a pas fait non plus de design suffisant... malgré les mille informaticiens du centre de Montrouge. Faute de cette modélisation, de cette numérisation des aléas, EDF et Areva se trouvent confrontées à des problèmes qu'elles ne savent pas résoudre. Comme en témoignent les fissures apparues sur la cuve de Flamanville. Si l'EPR n'apporte pas un saut technologique majeur, en revanche, l'ajout de m³ de béton multiplie les problèmes de façon exponentielle. On n'a pas pu tirer profit des erreurs de l'expérience finlandaise, car tout n'est toujours pas réglé, Areva n'a pas apporté sa courbe d'expérience et son usine du Creusot a perdu en compétence. À l'intérieur même d'EDF, un certain nombre de cadres doutent depuis environ six ans de l'EPR. Du moins dans sa version de 1450 MW.

EDF étant le leader mondial du nucléaire, comment de telles erreurs de gestion ont-elles été rendues possibles?

Les compétences se sont peu à peu étiolées. On a sous-traité de plus en plus.

Ce phénomène n'est pas propre à EDF, on le retrouve dans de grandes entreprises publiques ou parapubliques comme la SNCF. Il y a d'abord, l'ouverture des marchés européens de l'électricité à la concurrence et le démantèlement partiel d'EDF avec la séparation d'ERDF qui ont indiscutablement déstabilisé l'entreprise. D'autant que pour compenser ces concurrences nouvelles, l'entreprise s'est imaginée qu'elle pouvait partir à la conquête des marchés aux quatre coins du monde, - Amérique latine, Etats-Unis… - elle a multiplié les investissements qui se sont pour la plupart révélés des échecs coûteux. Certains de ses financiers se sont également mis à spéculer à Londres sur le trading des matières premières. Coût: 1 milliard d'euros.

Il y a ensuite un problème de renouvellement des générations. Ceux qui ont bâti la filière nucléaire, les «nucléocrates» sont partis peu à peu à la retraite: eux avaient l'expérience. C'est le même phénomène chez Areva. Les compétences se sont peu à peu étiolées. On a sous-traité de plus en plus. Et les entreprises du secteur nucléaire ont eu de plus en plus de difficultés à recruter des ingénieurs, ces filières étant délaissées par les jeunes générations au profit notamment de la finance. Enfin, il faut souligner le changement de processus de désignation des dirigeants d'EDF, avec le choix de profils plus politiques, dès le milieu des années 1990. Certains furent plus mauvais que d'autres mais, jusqu'à ces dernières années, la machine EDF continuait de tourner. Mais avec l'absence de leadership au sommet, la constitution de chapelles, un pouvoir syndical hyperpuissant et un État actionnaire évanescent, comme dans le cas d'Areva, l'entreprise EDF s'est peu à peu étiolée, comme un grand corps malade.

En quoi la signature du contrat mettrait-elle en danger EDF sur le plan financier?

Ce contrat avec les Britanniques est une fuite en avant. Henri Proglio et le directeur financier de l'époque, Thomas Piquemal, avaient mis des garde-fous. EDF n'avait que 45 % du contrat, Areva 10 % et les chinois le reste. Mais la banque d'Angleterre donnait sa garantie. Or, ce contrat a été revu et Jean-Bernard Lévy, comme Emmanuel Macron, ont accepté qu'EDF reprenne la part d'Areva et monte même à 66 %. Et la garantie de la banque d'Angleterre a disparu. En outre, les Britanniques se sont prémunis contre les risques d'échec. Certaines clauses du contrat lient le sort d'Hinkley Point à celui de Flamanville. Si cette dernière ne fonctionne pas, EDF devra verser des indemnités considérables aux Britanniques. Et avec une participation de 66 %, EDF consolide intégralement dans ses comptes le risque de Hinkley Point, soit 25 milliards d'euros: ce risque mettrait EDF en faillite.

La facture du carénage va s'élever entre 50 et 100 milliards d'euros, et c'est cela, la priorité.

Voilà pourquoi il ne faut pas signer ce contrat tant que Flamanville ne fonctionne pas, tant que l'Autorité de sûreté nucléaire française n'a pas donné son aval à la mise en service de cette centrale. Sinon EDF et la France prennent un risque majeur, car EDF a d'autres investissements qui sont prioritaires pour notre pays: celui d'assurer le grand carénage, la prolongation de la durée de vie des centrales actuelles et leur mise aux normes de sécurité nouvelles, édictées après Fukushima. La facture du carénage va s'élever entre 50 et 100 milliards d'euros, et c'est cela, la priorité.

On ne peut pas prendre le risque d'aller verser quelques dizaines de milliards outre-Manche, car on ne pourra pas garantir la mise en service des EPR.

Pourquoi Thomas Piquemal, le directeur financier d'EDF, a-t-il démissionné?

En son âme et conscience, il a considéré qu'il ne pouvait pas avaliser les dispositions du contrat, car elles faisaient peser à la fois un risque majeur sur EDF, l'État, et le contribuable français. À présent, il faut tout mettre sur la table, et reprendre le dossier, ce que ne font ni la direction générale d'EDF, ni le gouvernement.

Pourquoi le gouvernement, et en particulier le ministre de l'Économie Emmanuel Macron, poussent-ils à la signature de cet accord?

Pour des raisons d'affichage diplomatique - comme cela a été le cas pour les paquebots STX à Saint-Nazaire. Dans la perspective de la campagne présidentielle, la signature de contrats industriels fait toujours bonne figure. L'État a failli dans la gestion d'Areva, comme dans celle du cas Alstom, et risque de faillir dans celle d'EDF. La haute fonction publique, le gouvernement et Emmanuel Macron n'ont pas su imaginer en temps voulu de solution alternative pour la branche énergie d'Alstom, ils n'ont pas anticipé la déconfiture d'Areva, il n'osent pas prendre la décision raisonnable pour sauver EDF.

Dès lors, que faire?

Il faudrait reprendre le processus à zéro et refaire le design complet de l'EPR. Cela peut aller vite, dès lors qu'on utilise toutes les compétences à l'intérieur mais aussi à l'extérieur d'EDF et que l'on agit avec la plus grande transparence. Il faut se donner deux à trois ans et si l'on s'aperçoit que l'EPR est décidément trop complexe, il vaut mieux se rabattre sur des solutions plus fiables et moins coûteuses. C'est ce qu'ont fait Rosatom [L'Agence fédérale russe de l'énergie atomique], les Sud-Coréens, voire les Chinois: des centrales moins puissantes, moins complexes, mais qui répondent aux nouvelles normes de sécurité et qui assureront la transition vers des centrales d'un autre type qui offriraient, elles, un véritable saut technologique à horizon trente-quarante ans. Il y a beaucoup à faire en matière de recherche fondamentale.

Il serait nécessaire de recenser toutes les compétences qui existent, et qui sont disséminées en France - chez Areva, EDF, mais aussi Dassault systèmes, pour le numérique, ou dans les départements des réacteurs des sous-marins nucléaires - pour les mobiliser sur l'EPR.

Avec le nucléaire, le zéro défaut est une obligation absolue. On ne peut pas se permettre le moindre risque. La mission d'EDF, c'est d'assurer la production d'électricité pour les utilisateurs français - ménages et industriels - aux meilleures conditions de sécurité et aux meilleurs coûts.

Le pire serait de bricoler des montages financiers, une usine à gaz, pour faire croire qu'EDF a les moyens financiers de faire face à un échec à Flamanville et Hinkley Point. L'heure n'est plus à de tels bricolages mais à une mobilisation d'ensemble pour sauver ce qui existe, mener à bien le grand carénage des centrales et relancer la filière nucléaire sur de nouvelles bases.

Sujets

Edf

Jean-Bernard Lévy

Henri Proglio

Thomas Piquemal

Emmanuel Macron

Anne Lauvergeon

 

 

Snailbrook : le nouveau projet fou d’Elon Musk est de construire une ville pour ses employés

 10 mars 2023 à 12:15

Stéphanie Bascou

01netCommenter

0

Partager

Tweeter

Partager

Imprimer

© James Duncan Davidson

Une cité pour ses employés : Elon Musk aurait acquis des milliers d’hectares au Texas et se serait lancé dans la construction d’une ville entière…

Voici le dernier témoignage de la folie des grandeurs d’Elon Musk : le milliardaire à la tête de Tesla, de SpaceX et de Twitter, compte construire une ville entière pour ses employés. Selon The Wall Street Journal, qui a pu consulter des actes notariés, la future cité se bâtirait sur les milliers d’hectares de terres agricoles que l’homme d’affaires vient d’acquérir, à quelques kilomètres d’Austin, la capitale du Texas. Dans cette zone, les travaux ont déjà commencé. On savait qu’Elon Musk comptait y construire des entrepôts et des sites de fabrication pour The Boring Co., son entreprise de forage de tunnels routiers, ainsi que pour SpaceX, sa société de fusées et satellites.

Mais le fait que l’homme d’affaires souhaitait aussi y construire une zone d’habitation n’était pas, jusqu’à présent, connu. Après le panneau « Welcome, Snailbrook, TX, est 2021 », partagée sur Twitter, on peut déjà y trouver plusieurs maisons, une piscine, un terrain de sport extérieur et une salle de sport. Et ces commodités ne seraient que les premières pierres d’un projet bien plus grand. « Snailbrook » (qui vient de snail, soit escargot en Français) est une référence à la mascotte de The Boring Co. Lorsque Elon Musk a lancé la start-up, il aurait mis ses employés au défi de construire des machines de forage qui se déplacent « plus vite qu’un escargot ». Au cours des trois dernières années, Elon Musk aurait acheté directement ou indirectement l’équivalent de quatre fois la taille de Central Park à New York dans la zone.

 

La promesse d’un loyer modéré et d’un cadre de vie agréable

En quoi consisterait le projet ? Il s’agirait d’un lieu de vie pour ses employés qui bénéficieraient d’un cadre de vie idéal, contre un loyer modéré – environ 800 dollars par mois pour des maisons d’une ou deux chambres, contre 2 200 dollars par mois sur le marché immobilier. Les salariés qui y emménagent disposeraient de 30 jours pour quitter les lieux en cas de licenciement ou de démission. Contacté, Elon Musk n’a pas répondu aux demandes de commentaires de nos confrères.

« Imaginez-vous, vous pourriez vivre dans un endroit où règneraient l’atmosphère et la convivialité de Twitter ! Et mieux encore, votre maison pourrait bénéficier de la même sécurité que votre emploi ! », plaisante un internaute sur Twitter, en référence à l’ambiance de terreur qui règnerait actuellement dans les couloirs de l’entreprise. C’est toutefois l’avis repris par de nombreux analystes, qui se demandent si le projet d’un homme qui a renvoyé des milliers de salariés ces derniers mois et qui demande un investissement de ses salariés nuit et jour est réellement une bonne idée.

À lire aussi : Voitures, fusées, robots et IA : pourquoi le Master Plan 3 d’Elon Musk risque de tout changer

Dans l’histoire, les villes construites par des entreprises existent, mais l’expérience n’a pas forcément été concluante, à l’image des cités du charbon ou du textile où les travailleurs vivaient souvent dans la pauvreté. Le fait de voir ce projet se construire au Texas n’est pas surprenant. Ces dernières années, Elon Musk a quitté la Californie pour cet État aux exigences en matière d’environnement et de protection des travailleurs moins élevées. Et surtout, le Texas, contrairement à la Californie, bénéficie d’un régime fiscal pour les entreprises plus qu’avantageux.

Source : The Wall Street Journal

Paris et Londres signent un nouvel accord sur l'immigration de 480 millions de livres

Article de Reuters • vendredi

854

3 000

 

564

PARIS/LONDRES (Reuters) - Le Royaume-Uni va verser à la France 480 millions de livres (543 millions d'euros) sur trois ans afin d'aider à réduire les arrivées illégales de migrants sur ses côtes en finançant un renforcement des patrouilles de police et une amélioration des outils technologiques.

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Rishi Sunak lors d'une conférence de presse conjointe

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Rishi Sunak lors d'une conférence de presse conjointe© Thomson Reuters

L'accord a été annoncé lors du 36e sommet franco-britannique organisé à l'Elysée entre le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président Emmanuel Macron, occasion de resserrer les liens entre leurs deux pays après des années de crispation autour du Brexit.

Ce sommet est le premier du genre en cinq ans entre la France et le Royaume-Uni, puissances nucléaires et membres du Conseil de sécurité des Nations unies.

"C'est un sommet d'une nouvelle ambition avant des réalisations concrètes encore plus ambitieuses", a souligné Emmanuel Macron, mentionnant les domaines de la défense, de l'énergie, de l'environnement et la lutte contre l'immigration clandestine, sujet particulièrement épidermique outre-Manche.

Vidéo associée: Londres et Paris concluent un accord sur les migrants (Dailymotion)

Sur ce dernier sujet, Rishi Sunak a annoncé la création d'un nouveau centre de rétention dans le nord de la France, d'un nouveau centre de commandement, l'envoi de 500 policiers supplémentaires pour surveiller les côtes françaises ainsi que le recours accru à des drones.

Le jeu PC le plus réaliste de 2023!

Sponsorisé

BuzzDaily Winners

 

Les deux pays ont également convenu d'envoyer des agents de l'Agence nationale contre le crime (NCA) britannique et de son homologue française dans les pays situés le long des itinéraires privilégiés par les trafiquants d'êtres humains.

L'enveloppe financière sera versée par tranches et la France contribuera également de manière significative au financement, ont indiqué les deux pays.

"Nous nous sommes accordés sur la nécessité d'augmenter nos capacités d'intervention et de surveillance et de renforcer un financement pluriannuel", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse.

"Il s'agit de briser le modèle économique des organisations criminelles et mettre un terme aux facteurs d'attractivité qui font venir ces personnes sur les côtes de la Manche", a résumé Rishi Sunak. "Les organisations criminelles ne doivent pas décider qui entre dans nos pays."

(Reportage Alistair Smout et Michel Rose, Blandine Hénault pour la version française, édité par Jean-Stéphane Brosse)

Joséphine Baker — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Joséphine_Baker

Joséphine Baker et sa troupe embarquent pour la capitale française le 15 septembre 1925 sur le Berengaria [17], paquebot transatlantique effectuant la traversée New-York-Cherbourg, port qu'ils atteignent le 22 septembre [18].Peu de temps après son arrivée, les répétitions commencent. Le 2 octobre 1925 [19], … Afficher plus

Pourquoi la Chine veut être capable... de dégommer les satellites de Starlink

 

 

 

1Starlink © Shutterstock x Clubic.com

Starlink © Shutterstock x Clubic.com© Fournis par Clubic

© Shutterstock / Clubic

La Chine tire des conclusions du conflit russo-ukrainien et note l'importance du réseau Starlink dans les opérations.

Même si le réseau d'Internet par satellite de SpaceX est au départ destiné à un usage civil, son utilisation particulièrement efficace depuis un an par les Ukrainiens inquiète la Chine. L'empire du Milieu réfléchit donc aux moyens, même les plus brutaux, pour le mettre hors d'état de fonctionner.

Les leçons de la guerre en Ukraine

La guerre entre l'Ukraine et la Russie n'est pas qu'un conflit localisé, on le sait. Elle touche aussi les pays de l'OTAN, attaqués en retour par la Russie. Mais un autre acteur important regarde avec attention depuis les tribunes visiteurs : la Chine.

Il est un paradis face au rocher du Diamant : Les Boucaniers

Sponsorisé

Club Med Exclusive Collection

 

Le pays dirigé par Xi Jinping est en effet un allié de longue date de la Russie. Et aussi (surtout même) un pays qui pourrait se retrouver dans la même situation avec Taïwan. Raison pour laquelle la guerre actuelle fait l'objet de nombreuses analyses à Pékin.

Dans ce cadre, Reuters a pu analyser une centaine d'articles publiés dans plus de 20 journaux de défense chinois, qui reflètent l'état d'esprit stratégique des chercheurs associés à l'Armée populaire de libération. Les résultats sont intéressants. La capacité des missiles Javelin à détruire des hélicoptères a ainsi été notée, tout comme le rôle décisif du lance-roquettes multiple HIMARS. Mais c'est davantage le réseau d'Internet par satellite Starlink qui a attiré l'attention des chercheurs.

Starlink, un outil décisif

Il faut dire que si le réseau, qui va bientôt couvrir l'ensemble de la planète, a été à l'origine de bisbilles entre Elon Musk et le gouvernement ukrainien, il a aussi été un atout décisif pour Kiev. Il a notamment permis de maintenir les communications malgré le bombardement de toutes les infrastructures dédiées.

« L'excellente performance des satellites "Starlink" dans ce conflit russo-ukrainien incitera certainement les États-Unis et les pays occidentaux à utiliser largement "Starlink" » dans d'autres conflits, notent les co-auteurs d'une étude de l'université d'ingénierie de l'Armée populaire de libération.

Les chercheurs pressent ainsi les autorités de développer des moyens qui permettraient à l'armée de tout simplement abattre le réseau, dont les connexions se font bien au-dessus de nos têtes, ou de le désactiver. Car si les falaises de Taïwan semblent s'être éloignées pour la Chine avec la déconvenue russe, l'île reste un objectif prioritaire du parti communiste chinois.

Source : Reuters

Cet article peut contenir des liens d’affiliation pour lesquels Microsoft et/ou l’éditeur peuvent recevoir une rémunération si vous achetez un produit ou un service par le biais de ces liens.

 

 

 

L'une de ces astronautes pourrait devenir la première femme à se rendre sur la Lune

Dix-huit astronautes américains ont été sélectionnés par la NASA et vont commencer à s’entraîner pour les missions Artemis. Celles-ci ont pour objectif d’envoyer à nouveau des Hommes sur la surface lunaire.

DE NADIA DRAKE

PUBLICATION 10 DÉC. 2020, 17:32 CET

L’astronaute de la NASA Christina Koch prend un selfie spatial avec la Terre en arrière-plan. Le 18 octobre 2019, ...

L’astronaute de la NASA Christina Koch prend un selfie spatial avec la Terre en arrière-plan. Le 18 octobre 2019, elle s’est aventurée dans le vide spatial en compagnie de l’astronaute de la NASA Jessica Meir pendant sept heures et 17 minutes lors de la première sortie extravéhiculaire exclusivement féminine.

PHOTOGRAPHIE DE CHRISTINA KOCH, NASA

Cela fait près de 50 ans que l’Homme a foulé pour la dernière fois le sol lunaire. Le trio de la mission Apollo 17 de la NASA s’était alors posé non loin d’une ancienne mer de lave, Mare Serenitatis (la mer de la Sérénité).

L’agence spatiale américaine affiche aujourd’hui à nouveau son envie de retourner sur la surface lunaire. Elle relance le programme Artemis, qui a pour objectif d’envoyer des humains sur la Lune d’ici la fin de la décennie. Mais cette fois, l’équipage ne sera pas exclusivement masculin. La NASA s’est engagée à ce que la première femme à poser les pieds sur la Lune fasse partie du vol Artemis inaugural.

Hier, l’agence spatiale a enfin dévoilé qui de ses 47 astronautes en activité prendront part au programme Artemis. Les sélectionnés s’entraîneront en vue du retour historique de l’Homme sur la Lune.

« Nous avons pour objectif de nous rendre de manière durable sur la Lune, d’apprendre à vivre et à travailler sur un autre monde », a déclaré Jim Bridenstine, administrateur de la NASA, lors d’une réunion du National Space Council (Conseil national de l’espace) au cours de laquelle il a révélé le nom des 18 astronautes choisis pour l’entraînement.

L’astronaute de la NASA Scott Tingle (à droite) fait partie des sélectionnés qui se prépareront pour les ...

L’astronaute de la NASA Scott Tingle (à droite) fait partie des sélectionnés qui se prépareront pour les missions Artemis. Il est ici photographié en compagnie de l’astronaute Steve Swanson alors que les deux hommes s’entraînaient pour des sorties extravéhiculaires au Neutral Buoyancy Laboratory (laboratoire de flottabilité neutre), situé non loin du Centre spatial Johnson de la NASA à Houston, au Texas.

PHOTOGRAPHIE DE NASA

Envoyer des humains sur la surface d’un autre monde et les faire revenir sur Terre est sans aucun doute le Saint Graal d’un programme spatial. Mais ces voyages sont périlleux et requièrent des années d’entraînement pour les accomplir en toute sécurité. C’est d’ailleurs pour cette dernière raison que les astronautes de la NASA commencent à se préparer à une éventuelle mission sur la Lune.

« Les voyages spatiaux ne sont pas faits pour les impatients. Ils sont dangereux et très complexes », confie l’astronaute Nicole Mann, pilote d’essai de la Navy et ancienne combattante qui s’entraînera en vue des missions Artemis. « Nous disposons d’un groupe de personnes qui travaillent ensemble, aux États-Unis, mais aussi à l’international, et qui vont unir leurs forces pour faire de ce programme une réussite ».

Pour le moment, aucun des 18 astronautes n’a été affecté à une mission Artemis spécifique. Par ailleurs, la NASA a indiqué que d’autres astronautes rejoindront les rangs du groupe actuel, notamment ceux de partenaires internationaux. Cependant, les personnes dont le nom a été dévoilé hier seront les premières à commencer l’entraînement.

Sur les 18 astronautes sélectionnés, neuf sont des femmes. L’une d’elles pourrait donc être la première femme à marcher sur la Lune. La moitié du groupe a également déjà séjourné dans l’espace, à l’instar de Christina Koch (qui a d’ailleurs établi le record du plus long séjour pour une femme à bord de la Station spatiale internationale), Victor Glover et Kate Rubbins (tous deux à bord de l’ISS à l’heure actuelle). Les autres sont de nouvelles recrues, des « rookies » principalement issus des promotions d’astronautes 2013 et 2017.

L’astronaute de la NASA Jessica Meir tournoie sur une chaise rotative afin de tester son système vestibulaire, ...

L’astronaute de la NASA Jessica Meir tournoie sur une chaise rotative afin de tester son système vestibulaire, dans les locaux réservés à l’équipage de l’hôtel Cosmonaut, à Baïkonour, au Kazakhstan, le 18 septembre 2019. Une semaine plus tard, elle était à bord d’une fusée russe Soyouz qui rejoignait la Station spatiale internationale.

PHOTOGRAPHIE DE NASA

« Lorsque je pense au programme Artemis, il y a cet enfant au fond de moi qui devient surexcité. Chacun d’entre nous éprouve ce sentiment », confie l’astronaute Frank Rubio, ancien combattant et médecin des forces spéciales. Il figure sur la liste des personnes sélectionnées pour le programme. « En tant qu’Américain et être humain, je suis tout excité à l’idée d’y prendre part ».

 

DIRECTION LA LUNE

Monde totalement à part, la Lune est empreinte de mystère et de mythologie. Nos incursions y ont été de captivantes, quoique qu’éprouvantes, démonstrations des capacités humaines.

Grâce à ces voyages, nous avons pu placer la Terre dans son contexte, comme l’atteste le cliché iconique intitulé « Lever de Terre ». Pris par l’équipage d’Apollo 8 le jour du réveillon de Noël 1968, cette photographie a immortalisé notre planète multicolore s’élevant au-dessus de l’horizon gris et criblé de cratères. C’était la première fois que des humains voyaient la Terre depuis une distance suffisante pour prendre conscience du vaste royaume cosmique qui l’entourait. La première fois aussi que l’on saisissait la fragilité de notre petite planète recouverte presque entièrement d’eau. Artemis II, la première mission habitée du programme Artemis, est conçue pour réaliser un voyage similaire. Elle devrait ainsi, peut-être dès 2023, tourner autour de la Lune avant de revenir sur Terre.

« Si je peux prendre part à ces missions, peu importe mon rôle, mon rêve deviendra réalité », confie l’astronaute de la NASA Jessica Meir. Cette dernière, qui s’entraîne déjà en vue des missions Artemis, a cumulé plus de 200 jours dans l’espace à bord de la Station spatiale internationale. « Il y a tellement de choses à explorer avec le programme Artemis. Nous nous rendons sur de nouveaux sites et une foule de nouvelles théories et d’expériences scientifiques y seront vérifiées et réalisées ».

Mais aller sur la Lune et surtout revenir sur Terre est extrêmement difficile. La mise en orbite de l’engin spatial autour de la Lune exige un délicat changement d’allégeance gravitationnelle qui doit être exécuté à la perfection. Quant à l’alunissage, un exploit que Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont bien failli ne pas réaliser le 20 juillet 1969, il comporte encore davantage de risques. Enfin, le décollage de la surface lunaire, l’amarrage à un autre vaisseau spatial et le retour sur Terre impliquent des manœuvres tout aussi délicates exécutées en sens inverse.

Dire que les astronautes de la NASA sont prêts à relever le défi serait un euphémisme. Ils n’attendent que cela.

Quand Jessica Meir était en maternelle, son institutrice lui a demandé ce qu’elle aimerait faire quand elle serait plus grande. « Je me souviens très clairement avoir dessiné un astronaute se tenant à côté du drapeau des États-Unis sur la surface de la Lune. Ce n’était pas moi dans l’espace, c’était moi sur la Lune. Donc à mes yeux, cette mission a toujours été celle de mes rêves, le moteur de ma curiosité. »

Stephanie Wilson - promotion d’astronautes 1996, 43 jours dans l’espace.

DIAPORAMA

 

UN RETOUR DURABLE

Ces dernières années, le programme Artemis de la NASA s’est progressivement accéléré. Initialement développé comme une sœur jumelle du programme Apollo, Artemis répliquera, sous leur forme la plus basique, les diverses missions qui ont envoyé des astronautes sur la Lune dans les années 1960 et 1970. La NASA pourrait procéder au lancement de la mission d’alunissage Artemis III dès 2024 à condition qu’Artemis II rentre sans encombre de son voyage dans l’orbite lunaire. Artemis III pourrait toutefois être décalée si le projet continue d’accuser les retards et les dépassements de coûts.

Comme imaginé, Artemis utilisera le lanceur spatial lourd Space Launch System (SLS) de la NASA, ainsi qu’une capsule spatiale Orion pour envoyer les astronautes dans l’orbite lunaire. Pour la suite du programme, notamment pendant la mission Artemis III, Orion devrait s’amarrer à un véhicule conçu et mis au point par une entreprise privée et qui transportera l’équipage jusqu’à la surface de la Lune, sans doute non loin son pôle Sud glacé.

Le programme Artemis est ambitieux à bien des niveaux. S’il venait à être réalisé dans son intégralité, un avant-poste spatial en orbite autour de la Lune, baptisé Gateway, serait alors construit. Cette petite station pourrait servir de point de passage pour les astronautes depuis et vers la surface lunaire, voire offrir un soutien aux missions menées plus loin dans le système solaire.

La NASA compte collaborer avec des partenaires internationaux pour établir une présence durable sur la Lune. Elle espère que ses partenaires étrangers accepteront l’ensemble de principes exposés dans un document intitulé les Accords d’Artemis. Ces accords abordent notamment la question des engagements en matière d’utilisation de la Lune à des fins pacifiques, de coopération en cas d’urgence, de partage des connaissances et des données scientifiques et de préservation des sites présentant un intérêt historique, à l’image de la zone d’alunissage de la mission Apollo 11.

Au cours de leur entraînement pour devenir de véritables astronautes, Jessica Meir et Victor Glover ont participé à ...

Au cours de leur entraînement pour devenir de véritables astronautes, Jessica Meir et Victor Glover ont participé à une formation de survie dans la nature de trois jours, qui a eu lieu près de Rangeley, dans le Maine.

PHOTOGRAPHIE DE L. HARNETT, NASA

Le calendrier du programme Artemis sera-t-il respecté ? Dans ce contexte d’arrivée au pouvoir d’un nouveau président, de budgets au montants incertains, de pandémie mondiale et de retards répétés dans le développement du SLS et d’Orion, rien n’est garanti.

« Il s’agit d’un effort très onéreux », confie Frank Rubio. « Mais je pense qu’il a été prouvé à plusieurs reprises que lorsque nous faisons des choses difficiles et que nous nous dépassions pour relever des défis colossaux, cela nous rapprochait. Et cela nous pousse à développer de nouvelles technologies, à trouver de nouvelles idées. »

 

LA LUNE DANS LE VISEUR

Les objectifs scientifiques de la mission Artemis III ont été révélés cette semaine. Ils incluent notamment la collecte de roches lunaires qui seront ensuite ramenées sur Terre. La mission permettra aussi l’étude de l’histoire des impacts d’astéroïdes sur la Terre et la Lune, et la recherche de composés chimiques sous la surface lunaire, notamment de la glace. La NASA espère un jour collecter sur la Lune de la glace qui pourrait être utilisée pour produire du propergol et ainsi faire fonctionner les équipements de survie.

Tous les astronautes qui ont parlé à National Geographic ont indiqué que leur priorité serait de mener à bien une mission lunaire. Avant d’ajouter que s’ils avaient l'opportunité de partir sur la Lune, ils comptaient la saisir.

« Je voudrais absolument sauter, sauter du plus haut que je peux », a confié Nicole Mann. « Que Dieu nous pardonne si nous avons à disposition une sorte de rover », renchérit Frank Rubio. « Même si la science a son importance, je pense que chacun d’entre nous aimerait faire des donuts sur la Lune ».

Quant à Jessica Meir, elle profiterait de la profondeur de l’instant et de la beauté de la Terre vue depuis la Lune. « J’aimerais tellement pouvoir emporter dans l’espace les yeux de tous les humains de la planète pour qu’ils puissent admirer la vue », dit-elle. « Voir la Terre depuis la Station spatiale internationale a été un moment très fort pour moi, dans le sens où l’on prend conscience de la fragilité et de la beauté de notre planète, du fait qu’il faut la protéger et à quel point nous sommes tous liés les uns aux autres. »

Pour le moment, les astronautes du programme Artemis ont les yeux rivés sur la préparation du prochain grand pas de l’humanité dans l’espace. Peut-être même qu’ils admirent la Lune, comme l’astronaute Nicole Mann le fait avec son fils de huit ans.

« Nous nous asseyons toujours dehors et nous adorons regarder les étoiles et la Lune. Désormais, je pense que nous la regardons tous deux avec des yeux qui scintillent différemment », confie-t-elle. « J’espère qu’un jour, il pourra regarder sa mère filer à toute vitesse vers la Lune et y poser les pieds. »

 

Astronautes du programme Artemis de la NASA :

Joe Acaba (promotion d’astronautes 2004, 306 jours dans l’espace)

Kayla Barron (promotion d’astronautes 2017)

Raja Chari (promotion d’astronautes 2017)

Matthew Dominick (promotion d’astronautes 2017)

Victor Glover (promotion d’astronautes 2013, actuellement à bord de la Station spatiale internationale)

Woody Hoburg (promotion d’astronautes 2017)

Jonny Kim (promotion d’astronautes 2017)

Christina Koch (promotion d’astronautes 2013, 328 jours dans l’espace)

Kjell Lindgren (promotion d’astronautes 2009, 141 jours dans l’espace)

Nicole Mann (promotion d’astronautes 2013)

Anne McClain (promotion d’astronautes 2013, 204 jours dans l’espace)

Jessica Meir (promotion d’astronautes 2013, 205 jours dans l’espace)

Jasmin Moghbeli (promotion d’astronautes 2017)

Kate Rubins (promotion d’astronautes 2009, actuellement à bord de la Station spatiale internationale)

Frank Rubio (promotion d’astronautes 2017)

Scott Tingle (promotion d’astronautes 2009, 168 jours dans l’espace)

Jessica Watkins (promotion d’astronautes 2017)

Stephanie Wilson (promotion d’astronautes 1996, 43 jours dans l’espace)

 

Thomas Pesquet, le premier Français sur la Lune ?

L'astronaute français Thomas Pesquet, à peine de retour sur la terre ferme,  rêve de se rendre sur la Lune.

L'astronaute français Thomas Pesquet, à peine de retour sur la terre ferme, rêve de se rendre sur la Lune. AFP - Archives

    

EspaceInternationalFrance - Monde

Publié le 05/12/2021 à 06:31

l'essentielThomas Pesquet, dès son retour sur la Terre, évoque déjà son rêve de se rendre sur la Lune. Avec son expérience, il semble remplir tous les critères pour jouer un rôle dans les futurs projets de la NASA, et se rapprocher de cette ambition.

À peine de retour sur Terre, l'astronaute Thomas Pesquet rêve déjà d'aller sur la Lune. Lors de sa conférence de presse le vendredi 12 novembre, le premier commandant de l'ISS a déclaré avec le sourire : "Mettre le pied sur la Lune, ça évidemment, c'est le rêve de tout le monde. Même si on n'y va pas en présentiel, de toute façon, jouer un rôle dans cette exploration-là, à mon avis ça va être un peu l'expérience palpitante des années qui viennent."

A lire aussi : VIDEO. Thomas Pesquet de retour sur Terre après 6 mois dans l'espace : revivez son amerrissage

Au mois de février 2022, la conquête de la Lune reprendra avec le programme Artemis. Trois places dans des vols vers la station en orbite lunaire seront réservées à des Européens. Le rêve de Thomas Pesquet pourrait donc se réaliser...

Philippe Willekens, responsable de la communication de l’Agence spatiale européenne, a confié : "On compte sur nos astronautes les plus expérimentés qui ont déjà effectué deux vols et ont été commandants de bord pour la conquête de la Lune". Des critères remplis par Thomas Pesquet. 

395 jours dans l'espace, un record au niveau européen 

Au fil de ses missions, le Normand a acquis une expérience inédite au niveau européen : il est l'astronaute qui a passé le plus de temps dans l'espace avec 395 jours au compteur. En octobre 2021, l'homme de 43 ans a été commandant de bord de la Station Spatiale internationale. Ce rôle lui donne un statut non négligeable et prouve ses capacités. À l'échelle européenne, l'Allemand Alexander Gerst avec 362 jours dans l'espace, ou l'Italien Luca Parmitano avec 366 jours, ont aussi de grandes chances d'être sélectionnés. 

A lire aussi : Conférence de Thomas Pesquet : La Lune ? "C'est l'objectif de l'agence" selon l'astronaute

Participer à ces vols semble totalement accessible pour l'astronaute français, mais fouler le sol lunaire relève encore d'une autre histoire. Aucun accord permettant à un Européen d'aller sur la Lune n'a concrètement été signé avec la Nasa. David Parker, , directeur de l’exploration humaine et robotique à l’ESA, a pourtant affirmé sur Twitter l'ambition de l'ESA "d'avoir un Européen sur la Lune d'ici 2030".

Thomas Pesquet vise la Lune, mais dans tous les cas, il atterrira sûrement dans les étoiles.

 

 

 

VIDEO. Saint-Etienne. "Le film a rendu fou" : Creed 3 dégénère au cinéma

La police de la Loire est intervenue samedi après-midi au cinéma Mégarama de la place Jean-Jaurès à Saint-Etienne où la séance du film Creed III a été émaillée d'incidents.

Au cinéma Mégarama de la place Jean-Jaurès à Saint-Etienne où la séance du film Creed III a été émaillée d'incidents.

Au cinéma Mégarama de la place Jean-Jaurès à Saint-Etienne où la séance du film Creed III a été émaillée d’incidents. (©Capture vidéos Tiktok)

Par Mathias SouteyratPublié le 6 Mar 23 à 12:36  mis à jour le 6 Mar 23 à 12:37

Actu Saint-Étienne

Mon actuSuivre

Fréjus, Villefontaine… Les scènes se suivent et se ressemblent dans les cinémas de France.

Il était 16 h 30, samedi 4 mars 2023, au Megarama, place Jean-Jaurès à Saint-Etienne, lorsque des incidents ont éclaté au début du film Creed III.

À lire aussi

Près de Saint-Étienne. Un collégien agressé près de chez lui : « Il est bouleversé »

Cris, échanges de coups

Sur les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on voit dès les premières minutes de film des cris et des sifflets. « Ce film a rendu fou tout le monde », écrit une internaute présente durant les incidents.

Peu après, des bagarres ont éclaté, avec notamment des jets de projectiles, nécessitant l’arrêt du film.

Pas d’interpellation

Les forces de l’ordre ont dû intervenir pour mettre fin aux troubles. Il n’y aurait pas eu de blessé.

Les fonctionnaires ont procédé à des contrôles d’identité. Il n’y a pas eu d’interpellation. Le cinéma stéphanois n’a pas porté plainte. 

Le film d’action Creed III est le neuvième film de la franchise Rocky.

Vidéos : en ce moment sur Actu

#Cinéma

#Police

#TikTok

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu

Le chef tchétchène Kadyrov menace de reprendre les territoires situés à l'est de l'Allemagne

Article de Zeleb.es • Il y a 46 min

61

185

 

34

Le phénomène de la doline qui a touché la région de Konya, Turquie

Des cratères s'ouvrant dans le sol, l'étrange phénomène en Turquie

Urban LifeURBAN LIFE

16 photo(s) sur 16 dans le diaporama Les militants des droits de l'homme affirment que Kadyrov mérite le titre de dictateur. Il a éliminé toute opposition politique dans son pays par disparition physique ou exil, selon les ONG. Et maintenant, il est engagé presque à plein temps dans la guerre en Ukraine et veut envahir l'est du pays. Naturellement, même en Russie, il y a ceux qui considèrent ce dirigeant comme un simple fanfaron armé de plus de paroles que d'efficacité au combat. LIRE AUSSI : Ramzan Kadyrov : l'allié tchétchène de Poutine habillé en Prada pour faire la guerre

Rotation automatique désactivée

 

Plein écran 

16 photo(s) sur 16 dans le diaporama©Fournis par The Daily Digest

Un dirigeant aux méthodes totalitaires

Les militants des droits de l'homme affirment que Kadyrov mérite le titre de dictateur. Il a éliminé toute opposition politique dans son pays par disparition physique ou exil, selon les ONG. Et maintenant, il est engagé presque à plein temps dans la guerre en Ukraine et veut envahir l'est du pays. Naturellement, même en Russie, il y a ceux qui considèrent ce dirigeant comme un simple fanfaron armé de plus de paroles que d'efficacité au combat.

LIRE AUSSI : Ramzan Kadyrov : l'allié tchétchène de Poutine habillé en Prada pour faire la guerre

 

 

 

Ce film me stimule toujours !" Michael B. Jordan dévoile un de ses films préférés, et il est français !

Article de Olivier Pallaruelo • Hier à 11:05

5

2

 

1"Ce film me stimule toujours !" Michael B. Jordan dévoile un de ses films préférés, et il est français !

"Ce film me stimule toujours !" Michael B. Jordan dévoile un de ses films préférés, et il est français !© Capture d'écran YT / Konbini

Formidable format vidéo créé par nos confrères de Konbini, le Vidéo Club est devenu un passage quasi obligatoire pour presque tous les talents cinéma en pleine période promotionnelle. De passage à Paris il y a quelques temps pour présenter son Creed III, qu'il a lui-même réalisé, Michael B. Jordan s'est donc fendu d'une petite visite au sein de ce temple aussi dédié à la gloire du support physique.

On y découvre ainsi que l'un de ses films préférés est français. Il s'agit d'Un Prophète de Jacques Audiard; assurément un film admirable, qui avait largement contribué à mettre sur orbite Tahar Rahim.

"Ryan [Coogler] m'avait dit de le regarder avant que l'on tourne Fruitvale Station" commente Michael B. Jordan. "Et c'est devenu un de mes films préférés. Un film avec tant de cultures et de langages différents dans un environnement... En prison, et comment un garçon très naïf devient un chef, comment il utilise son cerveau et comment il planifie sa sortie... [...] Ca m'a fait réfléchir à la manière d'adapter sa personnalité à différentes situations. Ce film me stimule toujours".

Chargé: 54.61%

Jouer

Heure actuelle 0:22

/

Durée 2:22

LQ

Plein écran

Allocine

Creed III Bande-annonce VO

Activer les notifications

0

Afficher sur Watch

Autres vidéos

Mais quel est cet étrange objet dans le ciel ?

France 24/France 24Mais quel est cet étrange objet dans le ciel ?

5:14

Pierre Palmade transféré dans un nouvel hôpital

Le Point/Le PointPierre Palmade transféré dans un nouvel hôpital

1:25

Didier Pleux : « L’éducation bienveillante rend les enfants très vulnérables »

Le Point/Le PointDidier Pleux : « L’éducation bienveillante rend les enfants très vulnérables »

1:29

Vous pouvez voir l'intégralité de la vidéo ci-dessous..

Creed III de et avec Michael B. Jordan est à découvrir au cinéma depuis le 1er mars.

 

Vous avez de la place pour onze ? L'équipage de Crew-6 est arrivé sur l'ISS

Article de Eric Bottlaender • Hier à 16:00

4

 

Crew Dragon © NASA

Crew Dragon © NASA© Fournis par Clubic

L'arrivée de Crew Dragon, un spectacle "routinier" depuis 2020. Crédits NASA

Le décollage de la capsule Crew Dragon Endeavour a eu lieu hier matin. Après un trajet d'une journée et une approche délicate à cause du mécanisme d'amarrage, le véhicule s'est amarré à la Station spatiale internationale. Une rotation de l'équipage attendue, pour une mission bien chargée de six mois.

L'équipage de Crew-5 rentrera sur Terre dans quelques jours.

La deuxième était la bonne

« Après tant d'années d'entrainement, c'est vraiment un sentiment étrange d'être ici », expliquait ce matin l'américain Warren Hoburg lors de la traditionnelle conférence après l'arrivée de la mission Crew-6 sur la Station spatiale internationale. Tout s'est finalement bien passé pour la capsule et son équipage, malgré une semaine mouvementée et un vol avec quelques interrogations techniques. En effet, le décollage était prévu lundi 27 février, mais le compte à rebours a été stoppé deux minutes avant le lancement de la fusée Falcon 9, à la suite d'un problème sur le système d'allumage des moteurs. Les quatre membres d'équipage ont donc attendu jusqu'à mercredi soir (heure de Floride) pour retourner dans leur capsule dans une ambiance détendue. Le décollage a bien eu lieu jeudi à 6 h 34 (Paris) et cette fois, tout s'est bien passé sur le chemin pour l'orbite.

Tirez la bobinette…

En route pour une journée de trajet vers la Station spatiale internationale, la capsule Crew Dragon Endeavour (qui vole pour la quatrième fois) a eu quelques petits soucis avec les capteurs de son système de verrouillage du port d'amarrage, des crochets rétractables. D'abord avec l'un des capteurs des 5 crochets qui retenaient le nez aérodynamique de Crew Dragon, puis ce matin lors de l'approche finale de l'ISS avec un capteur d'un des 12 crochets du système d'amarrage. Ce dernier créait une situation bloquante, mais SpaceX a pu, en quelques poignées de minutes, envoyer un petit correctif logiciel sur sa capsule pour contourner le problème : le crochet était fonctionnel ! Une demi-heure plus tard, Crew Dragon s'amarrait sans histoire à l'avant de la Station spatiale internationale.

Rotation d'équipage

L'équipage Crew-6 est constitué du vétéran américain Stephen Bowen (3 vols navette) qui commandait la capsule, et de trois « rookies », des astronautes qui sont pour la première fois en orbite. Le pilote de Crew Dragon est l'américain Warren Hoburg ; on retrouve également un passager russe, Andrey Fedyaev qui fait le trajet dans le véhicule américain dans le cadre des échanges entre NASA et Roscosmos, et l'émirien (ou émirati) Sultan Al-Neydadi, qui sera le premier astronaute des Émirats arabes unis à passer six mois dans l'espace, grâce à un accord entre son agence et Axiom Space.

NASA SpaceX Crew-6 équipage © NASA

NASA SpaceX Crew-6 équipage © NASA© Fournis par Clubic

L'équipage de la mission Crew-6 juste avant de se rendre sur le site de lancement. Crédits NASA

Comme on peut s'en douter, Crew-6 est là pour remplacer Crew-5 et ses quatre membres d'équipage (Nicole Mann, Josh Cassada, Koichi Wakata et Anna Kikina). Ces derniers font former leurs successeurs dans une semaine de transition, avant un désamarrage et un retour sur Terre prévu le 9 mars, mais qui dépendra de la météo pour leur amerrissage. Les trois membres d'équipage restant sont ceux arrivés avec la capsule Soyouz (MS-22, remplacée en février par MS-23), l'américain Frank Rubio et ses deux collègues russes Sergei Prokopiev et Dmitri Petelin. Ces derniers sont à mi-chemin de leur vol modifié en juillet, qui durera finalement un an ou presque.

Source : Nasa

Cet article peut contenir des liens d’affiliation pour lesquels Microsoft et/ou l’éditeur peuvent recevoir une rémunération si vous achetez un produit ou un service par le biais de ces liens.

 

Les Dalton : qui sont ces frères qui ont inspiré de nombreuses œuvres cinématographiques ?

Article de Farah Benlazar • Hier à 14:31

34

13

 

1Les Dalton : qui sont ces frères qui ont inspiré de nombreuses œuvres cinématographiques ?

Les Dalton : qui sont ces frères qui ont inspiré de nombreuses œuvres cinématographiques ?© Fournis par Gentside

Et oui, vous ne le saviez peut-être pas, mais les Dalton, que l'on aperçoit dans le film Lucky Luke, ou encore dans le dessin animé Les Datlon, sont inspirés de vraies personnes. En effet, ce sont Bob, Grat, Bill et Emmett qui sont à la base des frères Dalton.

Les Dalton, une famille nombreuse

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les Dalton n'étaient ni jumeaux, ni de taille décroissante (ou croissante, c'est selon).

James Louis Dalton et Adeline Younger se marient à Coffeyville, dans le Kansas, et donneront naissance à 15 enfants : Ben, Cole, Louis, Littleton, Leila, Frank, Eva, Leona, Nammie, Adeline et Simon. Parmi eux, vous vous doutez bien, on retrouve les frères Dalton : Robert, dit Bob, Gratton, dit Grat, William, dit Bill et Emmett.

Même s'ils grandissent ensemble, les frères vont néanmoins prendre chacun leur envol à l'âge adulte. Ainsi, Bill, comme ses parents, va se marier, avoir des enfants et posséder un ranch. Grat Dalton, lui, fréquentera beaucoup les bars et les saloons. Quant aux deux autres frères, plus jeunes que les précédents, vivent, eux, encore dans la maison familiale.

Naissance des frères Dalton

Malheureusement, un drame ne tardera pas à toucher la famille Dalton. En effet, Frank Dalton, alors Us Marshall, sera tué lors d'une fusillade. Grat et Bob sont alors décidés à prendre sa place d'US Marshall. Toutefois, ils se rendent compte que le métier est beaucoup plus difficile qu'ils ne l'imaginaient. D'ailleurs, ils ne tarderont pas à avoir leurs premiers problèmes avec la justice.

 

 

 

Guerre en Ukraine : comment la bataille de Bakhmout a tourné à l’avantage des Russes

Article de Le Parisien avec AFP • Il y a 4 h

11

32

 

Combien de temps la résistance ukrainienne tiendra-t-elle bon ? Le président Zelensky avait juré de défendre Bakhmout « aussi longtemps que possible ». Mais la défense de cette ville, à l’est de l’Ukraine, semble avoir atteint ses limites en ce début mars. Depuis l’été, chaque camp s’épuise dans la « bataille de Bakhmout ». De l’acharnement, disent certains observateurs, au regard de la faible importance stratégique de cette cité industrielle, qui comptait 70 000 habitants avant l’invasion. Epicentre des combats depuis des mois, Bakhmout serait surtout devenue symbolique. « Les unités de Wagner ont pratiquement encerclé Bakhmout, il ne reste plus qu’une seule route » pour en sortir, a souligné vendredi le patron de Wagner, Evguéni Prigojine. En tenue de combat et s’exprimant alors qu’une forte explosion se fait entendre au loin, il a appelé Volodymyr Zelensky à donner l’ordre aux troupes ukrainiennes de se retirer. « Si avant nous faisions face à une armée ukrainienne professionnelle, qui combattait contre nous, aujourd’hui nous voyons de plus en plus de personnes âgées et d’enfants. Ils se battent, mais leur vie à Bakhmout est courte, un jour ou deux, affirme-t-il. Donnez-leur une chance de quitter la ville, elle est pratiquement encerclée. » La vidéo montre ensuite trois personnes, un homme âgé et deux jeunes, demandant face caméra au président ukrainien de leur permettre de partir. Dans sa dernière mise à jour du renseignement, le ministère britannique de la Défense confirme les difficultés des troupes ukrainiennes. Kiev a beau « renforcer la zone avec des unités d’élite » les forces russes progressent malgré tout. Une pression « de plus en plus sévère » « La défense ukrainienne de la ville de Bakhmout dans le Donbass est soumise à une pression de plus en plus sévère, avec des combats intenses qui se déroulent dans et autour de la ville », selon le ministère britannique de la Défense. Les mercenaires de Wagner et les troupes russes régulières ont fait une percée significative dans la banlieue nord de la ville, encore tenue par les Ukrainiens mais désormais vulnérable. « Au cours des 36 dernières heures, deux ponts clés ont été détruits, dont un pont vital reliant la ville à la dernière voie d’approvisionnement principale de Bakhmout à Tchassiv Yar », 15 km à l’ouest. « Les itinéraires de réapprovisionnement tenus par les Ukrainiens hors de la ville sont de plus en plus limités », alerte encore la Grande-Bretagne. Des soldats au front ont fait état d’un manque d’hommes, de munitions, et de soutien de l’artillerie. Mardi, le commandement militaire ukrainien avait admis une situation « extrêmement tendue » à Bakhmout. Le même jour, Volodymyr Zelensky avait constaté une augmentation de « l’intensité des combats » autour de la ville, où 4 500 habitants ont choisi de rester, malgré le danger. Le lendemain, le porte-parole du commandement oriental de l’armée ukrainienne, Serguiï Tcherevaty, a démenti le retrait de ses troupes. Depuis, silence radio. Vendredi, l’état-major ukrainien est resté muet sur la situation à Bakhmout. Il a simplement déclaré que l’armée avait repoussé 85 attaques russes sur l’ensemble du front ces dernières 24 heures.

Des militaires ukrainiens près du front de Bakhmut, dans la région de Donetsk, le 3 mars 2023. REUTERS/Alex Babenko

Carnaval MaJ1142rseille 2023 : défilé et cortège, …Phalene argent 01

 

https://www.jds.fr/marseille/manifestations-et-animations/carna…

 

Date de fin : 1 avr. 2023

Lieu : Marseille, France, FR-13001

Ce sont près de 10 000 personnes qui se rassemblent chaque année pour fêter le Carnaval à Marseille. Rendez-vous en avril 2023 au Vieux-Port pour assister à ce défilé de costumés et de chars ! Le Carnaval se déroule au sein de la Cité Phocéenne, plus précisément du côté du Vieux-Port. Mais ce n'est pas le seul carnaval à se tenir dans la ville : le Carnaval Indépendant de la Plaine, Noailles, Réformés et Belle-de-Mai est l'un des plus populaires de Marseille. Véritable ...

 

Un objet non identifié abattu au-dessus du Canada

Article de www.nouvelobs.com • Il y a 6 h

341112 commentaires

 

Un avion de combat américain a abattu samedi après-midi un objet non identifié au-dessus du Canada, dans le cadre d’une opération conjointe entre Washington et Ottawa, marquant un nouvel incident dans le ciel nord-américain depuis la destruction d’un ballon chinois supposé espion la semaine dernière.

Un objet non identifié abattu au-dessus du Canada

Un objet non identifié abattu au-dessus du Canada© Copyright 2023, L'Obs

M. Trudeau a annoncé samedi qu’un « objet non identifié » avait été abattu alors qu’il survolait le nord-ouest du pays, au lendemain de la destruction par les Etats-Unis d’un objet volant au-dessus de l’Alaska.

Des avions des deux pays ont été dépêchés sur les lieux, et le tir d’un missile AIM 9X provenant d’un F-22 américain a atteint sa cible.

Une menace possible pour les vols civils

La neutralisation de l’objet a été validée par MM. Biden et Trudeau par « souci de prudence et sur la recommandation de leurs forces armées », a indiqué un communiqué de la Maison Blanche.

Les forces canadiennes « vont maintenant récupérer et analyser les débris de l’objet », a ajouté le Premier ministre canadien.

Vidéo associée: Un avion de combat américain abat le ballon espion chinois (RTL info)

 

 

Un «objet» volant abattu par les États-Unis au-dessus de l'Alaska

Article de RFI • Il y a 13 h

724117 commentaires

Un avion de chasse F-22 Raptor de l'armée des États-Unis, le 4 février 2023. (photo d'illustration)

Un avion de chasse F-22 Raptor de l'armée des États-Unis, le 4 février 2023. (photo d'illustration)© AP - Airman 1st Class Mikaela Smith

Un nouvel « objet » volant a été abattu par l’aviation américaine, vendredi 10 février. Moins d’une semaine après avoir tiré sur un ballon chinois utilisé à des fins d’espionnage, selon Washington, Joe Biden a pris une décision rapide.

Avec notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin

Vidéo associée: Alerte aux Etats-Unis : Un ballon chinois survole le pays volant à haute altitude au-dessus du territoire et de sites militaires sensibles depuis plusieurs jours (Dailymotion)

Cette fois, le président américain n’a pas attendu que l’objet traverse tout le pays. À peine repéré jeudi 9 février dans la soirée, il a été promptement abattu par un avion de combat vendredi à la mi-journée, près des côtes de l’Alaska.

Les 3 conditions pour avoir des panneaux solaires subventionnés

Sponsorisé

Rentabiliser Sa Maison

 

Il faut dire que depuis le samedi 4 février, les républicains, en particulier les élus de cet État situé au Nord-Ouest du pays, se déchaînent pour dénoncer la faiblesse de l’administration. La Maison Blanche défend une mesure de prudence. L’objet volait à une altitude de 40 000 pieds et représentait un danger potentiel pour l’aviation civile. Il a été abattu au-dessus des eaux territoriales américaines, actuellement gelées. Cela va permettre de retrouver rapidement les débris pour les analyser.

Mais d’ores et déjà, la Maison Blanche fait preuve d’une grande prudence. D’abord, elle n’appelle pas cela un ballon. Ensuite, le porte-parole pour les questions stratégiques précise que cet objet, dont la provenance et la nature restent donc à déterminer, est beaucoup plus petit que le ballon chinois abattu samedi au-dessus de l’Atlantique ; de la taille d’une petite voiture contre trois bus pour le ballon dit espion.

Une abondance de précautions qui s’explique aussi sans doute par la volonté de ne pas tendre davantage des relations sino-américaines, déjà bien abîmées par le contexte général et la première affaire.

 

Quaoar : Les anneaux de cette planète naine démolissent toutes les certitudes des astronomes

Article de 20 Minutes avec agence • Il y a 6 h

20102 commentaires

 

L’anneau de Quaoar ne respecte la limite de Roche, établie en 1850 par l’astronome français Edouard Roche

Vue d'artiste de Quaoar.

Vue d'artiste de Quaoar.© /AP/SIPA/AP/SIPA

ESPACE - L’anneau de Quaoar ne respecte la limite de Roche, établie en 1850 par l’astronome français Edouard Roche

Dans notre système solaire, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune ne sont pas les seules planètes à disposer d’anneaux. C’est aussi le cas de Quaoar, une planète naine située à plusieurs milliards de kilomètres du Soleil, selon une étude parue ce mercredi dans Nature.

Et Quaoar a une particularité : ses anneaux sont tellement éloignés d’elle qu’ils remettent en cause des lois astronomiques, rapporte Radio FranceLa petite planète a été découverte en 2002 mais ses anneaux n’ont été identifiés qu’après quatre campagnes d’observation entre 2018 et 2021. Les astronomes, auteurs de l’étude ont ainsi repéré un anneau à 4.100 km de la planète.

La limite de Roche dépassée

L’anneau, composé de blocs glacés, surprend par sa position en ne respectant pas la limite de Roche. Cette règle astronomique a été établie en 1850 par le Français Edouard Roche et démontre qu’un anneau ne peut se former qu’en dessous d’une certaine distance par rapport à une planète. Au-delà, les corps célestes s’unissent pour devenir un satellite naturel, pointe le HuffPost.

Cette pompe à chaleur dernière génération effraye les fournisseurs d'énergi

Sponsorisé

Aides Énergétiques Infos

 

La limite de Roche se vérifie pour Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, mais pas Quaoar. « [Ses] anneaux sont bien au-delà », confirme Josselin Desmars, enseignant-chercheur à l’Observatoire de Paris et coauteur de l’étude, au HuffPost. « Pour cette planète, la limite de Roche est estimée à environ 1.780 km. » L’anneau dépasse donc cette limite de plus du double.

Deux hypothèses ont été envisagées par les chercheurs : soit les objets célestes composant l’anneau sont plus élastiques et auraient des difficultés à s’agréger, soit la lune de Quaoar agit comme un élément perturbateur du champ gravitationnel de la planète. Les scientifiques vont devoir pousser l’étude de ce système pour trouver la bonne réponse.

Sciences

Et si propulser de la poussière lunaire dans l’espace limitait le réchauffement climatique ?

Sciences

Où se trouve désormais la Tesla envoyée dans l’espace par SpaceX en 2018 ?

Affichez les commentaires

2

 

 

À quoi ressemblerait une guerre thermonucléaire globale ? Cette effrayante simulation le montre

Article de Par Samuel NOHRA • Hier à 22:05

308441 commentaires

 

Que se passerait-il si une guerre thermonucléaire globale éclatait ? Quelles en seraient les conséquences sur les populations et l’environnement ? Pour en avoir une (effrayante) petite idée, nous avons testé Nuclear War Simulator. Un simulateur très (trop) réaliste.

1971 : explosion nucléaire dans l’atoll de Mururoa, en Polynésie française, lors d’essais nucléaires français.

1971 : explosion nucléaire dans l’atoll de Mururoa, en Polynésie française, lors d’essais nucléaires français.© Photo : STR / archives AFP

Mercredi soir vers 23 h. Deux ogives nucléaires de 300 kilotonnes (16 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima) détonnent à 1 000 m au-dessus de Rennes. Trois autres B83, d’une mégatonne chacune (66 fois Hiroshima), explosent à 500 m au-dessus de Brest et Lorient. Des ogives de plus faible puissance ciblent la base d’aéronautique navale de Landivisiau et d’autres cibles militaires. Une vingtaine de soleils brûlants transforment la nuit bretonne en fournaise.

1,6 million de morts en quelques secondes

Tandis que les champignons atomiques gagnent la stratosphère, des vagues concentriques de chaleur, de surpressions et de radiations ravagent les villes et bases militaires. Instantanément près d’1,6 million de personnes meurent. Celles les plus proches des points d’impact s’étant littéralement volatilisées. Quelques minutes plus tard, les vents soufflant vers l’est déplacent les mortels nuages vers le centre de la Bretagne. Les particules radioactives issues des bombes brestoises, quelques plus tard, recouvrent déjà une grande partie de la Loire-Atlantique. Le bilan des morts va

 

La Chine reconnaît que le ballon situé aux États-Unis est le sien et souligne qu’il est destiné à la «recherche scientifique».

Article de Camile Martin • Il y a 1 h

479113 commentaires

 

Le gouvernement chinois a confirmé vendredi que le ballon localisé par les autorités américaines dans l'espace aérien américain est sa propriété, tout en précisant qu'"il est de nature civile" et qu'il est utilisé pour la "recherche scientifique".

Archives - Le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, à l'époque où il était ambassadeur de Chine aux États-Unis. - XINHUA / XINHUA NEWS / CONTACTOPHOTO

Archives - Le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, à l'époque où il était ambassadeur de Chine aux États-Unis. - XINHUA / XINHUA NEWS / CONTACTOPHOTO© Fournis par News 360

"Le ballon appartient à la Chine et est de nature civile, utilisé pour la recherche scientifique, notamment en matière de météorologie", a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, qui a souligné qu'"après avoir été affecté par des vents d'ouest et face à la limitation de sa capacité de contrôle, il a sérieusement dévié de sa route programmée".

Vidéo associée: Un ballon espion présumé chinois survole les Etats-Unis, selon le Pentagone (Dailymotion)

La Chine regrette que le ballon ait été détourné vers les États-Unis en raison d'un cas de force majeure", a-t-il déclaré, ajoutant que Pékin "continuera à maintenir la communication avec les États-Unis afin de traiter correctement cette situation inattendue causée par un cas de force majeure", selon une brève déclaration publiée sur le site Web du ministère chinois des Affaires étrangères.

Envie de rencontrer des femmes de plus de 50 ans près de Marseille ?

Sponsorisé

DisonsDemain

 

Le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a déclaré que l'armée américaine a suivi un ballon espion chinois présumé qui a survolé l'espace aérien du continent américain ces derniers jours. Il a précisé qu'il "ne présente pas de menace militaire ou physique pour les personnes au sol" tout en indiquant qu'"il se déplace actuellement à une altitude bien supérieure au trafic aérien commercial".

Le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a qualifié l'incident de "mépris flagrant de la souveraineté" et a convoqué une réunion d'un groupe de parlementaires chargés de traiter les informations des services de renseignement afin d'aborder la question, tandis que les membres républicains du Congrès ont critiqué l'administration de Joe Biden et demandé que le ballon soit abattu.

Source: (EUROPA PRESS)

Affichez les commentaires

13

CONTENU SPONSORISÉ

 

 

 

 

 

Vladimir Poutine renforce la sécurité autour de ses résidences de peur d’être assassiné et il planifie de récupérer des armes aux Talibans ! Voici les informations à retenir cette semaine sur Vladimir Poutine !

Article de BANG Showbiz • Hier à 10:00

240472

1 photo(s) sur 11 dans le diaporama Voici les 10 informations à retenir cette semaine sur le président russe avec également une relation qui s’empire avec Evgueni Prigojine, le chef du groupe armé Wagner.

Rotation automatique désactivée

 

Plein écran 

1 photo(s) sur 11 dans le diaporama©Fournis par BANG Showbiz

Semaine

Voici les 10 informations à retenir cette semaine sur le président russe avec également une relation qui s’empire avec Evgueni Prigojine, le chef du groupe armé Wagner.

 

 

Le Burkina Faso demande le départ des troupes françaises d’ici un mois

Rien n'est encore officiel, mais selon plusieurs sources, dont la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), l'Agence d'information burkinabè (AIB) et une source proche du gouvernement citée par l'AFP, la junte au pouvoir aurait demandé cette semaine le départ des troupes françaises de son sol et ce dans un délai d'un mois. « Le gouvernement burkinabè a dénoncé mercredi dernier, l'accord qui régit depuis 2018, la présence des forces armées françaises sur son territoire », a indiqué l'AIB. « Cette dénonciation faite le 18 janvier 2023, donne selon les termes de l'accord du 17 décembre 2018, un mois aux forces armées françaises pour quitter le territoire burkinabè », poursuit l'agence nationale. https://www.lepoint.fr/afrique/le-burkina-faso-demande-le-depart-des-troupes-francaises-d-ici-un-mois-22-01-2023-2505678_3826.php Retrouvez-nous sur : - Youtube : https://www.youtube.com/c/lepoint/ - Facebook : https://www.facebook.com/lepoint.fr/ - Twitter : https://twitter.com/LePoint - Instagram : https://www.instagram.com/lepointfr - Tik Tok : https://www.tiktok.com/@lepointfr - LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/le-point/posts/ - www.lepoint.fr

Partager par mail

Dans les Ardennes, le souvenir mémorable du tournage du film "Tirailleurs"

Le tournage de "Tirailleurs" avec Omar Sy s'est déroulé en partie dans les Ardennes. De nombreux habitants de Prix-lès-Mézières et Neufmaison, près de Charleville-Mézières, ont fait de la figuration ou ont participé à la construction des décors du film. Ils en gardent des souvenirs mémorables.

Article rédigé par

Anne Elizabeth Philibert

France Télévisions  Rédaction Culture

Publié le 05/01/2023 14:12Mis à jour le 05/01/2023 15:21

 Temps de lecture : 2 min.

Apolline, figurante auprès d'Omar Sy pour Tirailleurs (France 3)

Apolline, figurante auprès d'Omar Sy pour Tirailleurs (France 3)

Le tournage de Tirailleurs, actuellement sur les écrans, s'est déroulé à la fin de l'été 2021 dans la région Grand Est et plus particulièrement dans les Ardennes, dans le village de Neufmaison et ses alentours. Il a mobilisé des techniciens régionaux mais aussi de très nombreux seconds rôles et figurants comme Adrien Lacaille, un habitant de Prix-lès-Mézières.

Ce passionné d'histoire figure au casting mais il a également fourni des costumes et des objets de sa propre collection de la Première Guerre mondiale, comme cette boîte à outils de la fin du XIXe siècle. "Je l'ai utilisée pour le tournage. Les outils sont d'époque mais fonctionnent encore très bien. C'est ce qui me permettait de réparer à la minute sur le tournage quand des costumes cassaient ou que des choses s'abîmaient", explique-t-il. Entre la figuration et la préparation des costumes pour les figurants, Adrien a parfois été sollicité jusqu'à douze heures par jour.

 

Le tournage de Tirailleurs dans les Ardennes

France 3 Champagne-Ardenne M. Cousin / S. Heriaud / C. Sgorlon

 

Des liens noués entre les habitants et l'équipe de tournage 

L'équipe du film s'est également arrêté à Neufmaison. Ce village de 75 âmes a beaucoup contribué au long-métrage, et notamment la famille Pilet. Florian, le papa, a été d'une aide précieuse pour construire les décors de Tirailleurs. C'est lui qui a creusé les tranchées pour permettre la reconstitution d'une dizaine de maisons semblables à une ville de la Grande Guerre. Sa petite-fille de 6 ans, elle, garde un souvenir inestimable de ce tournage auquel elle a participé. Omar Sy en personne lui a offert une peluche. Apolline se souvient de cette belle rencontre avec le comédien : "J'aime beaucoup Omar Sy, je lui ai dit que j'allais appeler ma peluche Omar Sy", raconte Apolline qui figure sur la bande-annonce de Tirailleurs.

 


Tirailleurs
Tirailleurs Bande-annonce VF

 

 

Le tournage de Tirailleurs a marqué les Ardennais. À leur grande surprise, les liens qu'ils ont tissés avec l'équipe ne se sont pas brisés quand trois mois après, la petite Apolline, malade du cœur, a été opérée. "On a été surpris par leur côté humain, on n'est pas des numéros. notre fille s'est fait opérer du cœur, ils ont tous pris des nouvelles, y compris Omar Sy", s'étonne encore Florian Pilet, le papa.

"Tirailleurs" - 1h40 - De Mathieu Vadepied, avec Omar Sy, Allassane Diong, Jonas Bloquet. Sorti le 4 janvier 2023 

Voir les commentaires

Partager l'article sur les réseaux sociaux :

Partager sur Twitter

Partager sur Facebook

Partager par mail

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'incroyable raison qui a bloqué un navire de croisière au large de l'Australie

Article de Stéphanie Bascou • Il y a 1 h

10141 commentaire

PX1

‎-1,52%‎

PX4

‎-1,50%‎

CACAS

‎-1,49%‎

EUR/USD

‎0,00%‎

EUR/GBP

‎0,00%‎

 

LES MARCHÉS AUJOURD'HUI

 

 

PX1 Baisse rapidement

 

PX4 Baisse rapidement

 

CACAS Baisse rapidement

 

EUR/USD▼ ‎0,00%‎

 

EUR/GBP▼ ‎0,00%‎L'incroyable raison qui a bloqué un navire de croisière au large de l'Australie

L'incroyable raison qui a bloqué un navire de croisière au large de l'Australie© Flickr

Des centaines de passagers sont bloqués sur un bateau de croisière, le Viking Orion, au large de l'Australie. Voici pourquoi.

Le Viking Orion a quitté Wellington en Nouvelle-Zélande le lendemain de Noël, et devait rejoindre l'Australie. Mais le paquebot de croisière s'est vu refuser l'autorisation d'accoster en raison d'une "croissance marine" dans la coque du navire, rapporte The Guardian, dimanche 1er janvier 2023. Depuis sept jours, le navire navigue sans avoir fait la moindre escale, selon le site Web de suivi des navires VesselFinder.com. La raison ? Le constat du Centre national de coordination maritime australien, qui a observé que le navire avait de petites quantités de "bio-encrassement" – des micro-organismes marins composés de plantes, d'algues et de petits animaux – sur sa coque.

"Des passagers en colère"

Le paquebot doit la nettoyer avant de pouvoir accoster dans les ports australiens. En attendant, quatre étapes ont dû être annulées, provoquant la colère des passagers, comme le montre ce message posté sur Twitter: "À cause d'une coque de bateau sale et dangereuse, quatre escales ont été manquées. 800 personnes, principalement des Américains, sont bouleversées et en colère à cause de cette négligence."

"Le navire doit subir un nettoyage de la coque afin d'éliminer cet encrassement biologique et d'empêcher que des organismes marins potentiellement dangereux soient transportés par le navire", a expliqué ce dimanche le ministère australien de la Pêche, à nos confrères du Guardian. Des plongeurs professionnels ont été engagés directement par la compagnie maritime pour nettoyer la coque.

À lire aussi

Les passagers d’un bateau de croisière emmenés aux Bahamas par des “pirates de luxe”

Le navire a pris la direction de Melbourne et reprendra son itinéraire lundi 2 janvier. Le porte-parole de la société a expliqué que Viking travaillait directement avec les clients pour les dédommager.

À lire aussi

Depuis plus de 20 ans, il vit sur un bateau de croisière

Rejoindre la conversation

1

 

 

 

 

 

 

 

Ex officier de la CIA : La vérité sur les OVNI est terrifiante

 31 juillet 2022  Astro  Aucun commentaire 

« Oui, il existe une force qui peut contrôler notre environnement et placer des pensées dans nos têtes… »

L’idée que l’humanité n’est pas seule dans l’univers n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. Je parle d’idée car, officiellement, les ovnis ne viennent pas de l’espace, et la vie extraterrestre nous est inconnue. Nous sommes, selon les données scientifiques disponibles, seuls dans l’univers.

Suis-je d’accord avec la déclaration officielle ? Certainement pas, et je dis non en raison des données scientifiques. Les astronomes suggèrent qu’il y a entre 100 et 200 milliards de mondes extraterrestres dans la galaxie de la Voie lactée. Juste notre galaxie.

Les données du télescope spatial Hubble suggèrent qu’il y a environ 100 milliards de galaxies dans l’univers observable. Avec les nouvelles données du télescope spatial James Webb, ce nombre pourrait doubler, et il pourrait y avoir environ 200 milliards de galaxies dans l’univers.

Il y a de fortes chances que la vie se soit développée dans d’autres endroits que sur Terre. Il y a de fortes chances que cette vie ait évolué, et il y a de fortes chances que cette vie se soit rendue dans l’espace et soit devenue très, très avancée technologiquement.

Alors oui, je crois que nous ne sommes pas seuls dans l’univers, et je crois que les OVNIs sont des véhicules qui ne viennent pas de la Terre.

Jim Semivan, ex officier de la CIA, parle de vie extraterrestre

Une image de l’un des objets repérés par les pilotes de l’US Navy. Crédit image : Département américain de la défense/Navy Times.

« Il y a une force là dehors qui peut contrôler notre environnement, qui peut mettre des pensées dans nos têtes ». C’est ce qu’affirme Jim Semivan, ancien officier de la CIA et cofondateur de To The Stars Academy. La « To The Stars Academy » est une organisation qui prétend être à l’origine de la diffusion des désormais célèbres vidéos d’ovnis du Pentagone.

Une image de l’un des objets repérés par les pilotes de l’US Navy. Crédit image : Département américain de la défense/Navy Times.

« Il y a une force là dehors qui peut contrôler notre environnement, qui peut mettre des pensées dans nos têtes ». C’est ce qu’affirme Jim Semivan, ancien officier de la CIA et cofondateur de To The Stars Academy. La « To The Stars Academy » est une organisation qui prétend être à l’origine de la diffusion des désormais célèbres vidéos d’ovnis du Pentagone.

 

Pavel Filatiev, de soldat à ennemi public: Un ex-soldat d'élite russe critique la guerre en Ukraine dans un livre explosif

Article de Carla De-Vizzi • Il y a 17 h

Réagir|128

 

Dans un rapport accablant, l'ex-soldat d'élite Pavel Filatiev décrit les dysfonctionnements de l'armée russe. Selon lui, le chef du Kremlin Vladimir Poutine échouera dans sa guerre d'agression. Son livre fait de lui un ennemi public pour la Russie.

Un ex-soldat d'élite russe critique la guerre en Ukraine dans un livre explosif

Un ex-soldat d'élite russe critique la guerre en Ukraine dans un livre explosif© Fournis par Blick | fr

En août déjà, le soldat d’élite de Poutine Pavel Filatiev avait tiré publiquement sur le chef du Kremlin Vladimir Poutine. Il a d’abord déserté, puis il a déchiré son passeport russe devant les caméras et jeté les restes dans les toilettes.

Aujourd’hui, le parachutiste en rajoute une couche: dans un livre, il déballe les nombreux dysfonctionnements de l’armée russe. Celle-ci serait «désespérément dépassée sur le plan technique et moralement pourrie».

Expliquer l’absurdité de la guerre

Pendant deux mois, Pavel Filatjew a vécu la guerre en Ukraine en tant que soldat russe, sous la menace permanente de la mort et dans l’absence de commandement militaire. Dès l’été, il a exprimé son horreur face à l’armée réduite à l’état de troupe chaotique par le chef du Kremlin dans un rapport saisissant sur le front intitulé «ZOV» sur Internet. Et a fait fureur au niveau international.

Le jeu de simulation de ville qui te fait voyager dans le temps

Sponsorisé

Forge Of Empires - Jeu en Ligne Gratuit

 

Le jeu de simulation de ville qui te fait voyager dans le temps

Ce livre explosif, qui donne un aperçu profond du quotidien de la guerre et des structures militaires marquées par la corruption et le népotisme, paraît désormais en allemand sous le même titre. «ZOV» est le mot russe pour réputation. Mais le grand Z est aussi le symbole de guerre que portent les chars russes en Ukraine. L’homme de 34 ans, qui a obtenu l’asile en France et garde secret son lieu de séjour, risque une longue peine de prison dans son pays pour diffamation des forces armées russes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Continuer la lecture

 

Pays-Bas 

Argentine 

Japon - Croatie (le 5 décembre à 16h)

Brésil - Corée du Sud (le 5 décembre à 20h)

Angleterre - Sénégal (le 4 décembre à 20h)

France - Pologne (le 4 décembre à 16h)

Maroc - Espagne (le 6 décembre à 16h)

Portugal - Suisse (le 6 décembre à 20h)

Dans la rubrique

Coupe du monde 2022

DIRECT. Pays-Bas-Etats-Unis : très réalistes, les Néerlandais bien partis pour les quarts

Abonnés

France-Pologne : Upamecano raconté par ceux qui l’ont façonné, d’Angers à Munich en passant par Salzbourg

ar Le Parisien 

Le 2 décembre 2022 à 22h16, modifié le 3 décembre 2022 à 12h56

Place aux huitièmes de finale. Après les derniers matchs du groupe G ce vendredi, le tableau des huitièmes de finale est connu. Après une belle phase de poule, l’équipe de France affronte la Pologne, qui s’est qualifiée pour les huitièmes de finale pour la première fois depuis 1986. Le vainqueur de ce match affrontera celui qui s’imposera entre l’Angleterre, première du groupe B, et le Sénégal, deuxième du groupe C.

L’affiche de ces huitièmes sera certainement l’alléchant Maroc-Espagne. Après un nul contre les vice-champions du monde et une victoire contre la Belgique, les coéquipiers d’Achraf Hakimi ont composté leur billet pour la phase finale pour la première fois depuis 1986. Pour ce retour au premier plan, ils affronteront l’armada espagnole, qui s’est inclinée face au Japon lors de la dernière journée, dans le groupe jugé de la mort. Les Japonais, qui ont terminé premier, défieront donc la Croatie.

De leur côté, les favoris du Mondial, le Brésil s’en tire bien et va affronter la Corée du Sud, surprenante deuxième de la poule H derrière le Portugal. Dans le haut du tableau, les Pays-Bas affronteront les Etats-Unis tandis que l’Argentine de Lionel Messi, plutôt poussive pour l’instant dans ce Mondial, défiera l’Australie.

Le tableau final

Pays-Bas - Etats-Unis (le 3 décembre, à 16h)

Argentine - Australie (le 3 décembre, à 20h)

Japon - Croatie (le 5 décembre à 16h)

Brésil - Corée du Sud (le 5 décembre à 20h)

Angleterre - Sénégal (le 4 décembre à 20h)

France - Pologne (le 4 décembre à 16h)

Maroc - Espagne (le 6 décembre à 16h)

Portugal - Suisse (le 6 décembre à 20h)

Dans la rubrique

Coupe du monde 2022

DIRECT. Pays-Bas-Etats-Unis : très réalistes, les Néerlandais bien partis pour les quarts

Abonnés

France-Pologne : Upamecano raconté par ceux qui l’ont façonné, d’Angers à Munich en passant par Salzbourg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

cembre à 20h)

Dans la rubrique

Coupe du monde 2022

DIRECT. Pays-Bas-Etats-Unis : très réalistes, les Néerlandais bien partis pour les quarts

Abonnés

France-Pologne : Upamecano raconté par ceux qui l’ont façonné, d’Angers à Munich en passant par Salzbourg

 

 

 

 

Calendrier coupe du monde 2022 fifa 1

 

 

PÉTAOUCHNOK EN TOURNAGE DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES

TOURNAGE EN OCCITANIE

Commission du film

PERPIGNAN, FONT-ROMEU

DU 25 MAI AU 17 JUILLET 2021

Précédent

Suivant

Le film PETAOUCHNOK réalisé par Edouard Deluc et produit par Emmanuel Agneray pour Bizibi est actuellement en tournage. Ce long métrage a choisi l’Occitanie et en particulier les Pyrénées-Orientales pour y réaliser l’intégralité de ses prises de vues qui ont lieu du 25 mai au 17 juillet.

Une comédie écrite par Édouard Deluc et Nathalie Najem, produite par Emmanuel Agneray pour Bizibi et distribuée en salle par Apollo Films.

Coproduit également avec France 2 Cinéma. Canal+, Ciné+, France Télévisions et les soficas Indéfilms 10, Palatine Etoile 19, SG Image 2020, SG Image 2019 et Cofinova 17.

Tournage à Perpignan, Font-Romeu, Tautavel, Le Barcarès, Formiguères, La Llagonne et Les Angles du 25 mai au 17 juillet 2021.

Ce long-métrage a reçu le soutien de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée en partenariat avec le CNC et le soutien logistique de la Commission du film Occitanie (Accueil des tournages / Occitanie films, Gindou Cinéma, Ciné 32).
Des comédiens, comédiennes, techniciennes, techniciens, figurants et figurantes de la région participent à ce tournage.

LONG MÉTRAGE

SYNOPSIS

Fin fond des Pyrénées, deux précaires, amis devant l’éternel, ont l’idée du siècle pour se sortir de la mouise : lancer une chevauchée fantastique, à travers la montagne, pour touristes en mal de nature, de silence, d’aventure.

CASTING

Les interprètes sont Pio Marmai, Philippe Rebbot, Camille Chamoux, Olivia Cot, Moussa Mansaly, Délia Espinat Dief, Pablo Pauly, Sami Ameziane, Léa Py, Jules Wolff, Mona Richard, Emilio Zurano, Juliette Fournis, Séverine Astel, Alex Moreu, Mar Sodupe, Delphine Alvado, Gabrielle Lelaquais Malharpe, Anne Bourgès, Margo Santee, Pasquale D’Inca, Omar Cachaca Marino, Fabien Rasplus.

 

 

 

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis. 

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Atlantide

86 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Atlantide (homonymie) et Atlantis.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1678) d’Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).

L’Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís) est une île mythique évoquée par Platon dans deux de ses Dialogues, le Timée puis le Critias. Cette île, qu’il situe au-delà des Colonnes d'Hercule, est dédiée à Poséidon et, après avoir connu un âge d'or pacifique, évolue progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion est arrêtée par Athènes, avant que l'île ne soit engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus.

Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature.

Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique1.

L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Sources[modifier | modifier le code]

Prise de vue[modifier | modifier le code]

Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C.Centrale Montemartini.

L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux des Dialogues du philosophe athénien Platon (428348 av. J.-C.), le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République2 et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant3.

Platon, « inventeur » de l'Atlantide4, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une — Athènes — vouée à la justice (δίκη), l'autre — Atlantis — à la démesure (ὕβρις)5. Situé au-delà des colonnes d'Héraclès, Atlantis (Ἀτλαντίς) - devenu en français « Atlantide » formé régulièrement d'après le radical de ce mot de la troisième déclinaison que l'on retrouve en retranchant la désinence -ος du génitif singulier6 Ἀτλαντίδος (νήσου) - est une île gigantesque que Poséidon, dieu des océans, reçoit lorsque les dieux se partagent la Terre. C'est une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée par le royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud7.

Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins8 qui se partagent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains5. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique5. Gouvernés par des souverains sages et modérés, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île — riche d'innombrables ressources — un âge d'or7 qui les amène à édifier une cité idéale5. Mais, progressivement, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions7 « de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe9 jusqu'à la Thyrrénie »10.

Cette expansion est stoppée par Athènes qui libère les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine, en engloutissant Atlantis dans les flots. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer5, laissant place à « un limon infranchissable »10.

Récit du Timée[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Timée.

Johann Christian Bock, De Atlantide ad Timaeum atque Critiam Platonis, 1685.

Dans le TiméePlaton (428 — 348 av. J.-C.) raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme11. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès12 s'est vu confier par le législateur Solon (vie siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. J.-C.13 sous domination perse à cette époque.

Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Extrait du Timée :

« Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d’Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye14 et l'Asie9 réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l’Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d’Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l’île a formés en s’affaissant.

Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m’a dit Critias, qui le tenait de Solon. »

— PlatonTimée, 24 e - 25 e, traduction d'Émile Chambry [archive], Wikisource.

Récit du Critias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Un nombre croissant de spécialistes de l'Antiquité et de Platon considère aujourd'hui que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel GibraltarN 1.

Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la Mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô15.

L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.

L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins13.

La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.

Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'ItalieAthènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.

L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.

Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

Dans les autres textes anciens[modifier | modifier le code]

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins : on trouve mention de l'Atlantide seulement chez Strabon16 ( 64 av. J.-C. — v. 25) qui, relayant l'avis de Posidonios (v.135 — 51 av. J.-C.), pense « que la tradition relative à cette île pourrait bien ne pas être une pure fiction »17.

Aristote (384 — 322 av. J.-C.), disciple de Platon, dénie - toujours d'après Strabon - toute validité au témoignage apporté par son maître18, ainsi qu'en doute Ératosthène (276 — 194 av. J.-C.) au siècle suivant19Théopompe de Chios (378 — 323 av. J.-C.) parodie, lui, le récit platonicien avec l'île imaginaire de Méropide20.

Si Hérodote (v. 484 — 425 av. J.-C.) utilise le terme « Atlantes », c'est pour désigner les habitants de la région du mont Atlas - nommé d'après le titan Atlas - qui tirent leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)N 2. Pour Pierre Vidal-NaquetPlaton a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait21. Le Pseudo-Apollodore (iie siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire mais là encore, il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide. Chez Diodore de Sicile, historien grec du ier siècle av. J.-C., dans sa Bibliothèque historique, on retrouve les « Atlantes » sujets d'Atlas, « père de sept filles qui furent toutes appelées Atlantides » dont « quelques barbares mais même plusieurs Grecs font descendre leurs anciens héros » dont les habitants de la cité de Cercène qui sont soumis par les Amazones22.

Thucydide (v. 460 — 400 av. J.-C.), ne parle ni d'« atlante » ou d'« Atlantide » mais, parce que dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, il fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos, certains ont voulu y voir une allusion à l'Atlantide.

Selon Proclus (412 — 485), le philosophe platonicien Crantor (ive siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon — où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique — et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote, qui rapporte avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage n'est ainsi pas probant23.

Interprétations[modifier | modifier le code]

Olof Rudbeck dévoile la « vraie » Atlantide, entouré de ses prédécesseurs, HésiodePlatonAristoteApollodoreTaciteUlyssePtoléméePlutarque et Orphée, gravure du Atland eller Manheim, v. 1680

Négligé au Moyen Âge, le thème de l'Atlantide n'a trouvé un écho réel qu'à partir de la Renaissance24 et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon25. Le Critias — souvent détaché des dialogues de Platon auquel il appartient pourtant — s'est singularisé et donne lieu à des interprétations spécifiques24. Des auteurs s'attachent à le christianiser, recherchant ou créant des concordances entre celui-ci et l'Ancien Testament25.

L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite24Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem26. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes25

Au tournant du xviie siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en 4 volumes, le suédois Olof Rudbeck passe le Timée et le Critias christianisés au filtre de l'Edda scandinave27 et situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique24 qu'il considère — dans une approche patriotique qui préfigure des interprétations nationalistes postérieures du mythe platonicien — comme le bassin d'une civilisation-mère27.

D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable28, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte29. On dénombrait plus de 4 000 ouvrages ou articles rédigés sur le sujet en 200230.

Atlantide comme fiction[modifier | modifier le code]

Cette position — qui était donc déjà celle d'Aristote — fut soutenue dès le xvie siècle. Pour cette école, il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. En 1779, l'Italien Giuseppe Bartoli, antiquaire du roi de Sardaigne, est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse31. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré32.

Cette approche politique et « historiciste »33 a été reprise et développée notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne dans la philosophie politique de Platon), à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire34.

Dans ses deux dialogues Platon introduit une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps »35. Mais c'est là un message qui s'accorde néanmoins avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre, pour Pierre Vidal-Naquet, le récit de Platon est une utopie négative36 qui doit être placée aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes ; en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère : l'histoire de l'Atlantide est donc d'abord l'histoire de l'imaginaire humain. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise »37.

Ainsi, même si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital38 », une majorité de livres universitaires39 s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon40. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue41 et de Christopher Gill42 dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne43.

Lutte de Poseïdon et Athena pour contrôler Athènes, Benvenuto Tisi, 1512, Gemäldegalerie Alte Meister

La construction de cette fiction s'explique, pour Kathryn A. Morgan44, par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une citéN 3. Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, historien et chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre qui l'opposent à Athéna - athénien, béotien et thessalien - que Platon a dû entendre enfant45. C'est de cette opposition théologique qui oppose les deux divinités - et les cités qu'ils protègent - que Platon crée le mythe de l'Atlantide dans le cadre de son récit de la création du Monde45. Sergent souligne également la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne46.

Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »47. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »40. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »48.

Il existe d'autres hypothèses « assimilatrices » : pour l'exégète Gunnar Rudberg, au début du xxe siècle, l'image de l'Atlantide correspondait à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques49. Plus récemment Eberhard Zangger a voulu y voir la ville de Troie, une hypothèse concevable pour Vidal-Naquet s'il s'agit de la Troie homérique telle que Platon pouvait la trouver dans l'Iliade, mais « absurde s'il s'agit de comparer l'Atlantide avec la Troie historique »50.

Atlantide comme réalité[modifier | modifier le code]

Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits51 dans l'espace mais aussi dans le temps52 : évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, au Mexique30

Dans son ouvrage Le Mythe de l’Atlantide paru en 201253, René Treuil présente et contextualise les différentes théories — ainsi que leurs motivations idéologiques voire politiques — qui proposent de donner une localisation géographique à l’Atlantide ainsi qu'il analyse la résistance du mythe qui relève d'un ensemble plus vaste, celui des paradis perdus et des âges d’or54.

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L'archéologue grec Spyridon Marinatos et son compatriote le sismologue Angelos Galanopoulos55 proposent l'« hypothèse minoenne » dont les arguments sont présentés par Angelos Galanopoulos et l'historien britannique Edward Bacon dans un ouvrage commun paru en 196956. L'hypothèse postule l'existence d'une civilisation minoenne, dont des éléments ont été découverts sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin partiellement détruite lors d'une éruption volcanique — qu'on nomme aussi « éruption minoenne » — vers 1650 av. J.-C.57. Celle-ci, de type plinienne, aurait généré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres58 ; des chiffres plus élevés encore ont été proposés — jusqu'à 250 mètres59. Mais pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée60. Parmi d'autres éléments cette théorie sujette aux débats, les auteurs ont dû diviser par dix les 9 000 ans « avant le règne de Solon » évoqués par Platon pour mettre en adéquation leur hypothèse avec les découvertes archéologiques56.

S'il y a une certaine logique à vouloir lier le récit sur l'Atlantide et les découvertes issues des recherches sur les sites minoens, de nombreux autres éléments tendent à réfuter cette hypothèse strictement contemporaine : la théorie selon laquelle la catastrophe aurait provoqué la destruction de la civilisation minoenne est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates61 ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que — porté sur les voyages — s'il avait dû croire que l'île était l'Atlantide, il s'y serait rendu30. Par contre, pour Guy Kieffer, il est vraisemblable que Platon se soit inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions30.

En 2009, le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar62, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer63. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale64 que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon65. Le philologue Heinz-Günther Nesselrath lui a objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale66.

Les conférences de Milos[modifier | modifier le code]

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 200567 avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines68 ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide69 et ont établi une liste de 24 critères70 nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes71, une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

[afficher]

Les 24 critères d'identification

 

Recherches ésotériques et pseudo-scientifiques[modifier | modifier le code]

Carte conjecturelle de l'Atlantide, Bory de Saint-Vincent, 1803

Sur base de l'hypothèse minoenne, le Commandant Cousteau mène une expédition de recherches sous-marines en 1976 qui — s'il la défend — ne peut conclure à l'historicité de la description que fait Platon de l'île et de la civilisation qu'il nomme « Les Atlantes », anéanties par le cataclysme, ce qui n'est pas le cas ni de Santorin, ni de la Crète72.

D'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont émis des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. La diffusion de ces thèses auprès du grand public, assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide73, relèvent pour l'archéologue Jean-Pierre Adam74 de « rêveries rarement dénuées de fantasmes idéologiques » fruits d' « archéomaniaques » qui, contre la recherche scientifique, proposent des théories construites « avec la seule aide de l’imagination »75.

Diverses interprétations ésotériques ou originales ont été données au récit de Platon, qui, par exemple, aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi le politicien populiste et pseudo-scientifique Ignatius Donnelly, considéré comme un fou littéraire76, publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien dans lequel l'Atlantide serait à l'origine de l'humanité moderne et où il postule l'existence d'Atlantes survivants. Dans les Lectures de vies, le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité et y développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « races mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens28. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »77. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire.

Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans78. Les théories fantaisistes se succèdent à l'instar de celle du polytechnicien Jean Deruelle79 qui fait de l'Atlantide une civilisation mégalithique engloutie en Mer du Nord, une théorie qui n'est, selon Pierre Vidal-Naquet, « ni plus ni moins délirante que bien d'autres »80.

Récupérations idéologiques[modifier | modifier le code]

Au xvie siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au xviie siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux xixe et xxe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide81, ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale82. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public83, que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse84.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis81. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg85, retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité de l'archipel d'Heligoland, au large de Cuxhaven84, tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores82. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation84.

Après la fin du second conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprenant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch86.

Territoires et cités disparus[modifier | modifier le code]

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules VerneVingt mille lieues sous les mers

D'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme AvalonYs, l'HyperboréeBiminiMu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

L'Atlantide dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

Google Earth[modifier | modifier le code]

En 2009, une équipe de chercheurs pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée. Cette découverte présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans vues du ciel87.

Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce88, arguant qu'il s'agit d'un artéfact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique, les formes géométriques trouvées par les chercheurs étant les sillons de bateaux opérant une cartographie par échosondage (en)89.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

L'Atlantide, sur Wikimedia Commons

Atlantide, sur le Wiktionnaire

L'Atlantide, sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

PlatonTimée et CritiasLes Mythes de Platon : L'Atlantide [archive]

Études savantes[modifier | modifier le code]

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon[modifier | modifier le code]

Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, 1993, 333 p. (ISBN 978-2-86959-177-6présentation en ligne [archive] sur le site NooSFere)

Réédition : Olivier Boura, Les Atlantides : généalogie d'un mythe, Paris, Arléa, coll. « Arléa-poche » (no 83), 2003, 313 p., poche (ISBN 2-86959-616-2).

Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994.

Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, 2008, 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8BNF 42751038). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

(fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », 2015, 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5BNF 44216981). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Phyllis Young Forsyth, Atlantis. The Making of Myth, McGill-Queen's University Press, 1980.

Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne : archéologie d'un mythe », Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 2, no 115,‎ 2005, p. 37-65 (DOI en cours d'attributionlire en ligne [archiveInscription nécessaire)

Thorwald C. Franke, « Aristotle and Atlantis - What did the philosopher really think about Plato's island empire? », Bod Norderstedt 2012. Allemand 2010.

Christopher Gill, « The origin of the Atlantis myth », Trivium Vol. 11 / 1976. 8-9.

Christopher Gill, « Plato: The Atlantis Story Timaeus 17-27 Critias », Bristol Classical Press 1980.

Herwig Görgemanns, « Wahrheit und Fiktion in Platons Atlantis-Erzählung ». Hermes 128.2000; 405–420.

Lauric Guillaud, L'éternel déluge, voyage dans les littératures atlantidiennes, e/dite, Paris, 2006.

Daniel Kircher, Atlantide B.A.-BA, Grez-sur-Loing, Pardès, 2003, 120 p. (ISBN 978-2-86714-258-1).

Jean-François Mattéi, « Le mythe de l'Atlantide », Platon et le miroir du mythe. De l'âge d'or à l'Atlantide, PUF, Paris, 1996 ; réédition PUF Quadrige , 2002.

K.A. Morgan, « Designer History : Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 Lire en ligne [archive]

Gianfranco Mosconi: « Topografia e regime politico nell'Atlantide di Platone: per un'analisi strutturale e semiotica », Lo scudo di Achille - Idee e forme di città nel mondo antico, Laterza, Roma-Bari, 2008, 155-195.

Gianfranco Mosconi, « I peccaminosi frutti di Atlantide: iperalimentazione e corruzione »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 2 / 2009; 331-360.

Gianfranco Mosconi, « I numeri dell'Atlantide: Platone fra esigenze narrative e memorie storiche »: Rivista di Cultura Classica e Medioevale, no. 1 / 2010; 331-360.

G. Naddaf, « The Atlantis Myth : An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209Lire en ligne [archive]

Heinz-Günther Nesselrath, 2001 « Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik Vol. 135 2001; 33–35.

Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive].

Massimo Pallottino: « Atlantide », Archeologia classica 4 / 1952; 229-240.

Jean-François Pradeau, Le Monde de la politique : sur le récit atlante de Platon, Timée (17-27) et Critias, Sankt Augustin ; Academia Verlag, Berlin, 1997, 367 p., (ISBN 3896650483).

Jean-François Pradeau, La communauté des affections : études sur la pensée éthique et politique de Platon, chapitre X : « L'Atlantide de Platon : l'Utopie vraie », Vrin, Paris, 2008.

Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.

Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006 [archive]

Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.

Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.

Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))

Ouvrages, articles et contributions proposant des emplacements de l'Atlantide[modifier | modifier le code]

Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.

Wilhelm Brandenstein, « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co., 1951.

Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes - les Leçons du radiocarbone, Editions France Empire, 1990.

Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.

J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.

J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.

J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.

J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.

J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.

J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.

J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. (ISSN 1773-8016), (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR [archive] ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire [archive]).

Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.

M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.

Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.

John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.

John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.

Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.

Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.

Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.

Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.

L'Atlantide dans la fiction[modifier | modifier le code]

C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 Lire en ligne [archive]

C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.

Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque [archive] de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.

Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires[modifier | modifier le code]

L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.

Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, éditions J'ai Lu coll. l'aventure mystérieuse, 1973.

Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.

L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1984, réédition en 1996.

Atlantis : le monde antediluvien (éditeur Harper & Row), Ignatius Donnelly, 1882.

La Flamme de vie ressurgie, Le mythe atlante révélé, Anna Schakina, Editions de Compostelle, 1989.

Composants d'essais littéraires[modifier | modifier le code]

Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont1969.

Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection L'Aventure mystérieuse1970.

Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Croyance

Légende

Atlantide dans l'art et la culture

Mu (continent)

Lémurie

Doggerland

Pour avoir une idée de la navigation dans l'Antiquité : voir le périple d'Hannon et le périple d'Himilcon

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) A location for "Atlantis"? [archive] de Rainer W. Kühne sur antiquity.ac.uk

(en + de) Atlantis-Scout: The historical-critical approach towards Plato's Atlantis as a real place [archive] - La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon

L'Atlantide et Gibraltar [archive] sur futura-sciences.com

[vidéo] L'Atlantide [archive] par André Cherpillod sur YouTube

Atlantique, histoire de l'océan [archive] sur l'Encyclopædia Universalis

Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) The Encyclopedia of Science Fiction

Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 

(en) Comic Vine

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Brockhaus Enzyklopädie [archive]

Encyclopædia Universalis [archive]

Gran Enciclopèdia Catalana [archive]

Store norske leksikon [archive]

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

Bibliothèque nationale de France (données)

Bibliothèque du Congrès

Gemeinsame Normdatei

Bibliothèque nationale d’Israël

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

 Voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte [archive]) du vie siècle av. J.-C.

 « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443

 Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[1] [archive]

Références[modifier | modifier le code]

 Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ?, Belin, 2009, 224 p.

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 7

 (en) Thomas Kjeller Johansen, Plato's Natural Philosophy : A Study of the Timaeus-Critias, Cambridge University Press, 2004 (ISBN 978-1-107-32011-6lire en ligne [archive]), p. 8

 Monique Mund-Dopchie, L’Atlantide de Platon : Histoire vraie ou préfiguration de l’Utopie de Thomas More ?, Académie royale de Belgique, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-8031-0588-5présentation en ligne [archive]), p. 7

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Jean-François Mattei, Platon, 2010, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 880), 2010, 128 p. (ISBN 978-2-13-061080-9lire en ligne [archive]), p. 79-80

 E. Ragon, A. Dain, et alii, Grammaire grecque, Paris : J. De Gigord, 1967, p. 27 : « On trouve ce radical en retranchant la désinence -ος du génitif singulier ».

↑ Revenir plus haut en :a b et c Annie Collognat (dir.), Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Omnibus, 2012, 983 p. (ISBN 978-2-258-09934-0présentation en ligne [archive]), p. 145-146

 Atlas et Eumélos (« le riche en troupeau ») qui devient Gadiros en dialecte local ; Amphérès (« ajusté des deux côtés, se dit d'un gouvernail » ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ) et Evaimon (« celui qui est de bon sang, de bonne race »), Mnéseus (« celui qui convoite ») et Autochthon (« né du sol »), Elasippos (« celui qui lance les chevaux ») et Mestor (« celui qui conseille »), enfin Azaès (« celui qui a la peau brune ; nom qui ne se retrouve nulle part ailleurs ») et Diaprépès (« celui que l'on remarque, l'éminent ») ; cf Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, Presses universitaires de France, no 4,‎ octobre-décembre 1970, p. 422-423 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a et b L'Europe, dans l'antiquité grecque, est d'abord une façon de désigner la Grèce continentale avant de progressivement prendre de l'importance et de devenir l'antonyme de l'Asie antique. Le partage Europe-Asie est ainsi longtemps la coupure principale du monde gréco-romain ; cf. François Hartog, Mémoire d'Ulysse : Récit sur la frontière en Grèce ancienne, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-07-073099-5), p. 266

↑ Revenir plus haut en :a et b « Critias (trad. Émile Chambry) » [archive], sur fr.wikisource.org, n.d. (consulté le 11 août 2017)

 Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Platon, œuvres complètes, Paris, Flammarion, 2008, 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 1977

 PlatonTimée [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 20.

↑ Revenir plus haut en :a et b Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 978-2-84454-651-7).

 Il s'agit de la Libye antique, une région qui, pour les Grecs anciens, s'étendait à l'ouest de l'Égypte antique, correspondant à l'actuelle Afrique du Nord-Ouest.

 Annie Collognat et Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie gréco-romaine, Place des éditeurs, 2016, 1024 p. (ISBN 978-2-258-13406-5présentation en ligne [archive]), p. 153.

 Strabon, Géographie 2.3.6

 « Strabon : GéographIe (livre II, bilingue) » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 192

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p.142

 Gabriel Philizot, « Une intuition oubliée : le mythe de la Méropie », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2,‎ 2008, p. 66–81 (DOI 10.3406/bude.2008.2303lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7

 « Diodore de Sicile : Bibliothèque historique : livre III. » [archive], sur remacle.org (consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 256-257

↑ Revenir plus haut en :a b et c Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 18

 Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 15-16

↑ Revenir plus haut en :a et b Chantal Foucrier, Le mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939 : l'origine et la fin, Grenoble, ELLUG, 2004, 378 p. (ISBN 978-2-84310-056-7BNF 43402602lire en ligne [archive]), p. 22-23

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92

 L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était [archive], article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015

↑ Revenir plus haut en :a b c et d Guy Kieffer, « A la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon, Connaissance et représentations des volcans dans l'antiquité: actes du Colloque de Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, Centre de recherche sur les civilisations antiques, 19-20 septembre 2002, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2002 (ISBN 9782845162372lire en ligne [archive]), p. 85-92

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 258

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990

 Ada Babette Neschke-Hentschke, Le Timée de Platon : contributions à l'histoire de sa réception, Peeters Publishers, 2000, 348 p. (ISBN 978-90-429-0860-4présentation en ligne [archive]), p. 259

 P. Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Histoire est mon combat, Albin Michel, 2013, 224 p. (ISBN 978-2-226-21708-0présentation en ligne [archive]), p. 171

 H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54

 Platon, Timée, 26 e.

 Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive] et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr [archive]

 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005

 C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78

 Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR [archive]

 K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie [archive]

↑ Revenir plus haut en :a et b « Les nouveaux chemins de la connaissance. Le mythe de l’Atlantide (Bernard Sergent) » [archive], sur Franceculture.fr, 19 novembre 2008 (consulté le 8 août 2017)

 B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs [archive]

 Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22

 G. Kieffer, op. cit., p. 92

 G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.

 Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Paris, Belles Lettres, 2005, 198 p. (ISBN 978-2-251-38071-1lire en ligne [archive]), p. 19

 (en) Jelle Zeilinga de Boer et Donald Theodore Sanders, Volcanoes in Human History : The Far-Reaching Effects of Major Eruptions, Princeton University Press, 2012, 320 p. (ISBN 978-1-4008-4285-8présentation en ligne [archive]), p. 72

 Luc Brisson, « De la philosophie politique à l'épopée. Le « Critias » de Platon », Revue de Métaphysique et de Morale, vol. 75, no 4,‎ 1970, p. 421 (DOI 10.2307/40901269lire en ligne [archive], consulté le 11 août 2017)

 René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, Paris, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5BNF 42670974)

 Laurent Di Filippo, « René Treuil, Le Mythe de l’Atlantide », Questions de communication, no 22,‎ 1er décembre 2012, p. 330–331 (ISSN 1633-5961lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en)Angelos G. Galanopoulos & Edward Bacon, Atlantis. The truth behind the legend, Nelson, 1969

↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 140-141

 News - University of Rhode Island [archive]

 www.springerlink.com [archive] et www.springerlink.com [archive]

 S.L. Soloviev, O.N. Soloviev, C.N. Go, K.S. Kim, N.A. Shchetnikov, Tsunamis in the Mediterranean Sea 2000 B.C. – 2000 A.D., Springer, 2000, p. 19

 {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org [archive]

 (en) Sturt W. Manning, « Eruption of Thera/Santorini », dans Eric. H. Cline (dir.), The Oxford Handbook of The Bronze Age Aegean, Oxford, Oxford University Press, 2010 (ISBN 978-0199873609), p. 458

 J. Collina Girard, dans Préhistoire Anthropologie Méditerranéennes, 10-11, 2001-2002, p. 53-60 www.atlantis-scout.de [archive]

 Élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc.

 Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ? [archive]

 André Weisrock, « Jacques Collina-Girard, L’Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d’un mythe », Quaternaire. Revue de l'Association française pour l'étude du Quaternaire, no vol. 20/2,‎ 1er juin 2009, p. 265 (ISSN 1142-2904lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009 [archive].

 THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005 [archive]

 milos.conferences.gr [archive] Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce

 Un aperçu des localisations proposées [archive]

 24 idées directrices [archive]

 Home [archive]

 (en) Richard Ellis, Imagining Atlantis, Knopf Doubleday Publishing Group, 2012, 336 p. (ISBN 978-0-307-42632-1présentation en ligne [archive]), p. 98-99

 Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20

 Jean-Pierre Adam, Le passé recomposé. Chroniques d’archéologie fantasque, Paris, Seuil, 1988, 251 p. (ISBN 978-2-02-010363-3)

 Dominique Frere, « Les origines phéniciennes de la Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 115-2,‎ 30 juin 2008, p. 37–65 (ISSN 0399-0826DOI 10.4000/abpo.329lire en ligne [archive], consulté le 8 août 2017)

 (en) Martin Gardner, Fads and Fallacies in the Name of Science, Dover Publications, 1957, 363 p. (ISBN 978-0-486-20394-2présentation en ligne [archive]), p. 35-37

 Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.

 Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.

 Jean Deruelle, De la préhistoire à l'Atlantide des mégalithes : les leçons du radiocarbone, Paris, France-Empire, février 1990, 315 p. (ISBN 978-2-7048-0639-3BNF 36642005)

 (en) Pierre Vidal-Naquet, The Atlantis Story : A Short History of Plato's Myth, University of Exeter Press, 2007, 192 p. (ISBN 978-0-85989-805-8lire en ligne [archive]), p. 167

↑ Revenir plus haut en :a et b Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46

↑ Revenir plus haut en :a et b Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186

 http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555 [archive]

↑ Revenir plus haut en :a b et c Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280

 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286

 « Google Earth a-t-il permis de découvrir l'Atlantide ? » [archive], sur futura-sciences.com (consulté le 23 septembre 2020).

 « Google dément la découverte de l'Atlantide dans Earth » [archive], sur Génération-NT (consulté le 23 septembre 2020).

 (en) « Atlantis? No, it Atlant-isn't. » [archive], sur googleblog.blogspot.com (consulté le 23 septembre 2020).

 [afficher]

v · m

Platon

 [afficher]

v · m

Masses continentales de la Terre

icône décorative Portail de la philosophie 

icône décorative Portail du monde insulaire 

icône décorative Portail de la fantasy et du fantastique 

icône décorative Portail du scepticisme rationnel 

icône décorative Portail du monde maritime 

icône décorative Portail du monde antique

Catégories : 

Atlantide

Légende maritime

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

 

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

a été faite le 23 octobre 2022 à 19:13.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

 

Qatar 2022: « Le match a été acheté », un énorme scandale dénoncé

Guillaume Jacquot - Hier à 16:54

Réagir commentaires|54

 

Qualifié pour la Coupe du monde 2022 au Qatar après avoir sorti l’Algérie en barrages, au terme d’un match retour qui aura fait couler beaucoup d’encre, le Cameroun, par le biais de son sélectionneur Rigobert Song, a fraîchement dévoilé sa liste de 26 joueurs retenus pour participer au tournoi.

Organisée au Qatar.

Organisée au Qatar.© Fournis par Sports.fr

Lire aussi :

Algérie-Cameroun: Le scandale absoluAlgérie-Cameroun: Le suspense enfin levé

Vidéo associée: Mondial 2022 au Qatar: la sélection belge sera connue demain

 

Chargé: 26.50%

Suspendre

Heure actuelle 0:02

/

Durée 1:53

HQ

Plein écran

Mondial 2022 au Qatar: la sélection belge sera connue demain

Activer les notifications

0

Afficher sur Watch

Algérie-Cameroun: Mauvaise nouvelle pour les Fennecs

Une liste sans Ngadeu, décisif sur le but de Toko-Ekambi qui avait offert la qualification aux Lions Indomptable contre les Fennecs. Une non-convocation qui a fait sortir de ses gonds Mohammadou Idrissou, qui est même allé jusqu’à accuser le Cameroun d’avoir acheté ce fameux barrage retour disputé le 29 mars denier à Mustapha-Tchaker. 

« Le match est acheté »

« On laisse les gens qui font que le Cameroun aille à la Coupe du monde. Ngadeu s'il n'est pas là, on ne marque pas le but contre l'Algérie. Même si vous avez acheté le match, on connait ce qui s'est passé sur ce match. Le match est acheté. Et après tout ça, s'il n'y pas Ngadeu, s'il ne fait pas la remise de la tête, on ne va pas à la Coupe du monde », a ainsi lancé l’ex-international camerounais dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Une déclaration qui ne devrait pas amuser le président de la Fédération camerounaise, Samuel Eto’o. 

Qatar 2022: « Le match a été acheté », un énorme scandale dénoncé

Guillaume Jacquot - Hier à 16:54

Réagir commentaires|54

 

Qualifié pour la Coupe du monde 2022 au Qatar après avoir sorti l’Algérie en barrages, au terme d’un match retour qui aura fait couler beaucoup d’encre, le Cameroun, par le biais de son sélectionneur Rigobert Song, a fraîchement dévoilé sa liste de 26 joueurs retenus pour participer au tournoi.

Organisée au Qatar.

Organisée au Qatar.© Fournis par Sports.fr

Lire aussi :

Algérie-Cameroun: Le scandale absoluAlgérie-Cameroun: Le suspense enfin levé

Vidéo associée: Mondial 2022 au Qatar: la sélection belge sera connue demain

 

Chargé: 26.50%

Suspendre

Heure actuelle 0:02

/

Durée 1:53

HQ

Plein écran

Mondial 2022 au Qatar: la sélection belge sera connue demain

Activer les notifications

0

Afficher sur Watch

Algérie-Cameroun: Mauvaise nouvelle pour les Fennecs

Une liste sans Ngadeu, décisif sur le but de Toko-Ekambi qui avait offert la qualification aux Lions Indomptable contre les Fennecs. Une non-convocation qui a fait sortir de ses gonds Mohammadou Idrissou, qui est même allé jusqu’à accuser le Cameroun d’avoir acheté ce fameux barrage retour disputé le 29 mars denier à Mustapha-Tchaker. 

« Le match est acheté »

« On laisse les gens qui font que le Cameroun aille à la Coupe du monde. Ngadeu s'il n'est pas là, on ne marque pas le but contre l'Algérie. Même si vous avez acheté le match, on connait ce qui s'est passé sur ce match. Le match est acheté. Et après tout ça, s'il n'y pas Ngadeu, s'il ne fait pas la remise de la tête, on ne va pas à la Coupe du monde », a ainsi lancé l’ex-international camerounais dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Une déclaration qui ne devrait pas amuser le président de la Fédération camerounaise, Samuel Eto’o. 

Qatar 2022: « Le match a été acheté », un énorme scandale dénoncé

Guillaume Jacquot - Hier à 16:54

Réagir commentaires|54

 

Qualifié pour la Coupe du monde 2022 au Qatar après avoir sorti l’Algérie en barrages, au terme d’un match retour qui aura fait couler beaucoup d’encre, le Cameroun, par le biais de son sélectionneur Rigobert Song, a fraîchement dévoilé sa liste de 26 joueurs retenus pour participer au tournoi.

Organisée au Qatar.

Organisée au Qatar.© Fournis par Sports.fr

Lire aussi :

Algérie-Cameroun: Le scandale absoluAlgérie-Cameroun: Le suspense enfin levé

Vidéo associée: Mondial 2022 au Qatar: la sélection belge sera connue demain

 

Chargé: 26.50%

Suspendre

Heure actuelle 0:02

/

Durée 1:53

HQ

Plein écran

Mondial 2022 au Qatar: la sélection belge sera connue demain

Activer les notifications

0

Afficher sur Watch

Algérie-Cameroun: Mauvaise nouvelle pour les Fennecs

Une liste sans Ngadeu, décisif sur le but de Toko-Ekambi qui avait offert la qualification aux Lions Indomptable contre les Fennecs. Une non-convocation qui a fait sortir de ses gonds Mohammadou Idrissou, qui est même allé jusqu’à accuser le Cameroun d’avoir acheté ce fameux barrage retour disputé le 29 mars denier à Mustapha-Tchaker. 

« Le match est acheté »

« On laisse les gens qui font que le Cameroun aille à la Coupe du monde. Ngadeu s'il n'est pas là, on ne marque pas le but contre l'Algérie. Même si vous avez acheté le match, on connait ce qui s'est passé sur ce match. Le match est acheté. Et après tout ça, s'il n'y pas Ngadeu, s'il ne fait pas la remise de la tête, on ne va pas à la Coupe du monde », a ainsi lancé l’ex-international camerounais dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Une déclaration qui ne devrait pas amuser le président de la Fédération camerounaise, Samuel Eto’o. 

 

 

VIDÉO. Explosion de Challenger : un gros morceau de la navette spatiale retrouvé au fond de l’océan

Le Parisien avec AFP - Il y a 2 h

Réagir commentaires|13

« La découverte de cette pièce a suscité un mélange d’émotions. Tout d’abord, cela m’a fait penser à 1986 et à la perte de nos collègues, de nos amis et de nos héros, se confie Mike Ciannilli, directeur d’un programme des connaissances acquises au sein de la Nasa. C’est aussi un sentiment de découverte de trouver quelque chose perdu depuis si longtemps mais retrouvé une fois de plus ». Au fond de l’océan Atlantique, les plongeurs au milieu des poissons curieux passent leurs gants sur un morceau orange à moitié enterré dans le sable.Le Parisien

Le Parisien© Le Parisien avec AFP

C’est un véritable saut dans le temps de presque 40 ans, qu’ont fait ces plongeurs. Une expédition sous-marine qui cruellement rappelle les images de la navette Challenger, qui s’élève dans le ciel ce jour très froid du 28 janvier 1986, puis explose au bout de 73 secondes seulement. Une image qui avait choqué la planète entière. Sept astronautes ont perdu la vie dans cet accident. Deux femmes et cinq hommes. Christa McAuliffe, Judith Resnik, Gregory Jarvis, Ronald McNair, Ellison Onizuka, Francis Scobee et Michael Smith. « Il est essentiel que nous réfléchissions à notre passé, car grâce à la perspective de l’Histoire, nous pouvons nous concentrer sur notre avenir, explique Mike Ciannilli. L’une des choses que la Nasa veut faire est d’examiner ces leçons endurées et difficilement apprises, et de les appliquer à l’avenir, de sorte que nos futurs équipages et missions soient plus sûrs et réussis ».

 

 

 

L’armée ukrainienne est entrée dans Kherson

Source AFP - Il y a 32 min

Réagir commentaires|45

 

« Kherson retourne sous le contrôle de l'Ukraine, des unités des forces armées ukrainiennes entrent dans la ville », a indiqué le ministère ukrainien de la Défense, dans un communiqué publié sur Facebook. Quelques heures après le retrait des forces russes, l'armée ukrainienne est donc arrivée dans la ville de Kherson, au sud du pays, point stratégique du conflit entre l'Ukraine et la Russie. Une prise davantage symboliquement forte pour le camp ukrainien.

L’armée ukrainienne est entrée dans Kherson

L’armée ukrainienne est entrée dans Kherson© METIN AKTAS / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

Le ministère ukrainien de la Défense a également appelé les militaires russes restant sur place à « se rendre immédiatement », en promettant de « préserver la vie et la sécurité » à ceux qui le feront. « Vos chefs vous disent de vous changer et de vous mettre en tenue civile et de tenter de fuir. Il est évident que vous n'y arriverez pas », a ajouté le ministère de la Défense. « Chaque militaire russe qui opposera de la résistance sera éliminé. Vous n'avez qu'une seule chance d'éviter la mort : vous rendre immédiatement », a-t-il appuyé sur Facebook.

« Une victoire importante »

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a salué « une victoire importante » pour Kiev, plus de huit mois après le début de l'invasion russe du pays. La ville de Kherson avait été occupée dès la mi-mars par l'armée du Kremlin. Ce repli est le troisième d'ampleur depuis le début de l'invasion le 24 février, la Russie ayant renoncé au printemps à prendre Kiev, avant d'être défaite dans le Nord-Est en septembre, abandonnant la quasi-totalité de la région de Kharkiv.

 

 

Et si les États-Unis n'étaient pas entrés dans la WW2 ? Ce jeu simule une h

 

 

 

 

 

 

0

 

 

 

 

 

 

La Russie a en outre continué de mener des frappes à travers l'Ukraine, dont une partie de l'infrastructure énergétique a été détruite ces dernières semaines, entraînant des coupures d'électricité dans une large partie du pays, notamment à Kiev, la capitale. Une frappe a encore visé, dans la nuit de jeudi à vendredi, Mykolaïv, cité du Sud ukrainien à une centaine de kilomètres de Kherson. Un immeuble d'habitation de cinq étages y a été entièrement détruit, faisant au moins sept morts, selon le chef de l'administration régionale, Vitaliï Kim, qui a dénoncé sur Telegram une réponse cynique de l'État terroriste à nos succès sur le front. Une journaliste de l'AFP sur place a pu voir un immeuble éventré et les secours avancer dans les décombres. Une pelleteuse déblayait les nombreux débris.

 

Continuer la lecture

Démarrer la conversation

CONTENU SPONSORISÉ

Filmographie de Clint Eastwood

14 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Pour un article plus général, voir Clint Eastwood.

Clint Eastwood est un acteur américain qui a connu le succès grâce à de nombreux westerns

Voici la filmographie complète de Clint Eastwood avec la mention du box-office, si elle est disponible.

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

AnnéeTitreTitre originalTitre québécoisProfession(s)Box-officeBudgetDoublage

RôleRéalisateurProducteurCompositeurFrançaisQuébécois1

1955Allen in Movieland
(téléfilm)Allen in MovielandUn planton--NCNC

1955La Revanche de la créatureRevenge of the CreatureJennings
(non crédité)--

1955Francis in the NavyFrancis in the NavyJonesey--

1955Madame de CoventryLady Godiva of CoventryUn Saxon
(non crédité)--

1955Tarantula !TarantulaLe chef d'escadrille
(non crédité)--

1956Les Aventuriers du Far West
(série télévisée)Death Valley DaysJohn Lucas--

1956West Point
(série télévisée)West PointL'élève officier Bob Salter--

1956Highway Patrol
(série télévisée)Highway PatrolJoe Keeley--

1956Ne dites jamais adieuNever Say GoodbyeWill
(non crédité)--

1956La corde est prêteStar in the DustTom
(non crédité)--

1956Brisants humainsAway All BoatsUn aide-soignant
(non crédité)--

1956La VRP de chocThe First Traveling SalesladyJack Rice--

1957Escapade au JaponEscapade in JapanLe pilote de l'équipage de sauveteurs
(non crédité)--

1958Navy Log
(série télévisée)Navy LogBurns--

1958C'est la guerreLafayette EscadrilleGeorge Moseley--

1958Ambush at Cimarron PassAmbush at Cimarron PassKeith Williams--

1959Maverick
(série télévisée)MaverickRed Hardigan--

1959Alfred Hitchcock présente
(série télévisée)
Le Martien, Saison 4, épisode 32Alfred Hitchcock Presents
Human Interest StoryUn journaliste
(non crédité)--

1959-1965Rawhide
(série télévisée)RawhideRowdy Yates--Jacques Thébault2

1962Le Jour le plus longThe longest dayUn ranger
(non crédité)--NC

1964Pour une poignée de dollarsPer un pugno di dollariJoeÉtats-Unis : 14 500 000 $3200 000 $4Jacques Deschamps

1965Et pour quelques dollars de plusPer qualche dollaro in piùLe ManchotÉtats-Unis : 15 000 000 $3600 000 $4

1966Le Bon, la Brute et le TruandIl buono, il brutto, il cattivoBlondinÉtats-Unis : 25 100 000 $31 200 000 $4Jacques Deschamps / Thibault de Montalembert5

Les SorcièresLe stregheCarlo--NC

1968Pendez-les haut et courtHang ’Em HighLe marshal Jed CooperÉtats-Unis : 11 000 000 $31 800 000 $4Jacques Deschamps

Un shérif à New YorkCoogan’s BluffLe shérif Walt CooganÉtats-Unis : 3 110 000 $33 000 000 $6Jacques Thébault

Quand les aigles attaquentWhere Eagles DareLe lieutenant Morris SchafferÉtats-Unis : 7 100 000 $37 700 000 $7Denis Savignat

1969La Kermesse de l’OuestPaint Your WagonPardnerÉtats-Unis : 14 500 000 $320 000 000 $4Jean Lagache

1970Sierra torrideTwo Mules for Sister SaraHoganÉtats-Unis : 5 050 000 $34 000 000 $8,9Jacques Thébault

De l'or pour les bravesKelly’s HeroesKellyÉtats-Unis : 5 200 000 $34 000 000 $10Denis Savignat

1971Les ProiesThe BeguiledLe caporal John McBurneyÉtats-Unis : 1 100 000 $3-Pierre Hatet

Un frisson dans la nuitPlay Misty for MeDave GarverOuiÉtats-Unis : 10 600 000 $3725 000 $11Jean Lagache

L'Inspecteur HarryDirty HarryHarry CallahanÉtats-Unis : 35 976 000 $34 000 000 $Jean-Claude Michel

1972Joe KiddJoe KiddJoe KiddÉtats-Unis : 6 330 000 $3-Jean Lagache

1973L'Homme des Hautes PlainesHigh Plains DrifterL'étrangerOuiÉtats-Unis : 15 700 000 $35 500 000 $12

BreezyBreezyUn homme à la marina
(non crédité)Oui--NC

Magnum ForceMagnum ForceÀ coups de magnumHarry CallahanÉtats-Unis : 39 768 000 $3-Jean-Claude Michel

1974Le CanardeurThunderbolt and LightfootJohn DohertyÉtats-Unis : 21 700 000 $34 000 000 $13Jean Lagache

1975La SanctionThe Eiger SanctionJonathan HemlockOuiÉtats-Unis : 14 200 000 $39 000 000 $14

1976Josey Wales hors-la-loiThe Outlaw Josey WalesJosey WalesOuiÉtats-Unis : 31 800 000 $33 700 00015Jacques Deschamps

L'inspecteur ne renonce jamaisThe EnforcerHarry CallahanÉtats-Unis : 46 236 000 $39 000 000 $16Jean-Claude Michel

1977L'Épreuve de forceThe GauntletBen ShockleyOuiÉtats-Unis : 26 414 658 $35 500 000 $17,18

1978Doux, Dur et DingueEvery Which Way But LoosePhilo BeddoeÉtats-Unis : 85 196 485 $35 000 000 $19

1979L’Évadé d’AlcatrazEscape from AlcatrazFrank MorrisÉtats-Unis : 43 000 000 $38 000 000 $20Jean Lagache

1980Bronco BillyBronco BillyBilly McCoyOuiÉtats-Unis : 24 265 659 $35 000 000 $Jean-Claude Michel

Ça va cognerAny Which Way You CanPhilo BeddoeÉtats-Unis : 70 687 344 $315 000 000 $21

1982Firefox, l'arme absolueFirefoxL'Arme absolueMitchell GantOuiOuiÉtats-Unis : 46 708 276 $318 000 000 $22

Honkytonk ManHonkytonk ManRed StovallOuiOuiÉtats-Unis : 4 484 991 $32 000 000 $23

1983Le Retour de l'inspecteur HarrySudden ImpactHarry CallahanOuiOuiÉtats-Unis : 67 642 693 $322 000 000 $24

1984La Corde raideTightropeWes BlockOuiÉtats-Unis : 48 143 579 $3-

Haut les flingues !City HeatLe lieutenant SpeerÉtats-Unis : 38 348 988 $325 000 000 $25,26

1985Pale Rider, le cavalier solitairePale RiderLe Cavalier solitaireLe révérendOuiOuiÉtats-Unis : 41 410 568 $36 900 000 $27

1986Le Maître de guerreHeartbreak RidgeLe sergent Tom HighwayOuiOuiÉtats-Unis : 42 724 017 $315 000 000 $28

1988BirdBirdOuiOuiÉtats-Unis : 2 181 286 $39-14 400 000 $29NC

La Dernière CibleThe Dead PoolLes Enjeux de la mortHarry CallahanÉtats-Unis : 37 903 295 $331 000 000 $30Jean-Claude MichelJean Fontaine

Thelonious Monk: Straight, No Chaser
(film documentaire)Thelonious Monk: Straight, No ChaserOui--NC

1989Pink CadillacPink CadillacLa Cadillac roseTommy NowakÉtats-Unis : 12 143 484 $319 000 000 $Jean-Claude MichelJean Fontaine

1990Chasseur blanc, cœur noirWhite Hunter Black HeartJohn WilsonOuiOuiÉtats-Unis : 2 319 124 $324 000 000 $31NC

La RelèveThe RookieLa RecrueNick PulovskiOuiÉtats-Unis : 21 633 874 $310 000 000 $Jean Fontaine

1992ImpitoyableUnforgivenImpardonnableBill MunnyOuiOuiM : 159 157 447 $3214 400 000 $

33

1993Dans la ligne de mireIn the Line of FireSur la ligne de feuFrank HorriganM : 176 997 168 $3440 000 000 $

Un monde parfaitA Perfect WorldUn monde idéalRed GarnettOuiOuiM : 135 130 999 $3530 000 000 $

1994A Century of Cinema
(film documentaire)A Century of CinemaLui-même--NCNC

1995Sur la route de MadisonThe Bridges of Madison CountyRobert KincaidOuiOuiM : 182 016 617 $3624 000 000 $Alain Doutey

1995CasperCasperLui-même
(non crédité)M : 287 928 194 $55 000 000 $37NC

1995Les Aventuriers de l'or noirThe Stars Fell on HenriettaLe ciel sourit à HenriettaOui--

1997Les Pleins PouvoirsAbsolute PowerPouvoir d'exécuterLuther WhitneyOuiM : 92 768 310 $3850 000 000 $Jean-Claude Michel

Minuit dans le jardin du bien et du malMidnight in the Garden of Good and EvilOuiOuiÉtats-Unis : 25 105 255 $335 000 000 $NC

1999Jugé coupableTrue CrimeSteve EverettOuiOuiM : 30 715 653 $355 000 000 $Hervé Jolly

2000Space CowboysSpace CowboysLes Pionniers de l'espaceFrank CorvinOuiOuiOuiM : 128 884 132 $3965 000 000 $Hubert Fielden

2002Créance de sangBlood WorkTerry McCalebOuiOuiM : 31 794 718 $4050 000 000 $NC

2003Mystic RiverMystic RiverOuiOuiOuiM : 156 822 020 $4125 000 000 $NC

Piano Blues
(documentaire)Piano Blues-lui-mêmeOuiNC

2004Million Dollar BabyMillion Dollar BabyLa Fille à un million de dollarsFrankie DunnOuiOuiOuiM : 216 763 646 $4230 000 000 $Marc CassotJean-Marie Moncelet

Épreuves d'artistes
(film documentaire)Lui-même--NCNC

2005Budd Boetticher: A Man Can Do That
(téléfilm)Budd Boetticher: A Man Can Do ThatOui--

2006Mémoires de nos pèresFlags of Our FathersOuiOuiOuiM : 65 900 249 $4390 000 000 $

2007Lettres d'Iwo JimaLetters from Iwo JimaOuiOuiOuiM : 68 673 228 $4419 000 000 $

Grace Is GoneGrace Is GoneAdieu GraceOuiM : 1 066 141 $453 000 000 $

2008L'ÉchangeChangelingOuiOuiOuiM : 113 020 256 $4655 000 000 $

2009Gran TorinoGran TorinoWalter KowalskiOuiOuiOuiM : 269 958 228 $4730 000 000 $Hervé JollyHubert Fielden

InvictusInvictusOuiOuiM : 122 233 971 $4860 000 000 $NCNC

2010Au-delàHereafterOuiOuiOuiM : 105 197 635 $4950 000 000 $

2011J. EdgarJ. EdgarOuiOuiOuiM : 84 920 539 $5035 000 000 $

2012Une nouvelle chanceTrouble with the CurveRetour au jeuGus LobelOuiM : 48 963 137 $5160 000 000 $Hervé Jolly

2014Jersey BoysJersey BoysOuiOuiM : 67 669 013 $5240 000 000 $NC

American SniperAmerican SniperTireur d'élite américainOuiOuiM : 547 426 372 $5358 800 000 $

2016SullySullyOuiOuiOuiM  : 240 797 623 $5460 000 000 $

2018Le 15 h 17 pour ParisThe 15:17 to ParisOuiOuiM  : 57 076 286 $30 000 000 $

La MuleThe MuleEarl StoneOuiOuiM  : 174 804 407 $5550 000 000 $Hervé JollyJean-Marie Moncelet

2019Le Cas Richard JewellRichard JewellLa Ballade de Richard JewellOuiOuiM  : 43 745 542 $5645 000 000 $NC

2021Cry MachoCry Macho : Le Chemin de la rédemptionMike MiloOui33 000 000 $Hervé JollyJean-Marie Moncelet

Références[modifier | modifier le code]

 « Comédiens ayant doublé Clint Eastwood au Québéc » [archive] sur Doublage.qc.ca.

 Doublé seulement en 1986.

↑ Revenir plus haut en :a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak et al (en) Box-office mojo, « Clint Eastwood [archive] », consulté le 2 décembre 2009

↑ Revenir plus haut en :a b c d et e « Box-office américain et mondial des films avec Clint Eastwood » [archive], sur The Numbers (consulté le 4 février 2018)

 Doublage des scènes supplémentaires de 2003.

 Box Office Information for Coogan's Bluff. [archiveThe Wrap. Retrieved April 5, 2013.

 Metro-Goldwyn Omits Dividend; O' Brien Resigns: Board Cites Possible Loss Of Up to $19 Million in The Current Fiscal Year Bronfman Named Chairman Wall Street Journal (1923 - Current file) [New York, N.Y] 27 May 1969: 2.

 McGilligan (1999), p. 183

 Hughes, p. 21

 Hughes, p.194

 « Play Misty for Me, Box Office Information » [archive], IMDb (consulté le 24 juin 2012)

 Box Office Information for High Plains Drifter. [archiveThe Wrap. Retrieved April 4, 2013.

 Hughes, p.166

 Box Office Information for The Eiger Sanction. [archiveThe Wrap. Retrieved April 4, 2013.

 Munn, p. 156

 Box Office Information for The Enforcer. [archiveThe Wrap. Retrieved April 4, 2013.

 Hughes, p.63

 Munn, p. 161

 Hughes, p.119

 Hughes, p.175

 Box Office Information for Any Which Way You Can. [archiveThe Wrap. Retrieved April 4, 2013.

 Hughes 2009, p. 198.

 Thompson, p.82

 Box Office Information for Sudden Impact. [archiveThe Wrap. Retrieved April 4, 2013.

 Hughes, p.73

 Munn, p. 200

 Box Office Information for Pale Rider. [archiveThe Wrap. Retrieved April 4, 2013.

 Hughes, pp.200-201

 Hughes, p.139

 Box Office Information for The Dead Pool. [archiveThe Wrap. Retrieved April 5, 2013.

 Hughes, Howard, Aim for the Heart: The Films of Clint Eastwood, p.147, I.B. Tauris, London, 2009, (ISBN 978-1-84511-902-7).

 (en) Box-office mojo, « Unforgiven [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 « Unforgiven - Box Office Data, DVD and Blu-ray Sales, Movie News, Cast and Crew Information », The Numbers,‎ 1992 (lire en ligne [archive], consulté le 13 janvier 2015)

 (en) Box-office mojo, « In The Line of Fire [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 (en) Box-office mojo, « A Perfect World [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 (en) Box-office mojo, « The Bridges of Madison County [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 « Casper (1995) » [archive], Box Office Mojo, 24 septembre 1995 (consulté le 24 novembre 2012)

 (pl) « Władza absolutna (1997) » [archive], sur filmweb.pl (consulté le 19 septembre 2015)

 (en) Box-office mojo, « Space Cowboys [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 (en) Box-office Mojo, « Blood Work [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 (en) Box-office Mojo, « Mystic River [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 (en) Box-office Mojo, « Million Dollar Baby [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 (en) Box-office mojo, « Flags of Our Fathers [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 (en) Box-office mojo, « Letters From Iwo Jima [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 (en) Box-office mojo, « Grace Is Gone [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 (en) Box-office mojo, « Changeling [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 (en) Box-office mojo, « Gran torino [archive] », consulté le 22 novembre 2009

 (en) Box-office mojo, « Invictus [archive] », consulté le 22 mai 2010

 (en) Box-office mojo, « Hereafter [archive] », consulté le 31 décembre 2011

 (en) Box-office mojo, « J. Edgar [archive] », consulté le 2 février 2013

 (en) Box-office mojo, « Trouble with the Curve [archive] », consulté le 2 février 2013

 (en) Box-office mojo, « Jersey Boys [archive] », consulté le 25 septembre 2014

 (en) Box-office mojo, « American Sniper [archive] », consulté le 3 décembre 2015

 (en) Box-office mojo, « Sully [archive] », consulté le 28 janvier 2017

 (en) Box-office mojo, « The Mule [archive] », consulté le 23 octobre 2019

 (en) Box-office mojo, « Le Cas Richard Jewell [archive] », consulté le 16 avril 2020

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Clint Eastwood

Box-office

 [masquer]

v · m

Réalisations de Article de qualité Clint Eastwood

Longs métragesUn frisson dans la nuit (1971) · L'Homme des Hautes Plaines (1973) · Breezy (1973) · La Sanction (1975) · Josey Wales hors-la-loi (1976) · L'Épreuve de force (1977) · Bronco Billy (1980) · Firefox, l'arme absolue (1982) · Honkytonk Man (1982) · Le Retour de l'inspecteur Harry (1983) · Pale Rider, le cavalier solitaire (1985) · Le Maître de guerre (1986) · Bird (1988) · Chasseur blanc, cœur noir (1990) · La Relève (1990) · Impitoyable (1992) · Un monde parfait (1993) · Sur la route de Madison (1995) · Les Pleins Pouvoirs (1997) · Minuit dans le jardin du bien et du mal (1998) · Jugé coupable (1999) · Space Cowboys (2000) · Créance de sang (2002) · The Blues : Piano Blues (documentaire, 2003) · Mystic River (2003) · Million Dollar Baby (2004) · Mémoires de nos pères (2006) · Lettres d'Iwo Jima (2007) · Article de qualité L'Échange (2008) (bande originale) · Gran Torino (2008) · Invictus (2009) · Au-delà (2010) · J. Edgar (2011) · Jersey Boys (2014) · American Sniper (2015) · Sully (2016) · Le 15 h 17 pour Paris (2018) · La Mule (2018) · Le Cas Richard Jewell (2019) · Cry Macho (2021)Eastwood Publicity Still 1960s.jpg

Court métrageThe Beguiled: The Storyteller (1971)

Articles liésFilmographie complète · Discographie · Distinctions · Dans la culture populaire · Malpaso Productions · Malpaso Records

icône décorative Portail du cinéma américain

Catégories : 

Liste en rapport avec Clint Eastwood

Film réalisé par Clint Eastwood

[+]

La dernière modification de cette page a été faite le 23 mars 2022 à 11:51.

 

 

 

 

 

Devenir volontaire pour les Jeux de Paris 2024    

 

Cosquer Méditerranée - Site officiel de la restitution de la Grotte Cosquer (grotte-cosquer.com)

L'opération de libération de Kherson va durer jusqu'à fin novembre, selon les pronostics du chef de la direction principale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien, Kyrylo Budanov. Après avoir libéré plusieurs villages dans le sud du pays, les forces armées ukrainiennes rencontrent de la résistance dans leur progression vers Kherson. Nos envoyés spéciaux ont rencontré des militaires qui combattent sur ce front.

Des membres de l'unité d'artillerie ukrainienne tirent vers Kherson le 28 octobre 2022 (photo d'illustration).

Des membres de l'unité d'artillerie ukrainienne tirent vers Kherson le 28 octobre 2022 (photo d'illustration).© BULENT KILIC / AFP

Avec nos envoyés spéciaux en Ukraine, Anastasia Becchio et Boris Vichith

Quelques heures de repos dans son unité, dans un village libéré le mois dernier, avant de retourner sur le front. Tel est le programme d'Evguen, de la 60ᵉ brigade, garagiste dans le civil, mobilisé dans les premiers jours de la guerre.

C'est plus compliqué qu'on ne l'aurait voulu, mais on ne s'attendait pas vraiment à ce qu'ils s'enfuient en courant et en laissent tout derrière eux. Il faut se battre pour chaque village, chaque bout de champ. Le terrain est difficile : c'est de la steppe et quand les gens partent à l'assaut, ils sont à découvert. Mais ça n'est pas grave, on y arrivera, c'est une question de temps.

L'objectif reste de reprendre Kherson. L'administration d'occupation russe a juré d'en faire une « forteresse » et a évacué une partie des civils sur l'autre rive du Dniepr. Pour cet officier venu faire réparer sa voiture dans une ville voisine, cela compliquera la tâche des forces armées ukrainiennes

Ils ont fait exprès d'emmener les gens sur l'autre rive de Kherson, parce qu'ils vont leur servir de bouclier. C'est leur stratégie militaire. Et après, ils vont raconter qu'on tire sur nos gens. Comme à Enerhodar : ils ont pris la centrale nucléaire et se permettent tout parce qu'ils savent qu'on ne tirera pas dessus.

Les deux militaires ne se font pas d'illusion : la bataille sera encore longue et elle cause, disent-ils, d'importantes pertes dans les deux camps.

►À relire : Ukraine : pendant l'occupation russe, deux infirmières ont soigné les patients depuis leur salon

Vidéo associée : Guerre en Ukraine : à Kherson et Mykolaïv, préparatifs sur la ligne de front

 

Changement d'heure

Guerre en Ukraine : les troupes russes emportent tout dans leur fuite de Kherson

Franceinfo - Il y a 8 h

Réagir|106

 

Face à la contre-offensive ukrainienne dans la région de Kherson, dans le sud-est du pays, l'armée russe bat en retraite et prend au passage tout ce qu'elle trouve. Reportage à Myrolubivka, où les habitants se retrouvent désemparés.

Guerre en Ukraine : les troupes russes emportent tout dans leur fuite de Kherson

Guerre en Ukraine : les troupes russes emportent tout dans leur fuite de Kherson© Fournis par franceinfo

"Regardez de quoi sont capables les Russes, ces envahisseur de notre pays", lâche un soldat ukrainien, marchant dans les débris d'une école de Myrolubivka, dans la région de Kherson. "Vous pouvez voir comment tout est détruit ! Les enfants ne pourront peut-être jamais retourner dans cette école". Le bâtiment porte les stigmates des bombardements russes alors que Moscou a annoncé ce vendredi 28 octobre la fin de l'évacuation de la région.

Vidéo associée : Guerre en Ukraine : à Kherson et Mykolaïv, préparatifs sur la ligne de front

 

Chargé: 100.00%

Suspendre

Heure actuelle 2:07

/

Durée 2:26

HQ

Plein écran

Guerre en Ukraine : à Kherson et Mykolaïv, préparatifs sur la ligne de front

Activer les notifications

0

Afficher sur Watch

Après huit mois d'occupation, l'école est méconnaissable. Les planchers sont troués, les murs transpercés, les tables retournées. Dehors, au milieu du village, les Russes ont laissé derrière eux un char de l'époque soviétique, calciné. Mais dans leur fuite, ils ont emporté tout ce qu'ils avaient sous la main raconte Victor, l'un des habitants : "Ils ont pris tout ce qu'ils voyaient. Les machines à laver, la vaisselle, les tapis, les vêtements et tout ce qu'ils pouvaient... Le jour où ils ont été chassés, ils ont pillé aussi nos voitures."

"Ils ont tout emporté. Des motos, des vélos, des tracteurs, des camions, même le quad électrique de mon petit fils. C'était bizarre de voir ces 'gros boeufs' s'amuser sur ce quad."

Victor, habitant de Myrolubivka

à franceinfo

Victor ajoute que les soldats russes "cassaient tout. Ils pillaient et ils cassaient. Et maintenant les propriétaires demandent sur les réseaux sociaux si quelqu'un a vu leur camion abandonné quelque part." Au loin, on distingue les tirs des obus. Un grand réconfort pour cet habitant : "Cela veut dire que nos troupes avancent et que les Russes ne reviendront jamais ici."

 

 

 

Passage à l'heure d'hiver

Publié le 25 octobre 2022 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Le passage à l'heure d'hiver se déroulera dans la nuit du samedi 29 octobre au dimanche 30 octobre 2022. La montre doit être reculée d'une heure : à 3 heures du matin, il sera alors 2 heures. Il faudra donc enlever 60 minutes à l'heure légale.

Ajouter à mon calendrier

- plus de détails dans le texte suivant l’infographieCrédits : © Dila

 - Le passage à l'heure d'hiver - plus de détails dans le texte suivant l’infographie

Afficher la version texte de l’infographie

Le changement d'heure a été instauré en France à la suite du choc pétrolier de 1973-1974. Depuis 1998, les dates de changement d'heure ont été harmonisées au sein de l'Union européenne. Dans tous les pays membres, le passage à l'heure d'hiver s'effectue le dernier dimanche d'octobre et le passage à l'heure d'été, le dernier dimanche de mars.

  Rappel : en mars 2019, les eurodéputés ont voté pour la suppression du changement d'heure saisonnier. Cette réforme devait prendre effet en 2021. Mais la fin du changement d'heure a ensuite été ajournée par la crise sanitaire de la Covid-19 et un avis défavorable du Conseil européen. Le texte n'a pas été réexaminé à ce jour.

 

Directive 2000/84/C du Parlement européen et du Conseil du 19 janvier 2001 concernant les dispositions relatives à l'heure d'été 

 

 

Passage à l'heure d'hiver

Publié le 25 octobre 2022 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Le passage à l'heure d'hiver se déroulera dans la nuit du samedi 29 octobre au dimanche 30 octobre 2022. La montre doit être reculée d'une heure : à 3 heures du matin, il sera alors 2 heures. Il faudra donc enlever 60 minutes à l'heure légale.

Ajouter à mon calendrier

- plus de détails dans le texte suivant l’infographieCrédits : © Dila

 

Afficher la version texte de l’infographie

Le changement d'heure a été instauré en France à la suite du choc pétrolier de 1973-1974. Depuis 1998, les dates de changement d'heure ont été harmonisées au sein de l'Union européenne. Dans tous les pays membres, le passage à l'heure d'hiver s'effectue le dernier dimanche d'octobre et le passage à l'heure d'été, le dernier dimanche de mars.

  Rappel : en mars 2019, les eurodéputés ont voté pour la suppression du changement d'heure saisonnier. Cette réforme devait prendre effet en 2021. Mais la fin du changement d'heure a ensuite été ajournée par la crise sanitaire de la Covid-19 et un avis défavorable du Conseil européen. Le texte n'a pas été réexaminé à ce jour.

Textes de loi et références

Directive 2000/84/C du Parlement européen et du Conseil du 19 janvier 2001 concernant les dispositions relatives à l'heure d'été 

 

Pour en savoir plus

Vers la fin du changement d'heure en 2021 ? 

Parlement européen

2 103 999 participations à la consultation citoyenne sur la fin du changement d'heure 

Assemblée nationale

Passage à l'heure d'hiver : cinq questions sur le changement d'heure saisonnier 

Vie-publique.fr

Vers la fin du changement d'heure en 2021 ? 

Parlement européen

2 103 999 participations à la consultation citoyenne sur la fin du changement d'heure 

Assemblée nationale

Passage à l'heure d'hiver : cinq questions sur le changement d'heure saisonnier 

Vie-publique.fr

Nostradamus et ses prédictions étonnamment précises: qu'en est-il du Roi Charles ?

Stars Insider - Hier à 21:45

Réagir112 commentaires|756

 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rotation automatique activée

 

Plein écran 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama©Public Domain

Le Grand incendie de Londres

Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rejoindre la conversation

112

 AdChoices

PLUS DE CONTENU DE STARSINSIDER

Shutterstock <p>Repeindre une pièce est un moyen facile et bon marché de lui donner un aspect différent ou de la rafraîchir en un clin d’œil. L'effet psychologique de la <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/306891/quel-impact-la-couleur-de-lannee-a-t-elle-sur-nous" rel="noopener">couleur</a>, ainsi que ses vertus esthétiques, changent une pièce du tout au tout. Si vous voulez donner nouvelle vie à votre chambre ou votre salon, et que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, voici un guide rapide et simple pour vous aider à réaliser vos prochains travaux.<br><br>Cliquez et changez d'atmosphère en quelques coups de pinceau !</p>

Apprenez à repeindre une pièce comme un pro

Getty Images <p>Soixante-et-deux années se sont écoulées depuis que les premières planches d'Astérix et Obélix ont été imprimées et distribuées ! Grâce à son succès retentissant, qui se mesure à 350 millions d'albums vendus dans le monde, nous sommes tous familiers des deux héros gaulois, dont les aventures ont inspiré dessins animés et adaptations cinématographiques.</p><p>Quels sont les ingrédients de la potion magique ? Comment ont-ils été inventés ? Par qui ? Quels succès escomptés ? À quel prix s'est vendu l'album le plus cher ? On vous dit tout ! Cliquez pour tout savoir !</p>

Astérix et Obélix: ce que vous ignoriez des irréductibles Gaulois

BrunoPress <p>"T'es comment quand tu bois ?" C'est une question que l'on peut parfois nous poser, et à laquelle il n'est pas toujours facile de répondre. Saviez-vous que votre comportement en soirée peut être gouverné par votre <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/266910/astro-avec-quel-signe-etes-vous-sexuellement-compatible">signe astro</a> ? En effet, nous sommes tous capables de changer radicalement de personnalité lorsque nous avons quelques verres dans le nez... Un cocktail de trop et votre collègue le plus timide pourrait se mettre à danser sur la table ! Et oui, nous avons tous un alter ego alcoolique qui peut varier en fonction de la boisson consommée et de la situation. Mais savez-vous quel est le lien avec l'astrologie ?</p><p>Si vous suivez un peu l'astrologie, vous devez savoir que les traits de personnalité associés à chaque signe sont d'une précision effrayante ! Ces mêmes indicateurs peuvent être utilisés pour prédire les effets surprenants de l'alcool sur votre humeur et votre comportement. Pour en savoir plus sur ce sujet et découvrir votre "vous" alcoolisé en fonction de votre signe astrologique... Cliquez sur cette galerie !</p><p>Tu pourrais aussi aimer:<a href="https://www.starsinsider.com/n/143672?utm_source=msn.com&utm_medium=display&utm_campaign=referral_description&utm_content=498174v1"> Marquées à l'encre: ces stars raffolent des tatouages</a></p>

Soirée alcoolisée: quel genre de personne êtes-vous d'après votre horoscope ?

StarsInsiderVisitez StarsInsider

Nostradamus et ses prédictions étonnamment précises: qu'en est-il du Roi Charles ?

Stars Insider - Hier à 21:45

Réagir112 commentaires|756

 

 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rotation automatique activée

 

Plein écran 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama©Public Domain

Le Grand incendie de Londres

Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rejoindre la conversation

112

 AdChoices

PLUS DE CONTENU DE STARSINSIDER

Shutterstock <p>Repeindre une pièce est un moyen facile et bon marché de lui donner un aspect différent ou de la rafraîchir en un clin d’œil. L'effet psychologique de la <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/306891/quel-impact-la-couleur-de-lannee-a-t-elle-sur-nous" rel="noopener">couleur</a>, ainsi que ses vertus esthétiques, changent une pièce du tout au tout. Si vous voulez donner nouvelle vie à votre chambre ou votre salon, et que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, voici un guide rapide et simple pour vous aider à réaliser vos prochains travaux.<br><br>Cliquez et changez d'atmosphère en quelques coups de pinceau !</p>

Apprenez à repeindre une pièce comme un pro

Getty Images <p>Soixante-et-deux années se sont écoulées depuis que les premières planches d'Astérix et Obélix ont été imprimées et distribuées ! Grâce à son succès retentissant, qui se mesure à 350 millions d'albums vendus dans le monde, nous sommes tous familiers des deux héros gaulois, dont les aventures ont inspiré dessins animés et adaptations cinématographiques.</p><p>Quels sont les ingrédients de la potion magique ? Comment ont-ils été inventés ? Par qui ? Quels succès escomptés ? À quel prix s'est vendu l'album le plus cher ? On vous dit tout ! Cliquez pour tout savoir !</p>

Astérix et Obélix: ce que vous ignoriez des irréductibles Gaulois

BrunoPress <p>"T'es comment quand tu bois ?" C'est une question que l'on peut parfois nous poser, et à laquelle il n'est pas toujours facile de répondre. Saviez-vous que votre comportement en soirée peut être gouverné par votre <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/266910/astro-avec-quel-signe-etes-vous-sexuellement-compatible">signe astro</a> ? En effet, nous sommes tous capables de changer radicalement de personnalité lorsque nous avons quelques verres dans le nez... Un cocktail de trop et votre collègue le plus timide pourrait se mettre à danser sur la table ! Et oui, nous avons tous un alter ego alcoolique qui peut varier en fonction de la boisson consommée et de la situation. Mais savez-vous quel est le lien avec l'astrologie ?</p><p>Si vous suivez un peu l'astrologie, vous devez savoir que les traits de personnalité associés à chaque signe sont d'une précision effrayante ! Ces mêmes indicateurs peuvent être utilisés pour prédire les effets surprenants de l'alcool sur votre humeur et votre comportement. Pour en savoir plus sur ce sujet et découvrir votre "vous" alcoolisé en fonction de votre signe astrologique... Cliquez sur cette galerie !</p><p>Tu pourrais aussi aimer:<a href="https://www.starsinsider.com/n/143672?utm_source=msn.com&utm_medium=display&utm_campaign=referral_description&utm_content=498174v1"> Marquées à l'encre: ces stars raffolent des tatouages</a></p>

Soirée alcoolisée: quel genre de personne êtes-vous d'après votre horoscope ?

StarsInsiderVisitez StarsInsider

Nostradamus et ses prédictions étonnamment précises: qu'en est-il du Roi Charles ?

Stars Insider - Hier à 21:45

Réagir112 commentaires|756

 

 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rotation automatique activée

 

Plein écran 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama©Public Domain

Le Grand incendie de Londres

Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rejoindre la conversation

112

 AdChoices

PLUS DE CONTENU DE STARSINSIDER

Shutterstock <p>Repeindre une pièce est un moyen facile et bon marché de lui donner un aspect différent ou de la rafraîchir en un clin d’œil. L'effet psychologique de la <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/306891/quel-impact-la-couleur-de-lannee-a-t-elle-sur-nous" rel="noopener">couleur</a>, ainsi que ses vertus esthétiques, changent une pièce du tout au tout. Si vous voulez donner nouvelle vie à votre chambre ou votre salon, et que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, voici un guide rapide et simple pour vous aider à réaliser vos prochains travaux.<br><br>Cliquez et changez d'atmosphère en quelques coups de pinceau !</p>

Apprenez à repeindre une pièce comme un pro

Getty Images <p>Soixante-et-deux années se sont écoulées depuis que les premières planches d'Astérix et Obélix ont été imprimées et distribuées ! Grâce à son succès retentissant, qui se mesure à 350 millions d'albums vendus dans le monde, nous sommes tous familiers des deux héros gaulois, dont les aventures ont inspiré dessins animés et adaptations cinématographiques.</p><p>Quels sont les ingrédients de la potion magique ? Comment ont-ils été inventés ? Par qui ? Quels succès escomptés ? À quel prix s'est vendu l'album le plus cher ? On vous dit tout ! Cliquez pour tout savoir !</p>

Astérix et Obélix: ce que vous ignoriez des irréductibles Gaulois

BrunoPress <p>"T'es comment quand tu bois ?" C'est une question que l'on peut parfois nous poser, et à laquelle il n'est pas toujours facile de répondre. Saviez-vous que votre comportement en soirée peut être gouverné par votre <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/266910/astro-avec-quel-signe-etes-vous-sexuellement-compatible">signe astro</a> ? En effet, nous sommes tous capables de changer radicalement de personnalité lorsque nous avons quelques verres dans le nez... Un cocktail de trop et votre collègue le plus timide pourrait se mettre à danser sur la table ! Et oui, nous avons tous un alter ego alcoolique qui peut varier en fonction de la boisson consommée et de la situation. Mais savez-vous quel est le lien avec l'astrologie ?</p><p>Si vous suivez un peu l'astrologie, vous devez savoir que les traits de personnalité associés à chaque signe sont d'une précision effrayante ! Ces mêmes indicateurs peuvent être utilisés pour prédire les effets surprenants de l'alcool sur votre humeur et votre comportement. Pour en savoir plus sur ce sujet et découvrir votre "vous" alcoolisé en fonction de votre signe astrologique... Cliquez sur cette galerie !</p><p>Tu pourrais aussi aimer:<a href="https://www.starsinsider.com/n/143672?utm_source=msn.com&utm_medium=display&utm_campaign=referral_description&utm_content=498174v1"> Marquées à l'encre: ces stars raffolent des tatouages</a></p>

Soirée alcoolisée: quel genre de personne êtes-vous d'après votre horoscope ?

StarsInsiderVisitez StarsInsider

Nostradamus et ses prédictions étonnamment précises: qu'en est-il du Roi Charles ?

Stars Insider - Hier à 21:45

Réagir112 commentaires|756

 

 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rotation automatique activée

 

Plein écran 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama©Public Domain

Le Grand incendie de Londres

Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rejoindre la conversation

112

 AdChoices

PLUS DE CONTENU DE STARSINSIDER

Shutterstock <p>Repeindre une pièce est un moyen facile et bon marché de lui donner un aspect différent ou de la rafraîchir en un clin d’œil. L'effet psychologique de la <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/306891/quel-impact-la-couleur-de-lannee-a-t-elle-sur-nous" rel="noopener">couleur</a>, ainsi que ses vertus esthétiques, changent une pièce du tout au tout. Si vous voulez donner nouvelle vie à votre chambre ou votre salon, et que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, voici un guide rapide et simple pour vous aider à réaliser vos prochains travaux.<br><br>Cliquez et changez d'atmosphère en quelques coups de pinceau !</p>

Apprenez à repeindre une pièce comme un pro

Getty Images <p>Soixante-et-deux années se sont écoulées depuis que les premières planches d'Astérix et Obélix ont été imprimées et distribuées ! Grâce à son succès retentissant, qui se mesure à 350 millions d'albums vendus dans le monde, nous sommes tous familiers des deux héros gaulois, dont les aventures ont inspiré dessins animés et adaptations cinématographiques.</p><p>Quels sont les ingrédients de la potion magique ? Comment ont-ils été inventés ? Par qui ? Quels succès escomptés ? À quel prix s'est vendu l'album le plus cher ? On vous dit tout ! Cliquez pour tout savoir !</p>

Astérix et Obélix: ce que vous ignoriez des irréductibles Gaulois

BrunoPress <p>"T'es comment quand tu bois ?" C'est une question que l'on peut parfois nous poser, et à laquelle il n'est pas toujours facile de répondre. Saviez-vous que votre comportement en soirée peut être gouverné par votre <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/266910/astro-avec-quel-signe-etes-vous-sexuellement-compatible">signe astro</a> ? En effet, nous sommes tous capables de changer radicalement de personnalité lorsque nous avons quelques verres dans le nez... Un cocktail de trop et votre collègue le plus timide pourrait se mettre à danser sur la table ! Et oui, nous avons tous un alter ego alcoolique qui peut varier en fonction de la boisson consommée et de la situation. Mais savez-vous quel est le lien avec l'astrologie ?</p><p>Si vous suivez un peu l'astrologie, vous devez savoir que les traits de personnalité associés à chaque signe sont d'une précision effrayante ! Ces mêmes indicateurs peuvent être utilisés pour prédire les effets surprenants de l'alcool sur votre humeur et votre comportement. Pour en savoir plus sur ce sujet et découvrir votre "vous" alcoolisé en fonction de votre signe astrologique... Cliquez sur cette galerie !</p><p>Tu pourrais aussi aimer:<a href="https://www.starsinsider.com/n/143672?utm_source=msn.com&utm_medium=display&utm_campaign=referral_description&utm_content=498174v1"> Marquées à l'encre: ces stars raffolent des tatouages</a></p>

Soirée alcoolisée: quel genre de personne êtes-vous d'après votre horoscope ?

StarsInsiderVisitez StarsInsider

Nostradamus et ses prédictions étonnamment précises: qu'en est-il du Roi Charles ?

Stars Insider - Hier à 21:45

Réagir112 commentaires|756

 

 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rotation automatique activée

 

Plein écran 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama©Public Domain

Le Grand incendie de Londres

Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rejoindre la conversation

112

 AdChoices

PLUS DE CONTENU DE STARSINSIDER

Shutterstock <p>Repeindre une pièce est un moyen facile et bon marché de lui donner un aspect différent ou de la rafraîchir en un clin d’œil. L'effet psychologique de la <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/306891/quel-impact-la-couleur-de-lannee-a-t-elle-sur-nous" rel="noopener">couleur</a>, ainsi que ses vertus esthétiques, changent une pièce du tout au tout. Si vous voulez donner nouvelle vie à votre chambre ou votre salon, et que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, voici un guide rapide et simple pour vous aider à réaliser vos prochains travaux.<br><br>Cliquez et changez d'atmosphère en quelques coups de pinceau !</p>

Apprenez à repeindre une pièce comme un pro

Getty Images <p>Soixante-et-deux années se sont écoulées depuis que les premières planches d'Astérix et Obélix ont été imprimées et distribuées ! Grâce à son succès retentissant, qui se mesure à 350 millions d'albums vendus dans le monde, nous sommes tous familiers des deux héros gaulois, dont les aventures ont inspiré dessins animés et adaptations cinématographiques.</p><p>Quels sont les ingrédients de la potion magique ? Comment ont-ils été inventés ? Par qui ? Quels succès escomptés ? À quel prix s'est vendu l'album le plus cher ? On vous dit tout ! Cliquez pour tout savoir !</p>

Astérix et Obélix: ce que vous ignoriez des irréductibles Gaulois

BrunoPress <p>"T'es comment quand tu bois ?" C'est une question que l'on peut parfois nous poser, et à laquelle il n'est pas toujours facile de répondre. Saviez-vous que votre comportement en soirée peut être gouverné par votre <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/266910/astro-avec-quel-signe-etes-vous-sexuellement-compatible">signe astro</a> ? En effet, nous sommes tous capables de changer radicalement de personnalité lorsque nous avons quelques verres dans le nez... Un cocktail de trop et votre collègue le plus timide pourrait se mettre à danser sur la table ! Et oui, nous avons tous un alter ego alcoolique qui peut varier en fonction de la boisson consommée et de la situation. Mais savez-vous quel est le lien avec l'astrologie ?</p><p>Si vous suivez un peu l'astrologie, vous devez savoir que les traits de personnalité associés à chaque signe sont d'une précision effrayante ! Ces mêmes indicateurs peuvent être utilisés pour prédire les effets surprenants de l'alcool sur votre humeur et votre comportement. Pour en savoir plus sur ce sujet et découvrir votre "vous" alcoolisé en fonction de votre signe astrologique... Cliquez sur cette galerie !</p><p>Tu pourrais aussi aimer:<a href="https://www.starsinsider.com/n/143672?utm_source=msn.com&utm_medium=display&utm_campaign=referral_description&utm_content=498174v1"> Marquées à l'encre: ces stars raffolent des tatouages</a></p>

Soirée alcoolisée: quel genre de personne êtes-vous d'après votre horoscope ?

StarsInsiderVisitez StarsInsider

Nostradamus et ses prédictions étonnamment précises: qu'en est-il du Roi Charles ?

Stars Insider - Hier à 21:45

Réagir112 commentaires|756

 

 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rotation automatique activée

 

Plein écran 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama©Public Domain

Le Grand incendie de Londres

Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rejoindre la conversation

112

 AdChoices

PLUS DE CONTENU DE STARSINSIDER

Shutterstock <p>Repeindre une pièce est un moyen facile et bon marché de lui donner un aspect différent ou de la rafraîchir en un clin d’œil. L'effet psychologique de la <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/306891/quel-impact-la-couleur-de-lannee-a-t-elle-sur-nous" rel="noopener">couleur</a>, ainsi que ses vertus esthétiques, changent une pièce du tout au tout. Si vous voulez donner nouvelle vie à votre chambre ou votre salon, et que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, voici un guide rapide et simple pour vous aider à réaliser vos prochains travaux.<br><br>Cliquez et changez d'atmosphère en quelques coups de pinceau !</p>

Apprenez à repeindre une pièce comme un pro

Getty Images <p>Soixante-et-deux années se sont écoulées depuis que les premières planches d'Astérix et Obélix ont été imprimées et distribuées ! Grâce à son succès retentissant, qui se mesure à 350 millions d'albums vendus dans le monde, nous sommes tous familiers des deux héros gaulois, dont les aventures ont inspiré dessins animés et adaptations cinématographiques.</p><p>Quels sont les ingrédients de la potion magique ? Comment ont-ils été inventés ? Par qui ? Quels succès escomptés ? À quel prix s'est vendu l'album le plus cher ? On vous dit tout ! Cliquez pour tout savoir !</p>

Astérix et Obélix: ce que vous ignoriez des irréductibles Gaulois

BrunoPress <p>"T'es comment quand tu bois ?" C'est une question que l'on peut parfois nous poser, et à laquelle il n'est pas toujours facile de répondre. Saviez-vous que votre comportement en soirée peut être gouverné par votre <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/266910/astro-avec-quel-signe-etes-vous-sexuellement-compatible">signe astro</a> ? En effet, nous sommes tous capables de changer radicalement de personnalité lorsque nous avons quelques verres dans le nez... Un cocktail de trop et votre collègue le plus timide pourrait se mettre à danser sur la table ! Et oui, nous avons tous un alter ego alcoolique qui peut varier en fonction de la boisson consommée et de la situation. Mais savez-vous quel est le lien avec l'astrologie ?</p><p>Si vous suivez un peu l'astrologie, vous devez savoir que les traits de personnalité associés à chaque signe sont d'une précision effrayante ! Ces mêmes indicateurs peuvent être utilisés pour prédire les effets surprenants de l'alcool sur votre humeur et votre comportement. Pour en savoir plus sur ce sujet et découvrir votre "vous" alcoolisé en fonction de votre signe astrologique... Cliquez sur cette galerie !</p><p>Tu pourrais aussi aimer:<a href="https://www.starsinsider.com/n/143672?utm_source=msn.com&utm_medium=display&utm_campaign=referral_description&utm_content=498174v1"> Marquées à l'encre: ces stars raffolent des tatouages</a></p>

Soirée alcoolisée: quel genre de personne êtes-vous d'après votre horoscope ?

StarsInsiderVisitez StarsInsider

Nostradamus et ses prédictions étonnamment précises: qu'en est-il du Roi Charles ?

Stars Insider - Hier à 21:45

Réagir112 commentaires|756

 

 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rotation automatique activée

 

Plein écran 

16 photo(s) sur 39 dans le diaporama©Public Domain

Le Grand incendie de Londres

Nostradamus est mort dans les années 1500, mais il a prédit un événement terrible qui aurait lieu au siècle suivant. Un poème dans son livre fait référence à "l'incendie de 66".

Rejoindre la conversation

112

 AdChoices

PLUS DE CONTENU DE STARSINSIDER

Shutterstock <p>Repeindre une pièce est un moyen facile et bon marché de lui donner un aspect différent ou de la rafraîchir en un clin d’œil. L'effet psychologique de la <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/306891/quel-impact-la-couleur-de-lannee-a-t-elle-sur-nous" rel="noopener">couleur</a>, ainsi que ses vertus esthétiques, changent une pièce du tout au tout. Si vous voulez donner nouvelle vie à votre chambre ou votre salon, et que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, voici un guide rapide et simple pour vous aider à réaliser vos prochains travaux.<br><br>Cliquez et changez d'atmosphère en quelques coups de pinceau !</p>

Apprenez à repeindre une pièce comme un pro

Getty Images <p>Soixante-et-deux années se sont écoulées depuis que les premières planches d'Astérix et Obélix ont été imprimées et distribuées ! Grâce à son succès retentissant, qui se mesure à 350 millions d'albums vendus dans le monde, nous sommes tous familiers des deux héros gaulois, dont les aventures ont inspiré dessins animés et adaptations cinématographiques.</p><p>Quels sont les ingrédients de la potion magique ? Comment ont-ils été inventés ? Par qui ? Quels succès escomptés ? À quel prix s'est vendu l'album le plus cher ? On vous dit tout ! Cliquez pour tout savoir !</p>

Astérix et Obélix: ce que vous ignoriez des irréductibles Gaulois

BrunoPress <p>"T'es comment quand tu bois ?" C'est une question que l'on peut parfois nous poser, et à laquelle il n'est pas toujours facile de répondre. Saviez-vous que votre comportement en soirée peut être gouverné par votre <a href="https://www.starsinsider.com/fr/lifestyle/266910/astro-avec-quel-signe-etes-vous-sexuellement-compatible">signe astro</a> ? En effet, nous sommes tous capables de changer radicalement de personnalité lorsque nous avons quelques verres dans le nez... Un cocktail de trop et votre collègue le plus timide pourrait se mettre à danser sur la table ! Et oui, nous avons tous un alter ego alcoolique qui peut varier en fonction de la boisson consommée et de la situation. Mais savez-vous quel est le lien avec l'astrologie ?</p><p>Si vous suivez un peu l'astrologie, vous devez savoir que les traits de personnalité associés à chaque signe sont d'une précision effrayante ! Ces mêmes indicateurs peuvent être utilisés pour prédire les effets surprenants de l'alcool sur votre humeur et votre comportement. Pour en savoir plus sur ce sujet et découvrir votre "vous" alcoolisé en fonction de votre signe astrologique... Cliquez sur cette galerie !</p><p>Tu pourrais aussi aimer:<a href="https://www.starsinsider.com/n/143672?utm_source=msn.com&utm_medium=display&utm_campaign=referral_description&utm_content=498174v1"> Marquées à l'encre: ces stars raffolent des tatouages</a></p>

Soirée alcoolisée: quel genre de personne êtes-vous d'après votre horoscope ?

StarsInsiderVisitez StarsInsider

 

 

 

 

 

 

 

 

La France indique à la Russie refuser "toute forme d'escalade", notamment nucléaire

Alexis Cuvillier et J.D. - Il y a 44 min

Réagir|15

 

Le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou s'est entretenu avec son homologue français sur la guerre en Ukraine, alors que la Russie fait face à une contre-offensive de Kiev. La France a rappelé sa volonté de "désescalade" du conflit.

Chargé: 68.29%

Suspendre

Heure actuelle 0:17

/

Durée 1:36

HQ

Plein écran

Guerre en Ukraine: la France renoue le dialogue avec la Russie

Activer les notifications

0

Afficher sur Watch

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est entretenu ce dimanche au téléphone avec le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, et a dit redouter que l'Ukraine ait recours à une "bombe sale", indique l'armée de Moscou dans un communiqué. Cet entretien a eu lieu à la demande du ministre russe, selon des informations de BFMTV.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou en novembre 2020 à Sotchi (Russie).

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou en novembre 2020 à Sotchi (Russie).© Alexey NIKOLSKY © 2019 AFP

Le ministre russe a fait part de "ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine avec recours à une 'bombe sale'" pour en faire porter la responsabilité à la Russie, rapporte Moscou, faisant référence à l'arme nucléaire.

Sergueï Choïgou a également dénoncé au cours de cet appel la situation en Ukraine "qui a une tendance à une escalade incontrôlable", selon cette même source.

La France refuse "toute escalade" du conflit

Sébastien Lecornu a pour sa part rappelé que "la France refuse toute forme d'escalade", notamment "nucléaire", a appris BFMTV de source élyséenne.

Paris appelle également une nouvelle fois la Russie à "mettre un terme à sa guerre d'agression contre l'Ukraine" et à "tout mettre en uvre pour contribuer à la désescalade".

Enfin, le ministre des Armées a souligné, toujours concernant la guerre en Ukraine, que "la France est déterminée à contribuer à une résolution pacifique du conflit, aux côtés de ses alliés".

Les deux ministres ont convenu de rester en contact, selon nos informations, et il est prévu que Sébastien Lecornu s'entretienne rapidement avec son homologue ukrainien.

Cet appel intervient alors que la Russie fait face à une vaste contre-offensive ukrainienne et qu'elle dénonce une "augmentation considérable" des tirs ukrainiens sur plusieurs régions russes frontalières.

Russie. Un avion de chasse s’écrase en Sibérie, deux pilotes tués

avec AFP - Il y a 1 h

Réagir|3

 

Deux pilotes ont été tués ce dimanche 23 octobre lors d’un crash d’un avion de chasse qui est tombé sur une maison à Irkoutsk, en Sibérie méridionale, a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région d’Irkoutsk, Igor Kobzev.

Deux Soukhoi SU-30 au-dessus de la mer Noire. (photo d’illustration)

Deux Soukhoi SU-30 au-dessus de la mer Noire. (photo d’illustration)© AFP

Un avion de chasse s’est écrasé dimanche 22 octobre sur une maison à Irkoutsk, en Sibérie, ont indiqué les autorités locales. « Un avion de type Su est tombé sur une maison de deux étages à Irkoutsk », a écrit sur Telegram le gouverneur de la région d’Irkoutsk, Igor Kobzev.

L’avion Su-30 s’est écrasé « lors d’un vol d’entraînement », en provoquant un incendie, a ajouté Igor Kobzev. « Les deux pilotes ont été tués », a-t-il précisé, en ajoutant qu’« aucun des habitants locaux n’a été blessé ».

Un incendie sur 200 m2

Vidéo recommandée : Iran : une nouvelle révolution ?

 

Chargé: 21.60%

Suspendre

Heure actuelle 4:55

/

Durée 27:46

HQ

Plein écran

Iran : une nouvelle révolution ?

Activer les notifications

0

Afficher sur Watch

Selon l’antenne locale du ministère des Situations d’urgence, l’appareil s’est écrasé sur une maison privée en bois de deux étages, en provoquant un incendie sur une surface de 200 m2.

7 Français sur 10 ne connaissent pas cette astuce pour avoir des panneaux s

Sponsorisé

Panneaux solaires subventionnés

 

7 Français sur 10 ne connaissent pas cette astuce pour avoir des panneaux s

Au moins une dizaine de pompiers étaient en train de verser de l’eau sur la maison partiellement détruite par les flammes, pour maîtriser le feu, selon une vidéo publiée sur Telegram par Igor Kobzev.

« Heureusement, aucune personne ne se trouvait dans la maison » au moment de l’incident, s’est félicité l’antenne locale du ministère des Situations d’urgence.

Pour sa part, le Comité d’enquête russe, chargé des principales investigations dans le pays, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour violation des règles de sécurité et d’exploitation du transport aérien.

Deuxième accident en une semaine

Il s’agit du deuxième accident de ce type en une semaine en Russie. Lundi, 15 personnes dont trois enfants ont perdu la vie après le crash d’un avion militaire russe Su-34 dans la ville d’Ieïsk, proche de l’Ukraine.

L’appareil s’est écrasé lors d’un vol d’entraînement, en provoquant un incendie dans un immeuble de neuf étages où résidaient environ 600 habitants.

 

 

Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine « n’a aucun moyen de gagner », selon un ex-mercenaire du groupe Wagner

20 Minutes avec agences - Hier à 16:08

Réagir|134

 

Le groupe militaire Wagner combat en Ukraine pour le compte de la Russie

Le président russe Vladimir Poutine s'appuierait notamment sur les soldats du groupe Wagner pour gagner la guerre en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine s'appuierait notamment sur les soldats du groupe Wagner pour gagner la guerre en Ukraine© MIKHAIL KLIMENTYEV/SPUTNIK/SIPA

CONFLIT - Le groupe militaire Wagner combat en Ukraine pour le compte de la Russie

La Russie serait-elle sur le point de perdre la guerre contre l’Ukraine ? C’est en tout cas l’avis d’un ancien mercenaire qui a quitté le groupe Wagner en 2017, une société paramilitaire privée russe. Alexandre Zlodeev estime que la victoire de Vladimir Poutine en Ukraine est peu probable, rapporte France Inter qui l’a rencontré à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

L’homme de 53 ans a demandé l’asile politique à la France début octobre après avoir fui la Russie. Il a participé au conflit dans le Donbass en 2015 et n’a pas souhaité expliquer les raisons de son départ du groupe Wagner. Alexandre Zlodeev, qui est arrivé en France le 12 octobre sans visa et permis de séjour,  pense que les perspectives de victoire de la Russie sont minces : « Non : il n’y a [pour les Russes] aucun moyen de gagner cette guerre aujourd’hui ! Même avec les hommes de Wagner. Pour qu’on gagne, il faudrait multiplier le nombre de combattants Wagner par centaines. »

Vidéo associée : Groupe Wagner : Voici l’homme qui a créé l’armée privée de Vladimir Poutine !

 

Chargé: 100.00%

Suspendre

Heure actuelle 0:37

/

Durée 1:02

LO

Plein écran

Groupe Wagner : Voici l’homme qui a créé l’armée privée de Vladimir Poutine !

Activer les notifications

0

Afficher sur Watch

« Des chiens de guerre »

Ces soldats sont considérés par certains comme l’armée de l’ombre du président russe Vladimir Poutine, promouvant les intérêts de Moscou en fournissant des combattants, mais aussi des instructeurs militaires et conseillers. « Ils ont leurs propres armements, qu’ils connaissent bien », a assuré Alexandre Zlodeev. Les soldats du groupe « Wagner ont plus d’expérience, plus d’esprit de corps, plus de motivation : ce sont des chiens de guerre… et qui savent se battre ! ». C’est d’ailleurs grâce à ces soldats que certaines victoires auraient été acquises notamment dans la ville de Popasna.

Reste que le groupe serait très fragilisé. Selon les informations d’Alexandre Zlodeev, certaines unités du groupe paramilitaire constitué de moins de 8.000 hommes auraient perdu « 80 % de leurs hommes » et « les troupes russes subissent en ce moment de très lourdes pertes ».

Accusé de nombreuses exactions

Pour remplacer les soldats tombés au combat, le groupe Wagner tente de recruter notamment des hommes sans aucune expérience militaire. Un changement de stratégie depuis la création de cette société. Avant, « il y avait des gens entraînés qui savaient ce qu’ils faisaient. Des militaires professionnels, certains qui avaient combattu en Tchétchénie, des anciens officiers du ministère de la Défense », a encore raconté Alexandre Zlodeev.

Monde

Guerre en Ukraine : Le groupe Wagner dit construire une ligne de défense dans la région de Lougansk

Monde

Guerre en Ukraine : Se battre contre une remise de peine ? La promesse du groupe Wagner à des prisonniers russes

Ukraine : une appli pour signaler les drones russes, la dernière invention de l'armée de Kiev

lexpress.fr - Il y a 1 h

Réagir|18

 

Les autorités ukrainiennes ont lancé une application permettant à toute personne équipée d'un smartphone de repérer les engins russes dans le ciel, afin d'aider à leur neutralisation.

Photo de drones iraniens, le 24 août 2022.

Photo de drones iraniens, le 24 août 2022.© afp.com/-

Alors que l'Iran fournit à la Russie des drones kamikazes volant à plus de 180 km/h en direction de leur cible, l'Ukraine riposte en faisant désormais participer "chaque citoyen à la défense antiaérienne du pays", selon les termes du département des communications stratégiques du bureau du commandant des forces armées ukrainiennes. Pour ce faire, le gouvernement a lancé une application sur les téléphones mobiles permettant aux citoyens de repérer les engins ennemis volants et de transmettre leur position aux forces de défense aérienne.

LIRE AUSSI >> "Des gains significatifs" : l'armée ukrainienne peut-elle prendre le dessus sur les Russes ?

Baptisée ePPO- abréviation de eAir Defense Observer - l'application est pour l'instant disponible via le système d'exploitation Android, et le sera dans quelques semaines sur iOS. Concrètement, comment fonctionne-t-elle ? Une fois téléchargée, l'application vous demande de passer un rapide processus d'autorisation, puis vous propose un "test", avant de déclencher le système pour de vrai. Si vous voyez un engin aérien suspect, (drone, missile, avion...), il suffit de pointer votre téléphone vers celui-ci et d'appuyer sur le bouton rouge. Les coordonnées géographiques de l'appareil seront alors envoyées aux spécialistes de la défense aérienne ukrainienne, qui tentera de le neutraliser.

Panneaux solaires : Jusqu'à 2.610€ de prime à l'autoconsommation

Sponsorisé

Hellio

 

Panneaux solaires : Jusqu'à 2.610€ de prime à l'autoconsommation

Avant d'envoyer la position de l'appareil, il est néanmoins nécessaire d'avoir précisé de quel engin il s'agissait. Pour aider l'utilisateur à le reconnaître, l'application propose un guide de base permettant de les différencier. Si l'on prend l'exemple du drone kamikaze iranien Shahed-136, le texte précise la forme de ses ailes ainsi que le bruit qu'il fait.

L'armée ukrainienne en manque de systèmes antiaériens

Pour protéger "le beau ciel bleu d'Ukraine", comme le qualifie le texte d'introduction de l'application, la responsabilisation de tous les citoyens apparaît nécessaire aux autorités, qui savent que les stocks russes de missiles restent importants et que l'Iran accentue son soutien à Moscou. Aussi, c'est un moyen de lancer un nouvel appel aux Occidentaux, qui, selon les militaires ukrainiens, ne fournissent pas assez d'armes de défense antimissile. Le lieutenant-général Ihor Romanenko a même déclaré au journal Le Monde que l'Ukraine aurait "gagné la guerre en quelques mois", si les alliés de Kiev avaient fourni suffisamment de systèmes antiaériens. Tout en demandant de l'aide à ses citoyens, l'Ukraine n'oublie pas de leur rappeler que leur mise en sécurité reste l'essentiel, et qu'à la perception d'un son suspect, il leur faut se rendre au plus vite dans les abris spécialement équipé

La piraterie vit l'implication d'hommes et de femmes de nombreuses nationalités différentes au cours des siècles, mais l'un des groupes les plus importants de l'époque médiévale et du début de l'ère moderne était celui des pirates français, qui terrorisaient l'Atlantique, les Caraïbes et l'océan Indien. Les écrivains français préféraient souvent utiliser les termes de filibustier et de corsaire pour désigner ceux qui opéraient au nom de la couronne, et nous présentons ici dix de ces personnages qui marquèrent les annales des crimes en mer.

 

Battle between the Confiance and Kent

Bataille entre le Confiance et le Kent

Teddy Seguin (Public Domain)

 

Eustache le moine (m. 1217)

Eustache (alias Eustache Busket) avait auparavant été membre d'un monastère bénédictin à Boulogne, mais il quitta la simplicité de la vie monastique pour servir le comte de Boulogne. Eustache n'obtint rien d'autre qu'une mauvaise réputation, à tel point qu'il fut recherché comme criminel, ce qui l'amena à fuir et se vouer à une vie en mer en tant que corsaire. Avec ses origines ecclésiastiques et l'amour des pirates pour les surnoms, il n'est pas surprenant qu'Eustache ait été connu sous le nom du "Moine Noir". En tout cas, il trouva un métier dans lequel il excellait, et il se constitua rapidement un équipage qui n'était pas trop regardants sur l'identité de leurs employeurs. Au cours de la première décennie du 13e siècle, Eustache était au service du roi Jean d'Angleterre (r. 1199-1216), et c'est pourquoi il attaquait les navires français, l'Angleterre et la France étant alors en guerre. L'ancien moine attaquait parfois les navires anglais, mais le roi Jean était généreux et indulgent; Eustache avait même sa propre résidence majestueuse à Londres.

LE ROI D'ESPAGNE ÉTAIT PLUTÔT CONTRARIÉ D'AVOIR PERDU SON TRÉSOR AZTÈQUE ET ORDONNA LA PENDAISON DE JEAN FLEURY.

Eustache prit le contrôle des îles Anglo-Normandes pour en faire sa base de départ pour des raids le long de la côte française et sur la Seine. Eustache connut un tel succès et ses compétences en matière de navigation étaient telles que des rumeurs circulèrent selon lesquelles le "moine noir" connaissait la magie et pouvait rendre son navire invisible lorsque cela était nécessaire. Il perdit son refuge dans les îles de la Manche après avoir changé de camp et rejoint les Français. Folkestone fut saccagée et les navires anglais attaqués afin de débarasser la Manche en vue d'une invasion française de l'Angleterre. Eustache trouva la mort lorsque son propre navire fut abordé au large de Sandwich, dans le Kent, son équipage fut aveuglé par les Anglais qui leur jetèrent de la chaux en poudre au visage. Eustace fut promptement exécuté sans la moindre compassion.

Jean Fleury (m. 1527)

Jean Fleury (alias Florin) était originaire de Normandie et s'était spécialisé dans l'attaque des flottes de trésor et des navires marchands espagnols lorsqu'ils atteignaient l'Atlantique Est. Travaillant pour le comte de Dieppe, Fleury rôdait dans les eaux des Canaries et des Açores et il réussit à capturer deux navires espagnols en provenance des Amériques au large du cap Saint-Vincent, au Portugal, en juin 1523. C'était la première fois que quelqu'un capturait un navire au trésor espagnol, et la richesse que celui-ci contenait était incroyable. Il y avait trois coffres de lingots d'or, 500 livres de poussière d'or, 680 livres de perles, des coffres de lingots d'argent et plusieurs caisses d'émeraudes, dont une énorme pierre de la taille de la paume d'une main. Il y avait aussi une énorme collection d'art et d'objets religieux arrachés à la civilisation aztèque par les Conquistadores, et même une ménagerie d'animaux sauvages exotiques comprenant des jaguars, des singes et des perroquets.

 

Headdress of Motecuhzoma II

Coiffe de Moctezuma II

Jonathan (Copyright)

 

La nouvelle de la prise de Fleury ne tarda pas à se répandre, et les pirates et corsaires de toutes nationalités partirent à la recherche de butins de ce genre. Entre-temps, Fleury fut capturé par une flotte basque en 1527. Les capitaines refusèrent son pot-de-vin de 30 000 ducats pour sa libération et livrèrent le pirate le plus recherché d'Europe à Charles Quint, empereur du Saint-Empire (r. 1519-1556). Comme on pouvait s'y attendre, le roi d'Espagne était plutôt contrarié d'avoir perdu son trésor aztèque et ordonna la pendaison de Fleury.

Jean Lafitte (c.1780 - c.1820)

Jean Lafitte fut contrebandier, corsaire et pirate. Il quitta la France pour la Nouvelle-Orléans à un jeune âge et mit en place une activité de contrebande prospère en s'appuyant sur son entreprise de forgeron. Passant à la piraterie vers 1810, Lafitte s'installa dans la baie isolée de Barataria. Il capturait des navires et vendait leurs cargaisons, souvent des esclaves, à des marchands véreux de la Nouvelle-Orléans. La grande flotte de Lafitte et sa bande internationale de pirates, de corsaires et de contrebandiers firent des ravages dans le golfe du Mexique pendant une décennie. Capturé et libéré sous caution, Lafitte ne resta pas les bras croisés à attendre d'être jugé.

 

Portrait of Jean Lafitte

Portrait de Jean Lafitte

Rosenberg Library, Galveston (Public Domain)

 

Lafitte opéra alors un revirement complet et devint, au lieu d'être une véritable plaie pour les autorités de la Nouvelle-Orléans, leur ultime sauveur. Dans la guerre de 1812 (juin 1812 à février 1815), les États-Unis s'opposèrent à l'Espagne, à la Grande-Bretagne et à leurs alliés. Le général Andrew Jackson (1767-1845) était chargé de défendre la Nouvelle-Orléans contre une attaque britannique, et il accepta sagement l'offre d'aide de Lafitte. Les hommes de Lafitte et les 16 canons de leurs navires furent organisés en unités d'artillerie et baptisés les Baratarians. Les États-Unis remportèrent la bataille de la Nouvelle-Orléans en 1815 et, en guise de remerciement, le président américain accorda le pardon à Lafitte. Mais Lafitte ne résista pas longtemps à l'appât du gain de la piraterie et reprit sa vie d'avant, cette fois à Galveston, au Texas. Les autorités américaines envoyèrent des navires contre lui, mais en 1821, Lafitte rasa Galveston, navigua vers l'horizon et ne fit plus jamais parler de lui.

François Le Clerc (m. 1563)

François Le Clerc, originaire de Normandie, était un pirate qui menait de front des attaques corsaires. Il fournit également l'argent nécessaire pour que d'autres capitaines suivent son exemple. Son approche risquée n'était pas sans prix: Le Clerc se blessa à un bras et perdit une jambe en combattant les Anglais en 1549. Au moins, il gagna un titre aristocratique en récompense de sa bravoure. Les Espagnols étaient une autre cible de prédilection et ils surnommèrent le Français Pié de Palo ou "Jambe de Bois".

En 1553, Le Clerc fit des ravages dans les eaux américaines, attaquant les ports de la mer des Caraïbes et notamment Hispaniola. De retour en France, Le Clerc mit à sac Las Palmas dans les îles Canaries. Il retourna dans les Caraïbes l'année suivante avec une flotte de huit navires et fit un raid sur Santiago de Cuba en 1554. L'attaque et les 30 jours de pillage qui suivirent furent si dévastateurs que Santiago ne redevint jamais la capitale de Cuba et fut remplacée par La Havane. En 1562, Le Clerc se retourna contre son propre pays et se rangea du côté d'une force d'invasion anglaise, attaquant les navires français sans distinction. Comme on pouvait s'y attendre, Le Clerc mourut au combat, cette fois contre les Espagnols aux Açores en 1563.

 

Capture of the Galleon by Howard Pyle

La prise du Galion par Howard Pyle

Howard Pyle (Public Domain)

 

Capitaine Le Picard (actif de 1685 à 1688)

Le capitaine Le Picard commença sa carrière de pirate en tant que membre des boucaniers français sous le commandement de François Grogniet (m. 1687) qui attaquèrent le Panama en 1685. Finalement, à la tête de son propre groupe de pirates, Le Picard s'empara de Grenade en 1686. Outre la rançon habituelle, il exigea la libération de cinq associés pirates alors détenus par le gouverneur de Panama, mais sa demande fut ignorée. En représailles, Le Picard ordonna que 20 Espagnols capturés soient exécutés et que leurs têtes soient envoyées au gouverneur avec une note indiquant que si les cinq pirates n'étaient pas libérés, 90 autres captifs seraient exécutés de la même manière. Cette fois, le gouverneur libéra les hommes et paya 10 000 pesos d'argent pour que Le Picard libère ses propres prisonniers espagnols.

NOBLE NORMAND, HUGUENOT ET INGÉNIEUR MILITAIRE DE TALENT, JEAN LE VASSEUR, SE REBELLA ET CRÉA SON PROPRE MINI-ÉTAT.

L'année suivante, les pirates français mirent à sac Nicoya (Nicaragua) et Guayaquil (Équateur). Comme précédemment, les captifs furent torturés pour révéler l'emplacement de leurs objets de valeur cachés, et les autorités espagnoles furent une fois de plus incitées à verser une nouvelle rançon importante par l'envoi de quelques têtes. La stratégie macabre fonctionna une deuxième fois, et Le Picard reçut cette fois 42 000 pesos et poursuivit son chemin. Après avoir ciblé des colonies au Mexique, Le Picard connut une mauvaise passe lorsque sa flotte fut endommagée par une tempête et qu'il dut traverser la jungle du Costa Rica, un voyage épouvantable qui entraîna la dissolution de son groupe de pirates.

François Levasseur (actif de 1642 à 1652)

François Levasseur était un cas étrange car il était fonctionnaire nommé en 1642 par les autorités françaises pour déloger les Anglais et gouverner l'île de la Tortue dans le nord-ouest d'Hispaniola (Haïti et la République dominicaine modernes). Issu de la noblesse normande, huguenot et ingénieur militaire de talent, Levasseur se rebella et créa son propre mini-État, déclarant une indépendance totale. Avec sa force de 100 hommes, il construisit une impressionnante forteresse, le Fort de la Roche, qui comptait plus de 40 canons pour sa défense. Perché sur les falaises qui dominent le port, Levasseur construisit son palais personnel au cœur de sa forteresse. Les Espagnols envoyèrent une flotte de six navires pour déloger le Français, mais son château était bien conçu et ses canons rendaient le port imprenable.

 

Vasseur's Fortress, Tortuga

Fort de la Roche de Levasseur, île de la Tortue

Unknown Artist (Public Domain)

 

Les boucaniers de toutes nationalités furent encouragés à établir leur base sur l'île de la Tortue, et pendant la décennie suivante, Levasseur fit fortune grâce à sa part des pillages qui lui parvenait dans ce qui devint le plus important havre de pirates des Caraïbes. Pourtant, le pouvoir absolu semble l'avoir conduit à la folie absolue et le règne de Levasseur devint de plus en plus troublé. Il interdit les services catholiques, brûla l'église de l'île de la Tortue et exila son prêtre. Le règne du Français est connu pour ses épisodes cruels, comme la détention de prisonniers dans une cage en fer appelée "Petit enfer", car elle était si exiguë que l'occupant ne pouvait pas se tenir debout. Levasseur n'eut que ce qu'il méritait lorsqu'en 1652 il fut poignardé à mort par deux membres de son propre entourage.

François L'Olonnais (vers 1630-1668)

Si l'on devait dresser une liste des pirates les plus notoires et les plus sadiques, quelle que soit leur nationalité, François L'Olonnais y figurerait sans peine. De son vrai nom Jean-David Nau, L'Olonnais était un flibustier opérant depuis l'île de la Tortue. Il était si cruel avec ses captifs qu'on l'appelait le "fléau des Espagnols". La plupart des pirates se contentaient de dépouiller les navires de leur cargaison, mais L'Olonnais ne faisait aucun prisonnier, que ce soit en mer ou lors de ses raids sur le continent espagnol. Ceux qui restaient en vie après une bataille étaient exécutés par décapitation, mais beaucoup devaient d'abord subir diverses tortures. Le boucanier utilisait le chevalet sur ses victimes avant de les découper avec son coutelas et de lécher le sang de la lame. Le pirate fou coupa même les lèvres d'un capitaine, tandis qu'un autre captif eut le cœur arraché que L'Olonnais commença à manger par la suite.

 

François L'Olonais

François L'Olonnais

Unknown Artist (Public Domain)

 

En 1667, L'Olonnais mit à sac Maracaibo (Venezuela) pendant quatre terribles semaines, rançonnant la ville pour 30 000 pièces d'argent de huit. En 1668, il attaqua la côte du Honduras mais trouva peu de butin, et ses malheurs ne firent qu'empirer lorsque, près de la côte du Nicaragua, il fit naufrage avec un galion espagnol dont il s'était emparé. La fin de L'Olonnais fut difficile. Pris par des cannibales au large de la côte des Moustiques, il fut cuit et probablement mangé.

Jean-Paul de Saumeur (1597-1668)

Jean-Paul de Saumeur était un Chevalier Hospitalier, c'est pourquoi on l'appelait "Le Chevalier Paul". Ses débuts dans la vie furent un peu difficiles puisqu'il était le fils illégitime du gouverneur du célèbre château d'If dans le sud de la France, sa mère étant une lavandière locale. Il embrassa une carrière en mer, mais les choses ne s'arrangèrent guère lorsqu'il tua un officier en duel. Comme pour beaucoup d'individus fortunés, la guerre apporta son lot d'opportunités, et lorsque le capitaine du navire sur lequel il naviguait fut tué, Jean-Paul en reçut le commandement. Ses talents de combattant et de chef étaient incontestables ; il affronta et vainquit cinq navires turcs à lui tout seul lors d'un engagement notable.

Corsaire au service de la Couronne française, Jean-Paul était basé à Lesbos et s'en prenait aux navires dans la mer ÉgéeLes Chevaliers Hospitaliers de Malte, amateurs de piraterie lorsque l'occasion se présentaient, virent très vite le potentiel de Jean-Paul et l'invitèrent à rejoindre l'ordre en 1637. Il devint commandant d'un brigantin et ses succès attirèrent la marine française, qui le nomma capitaine de vaisseau en 1638. En 1647, il mena un raid célèbre contre Naples et battit une flotte cinq fois plus grande que la sienne. En 1649, il fut fait chevalier, et en 1652, fut nommé lieutenant général du Proche-Orient. Il mourut de la goutte en 1668.

 

The Spanish Main & the West Indies c.1720

Mer des Caraïbes et Indes Orientales, C. 1720

Simeon Netchev (CC BY-NC-SA)

 

Jacques de Sores (actif 1553-70)

Jacques de Sores était un corsaire normand, et son infamie est due à une attaque brutale de La Havane en juillet 1555. Espérant trouver un vrai trésor dans la ville, de Sores fut cruellement déçu. Le gouverneur, qui s'était enfui à l'approche des corsaires, lança une contre-attaque qui fut repoussée. De Sores exécuta alors 24 prisonniers. Une rançon de 1 000 pesos fut offerte, mais c'était là un chiffre très faible. De Sores répondit à ce qu'il considéra une insulte en mettant le feu à la ville, y compris aux églises. Ses hommes brûlèrent les champs environnants et pendirent tous les esclaves africains qui y travaillaient. Ils coulèrent ensuite tous les bateaux du port et repartirent avec pratiquement rien qui puisse justifier leur brutalité.

Jaques de Sores retourna en Europe et, en 1569, il fut nommé commandant d'une flotte navale française. L'ancien pirate ne montra aucun signe d'apaisement et, lors de la capture de navires marchands vénitiens, il continua à fusiller les prisonniers sans pitié. Son dernier acte, le plus notoire, est la capture d'un navire portugais aux Canaries en juillet 1570. Le navire transportait 40 missionnaires jésuites, qui furent jetés par-dessus bord avec leurs livres et leurs icônes. Les autres passagers ne furent pas mieux lotis, et seuls six sur 500 survécurent à cette attaque impitoyable.

 

Robert Surcouf

Robert Surcouf

Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

 

Robert Surcouf (actif de 1794 à 1810)

Originaire de Saint-Malo en Bretagne, Robert Surcouf devint le plus notoire des corsaires français qui traquaient les navires marchands dans l'océan Indien pendant les guerres de la Révolution française (1792-1802). Comme tant d'autres marins, Surcouf s'était enfui en mer alors qu'il n'était qu'un adolescent, mais il devint capitaine d'un petit navire négrier qui transportait des Africains d'Afrique de l'Est vers l'île Maurice, alors colonie française. En 1795, le gouvernement français interdit le commerce d'esclaves et Surcouf se fit donc corsaire. Il ajouta quelques canons à son brigantin, l'Émilie, et partit à la recherche de navires marchands transportant des richesses d'Asie vers le Cap de Bonne-Espérance et l'Europe.

Une capture importante en 1796 fut celle du Triton britannique dans le golfe du Bengale, qui était chargé de précieuses épices. Le problème de Surcouf, cependant, n'était pas les Britanniques mais le gouverneur de l'île Maurice qui refusa de lui délivrer une lettre de marque lui donnant le droit officiel d'agir en tant que corsaire. En conséquence, ses captures furent confisquées. Surcouf résolut le problème en se rendant en France et en y obtenant une lettre de marque. Il retourna à l'île Maurice et reçut son butin en bonne et due forme. Surcouf possédait désormais deux petits navires, le Confiance et le Clarisse, avec lesquels il fit une autre capture notable en 1800, à nouveau un navire marchand britannique en provenance des Indes, le Kent. Lorsque la paix fut conclue entre l'Angleterre et la France en 1802, Surcouf rentra en France, mais il ne tarda pas à reprendre ses activités de corsaire, utilisant cette fois sa ville natale de Saint-Malo comme base avant d'attaquer les Caraïbes avec succès en 1807. L'empereur français Napoléon Bonaparte (r. 1804-1814 et 1815) appréciait certainement Surcouf, lui accordant même, selon la légende, une baronnie; tout comme la marine française qui donna son nom à plusieurs navires importants et à un sous-marin, consolidant ainsi sa place parmi les plus célèbres voleurs des mers français.

SUPPRIMER LA PUB

PUBLICITÉ

Bibliographie

Breverton, Terry. Breverton's Nautical Curiosities. Lyons Press, 2010.

Chartrand, René & Spedaliere, Donato. The Spanish Main 1492–1800 . Osprey Publishing, 2006.

Cordingly, David & Falconer, John. Pirates. Royal Museums Greenwich, 2021.

Cordingly, David. Under the Black Flag. Random House Trade Paperbacks, 2006.

Downie, Robert. Way of the Pirate. Ibooks, Inc., 2006.

Konstam, Angus & McBride, Angus. Buccaneers 1620–1700 . Osprey Publishing, 2000.

Konstam, Angus & McBride, Angus. Privateers & Pirates 1730–1830 . Osprey Publishing, 2001.

Rogozinski, Jan. Pirates!. Facts on File, 1995.

Wood, Peter. The Spanish Main . Time Life Education, 1980.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright

Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright

Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un master en philosophie politique et est le directeur d'édition de WHE.

 

Contenus associés

FILTRES:

Tous

 

Définitions

 

Articles

Jean Lafitte

Définition

Jean Lafitte

Jean Lafitte (également orthographié Laffite, c. 1780 - c. 1820...

 L'âge d'Or de la Piraterie

Définition

L'âge d'Or de la Piraterie

L'âge d'or de la piraterie (1690-1730) désigne une période pendant...

 Repaires de Pirates dans l'Âge d'Or de la Piraterie

Article

Repaires de Pirates dans l'Âge d'Or de la Piraterie

Les boucaniers qui parcouraient la mer des Caraïbes et les pirates...

 Qui fait Quoi sur un Bateau Pirate

Article

Qui fait Quoi sur un Bateau Pirate

C'était bien beau d'empocher les objets de valeur des autres et...

 Châtiments pour Pirates dans l'Âge d'Or de la Piraterie

Article

Châtiments pour Pirates dans l'Âge d'Or de la Piraterie

Les pirates de l'Âge d'Or de la piraterie (1690-1730) infligeaient...

 Le Jolly Roger et autres drapeaux de pirates

Article

Le Jolly Roger et autres drapeaux de pirates

Le Jolly Roger, avec sa tête de mort blanche sur fond noir, est...

 3 4 5 6 7 8 9 10  Fin »

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2021, novembre 17). Dix Célèbres Pirates et Corsaires Français [Ten Notorious French Pirates]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1879/dix-celebres-pirates-et-corsaires-francais/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Dix Célèbres Pirates et Corsaires Français." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le novembre 17, 2021. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1879/dix-celebres-pirates-et-corsaires-francais/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Dix Célèbres Pirates et Corsaires Français." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 17 nov. 2021. Web. 15 oct. 2022.

Licence & Copyright

Écrit par , publié le 17 novembre 2021. Le titulaire du droit d'auteur a publié ce contenu sous les termes de licence suivants: Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike. A noter que les contenus liés à cette page peuvent avoir des des termes de licence différents.

SUPPRIMER LA PUB

PUBLICITÉ

Newsletter

Recevez gratuitement nos tous derniers articles dans votre boîte mail, une fois par semaine:

Êtes-vous un...?

Passionné(e) d'Histoire
Enseignant(e)
Étudiant(e)
Bibliothécaire

SUPPRIMER LA PUB

PUBLICITÉ

Soutenez-nous

Nous sommes une organisation à but non lucratif

 

Notre mission est d’inciter les gens à s’investir dans le patrimoine culturel et améliorer l’enseignement de l’histoire dans le monde entier. Soutenez l'Encyclopédie de l'Histoire du Monde. Merci !

FAIRE UN DON ADHÉSIONSUPPRIMER LA PUB

PUBLICITÉ

SUPPRIMER LA PUB

PUBLICITÉ

Adhésion

De nombreux instituts d’enseignement nous recommandent dont l’Université d’Oxford et l’Université du Missouri. Nos publications ont été vérifiées par Common Sense EducationInternet ScoutMerlot IIOER Commons et School Library Journal pour leur idonéité à des fins éducationnelles. Veuillez noter que certaines de ces recommandations figurent sous notre ancien nom, Ancient History Encyclopedia.

 

 

 

Les forces ukrainiennes tiennent Bakhmout, dit Zelensky

par David Ljunggren - Il y a 4 h

Réagir4 commentaires|49

 

UKRAINE-CRISE-ZELENSKY-COMBATS:Les forces ukrainiennes tiennent Bakhmout, dit Zelensky

Un véhicule blindé ukrainien à l'extérieur de Bakhmut

Un véhicule blindé ukrainien à l'extérieur de Bakhmut© Reuters/ZOHRA BENSEMRA

par David Ljunggren

(Reuters) - Les forces ukrainiennes contrôlent toujours la ville de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, malgré les assauts répétés de l'armée russe, a déclaré samedi Volodimir Zelensky.

S'exprimant lors de son allocution quotidienne, le président ukrainien a dit que l'armée russe avait continué à bombarder des villes ukrainiennes à l'aide de drones et de missiles.

"Des combats se poursuivent dans diverses zones du front. Une situation très difficile perdure dans la région de Donetsk et dans la région de Louhansk", a-t-il dit.

"La (situation) la plus difficile est en direction de Bakhmout, comme lors des jours précédents. Nous tenons nos positions."

L'état-major de l'armée ukrainienne a pour sa part déclaré sur Facebook avoir repoussé 11 offensives russes près de Kramatorsk, Bakhmout et Avdiivka, au nord de Donetsk.

Volodimir Zelensky a fait état de près de 65.000 morts dans les rangs russes depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février. Le dernier bilan officiel de la Russie en date du 21 septembre est de 5.937 morts dans ses rangs.

(Reportage David Ljunggren, version française Bertrand Boucey)

(Reuters) - Les forces ukrainiennes contrôlent toujours la ville de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, malgré les assauts répétés de l'armée russe, a déclaré samedi Volodimir Zelensky.

S'exprimant lors de son allocution quotidienne, le président ukrainien a dit que l'armée russe avait continué à bombarder des villes ukrainiennes à l'aide de drones et de missiles.

"Des combats se poursuivent dans diverses zones du front. Une situation très difficile perdure dans la région de Donetsk et dans la région de Louhansk", a-t-il dit.

"La (situation) la plus difficile est en direction de Bakhmout, comme lors des jours précédents. Nous tenons nos positions."

L'état-major de l'armée ukrainienne a pour sa part déclaré sur Facebook avoir repoussé 11 offensives russes près de Kramatorsk, Bakhmout et Avdiivka, au nord de Donetsk.

Volodimir Zelensky a fait état de près de 65.000 morts dans les rangs russes depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février. Le dernier bilan officiel de la Russie en date du 21 septembre est de 5.937 morts dans ses rangs.

(Reportage David Ljunggren, version française Bertrand Boucey)

 

 

 

Un avion électrique de 9 places vient de faire son premier vol

Nicolas Sandanassamy - Hier à 17:30

Réagir2 commentaires|17

Un avion électrique de 9 places vient de faire son premier vol

Un avion électrique de 9 places vient de faire son premier vol© AeronewsTV

Mission réussie pour la start-up Eviation Aircraft qui développe un tout nouveau concept d’avion électrique. Un premier vol a été effectué le 27 septembre, à bord du prototype Alice. L’appareil, prévu pour des vols régionaux, pourra accueillir 9 passagers.

C’est un premier vol qui ouvre la voie à une aviation commerciale totalement décarbonée. Fin septembre, la start-up américaine Eviation Aircraft réalisait un premier test grandeur nature avec son nouvel avion Alice. L’appareil à moteur électrique qui mesure moins de 18 mètres de long et qui peut accueillir 9 passagers, en configuration standard, a décollé de l’aéroport de Moses Lake dans l’Etat de Washington. Il a effectué un premier vol de 8 minutes avant de redescendre sur le tarmac américain.

Un avion électrique de 9 places vient de faire son premier vol

Avec un fuselage atypique, l’aéronef ne passe pas inaperçu. L’appareil a une forme tout en rondeur et il est légèrement aplati sur le dessus. Les moteurs électriques, d’une puissance unitaire de 700 kW, sont installés sur la partie inférieure de l’avion. Ces derniers ont d’ailleurs été conçus par la société américaine magniX, qui a reçu l’an dernier plus de 70 millions de dollars de la NASA pour développer ce type de propulsion électrique.

Rentabilité Panneaux Solaires

Sponsorisé

Simulez gratuitement la rentabilité solaire de votre maison

 

Rentabilité Panneaux Solaires

L’avion Alice se décline en différentes versions

La société Eviation Aircraft propose différentes configurations pour les cabines de l’avion Alice. En plus de cette version commerciale, qui comporte 9 places, la start-up propose également une version “business” de six places et une version cargo avec une charge utile d’une tonne. À noter que l’avion Alice, qui comporte des batteries d’une autonomie inférieure à 500 kilomètres, ne s'apprête que pour des vols régionaux.

Le concept Alice développé par la société Eviation Aircarft est prometteur. Avant même les premiers essais, la start-up croulait déjà sous les demandes. Cape Air et Global Crossing Airlines, deux compagnies régionales basées aux Etats-Unis ont respectivement commandé 75 et 50 appareils. La société de transport mondialement connue DHL a aussi effectué une commande de 12 aéronefs.

Pour en savoir plus sur l'aéronautique, retrouvez l'intégralité des vidéos AeronewsTV sur leur chaîne Youtube !

 

 

 

Ballon d'or

70 langues

Article

Discussion

Lire

Voir le texte source

Voir l’historique

Cette page est en semi-protection longue.

Page d’aide sur la paronymie

Cet article possède un paronyme, voir Bidon d'or.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Ballon d'or (homonymie).

Ballon d'or France Football

Image associée à la récompense

 Ballon d'or 2022

Nom originalBallon d'or France Football

Prix remisBallon d'or

DescriptionDistinction individuelle

OrganisateurFrance Football (1959-)
FIFA (2010-2016)

Date de création1956

Dernier récipiendairemasculin  Lionel Messi (7)
féminin  Alexia Putellas (1)

Site officielFrance Football

modifier Consultez la documentation du modèle

Le Ballon d'or est une récompense attribuée au meilleur joueur de football de l'année.

Créé en 1956 par le magazine France Football, ce titre est, à l'origine, attribué au meilleur joueur disposant d'une nationalité européenne évoluant dans un championnat européen. De 1995 à 2006, le « Ballon d'or » est attribué au meilleur joueur évoluant dans un championnat européen sans distinction de nationalité. Depuis 2007, il récompense le meilleur joueur au monde, c'est-à-dire sans distinction de championnat ni de nationalité.

Appelé « Ballon d'or France Football » à sa création, le trophée est alors attribué par un jury international composé de journalistes spécialisés. En juillet 2010, il fusionne avec le titre de Meilleur footballeur de l'année FIFA pour devenir le « FIFA Ballon d'or », attribué par des capitaines de sélections nationales, des sélectionneurs et des journalistes. En septembre 2016, France Football et la FIFA décident d'arrêter leur partenariat pour l'attribution du Ballon d'or, celui-ci revient donc à son créateur historique1. Les votes ne seront attribués que par des journalistes internationaux.

À partir de la saison 2021-2022, le Ballon d'or est attribué à la fin de chaque saison, et non plus en fin d’année civile, comme c’était le cas précédemment.

Lionel Messi est le joueur le plus titré depuis la création du Ballon d'or (7 Ballons d'or).

Historique

Cette récompense est créée en 1956 par le magazine France Football, sous l'impulsion de ses journalistes Gabriel Hanot2Jacques FerranJacques Goddet et Jacques de Ryswick3.

À l'origine, le prix est réservé aux joueurs européens4. En 1995, le mode d'éligibilité est modifié, permettant à tout footballeur jouant dans un club européen d'obtenir ce trophée tant convoité, à l'image du Libérien George Weah devenu Ballon d'or la même année. En 2007, l'ouverture devient totale : à partir de cette date, le Ballon d'or récompense le meilleur joueur du monde, quelle que soit sa nationalité et quel que soit le club au sein duquel il évolue, même si ce dernier n'est pas européen.

Attribution

« Ballon d'or» est désormais une marque déposée de France Football5.

Jusqu'en 2009, le classement est établi en fonction du vote d'un panel international de journalistes.

Lors de la création du « FIFA Ballon d'or », à la suite d'un accord signé entre Amaury Sport Organisation et la FIFA, le nouveau système de notation prévoit un classement établi en fonction du vote des 208 sélectionneurs des pays membres de la FIFA, des 208 capitaines des sélections ainsi que d'un panel de 208 journalistes représentant les pays qui composent la FIFA6. Ces membres du jury nomment trois joueurs (parmi une liste de vingt-trois prédéfinie) par ordre décroissant ; le premier reçoit 5 points, le deuxième 3 points et le troisième 1 point. Le trophée est attribué au joueur ayant recueilli le plus de points.

En janvier 1995, un Ballon d'or d'honneur a été attribué à Maradona7, et en 2014, Pelé en reçoit un à son tour, eux qui n'avaient pas pu être honorés en leur temps8.

En 2020, France Football annonce que le Ballon d'or ne sera pas attribué « fautes de conditions équitables suffisantes », en raison de la pandémie de Covid-199.

Évolution récente

À la suite en 2016 de la fin du partenariat entre France Football et la FIFA, les nouvelles règles sont les suivantes : le vote est établi par un panel de journalistes internationaux. Le vote sera déterminé à partir d’une liste de trente joueurs, contre vingt-trois lors des précédentes éditions. L’étape intermédiaire pour annoncer le nom des trois finalistes est supprimée. Le vainqueur et le classement complet seront dévoilés avant la fin de l’année civile10.

En 2018, France Football crée le Ballon d'or féminin et le Trophée Kopa, du nom de Raymond Kopa. Le premier récompense la meilleure joueuse de l'année civile écoulée et est attribué par un panel de journalistes internationaux spécialisés dans le football féminin votant parmi une liste de 20 sélectionnées, alors que le second sacre le meilleur joueur de moins de 21 ans de l'année civile écoulée et est décerné par les anciens lauréats du Ballon d'or qui choisissent parmi 10 nommés.

Le 11 mars 2022, la Ballon d'or effectue plusieurs changements au niveau du règlement. Ainsi, le calendrier pour évaluer les joueurs va se caler sur la saison de football c'est-à-dire de août à juillet. Autre modification importante, le mode de scrutin va être resserré à une "élite" (les représentants des 100 premiers pays au classement FIFA). Enfin, au niveau des critères de jugement, la performance individuelle est le critère numéro 1, devant la performance collective et l'exemplarité du joueur11.

Cérémonie

La cérémonie de remise de prix se passe historiquement à Paris. En 2021, elle s'est déroulée au théâtre du Châtelet le 29 novembre et a été présentée par Didier Drogba et la journaliste Sandy Heribert 12.

Trophée

Ballon d'or reçu par Luís Figo en 2000.

Le trophée du Ballon d'or est conçu à Paris par le bijoutier français Mellerio dits Meller, et sa valeur est estimée à 13 000 €13,14. Sa fabrication prend six mois, et nécessite 100 heures de travail pour cinq artisans14.

Le trophée pèse 15 kg et représente un ballon réalisé en laiton, enchâssé dans un bloc de pyrite14. Cette pierre précieuse rend chaque trophée unique.

Depuis 1956, le Ballon d'or n'a connu que deux designs. Le trophée d'origine était gravé par deux petites lignes sur chaque hexagone du ballon mais Adidas voulut intenter un procès à France Football pour plagiat. En 2003, le magazine fut dans l'obligation de redessiner le trophée sans ces petites lignes13.

Palmarès

Masculin

Johan Cruyff tenant le trophée du Ballon d'or en 1971.

Depuis 1956, 44 joueurs différents ont été récompensés par le Ballon d'or15 :

AnnéeBallon d'orDeuxièmeTroisième

Meilleur joueur européen

1956 Stanley Matthews
(milieu - Blackpool FC) Alfredo Di Stéfano
(attaquant - Real Madrid) Raymond Kopa
(milieu - Real Madrid)

1957 Alfredo Di Stéfano
(attaquant - Real Madrid) Billy Wright
(défenseur - Wolverhampton WFC) Duncan Edwards
(milieu - Manchester United)
 Raymond Kopa
(milieu - Real Madrid)

1958 Raymond Kopa
(milieu - Real Madrid) Helmut Rahn
(attaquant - Rot-Weiss Essen) Just Fontaine
(attaquant - Stade de Reims)

1959 Alfredo Di Stéfano
(attaquant - Real Madrid) Raymond Kopa
(milieu - Stade de Reims) John Charles
(attaquant - Juventus)

1960 Luis Suárez
(milieu - FC Barcelone) Ferenc Puskás
(attaquant - Real Madrid) Uwe Seeler
(attaquant - Hambourg SV)

1961 Omar Sívori
(attaquant - Juventus) Luis Suárez
(milieu - Inter Milan) Johnny Haynes
(milieu - Fulham FC)

1962 Josef Masopust
(milieu - Dukla Prague) Eusébio
(attaquant - Benfica Lisbonne) Karl-Heinz Schnellinger
(défenseur - FC Cologne)

1963 Lev Yachine
(gardien - Dynamo Moscou) Gianni Rivera
(attaquant - AC Milan) Jimmy Greaves
(attaquant - Tottenham Hotspur)

1964 Denis Law
(attaquant - Manchester United) Luis Suárez
(milieu - Inter Milan) Amancio Amaro
(attaquant - Real Madrid)

1965 Eusébio
(attaquant - Benfica Lisbonne) Giacinto Facchetti
(défenseur - Inter Milan) Luis Suárez
(milieu - Inter Milan)

1966 Bobby Charlton
(milieu - Manchester United) Eusébio
(attaquant - Benfica Lisbonne) Franz Beckenbauer
(défenseur - Bayern Munich)

1967 Flórián Albert
(attaquant - Ferencváros TC) Bobby Charlton
(milieu - Manchester United) Jimmy Johnstone
(milieu - Celtic Glasgow)

1968 George Best
(attaquant - Manchester United) Bobby Charlton
(milieu - Manchester United) Dragan Džajić
(attaquant - Étoile rouge de Belgrade)

1969 Gianni Rivera
(attaquant - AC Milan) Luigi Riva
(attaquant - Cagliari Calcio) Gerd Müller
(attaquant - Bayern Munich)

1970 Gerd Müller
(attaquant - Bayern Munich) Bobby Moore
(défenseur - West Ham United) Luigi Riva
(attaquant - Cagliari Calcio)

1971 Johan Cruyff
(attaquant - Ajax Amsterdam) Sandro Mazzola
(attaquant - Inter Milan) George Best
(attaquant - Manchester United)

1972 Franz Beckenbauer
(défenseur - Bayern Munich) Gerd Müller
(attaquant - Bayern Munich)
 Günter Netzer
(milieu - Borussia M’Gladbach)-

1973 Johan Cruyff
(attaquant - Ajax et FC Barcelone) Dino Zoff
(gardien - Juventus) Gerd Müller
(attaquant - Bayern Munich)

1974 Johan Cruyff
(attaquant - FC Barcelone) Franz Beckenbauer
(défenseur - Bayern Munich) Kazimierz Deyna
(milieu - Legia Varsovie)

1975 Oleg Blokhine
(attaquant - Dynamo Kiev) Franz Beckenbauer
(défenseur - Bayern Munich) Johan Cruyff
(attaquant - FC Barcelone)

1976 Franz Beckenbauer
(défenseur - Bayern Munich) Rob Rensenbrink
(attaquant - RSC Anderlecht) Ivo Viktor
(gardien - Dukla Prague)

1977 Allan Simonsen
(attaquant - Borussia M’Gladbach) Kevin Keegan
(attaquant - Hambourg SV) Michel Platini
(milieu - AS Nancy-Lorraine)

1978 Kevin Keegan
(attaquant - Hambourg SV) Hans Krankl
(attaquant - FC Barcelone) Rob Rensenbrink
(attaquant - RSC Anderlecht)

1979 Kevin Keegan
(attaquant - Hambourg SV) Karl-Heinz Rummenigge
(attaquant - Bayern Munich) Ruud Krol
(défenseur - Ajax Amsterdam)

1980 Karl-Heinz Rummenigge
(attaquant - Bayern Munich) Bernd Schuster
(milieu - FC Barcelone) Michel Platini
(milieu - AS Saint-Étienne)

1981 Karl-Heinz Rummenigge
(attaquant - Bayern Munich) Paul Breitner
(milieu - Bayern Munich) Bernd Schuster
(milieu - FC Barcelone)

1982 Paolo Rossi
(attaquant - Juventus) Alain Giresse
(milieu - Girondins de Bordeaux) Zbigniew Boniek
(attaquant - Juventus)

1983 Michel Platini
(milieu - Juventus) Kenny Dalglish
(attaquant - Liverpool FC) Allan Simonsen
(attaquant - Vejle BK)

1984 Michel Platini
(milieu - Juventus) Jean Tigana
(milieu - Girondins de Bordeaux) Preben Elkjær Larsen
(attaquant - Hellas Vérone)

1985 Michel Platini
(milieu - Juventus) Preben Elkjær Larsen
(attaquant - Hellas Vérone) Bernd Schuster
(milieu - FC Barcelone)

1986 Igor Belanov
(attaquant - Dynamo Kiev) Gary Lineker
(attaquant - FC Barcelone) Emilio Butragueño
(attaquant - Real Madrid)

1987 Ruud Gullit
(milieu - PSV Eindhoven et AC Milan) Paulo Futre
(attaquant - Atlético de Madrid) Emilio Butragueño
(attaquant - Real Madrid)

1988 Marco van Basten
(attaquant - AC Milan) Ruud Gullit
(milieu - AC Milan) Frank Rijkaard
(milieu - AC Milan)

1989 Marco van Basten
(attaquant - AC Milan) Franco Baresi
(défenseur - AC Milan) Frank Rijkaard
(milieu - AC Milan)

1990 Lothar Matthäus
(milieu - Inter Milan) Salvatore Schillaci
(attaquant - Juventus) Andreas Brehme
(défenseur - Inter Milan)

1991 Jean-Pierre Papin
(attaquant - Olympique de Marseille) Dejan Savićević
(attaquant - Étoile rouge de Belgrade)
 Darko Pančev
(attaquant - Étoile rouge de Belgrade)
 Lothar Matthäus
(milieu - Inter Milan)-

1992 Marco van Basten
(attaquant - AC Milan) Hristo Stoitchkov
(milieu - FC Barcelone) Dennis Bergkamp
(attaquant - Ajax Amsterdam)

1993 Roberto Baggio
(attaquant - Juventus) Dennis Bergkamp
(attaquant - Inter Milan) Éric Cantona
(attaquant - Manchester United)

1994 Hristo Stoichkov
(milieu - FC Barcelone) Roberto Baggio
(attaquant - Juventus) Paolo Maldini
(défenseur - AC Milan)

Meilleur joueur évoluant dans un club européen

1995 George Weah
(attaquant - Paris SG et AC Milan) Jürgen Klinsmann
(attaquant - Bayern Munich) Jari Litmanen
(milieu - Ajax Amsterdam)

1996 Matthias Sammer
(défenseur - Borussia Dortmund) Ronaldo
(attaquant - FC Barcelone) Alan Shearer
(attaquant - Newcastle United)

1997 Ronaldo
(attaquant - Barcelone et Inter Milan) Predrag Mijatović
(attaquant - Real Madrid) Zinédine Zidane
(milieu - Juventus)

1998 Zinédine Zidane
(milieu - Juventus) Davor Šuker
(attaquant - Real Madrid) Ronaldo
(attaquant - Inter Milan)

1999 Rivaldo
(milieu - FC Barcelone) David Beckham
(milieu - Manchester United) Andriy Chevtchenko
(attaquant - AC Milan)

2000 Luís Figo
(milieu - Barcelone et Real Madrid) Zinédine Zidane
(milieu - Juventus) Andriy Chevtchenko
(attaquant - AC Milan)

2001 Michael Owen
(attaquant - Liverpool FC) Raúl
(attaquant - Real Madrid) Oliver Kahn
(gardien - Bayern Munich)

2002 Ronaldo
(attaquant - Inter Milan et Real Madrid) Roberto Carlos
(défenseur - Real Madrid) Oliver Kahn
(gardien - Bayern Munich)

2003 Pavel Nedvěd
(milieu - Juventus) Thierry Henry
(attaquant - Arsenal FC) Paolo Maldini
(défenseur - AC Milan)

2004 Andriy Chevtchenko
(attaquant - AC Milan) Deco
(milieu - FC Barcelone) Ronaldinho
(milieu - FC Barcelone)

2005 Ronaldinho
(milieu - FC Barcelone) Frank Lampard
(milieu - Chelsea FC) Steven Gerrard
(milieu - Liverpool FC)

2006 Fabio Cannavaro
(défenseur - Juventus et Real Madrid) Gianluigi Buffon
(gardien - Juventus) Thierry Henry
(attaquant - Arsenal FC)

Meilleur joueur du monde

2007 Kaká
(milieu - AC Milan) Cristiano Ronaldo
(milieu - Manchester United) Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone)

2008 Cristiano Ronaldo
(milieu - Manchester United) Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone) Fernando Torres
(attaquant - Liverpool FC)

2009 Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone) Cristiano Ronaldo
(attaquant - Real Madrid) Xavi
(milieu - FC Barcelone)

FIFA Ballon d'or

2010 Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone) Andrés Iniesta
(milieu - FC Barcelone) Xavi
(milieu - FC Barcelone)

2011 Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone) Cristiano Ronaldo
(attaquant - Real Madrid) Xavi
(milieu - FC Barcelone)

2012 Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone) Cristiano Ronaldo
(attaquant - Real Madrid) Andrés Iniesta
(milieu - FC Barcelone)

2013 Cristiano Ronaldo
(attaquant - Real Madrid) Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone) Franck Ribéry
(milieu - Bayern Munich)

2014 Cristiano Ronaldo
(attaquant - Real Madrid) Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone) Manuel Neuer
(gardien - Bayern Munich)

2015 Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone) Cristiano Ronaldo
(attaquant - Real Madrid) Neymar
(attaquant - FC Barcelone)

Ballon d'or France Football

2016 Cristiano Ronaldo
(attaquant - Real Madrid) Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone) Antoine Griezmann
(attaquant - Atlético de Madrid)

2017 Cristiano Ronaldo
(attaquant - Real Madrid) Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone) Neymar
(attaquant - FC Barcelone et Paris SG)

2018 Luka Modrić
(milieu - Real Madrid) Cristiano Ronaldo
(attaquant - Real Madrid et Juventus) Antoine Griezmann
(attaquant - Atlético de Madrid)

2019 Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone) Virgil van Dijk
(défenseur - Liverpool FC) Cristiano Ronaldo
(attaquant - Juventus)

2020Non attribué (faute de conditions équitables suffisantes en raison de la pandémie de Covid-19)16,17

2021 Lionel Messi
(attaquant - FC Barcelone et Paris SG) Robert Lewandowski
(attaquant - Bayern Munich) Jorginho
(milieu - Chelsea FC)

2022Non-connus

Féminin

Article détaillé : Ballon d'or féminin.

Depuis 2018, une joueuse est récompensée par le Ballon d'or :

AnnéeBallon d'orDeuxièmeTroisième

Ballon d'or France Football

2018 Ada Hegerberg
(attaquante - Olympique lyonnais) Pernille Harder
(attaquante - VfL Wolfsburg) Dzsenifer Marozsán
(milieu - Olympique lyonnais)

2019 Megan Rapinoe
(attaquante - Reign FC) Lucy Bronze
(défenseure - Olympique lyonnais) Alex Morgan
(attaquante - Pride d'Orlando)

2020Non attribué (faute de conditions équitables suffisantes en raison de la pandémie de Covid-19)16,17

2021 Alexia Putellas
(milieu - FC Barcelone) Jennifer Hermoso
(milieu - FC Barcelone) Samantha Kerr
(attaquante - Chelsea)

2022Non-connues

Statistiques

Lauréats de plusieurs Ballons d'or

JoueursTotalAnnées

 Lionel Messi72009201020112012201520192021

 Cristiano Ronaldo520082013201420162017

 Johan Cruyff3197119731974

 Michel Platini198319841985

 Marco van Basten198819891992

 Alfredo Di Stéfano219571959

 Franz Beckenbauer19721976

 Kevin Keegan19781979

 Karl-Heinz Rummenigge19801981

 Ronaldo19972002

Palmarès par joueur

RangJoueurPremierDeuxièmeTroisièmePodium

1 Lionel Messi75113

2 Cristiano Ronaldo56112

3 Michel Platini3025

4 Johan Cruyff3014

5 Marco van Basten3003

6 Franz Beckenbauer2215

7 Ronaldo2114

8 Alfredo Di Stéfano
 Kevin Keegan
 Karl-Heinz Rummenigge2103

11 Luis Suárez1214

12 Bobby Charlton
 Eusébio1203

14 Raymond Kopa
 Gerd Müller1124

16 Zinédine Zidane1113

17 Roberto Baggio
 Ruud Gullit
 Lothar Matthäus
 Gianni Rivera
 Hristo Stoichkov1102

22 Andriy Shevchenko1023

23 George Best
 Ronaldinho
 Allan Simonsen1012

26 Flórián Albert
 Igor Belanov
 Oleg Blokhine
 Fabio Cannavaro
 Luís Figo
 Kaká
 Denis Law
 Josef Masopust
 Stanley Matthews
 Luka Modrić
 Pavel Nedvěd
 Michael Owen
 Jean-Pierre Papin
 Rivaldo
 Paolo Rossi
 Matthias Sammer
 Omar Sívori
 George Weah
 Lev Yachine1001

44 Bernd Schuster0123

45 Dennis Bergkamp
 Andrés Iniesta
 Preben Elkjær Larsen
 Thierry Henry
 Rob Rensenbrink
 Luigi Riva0112

51 Franco Baresi
 David Beckham
 Paul Breitner
 Gianluigi Buffon
 Kenny Dalglish
 Deco
 Giacinto Facchetti
 Paulo Futre
 Alain Giresse
 Jürgen Klinsmann
 Hans Krankl
 Frank Lampard
 Robert Lewandowski
 Gary Lineker
 Alessandro Mazzola
 Predrag Mijatović
 Bobby Moore
 Gunter Netzer
 Darko Pancev
 Ferenc Puskás
 Helmut Rahn
 Raúl
 Roberto Carlos
 Dejan Savicevic
 Salvatore Schillaci
 Davor Šuker
 Jean Tigana
 Billy Wright
 Dino Zoff
 Virgil van Dijk0101

80 Xavi0033

81 Emilio Butragueño
 Antoine Griezmann
 Oliver Kahn
 Paolo Maldini
 Neymar
 Frank Rijkaard0022

87 Amancio Amaro
 Andreas Brehme
 Zbigniew Boniek
 Éric Cantona
 John Charles
 Kazimierz Deyna
 Dragan Dzajic
 Duncan Edwards
 Just Fontaine
 Steven Gerrard
 Jimmy Greaves
 Johnny Haynes
 Jimmy Johnstone
 Ruud Krol
 Jari Litmanen
 Manuel Neuer
 Franck Ribéry
 Karl-Heinz Schnellinger
 Uwe Seeler
 Alan Shearer
 Fernando Torres
 Ivo Viktor
 Johnny Haynes0011

Ballons d'or consécutifs

4 Ballons d'or consécutifs : Lionel Messi

3 Ballons d'or consécutifs : Michel Platini

2 Ballons d'or consécutifs : Cristiano Ronaldo (× 2), Johan CruyffKevin KeeganKarl-Heinz Rummenigge et Marco van Basten

Nombre de podiums

13 podiums : Lionel Messi

12 podiums : Cristiano Ronaldo

5 podiums : Franz Beckenbauer et Michel Platini

4 podiums : Johan CruyffRonaldoGerd MüllerRaymond Kopa et Luis Suárez

3 podiums : EusébioBobby CharltonXavi HernándezAndriy ShevchenkoAlfredo Di StéfanoKevin KeeganKarl-Heinz RummeniggeBernd SchusterMarco van Basten et Zinédine Zidane

Nombre de nomination

18 nominations : Cristiano Ronaldo

15 nominations : Lionel Messi

13 nominations : Paolo Maldini

12 nominations : Johan Cruyff

12 nominations : Franz Beckenbauer

11 nominations : Karim Benzema

11 nominations : Gianluigi Buffon

Âge des Ballons d'or

Le plus jeune élu : 21 ans, Ronaldo en 1997 et Michael Owen en 2001

Le plus vieil élu : 41 ans, Stanley Matthews en 1956

Le plus jeune joueur présent sur le podium : 20 ans, Eusébio en 1962, Ronaldo en 1996 et Lionel Messi en 2007

Âge moyen de tous les joueurs ayant eu le ballon d'or : 27,14 ans

Âge moyen du 1er ballon d'or des joueurs l'ayant eu plus d'une fois : 25,4 ans

 

 

Un sous-marin russe pisté et escorté par la Marine nationale au large du Finistère

Nora Moreau - Il y a 1 h

Réagir|117

L’histoire aurait pu passer inaperçue siLe sous-marin d'attaque russe « Novorossiysk » a été suivi de très près par la frégate Normandie basée à Brest, le 29 septembre dernier./Marine nationale

Le sous-marin d'attaque russe « Novorossiysk » a été suivi de très près par la frégate Normandie basée à Brest, le 29 septembre dernier./Marine nationale© Fournis par Le Parisien

des journalistes du Télégramme

Vidéo recommandée : Sarah Ferguson : Adultères, photo topless et pied léché par un autre... son divorce inéluctable avec le prince Andrew

 

Video Player is loading.

Chargé: 0.00%

SuspendreActiver les notifications

0

Sarah Ferguson : Adultères, photo topless et pied léché par un autre... son divorce inéluctable avec le prince Andrew

et de Mer et Marine n’avaient pas relevé, ce jeudi 13 octobre, une communication de la Marine Nationale et de la préfecture maritime de l’Atlantique. Ces derniers évoquaient une mission d’accompagnement de bâtiments russes en transit au large des côtes françaises… jusqu’à 100 km de la pointe bretonne. L’opération en question s’est déroulée le 29 septembre (soit, ironie du sort, le même jour que la cérémonie du 52e anniversaire de l’Île Longue, première base française des Sous-marin nucléaire lanceur d’engins, à Crozon…), en plein golfe de Gascogne. La frégate multimissions (FREMM) Normandie a suivi le sous-marin russe « Novorossiysk », sous-marin d’attaque diesel-électrique lancé en 2014, qui remontait vers le nord, accompagné du remorqueur Sergei Balk. Or, chose peu commune, ce bâtiment n’évoluait pas, comme il est de coutume, en plongée. Problème technique ou volonté d’intimidation ? La forme peut effectivement interroger… « Ce qui, dans le contexte de la guerre et des tensions générées autour de l’Ukraine, prend un relief tout à fait particulier », a déclaré au Télégramme Olivier Lebas, préfet Maritime de l’Atlantique et Commandant de la zone maritime Atlantique. « Cette escorte a été réalisée en parfaite coordination avec les alliés » La Marine espagnole avait également réagi avant l’intervention de la frégate française. Au passage des deux navires russes, elle a également déployé un patrouilleur dans sa zone de responsabilité. La Navy britannique aurait, par la suite, pris le relais au large du Finistère. « Cette escorte a été réalisée en parfaite coordination avec les alliés, précise Thomas Vuong, le commandant de la Normandie. C’est une disposition classique dans la mesure où le golfe de Gascogne correspond à notre zone de responsabilité et nous nous devons de contrôler les activités militaires qui s’y déroulent. C’est aussi pour cela que la FREMM Normandie : elle est particulièrement adaptée pour ce type de mission ». Cette dernière dispose de capteurs très performants – son sonar de coque, son sonar remorqué, l’hélicoptère Caïman marine (spécialisé dans la lutte anti sous-marine). « L’ensemble est particulièrement performant pour pister le sous-marin s’il était amené à plonger dans notre zone de responsabilité », ajoute Thomas Vuong. La Marine Nationale se veut donc plutôt rassurante, malgré le contexte particulièrement tendu.

 

 

L1: l'OM tombe de haut contre Ajaccio

 

Publié le : 08/10/2022 - 19:12Modifié le : 08/10/2022 - 19:11

 

Les Marseillais dont le capitaine Dimitri Payet (d) battus par Ajaccio, le 8 octobre 2022 au Stade Vélodrome Sylvain THOMAS AFP

3 mn

Marseille (AFP) – Première déconvenue en Ligue 1 pour l'OM! Méconnaissable et brouillon, Marseille a perdu son invincibilité en L1 contre le mal-classé Ajaccio (1-2) samedi pour la 10e journée, en dépit du centième but en Championnat de France du capitaine Dimitri Payet.

PUBLICITÉ

Loin de ses fulgurances européennes mardi face au Sporting Portugal (4-1), l'OM a chuté au stade Vélodrome sur des buts de Bevic Moussiti-Oko (25e) et Leonardo Balerdi contre son camp (47e), alors que Payet avait ouvert le score sur penalty (15e).

C'est une défaite qui tombe très mal pour l'équipe olympienne (2e, 23 pts): voilà sa deuxième place menacée par ses poursuivants avant une semaine décisive, avec une deuxième manche face au Sporting mercredi en Ligue des champions puis le classique de la Ligue 1 dimanche prochain face au leader Paris SG (1er, 25 pts), opposé à Reims samedi soir (21h00).

Les joueurs d'Igor Tudor sont tombés de haut: les Marseillais s'attendaient peut-être à un samedi après-midi tranquille face à l'AC Ajaccio, dernier du classement avant ce match, qui n'avait marqué que 5 buts en neuf journées de L1 jusque-là.

ACTUALITÉ DES MARQUES

IHG® Hotels & Resorts

Chacun son séjour ! Cet automne, découvrez plus, payez moins !

 

Explorer

Inspired by

Le Marseillais Luis Suarez (g) taclé par le défenseur d'Ajaccio Cédric Avinel, le 8 octobre 2022 au Stade Vélodrome Sylvain THOMAS AFP

Payet, centenaire en buts et en passes

Ils ont vite déchanté, malgré l'ouverture du score sur penalty de leur capitaine Dimitri Payet.

 

Le défenseur d'Ajaccio Ismael Diallo (g) à la lutte avec l'attaquant de l'OM Cengiz Under, le 8 octobre 2022 au Stade Vélodrome Sylvain THOMAS AFP

Le meneur de jeu (35 ans) s'est emparé du ballon avec autorité lorsque l'arbitre a sifflé une main du défenseur ajaccien Cédric Avinel. Et il a transformé sa tentative d'un tir tendu pour marquer son 100e but en Ligue 1, 16 ans après le premier inscrit avec Nantes.

De quoi permettre au Réunionnais d'entrer dans l'histoire du Championnat de France: il est le premier joueur, selon certains décomptes, à atteindre à la fois la barre des 100 buts et 100 passes décisives en L1 (Payet en est à 112 passes, selon le statisticien Opta).

L'émotion de "Dim" faisait plaisir à voir, le Vélodrome a salué son exploit mais le scénario s'est corsé lorsque l'attaquant ajaccien Bevic Moussiti-Oko a égalisé d'un tir rasant du gauche, son premier but en L1 (25e).

Et comme le défenseur argentin Leonardo Balerdi, buteur mardi, est retombé dans ses travers en marquant cette fois contre son camp (47e), l'OM s'est retrouvé mené et contraint de cravacher pour s'en sortir.

 

Le défenseur marseillais Leonardo Balerdi (g) au marquage sur l'attaquant d'Ajaccio Mounaim El Idrissy, le 8 octobre 2022 au Stade Vélodrome Sylvain THOMAS AFP

L'entraîneur marseillais Igor Tudor a changé toute son attaque, lançant Luis Suarez, Amine Harit et même l'ancien banni Bamba Dieng, mais l'égalisation n'est jamais venue... La déviation de Samuel Gigot a été sauvée par le gardien (75e) et Ajaccio a défendu avec acharnement en fin de rencontre, venant à bout de la belle série de l'OM en Ligue 1.

© 2022 AFP

 

Les dernières forces françaises en Centrafrique vont quitter le pays

RFI - Il y a 1 h

Réagir commentaires|13

 

C'est désormais officiel : les dernières forces militaires françaises présentes en Centrafrique vont quitter le pays prochainement. L'ambassadeur de France à Bangui a confirmé au ministère centrafricain de la Défense la fin de la mission logistique toujours installée à l'aéroport de Bangui-MPoko.

Des soldats français de la mission Mislog-Bangui en Centrafrique lors d'un entrainement, le 29 septembre 2022 dans le camp Kassaï à Bangui.

Des soldats français de la mission Mislog-Bangui en Centrafrique lors d'un entrainement, le 29 septembre 2022 dans le camp Kassaï à Bangui.© BARBARA DEBOUT / AFP

L'ambassadeur de France a notifié le départ prochain de la mission logistique (Mislog). Aucune précision n'a en revanche été apportée sur le calendrier de ce retrait. Des discussions techniques sont en cours à ce sujet entre militaires français et centrafricains, mais il est probable qu'il soit effectif avant la fin de l'année.

La Mislog dépend des Éléments français au Gabon (EFG), son démantèlement était demandé par le ministère français de la Défense, qui estime que ces moyens pourraient trouver une meilleure utilité.

Des missions réduites depuis plus d'un an

Il faut dire que ses missions ont été réduites en raison de la brouille avec Bangui. La France a suspendu son accord de coopération militaire avec la Centrafrique en avril 2021, et l'Union européenne a gelé ses missions de formation soutenues par la Mislog, en décembre 2021, pour la même raison : la présence des miliciens russes de Wagner.

C’est voté, l’État paye vos panneaux solaires avec batterie de stockage !

Sponsorisé

LesNewsEnFrance

 

C’est voté, l’État paye vos panneaux solaires avec batterie de stockage !

De son côté, la diplomatie française s'opposait à ce démantèlement, mais après plusieurs mois de débat, l'arbitrage a donc penché du côté de la Défense.

Le gouvernement centrafricain n'a pas communiqué sur ce départ qu'il n'avait pas demandé. Néanmoins, des organisations proches des autorités avaient publié ces derniers mois des communiqués de menaces à l'égard de la mission militaire française.

Quelques dizaines de militaires français opèrent par ailleurs en Centrafrique au sein de la Minusca ou du programme européen EUTM, dont les formations aux Faca sont suspendus, mais qui mènent encore d'autres activités.

 

“C’est de la propagande” : Patrick Cohen alerte sur “l’énorme opération de désinformation” lancée par la Russie en Europe (VIDEO)

Télé7Jours - Hier à 21:02

Réagir|106

 

Dix-sept médias européens dont un français ont été clonés pour y insérer de faux articles truffés de fake news sur l'Ukraine : Patrick Cohen a décrypté dans "C à Vous" la désinformation qui cible les européens depuis quelques mois.

Dix-sept médias européens dont un français ont été clonés pour y insérer de faux articles truffés de fake news sur l'Ukraine : Patrick Cohen a décrypté dans "C à Vous" la désinformation qui cible les européens depuis quelques mois.

Dix-sept médias européens dont un français ont été clonés pour y insérer de faux articles truffés de fake news sur l'Ukraine : Patrick Cohen a décrypté dans "C à Vous" la désinformation qui cible les européens depuis quelques mois.© DR

Une famille allemande partie vivre en Sibérie, dénonçant la propagande pro-ukrainienne de Munich et clamant sur le site d'un grand média allemand qu'en Russie, "il fait beau et les gens sont heureux" ? Ce reportage datant d'août 2022 est en réalité issu de la télévision russe, comme l'a alerté Patrick Cohen dans C à Vous ce jeudi 29 septembre : "C'est de la propagande relayée par un faux site de la Süddeutsche Zeitung. C'est un exemple de l'énorme opération de désinformation lancée par les russes en Europe, que vient de révéler une ONG qui lutte contre les fake news, UE DESINFO LAB. Ces manipulateurs ont réussi à usurper l'identité de 17 médias européens. Ils les ont clonés : même apparence, même mise en page, mais avec une adresse légèrement différente".

15000 € à placer ? Les Résidences étudiantes vous rapporte jusqu’à 5,49 %

Sponsorisé

Actu - Épargne

 

15000 € à placer ? Les Résidences étudiantes vous rapporte jusqu’à 5,49 %

Par exemple, en France, nos confrères de 20 Minutes ont été victimes de cette dangereuse supercherie à grande échelle, avec la création du site "www.20minuts.com". Vous l'aurez sûrement remarqué, il manque une lettre, le "e" du mot "minutes". Ce détail qui peut facilement nous échapper change tout, puisqu'il s'agit tout simplement d'un faux site semblant être le site original. Encore plus subtil, l'adresse web du grand médias allemand Süddeutsche Zeitung a été reprise en étant transformée en "www.sueddeutsche.me" au lieu de "www.sueddeutsche.de". 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Continuer la lecture

“C’est de la propagande” : Patrick Cohen alerte sur “l’énorme opération de désinformation” lancée par la Russie en Europe (VIDEO)

Télé7Jours - Hier à 21:02

Réagir|106

 

Dix-sept médias européens dont un français ont été clonés pour y insérer de faux articles truffés de fake news sur l'Ukraine : Patrick Cohen a décrypté dans "C à Vous" la désinformation qui cible les européens depuis quelques mois.

Dix-sept médias européens dont un français ont été clonés pour y insérer de faux articles truffés de fake news sur l'Ukraine : Patrick Cohen a décrypté dans "C à Vous" la désinformation qui cible les européens depuis quelques mois.

Dix-sept médias européens dont un français ont été clonés pour y insérer de faux articles truffés de fake news sur l'Ukraine : Patrick Cohen a décrypté dans "C à Vous" la désinformation qui cible les européens depuis quelques mois.© DR

Une famille allemande partie vivre en Sibérie, dénonçant la propagande pro-ukrainienne de Munich et clamant sur le site d'un grand média allemand qu'en Russie, "il fait beau et les gens sont heureux" ? Ce reportage datant d'août 2022 est en réalité issu de la télévision russe, comme l'a alerté Patrick Cohen dans C à Vous ce jeudi 29 septembre : "C'est de la propagande relayée par un faux site de la Süddeutsche Zeitung. C'est un exemple de l'énorme opération de désinformation lancée par les russes en Europe, que vient de révéler une ONG qui lutte contre les fake news, UE DESINFO LAB. Ces manipulateurs ont réussi à usurper l'identité de 17 médias européens. Ils les ont clonés : même apparence, même mise en page, mais avec une adresse légèrement différente".

15000 € à placer ? Les Résidences étudiantes vous rapporte jusqu’à 5,49 %

Sponsorisé

Actu - Épargne

 

15000 € à placer ? Les Résidences étudiantes vous rapporte jusqu’à 5,49 %

Par exemple, en France, nos confrères de 20 Minutes ont été victimes de cette dangereuse supercherie à grande échelle, avec la création du site "www.20minuts.com". Vous l'aurez sûrement remarqué, il manque une lettre, le "e" du mot "minutes". Ce détail qui peut facilement nous échapper change tout, puisqu'il s'agit tout simplement d'un faux site semblant être le site original. Encore plus subtil, l'adresse web du grand médias allemand Süddeutsche Zeitung a été reprise en étant transformée en "www.sueddeutsche.me" au lieu de "www.sueddeutsche.de". 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Continuer la lecture

 

Cyberattaque du Centre hospitalier de Corbeil-Essonnes : les hackers russophones diffusent les données volées

 

dim. 25 septembre 2022 à 10:30 AM

© Emmanuel DUNAND / AFP

Le groupe de hackers russophone Lockbit 3.0, auteur de la cyberattaque qui a visé fin août le Centre hospitalier sud-francilien de Corbeil-Essonnes, a mis ses menaces à exécution. Une partie des données volées aurait été diffusée sur le net en réponse au refus de l’établissement de verser la rançon demandée.

Face au refus de l’hôpital de payer la rançon demandée, le groupe de hackers russophones Lockbit 3.0 qui a orchestré une cyberattaque contre le Centre hospitalier sud francilien (CSHF) de Corbeil-Essonnes, a commencé vendredi à diffuser une partie des données volées dans les registres informatiques de l’établissement, a confié à l’AFP dimanche une source policière proche du dossier.

Lire aussi - Cyberattaques dans les hôpitaux : « La France a un déficit de protection informatique »

Les hackers avaient fixé mi-septembre un ultimatum à l’hôpital pour payer la rançon au 23 septembre. Le délai expiré, ils ont diffusé une série de données, a ajouté la source proche du dossier confirmant une information du site spécialisé Zataz. La nature des données n’a pas été précisée.

L’attaque informatique, intervenue dans la nuit du 20 au 21 août, avait rendu inaccessibles la quasi-totalité des logiciels de gestion. Les hackers avaient siphonné plusieurs millions de données. Le groupe de hacker russophone qui a revendiqué le chantage numérique avait annoncé plus tôt en septembre réclamer dix millions d’euros de rançon à l’établissement hospitalier.

Retrouvez cet article sur Le JDD

VIDÉO - François Braun, après la cyberattaque à l'hôpital de Corbeil-Essonnes : "un travail est fait, au cas par cas, par le Samu, pour réorienter les patients"

 

 

Covid-19 : Ce que reproche les enquêteurs de l'Igas aux recherches de Didier Raoult à l’IHU

Alexandre Vella - Il y a 6 h

Réagir2 commentaires|16

 

Dans son rapport définitif, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) pointe divers dysfonctionnements « susceptibles de revêtir une qualification pénale » identifiés dans des recherches de l’IHU de Marseille sur l’hydroxychloroquine

Didier Raoult en avril 2022. Il a quitté sa fonction de directeur de l'IHU en septembre dernier.

Didier Raoult en avril 2022. Il a quitté sa fonction de directeur de l'IHU en septembre dernier.© Christophe Simon / AFP

HYDROXYCHLOROQUINE - Dans son rapport définitif, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) pointe divers dysfonctionnements « susceptibles de revêtir une qualification pénale » identifiés dans des recherches de l’IHU de Marseille sur l’hydroxychloroquine

Pressions pour prescrire de la chloroquine, détournement de consentement de patient, falsification, recherches impliquant la personne humaine réalisées en infraction avec le Code de santé publique… La publication dernière du rapport définitif de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur les pratiques de l’IHU de Didier Raoult, notamment à propos du Covid-19, nous en apprend un peu plus sur ce qui est reproché au controversé professeur marseillais et ses équipes. Cela, alors que les ouvertures d’informations judiciaires contre l’IHU se multiplient.

Des consentements en question

Sur les « expérimentations sauvages contre la tuberculose », révélées par Mediapart en octobre dernier, la mission reproche à l’IHU qu’il lui a été rapporté que « souvent [l] e consentement [des patients] étaient recueillis à l’oral, d’où les "ok patient" écrits » sur les fiches. Par ailleurs, ce consentement a concerné des personnes non-francophones, dont la mission n’a aucune certitude que le contenu de l’expérimentation ait été exposé à ceux-ci, et plusieurs mineurs, « contrairement au protocole ». Par ailleurs, les consentements collectés ont été employés « au-delà de la fin d’étude et avec une modification substantielle sans que l’on sache à quoi servent ces consentements », observent les enquêteurs. Autant « de manquements graves au regard de la réglementation de la recherche clinique », « susceptibles de revêtir une qualification pénale », concluent les auteurs du rapport.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Jeux Olympiques de Tokyo 2020 - Page d'accueil des prochains Jeux d'été (olympi

Ouïghours

107 langues

Article

Discussion

Lire

Modifier

Modifier le code

Voir l’historique

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avec Yugurs.

Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne le peuple des Ouïghours. Pour la langue ouïghoure, voir ouïghour. Pour ancienne écriture ouïghour, voir Alphabet ouïghour. Pour ancien empire ouïghour, voir Khaganat ouïgour.

Ouïghours

Description de cette image, également commentée ci-après

Jeunes ouïghours à Khotan

Populations importantes par région

Drapeau de la République populaire de Chine Chine (principalement au Xinjiang)12 123 000 (recensement 2017)

Drapeau du Kazakhstan Kazakhstan223 100 (2009)

Drapeau de l'Ouzbékistan Ouzbékistan55 220 (2008)

Drapeau du Kirghizistan Kirghizistan59 367 (2020)

Drapeau de la Turquie Turquie60 000 (2020)

Drapeau de la Belgique Belgique3 555 (2020)

Drapeau de la Russie Russie3 696 (2001)

Autres

LanguesOuïgour

ReligionsIslam sunnite

Ethnies liéesOuzbeksKazakhs et autres peuples turcs

modifierConsultez la documentation du modèle

Les Ouïghours ou Ouïgours (littéralement « unité » ; en ouïghour : ئۇيغۇر ; en chinois simplifié : 维吾尔 ; chinois traditionnel : 維吾爾 ; pinyin : Wéiwú'ěr) sont un peuple turcophone et à majorité musulmane sunnite habitant la région autonome ouïghoure du Xinjiang (appelé Turkestan oriental par les Russes et Britanniques à la fin du xixe siècle et auparavant placé dans la « Tartarie chinoise ») en Chine et en Asie centrale. Ils représentent une des cinquante-six nationalités reconnues officiellement par la République populaire de Chine (pinyin : wéiwú’ěr zú). Ils sont apparentés aux Ouzbeks. Leur langue turque est l'ouïghour. Originaires d'une région située entre la Selenga (en Mongolie) et le lac Baïkal (actuelle Bouriatie, en Russie), ils fondent le Khaganat ouïghour, situé sur l'actuelle Mongolie, de culture turque et de religion manichéenne, qui est le berceau de leur civilisation. Allié de la Chine contre l'Empire du Tibet, leur khaganat est détruit au ixe siècle par les Kirghiz, ce qui les oblige à s'installer plus au sud. Leur population est estimée à environ 25 millions de personnes en Asie Centrale, tandis qu'ils sont estimés à 12 millions en Chine, par le gouvernement[réf. nécessaire]. D'après le Uyghur Human Right Project, basé à Washington, depuis 2014, des Ouïghours sont placés par le gouvernement chinois dans des camps d'internement1.

Kashgar quartier historique.

Lexicologie de l’ethnie et de la langue[modifier | modifier le code]

Le nom de la langue peut s'écrire de nombreuses façons comme « ouïghour », « ouïgour », « ouigour », « ouighour », « uigur ». Ce nom a été rapproché de racines turques comme uy- « suivre, poursuivre » ou uya- « allié, parent »2.

L'orthographe la plus fréquemment utilisée depuis les années 1990 et qui tend à devenir la norme est « ouïghour » en français. Le nom du groupe ethnique et de la langue est prononcé [ujɣur] et s’écrit « ئۇيغۇر » en écriture arabe du ouïghour (écriture officielle du ouïghour en Chine). L’utilisation de « gh » pour des noms propres qui ont le son [ɣ] est courante en français. Par exemple : Afghan, Gharb, Maghreb. C'est un phonème commun aux langues turques et mongoles.

Localisation géographique : le Xinjiang[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Xinjiang.

Cette vaste région de Chine est connue sous divers noms :

son nom officiel actuel — Région autonome ouïghoure du Xinjiang —, dérivé du terme utilisé par les Mandchous, peuple qui gouvernait la Chine sous la dynastie Qing ;

dans l'Antiquité, lors de son contrôle par les Kouchans, indo-européens : Empire kouchan (ier siècle av. J.-C. — iiie siècle) ;

depuis la dynastie Han jusqu'à la dynastie Tang, notamment sous le protectorat des Régions de l'Ouest et le Protectorat général pour pacifier l'Ouest : Régions de l'ouest (chinois : 西域 ; pinyin : Xīyù) ;

au xviie siècle et xviiie siècle : Khanat dzoungar, ou, en Occident, Dzoungarie, qui était désigné comme faisait partie de la Tartarie chinoise (cette description incluait également la Mongolie, la Mandchourie et l'ensemble ou partie du plateau tibétain selon les époques, voir article Tartarie) ;

pendant les conquêtes des empires européens dans la seconde moitié du xixe siècle et première moitié du xxe siècle : Turkestan oriental, lors de deux brèves républiques indépendantes comportant différents peuples turcs, Première République du Turkestan oriental (1933-1934) et Seconde République du Turkestan oriental (1944-1949) ;

après la défaite de l’armée de l’empire Tang face aux armées musulmanes, composées d’Arabes du Califat abbasside, alliés à l'empire Tibétain, lors de la bataille de Talas, près de la rivière Talas au Kazakhstan (en 751), les territoires sont tour à tour contrôlés par l'Empire tibétain, puis brièvement par les Ouïghours du Khaganat ouïghour, alors alliés de la dynastie Tang, après avoir repoussé les Tibétains.

Les Ouïghours et la religion avant l'arrivée de l'islam[modifier | modifier le code]

Le manichéisme prit racine et se développa dans les différents États ouïghours jusque vers la fin du Ier millénaire (voir les enluminures trouvées à Gaochang (ou Qoco)3 près de Tourfan). De même, le christianisme nestorien, qui atteignit la Mongolie et la Chine, fut longtemps présent chez les Ouïghours ; au xive siècle, on trouve encore un évêché nestorien à Kachgar, capitale historique du Xinjiang[Quoi ?] et, en 1289, le khan mongol de Perse (ilkhanArghoun envoie le moine ouïghour nestorien Rabban Bar Sauma en ambassade auprès du roi de France Philippe IV le Bel et du roi d'Angleterre Édouard Ier pour leur proposer une attaque conjointe contre les Mamelouks.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine ethnique[modifier | modifier le code]

Bien avant de se sédentariser dans la région qui constitue l'actuel Xinjiang, les Ouïghours ont été des nomades, comme de nombreux peuples turcs. Ils sont signalés entre la Selenga (actuelle Mongolie) et le lac Baïkal (actuelle Bouriatie, en fédération de Russie). En 657, ils furent les alliés des Chinois contre les Göktürks occidentaux2, puis contre l'Empire tibétain, et enfin, contre la courte dynastie dynastie Yan (756 – 763) créée à la suite de la rébellion du général An Lushan de la dynastie Tang. Les Ouïghours ont collaboré, au xviiie siècle avec l'armée de la dynastie Qing au génocide des Mongols dzoungars4,5,6,7 (des Oïrats, ou Kalmouks), dont le khanat contrôlait une grande partie de l'actuel Xinjiang.

Les ossements trouvés dans les tombes associées à la culture ouïghoure des viiie siècle et ixe siècle sont en majorité ceux de type europoïde brachycéphale, avec de légères influences mongoloïdes. Les archéologues russes les jugent physiquement proches des Ouzbeks actuels. Selon les fresques, les Ouïghours sont représentés avec des traits plutôt mongoloïdes, ou plutôt europoïdes2.

Les Ouïghours actuels ne descendent pas seulement des anciens Ouïghours, mais ont connu des apports ouzbeks, iraniens orientaux, et tokhariens8. D'une manière générale, l'analyse génétique des populations actuelles ouïghoures montre une forte continuité génétique dans le Xinjiang depuis l'Âge du fer jusqu'à présent9.

Khaganat ouïghour (744–848)[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Khaganat ouïghour.

En 744, ils vainquirent les Göktürks et les remplacèrent comme maîtres en Mongolie. Le 20 novembre 762Bögü, troisième hâkan (qagan ou khagan) des Ouïghours, aida l'empereur chinois Tang Suzong à reprendre Chang'an (aujourd'hui Xi'an) et Luoyang, la capitale chinoise qui avait été capturée par le rebelle et fondateur de l'éphémère dynastie YanAn Lushan. Il se convertit au manichéisme, qui fleurira sur le territoire du khaganat et des royaumes ouïghours qui sont nés après sa chute.

Ils sont chassé de ce territoire par les Kirghizes qui y installent le khaganat kirghize du Ienisseï (840 – 925). À la même période, les Qarakhanides prennent leur indépendance des ouïghours.

Les royaumes ouïghours (843 – xiie siècle)[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Ouïgours de GanzhouRoyaume ouïghour de QochoKhanat de Yarkand et Conquête de l'Altishahr par les Dzoungars.

Empeureur ouïghour de Qocho

La chute du Khaganat provoqua la migration puis la division du peuple ouïghour. Une partie d'entre eux s'installa dans le corridor du Hexi ou corridor du Gansu, ce qui leur valut le nom de Ouïghours du Gansu. Leur royaume, fondé vers 848, dura jusqu'en 1036, date à laquelle leur territoire fut envahi et annexé par le Jiedushi de Dingnan (en), un Tangoute dont les descendants fondèrent la dynastie des Xia occidentaux.

Plus à l'ouest, un autre groupe fonda le Royaume de Qocho en 843. Ce royaume maintient son indépendance, jusqu'en 1130, date a laquelle les Ouïghours se reconnaissent comme étant des vassaux des Kara-Khitans, un khanat fondé par les survivants de la dynastie Liao.

  

peinture bouddhique, grottes de Bezeklik, royaume de Qocho

peinture bouddhique, grottes de Bezeklik, royaume de Qocho

Vénération de la vie, peinture manichéenne, grottes de Bezeklik, royaume de Qocho

Vénération de la vie, peinture manichéenne, grottes de Bezeklik, royaume de Qocho

Fragment d'un texte manichéen du royaume ouïghour de Qocho, retrouvé à Gaochang (ou Qocho/Khoco) en alphabet ouïghour (abandonné depuis).

Fragment d'un texte manichéen du royaume ouïghour de Qocho, retrouvé à Gaochang (ou Qocho/Khoco) en alphabet ouïghour (abandonné depuis).

Assujetissements aux Kara-khitans xie siècle à xiie siècle[modifier | modifier le code]

Ce royaume maintient son indépendance, jusqu'en 1130, date a laquelle les Ouïghours se reconnaissent comme étant des vassaux des Kara-Khitans, un khanat fondé par les survivants de la dynastie Liao.

Lorsque les frontières de la Chine sont attaqués par le Tibétain Zhang Khong-bsher du clan Dba en tant que dernier représentant, pendant l'ère de la fragmentation (847 — ~1264) de l'empire du Tibet (629 — 877), il est défait par un général Ouïghour de Pei-t'ing Les Ouïghours le décapitent et envoient sa tête à la capitale chinoise10.

Assujettissement aux Mongols, xiie siècle à xvie siècle[modifier | modifier le code]

Lorsque les Kara-Khitans sont vaincus par l'Empire mongol en 1209, les Ouïghours de Qocho se reconnaissent comme étant leur vassaux. En 1318 ils sont intégrés au Khanat de Djaghataï, un des quatre Khanats, comme royaume autonome. Finalement, le royaume disparut définitivement durant la décennie 1370, absorbé par le khanat.

Lors de l'éclatement de ce khanat, un royaume ouïghour renaquit, le Khanat de Yarkand. Fondé en 1514 et centré sur la ville de Yarkand, il domina le bassin du Tarim jusqu'en 1705, date de sa conquête et de son annexion par les Mongols Oïrats du Khanat dzoungar. Dès lors, ils firent partie de la région que l'on appelle Dzoungarie au xviie siècle, puis Xinjiang (autrefois transcrit Sinkiang), ce qui signifie littéralement en chinois « la nouvelle frontière » (新, xīn, « nouveau » et 疆, jiāng, « frontière », territoire limitrophe »), après sa conquête par les Mandchous de la dynastie Qing en 1750.

Assujettissement à la dynastie Qing xvie siècle à 1911[modifier | modifier le code]

À la suite des conquêtes par les Oïrats qoshots de l'actuelle province du Qinghai puis du Tibet, les Oïrats Dzoungars veulent étendre leur pouvoir en attaquant les Qoshots, grignotent les territoires khalkhas de Mongolie et de Mongolie-Intérieure, ainsi que l'empire Qing (gouverné par des Toungouses mandchous). Les Mongols des deux Mongolies s'allient aux Mandchous pour contrer les Dzoungars et conquièrent la région en 1759. Mettant fin au khanat dzoungar, les survivants partent vers les actuels KirghizistanKazakhstan et Kalmoukie (au bord de la Volga).

Au xviiie siècle, les Ouïghours, alors vassaux des Dzoungars, entrent en révolte contre leurs maîtres, participent avec l'armée Qing au génocide des dzoungars4,5,6,7.

Immixtion des empires européens[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Reconquête du Xinjiang par la dynastie Qing.

L’occupation mandchoue dura jusqu’en 1862 mais ces 103 ans d’occupation furent marqués par 42 révoltes ouïghoures[réf. nécessaire]. La révolte des Dounganes, des Huis (1862-1877) est une guerre de religion dans la région, Yaqub Beg, un aventurier tadjik, commandant de l'armée de Kokand (aujourd'hui en Ouzbékistan) prend le contrôle du Xinjiang et se déclare émir de Kasgharie. Il fut reconnu par l’Empire ottoman, l’Empire russe et l'Empire britannique[réf. nécessaire], mais les Britanniques, craignant une expansion russe vers l’Est, persuadèrent la cour mandchoue de reconquérir le pays. Les banques britanniques financèrent la reconquête. L’armée mandchoue sous les ordres du général Zuo Zongtang attaqua le Xinjiang en 1876. Le Xinjiang est de nouveau annexé à l’Empire mandchou des Qing le 18 novembre 1884.

République de Chine[modifier | modifier le code]

La République de Chine, après le renversement du « dernier Empereur » en 1911, maintint le Xinjiang dans la République de Chine. Les Ouïghours se soulevèrent à nouveau. En 1933 fut proclamée à Kachgar la République islamique du Turkestan oriental (16 mars 1933 — 16 février 1934) qui dure environ un an avant d'être anéantie par les musulmans Hui, alliés des chinois et soutenus par l'Union soviétique. En 1944, nouvelle tentative dans la région principalement kazakhe d'Yili, plus au nord avec la seconde république du Turkestan oriental (12 novembre 1944 - 20 octobre 1949). Celle-là dura cinq années, pendant lesquelles les Ouïghours administrèrent une région semi-autonome tolérée par le Kuomintang. L’expérience prit fin en 1949, avec la fuite du Kuomintang à Taïwan et la déclaration de la République populaire de Chine sur le continent.

République populaire de Chine[modifier | modifier le code]

Fillettes ouïghoures.

En 1950, un an après la victoire des communistes sur les nationalistes du Kuomintang de Tchang Kaï-chek, le Xinjiang passa sous la domination communiste chinoise, qui perdure depuis. Un nouveau soulèvement ouïghour, en 1954 à Hotan, échoua face à l’Armée rouge chinoise.

Cette région est riche en ressources minérales naturelles capitales pour la Chine (elle recèle en particulier les plus importantes réserves de pétrole, de gaz naturel, de charbon et d'uranium de Chine)11, et constitue également une zone de peuplement han, ce qui est considéré par une partie des populations locales comme une colonisation han, et demeure aujourd'hui encore une grave source de tensions entre communautés.

La Première République du Turkestan oriental (1933-1934)[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Première République (Turkestan oriental).

Rouge : Première république, au sein de la région du Xinjiang, sur une carte de la Chine.

À la suite du soulèvement de Wuchang, dans l'actuel Wuhan, en 1911, l’empire chinois s'effondre, la province passe sous le contrôle successif de trois seigneurs de guerre chinois exerçant un pouvoir despotique. Après l’assassinat du premier (Yang Zhengxin) en 1928, Jin Shuren lui succède. Ses politiques maladroites sur fond d’ingérences japonaisesbritanniques et soviétiques alimentent la multiplication des troubles. Il met un terme au régime d’autonomie dont bénéficiait la principauté de Komul (Hami) dans l’est du Xinjiang. Alors qu’il encourage l’établissement de colons han après avoir exproprié des paysans, une révolte des Ouïghours de Komul menée par Khodja Niaz (en) et Yulbars Khan éclate en 1931. Les rebelles sont épaulés par le seigneur de guerre huiMa Zhongying, venu en renfort du Gansu voisin. Durant l’hiver 1932-1933, alors que s’activent les réseaux nationalistes souterrains et les différentes factions opposées au pouvoir provincial, les oasis du bassin du Tarim se soulèvent les unes après les autres. Le pouvoir provincial basé à Ürümqi finit par être coupé du sud de la province par les rebelles dounganes alliés aux musulmans turcophones. Dans le Sud du Xinjiang, fief traditionaliste anticommuniste, une révolte menée par les émirs de Khotan éclate en 1933.

La première république du Turkestan oriental, ou République islamique du Turkestan oriental (RITO), est fondée en novembre 1933. Parallèlement, Sabit Damollah, proche du courant jadid, qui a activement milité pour rallier les différents foyers insurrectionnels à la RITO, tente de rallier l’st du Xinjiang en propulsant président Khodja Niaz (en). L'émir de KhotanEmin Bughra (en), est Premier ministre. Une alliance entre le courant islamique conservateur et les réformistes jadid s’opère. Comme le souligne sa constitution, la RITO est un État islamique fondé sur l’application de la sharia. Cependant, beaucoup des ministres de la RITO sont des personnalités proches du mouvement jadid. Outre assurer sa propre survie, la RITO tente de soustraire le Turkestan oriental à l’occupation chinoise et à l’influence soviétique. Mais le régime, fragile, est mis à bas le 6 février 1934 par la bête noire des autorités provinciales, Ma Zhongying, retourné par les Soviétiques contre la RITO.

La Seconde République du Turkestan oriental (1944-1949)[modifier | modifier le code]

Rouge : Seconde république, au sein de la région du Xinjiang, sur une carte de la Chine

Article détaillé : Seconde République (Turkestan oriental).

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

La Seconde république dure cinq ans, sur des territoires principalement kazakhes, de ce qui fait aujourd'hui la région autonome kazakhe d'Yili.

La résistance ouïghoure[modifier | modifier le code]

Un marchand d'épices au Bazar égyptien, dans le district d'Istanbul Eminonu, avec le drapeau du Turkestan Oriental.

Article détaillé : Mouvement d'indépendance du Turkestan oriental.

Le Parti islamique du Turkestan est un mouvement au profil plutôt flou et obscur. Il est placé sur la liste des « organisations terroristes » par les États-Unis et l’ONU en septembre 200212 pour ses liens avec Al-Qaïda. Il acquiert une dimension internationale lors des attentats qu'il commandite avant les Jeux olympiques d'été de 200813.

La résistance populaire ouïghoure d’aujourd’hui remonte à la fin des années 1980. En avril 1990, un soulèvement a lieu dans la ville d’Akto. Plus de 1 000 habitants descendent dans la rue pour protester contre le refus des autorités chinoises d’autoriser la construction d’une mosquée. Les troupes chinoises tirent sur la foule faisant plus de 60 morts. En juillet 1990, les autorités du Xinjiang annoncent l’arrestation de 7 900 personnes au cours d’une opération « visant à arrêter les activités criminelles de séparatistes ethniques et autres délinquants criminels. »

La campagne contre le crime lancée sous le nom de « Frapper fort » par le gouvernement chinois en 1996, si elle entendait répondre aux inquiétudes de la population devant l’expansion de la criminalité et de la délinquance, a été l’occasion pour la police chinoise de s’en prendre aux militants politiques et religieux du Xinjiang, dont un certain nombre, accusés d’être favorables à l’indépendance, ont été exécutés publiquement à grands renforts de publicité. Plus de 10 000 personnes accusées de « séparatisme » ont été arrêtées au cours de cette campagne.

La révolte de 1997 et l'incident de Guldja[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Incident de Guldja.

Le 5 février 1997, à la veille du Ramadan, trente dignitaires religieux de renom sont arrêtés par la police à Guldja (en chinois : Yining). Six-cents jeunes Ouïghours descendent alors dans la rue et vont réclamer leur libération devant le siège local du gouvernement. Ils sont brutalisés par la police et les troupes paramilitaires et violemment dispersés à coups de matraques électriques, de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Dès le lendemain se déroule une manifestation massive de protestation. Les policiers et les paramilitaires tirent sur les manifestants. Bilan : 167 morts. Dans les heures qui suivent, 5 000 personnes sont arrêtées, dont des personnes âgées, des jeunes femmes et des enfants. On les accuse de vouloir « diviser la patrie », de mener une activité criminelle et fondamentaliste religieuse, bref d’être des « éléments contre-révolutionnaires ». Le gouvernement chinois décide alors l’exécution publique de sept Ouïghours pour l'exemple. Les sept victimes sont exécutées d’une balle dans la nuque, chargées sur un camion découvert et promenées à petite vitesse à travers la foule qui fréquente le bazar ouïghour et les quartiers environnants. Lorsque les Ouïghours qui pleurent les condamnés s’approchent trop près des camions, les soldats ouvrent le feu, faisant neuf nouvelles victimes. Le 15 octobre 2001, deux participants au soulèvement de 1997 furent exécutés, trois autres condamnés à des peines de mort suspendues pour deux ans et six autres à des peines de prison (dont deux à perpétuité).

La répression chinoise depuis 2001[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Camps d'internement du Xinjiang et Génocide culturel des Ouïghours.

Le gouvernement chinois a profité du 11 septembre 2001 pour vendre son programme anti-terroriste à l’étranger. Il a obtenu l’extradition de militants ouïghours de plusieurs pays, dont le Pakistan, le Kazakhstan et le Kirghizistan. Vingt-six Ouïghours (au moins) ont été capturés en Afghanistan et au Pakistan et détenus à Guantanamo. À leur libération, cinq ont été expulsés vers l'Albanie (en 2007) et dix-sept devaient être accueillis par Palaos, en juin 2009, suscitant les protestations de Pékin14. Quatre autres ont reçu des permis de séjour dans les Bermudes15. En février 2010 la Suisse décide également d'accueillir deux Ouïghours à titre humanitaire16 ; ils séjourneront dans le canton du Jura17.

Des organisations clandestines ouïghoures sont actives à l’intérieur du pays. On en sait très peu sur ces organisations. On connaît néanmoins le nom de deux d'entre elles : le Parti islamique du Turkestan18 (accusé d’une série d’attentats au Xinjiang) et la Jeunesse du foyer du Turkestan oriental (qualifiée de « Hamas du Xinjiang »). Ce groupe radical qui lutte pour l’indépendance du Turkestan oriental, compterait environ 2 000 militants, dont certains auraient été entraînés à la guérilla en Afghanistan et dans d’autres pays musulmans. Mais il existe une multitude d’autres groupes et mouvements, seulement connus par ce que veut bien en dire le gouvernement chinois.

À l'étranger, les Ouïghours sont présents au Kazakhstan, en Turquie, en Allemagne, en Suède, en Suisse et aux États-Unis. Au Kazakhstan se trouve une des plus anciennes organisations ouïghoures, le Comité pour le Turkestan oriental, basé à Almaty. Il aurait intensifié ses activités ces derniers temps. Il a été formé à l’origine par d’anciens insurgés qui avaient combattu l’occupation chinoise entre 1944 et 1949. Le chef des indépendantistes ouïghours, Aysa Beg, s’est réfugié en Turquie après la fondation de la République populaire de Chine en 1949.

Le 19 septembre 2004 a été fondé à Washington D.C. le « Gouvernement en exil du Turkestan oriental », de régime parlementaire, dont le Premier ministre est Anwar Yusuf. Une constitution a été proclamée, et traduite en turc, anglais, chinois et japonais.

Affûteurs dans un marché de Khotan, coiffés de Dopas.

La communauté musulmane ouïgoure est présentée par les autorités chinoises comme une des principales menaces potentielles sur la sécurité des Jeux olympiques de Pékin. Sa responsabilité est mise en cause dans l'attaque d'un poste de police le 4 août 2008 dans la province du Xinjiang, attaque qui a fait seize morts19.

En juillet 2009, de violentes émeutes eurent lieu, les Ouïghours s'attaquant aux Hans, avant d'être eux-mêmes sujets à une violente répression du pouvoir fédéral20.

Des atteintes systématiques portées à la langue, au patrimoine ou aux traditions religieuses des Ouïghours ont pour conséquence de réduire leur culture à un folklore[réf. nécessaire]. Ainsi, sous la raison officielle de « rénovation » afin de pallier les risques sismiques consécutifs au séisme de 2008, de nombreuses habitations historiques de la ville de Kachgar sont détruites afin de bâtir des maisons certes plus sûres, mais les locaux assimilent ces opérations à la destruction d'un patrimoine architectural13.

Le 28 octobre 2013, des terroristes ouïgours commettent un attentat sur la place Tian'anmen à Pékin qui fait cinq morts et quarante blessés13.

Le 1er mars 2014, un attentat terroriste attribué par les autorités chinoises au courant séparatiste des Ouïghours est commis dans la gare de Kunming, capitale du Yunnan. Plus de vingt-neuf Chinois furent tués au couteau par ces Ouïghours, en plus de 130 blessés.

En 2018, le magazine Foreign Policy révèle que la police chinoise a exigé des Ouïghours vivant en France qu'ils livrent toutes leurs informations personnelles, y compris celles de leurs conjoints français le cas échéant, en menaçant ceux qui refusent de représailles contre leurs proches restés en Chine21.

Dans les années 2010, des centaines de milliers de musulmans pratiquants ouïghours et kazakhs passeraient par des camps de rééducation chinois. En août 2018, un comité d'experts des Nations unies estime qu'un million d'Ouïghours seraient détenus dans des camps d'internement et que deux millions d'entre eux le seraient dans des « camps politiques d'endoctrinement »22. L'idéologie communiste serait inculquée aux détenus qui subissent des tortures et sont forcés à manger du porc et à boire de l'alcool23,24. En mars 2017, le gouvernement chinois interdit le port du voile islamique pour les femmes et le port de barbes considérées comme « anormales » pour les hommes25. Une campagne de stérilisation forcée des femmes en âge de procréer serait également appliquée, selon un rapport publié par l'anthropologue Adrian Zenz 26. En avril 2017, il interdit pour les nouveau-nés l'adoption de 29 prénoms musulmans, dont Mohammed, sous peine que les enfants concernés ne se voient refuser l'obtention du livret de famille (hukou25). La répression atteint des personnalités qui apparaissaient jusque-là comme des modèles d'une intégration bi-culturelle équilibrée (comme le recteur de l'université du Xinjiang, Tashpolat Tiyip, arrêté en mars 201727 ou le chanteur Ablajan Awut Ayup, détenu depuis février 2018), désormais stigmatisées comme ayant un « double visage »28.

Selon l'ONU, et certains chercheurs occidentaux29, près d’un million de Ouïgours étaient toujours détenus dans des camps en 2018. Le président chinois Xi Jinping dément cette information30. La Chine présente aussi les camps dit de « transformation par l’éducation » comme des écoles. En 2018, le magazine en ligne Bitter Winter a toutefois publié des vidéos qui auraient été tournées à l’intérieur des camps, lesquels apparaissent plutôt comme des prisons31,32. Les raisons ultimes de la répression renouvelée des Ouïghours ne sont pas moins controversées. D’après la Chine, des mesures de « rééducation » sont nécessaires pour prévenir la radicalisation et le terrorisme. Des chercheurs occidentaux pensent que le gouvernement craint plutôt une renaissance religieuse à laquelle il ne s’attendait pas33. La mosquée de Keriya semble disparaître au printemps 2018, détruite par les autorités chinoises 34.

En janvier 2022, l'Assemblée nationale française adopte une résolution portée par Olivier Faure, visant à dénoncer le "génocide des Ouïghours" par la Chine35.

La diaspora ouïghoure[modifier | modifier le code]

La diaspora ouïghoure se mobilise pour préserver la culture ouïghoure menacée du fait de l'emprisonnement de plus d'un million de Ouïghours accusés de terrorisme par les autorités chinoises et du fait de l'interdiction qui frappe en Chine l'enseignement en langue ouïghoure, supplanté par l'enseignement en mandarin36. Ainsi a été créé en France en 2019 l'Institut ouïghour d'Europe, présidé par Dilnur Reyhan, qui dispense des cours de langue et organise des événements artistiques36.

Démographie[modifier | modifier le code]

Lors du recensement de 1990, 7 214 431 Ouïgours vivaient en République populaire de Chine, 99,73 % dans la région autonome de Xinjiang, 5 739 dans le Hunan et 2 021 à Pékin. Lors du recensement de 2000, ils étaient 8 399 39337 et 12 123 000 en 2017. Des groupes ouïgours revendiquent cependant une population plus importante, allant de 20 à 30 millions38,39,40,41,42 Certains ont même avancé le chiffre de 35 millions43,44. Les universitaires ont cependant généralement rejeté ces revendications, notamment le professeur Dru C. Gladney qui a écrit dans son livre Xinjiang: China's Muslim Borderland que la revendication selon laquelle la population excéderait 20 millions est peu fiable45.

Environ 300 000 Ouïgours vivent au Kazakhstan (ils y sont appelés les « Turcs-Ili »), d'autres en Mongolie, en Turquie, en Afghanistan et dans d'autres pays d'Asie centrale.

Enfin, des Ouïgours ont aussi émigré en Allemagne, en France, au Pakistan, en Indonésie, en Australie, à Taïwan et en Arabie saoudite.

Culture[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Musique ouïghoure et Cuisine des Ouïghours.

 

 

Guerre en Ukraine: Kiev annonce une avancée militaire sur "plusieurs dizaines de km" dans le Sud

S.R. - Il y a 1 h

Réagir|40

Partager

Enregistrer

 

Le président Volodymyr Zelensky avait annoncé il y a quelques jours que l'Ukraine avait repris 30 localités aux troupes russes dans le nord-est du pays.

Un combattant ukrainien se tient sur le sommet d'un char à Kharkiv, le 9 septembre 2022, alors que la Russie envahit l'Ukraine.

Un combattant ukrainien se tient sur le sommet d'un char à Kharkiv, le 9 septembre 2022, alors que la Russie envahit l'Ukraine.© Juan BARRETO / AFP

L'Ukraine a annoncé ce samedi une avancée militaire sur "plusieurs dizaines de kilomètres" dans plusieurs zones du front Sud, dans des territoires capturés par l'armée russe au début de l'invasion en février.

"Nos soldats avancent sur les lignes de front dans le Sud dans plusieurs zones allant de deux à plusieurs dizaines de kilomètres", a déclaré à des médias locaux la porte-parole du commandement militaire du sud de l'Ukraine, Natalia Goumeniouk.

Le président Volodymyr Zelensky avait annoncé il y a quelques jours que l'Ukraine avait repris 30 localités aux troupes russes dans le nord-est du pays.

>> Plus d'informations à venir sur BFMTV.com.

 

 

 

 

 

L'UEFA a publié ce samedi le calendrier complet de la phase de poules de la Ligue Europa 2022-2023. Rennes, Monaco et Nantes sont les trois clubs français engagés dans cette compétition.

Après le tirage au sort vendredi, la Ligue Europa 2022-2023 est entrée dans une phase encore plus concrète ce samedi avec la publication par l'UEFA du calendrier complet de la phase de poules. Rennes, Monaco et Nantes sont les trois clubs français engagés dans cette compétition.

Le calendrier de Rennes

Jeudi 8 septembre à 18h45 : Larnaca-Rennes

Jeudi 15 septembre à 21h00 : Rennes-Fenerbahçe

Jeudi 6 octobre à 21h00 : Rennes-Dynamo Kiev

Jeudi 13 octobre à 18h45 : Dynamo Kiev-Rennes

Jeudi 27 octobre à 18h45 : Fenerbahçe-Rennes

Jeudi 3 novembre à 21h00 : Rennes-Larnaca

Le calendrier de Monaco

Jeudi 8 septembre à 21h00 : Étoile Rouge de Belgrade-Monaco

Jeudi 15 septembre à 18h45 : Monaco-Ferencvaros

Jeudi 6 octobre à 18h45 : Monaco-Trabzonspor

Jeudi 13 octobre à 21h00 : Trabzonspor-Monaco

Jeudi 27 octobre à 21h00 : Ferencvaros-Monaco

Jeudi 3 novembre à 18h45 : Monaco-Étoile Rouge de Belgrade

Le calendrier de Nantes

Jeudi 8 septembre à 21h00 : Nantes-Olympiakos

Jeudi 15 septembre à 18h45 : Qarabag-Nantes

Jeudi 6 octobre à 21h00 : Fribourg-Nantes

Jeudi 13 octobre à 18h45 : Nantes-Fribourg

Jeudi 27 octobre à 21h00 : Nantes-Qarabag

Jeudi 3 novembre à 18h45 : Olympiakos-Nantes

Le calendrier complet de la phase de poules

Incident de Calvine : Une photo d’ovni mythique retrouvée au bout de 30 ans

DR - Hier à 18:03

Réagir14 commentaires|73

Partager

Enregistrer

 

La photo d’un objet volant non identifié observé en Ecosse en 1990 a été découverte par le journaliste David Clarke. Une trouvaille importante car ces clichés semblaient perdus pour toujours mais qui laisse beaucoup de questions en suspens.

C’est une photo presque légendaire dans l’histoire de l’ufologie , un cliché pris il y a 32 ans que personne, sauf quelques yeux autorisés, n’avait jamais vu. Le 4 août 1990 vers 21 heures, à Calvine, un petit village à 70 kilomètres au nord de Perth, en Ecosse, deux hommes auraient observé dans le ciel un objet imposant en forme de losange. L’objet restant immobile pendant près de dix minutes, ils auraient eu le temps de prendre six photos avant que l’objet ne s’élève verticalement et disparaisse. Les témoins disent aussi avoir remarqué des avions de la Royal Air Force effectuant plusieurs passages à basse altitude mais sans pouvoir préciser s’ils surveillaient l’objet ou s’ils effectuaient une sortie aérienne, fréquente dans cette région.

Profitez de l’été des bonnes affaires !

Sponsorisé

IKEA

 

Profitez de l’été des bonnes affaires !

La photo de l'ovni de Calvine à découvrir en haute définition sur le site de David Clarke

Très intrigués par ce spectacle, les deux hommes ont rapporté leur témoignage à la base de la RAF de Pitreavie et leur récit conservé par les archives nationales a été rendu public, 18 ans plus tard, en 2008. Mais ils ont réservé leurs photos à la presse et fourni les négatifs au Daily Record, l’un des principaux tabloids écossais. Et c’est là que les choses se gâtent.

Incident de Calvine : Une photo d’ovni mythique retrouvée au bout de 30 ans

DR - Hier à 18:03

Réagir14 commentaires|73

Partager

Enregistrer

 

La photo d’un objet volant non identifié observé en Ecosse en 1990 a été découverte par le journaliste David Clarke. Une trouvaille importante car ces clichés semblaient perdus pour toujours mais qui laisse beaucoup de questions en suspens.

C’est une photo presque légendaire dans l’histoire de l’ufologie , un cliché pris il y a 32 ans que personne, sauf quelques yeux autorisés, n’avait jamais vu. Le 4 août 1990 vers 21 heures, à Calvine, un petit village à 70 kilomètres au nord de Perth, en Ecosse, deux hommes auraient observé dans le ciel un objet imposant en forme de losange. L’objet restant immobile pendant près de dix minutes, ils auraient eu le temps de prendre six photos avant que l’objet ne s’élève verticalement et disparaisse. Les témoins disent aussi avoir remarqué des avions de la Royal Air Force effectuant plusieurs passages à basse altitude mais sans pouvoir préciser s’ils surveillaient l’objet ou s’ils effectuaient une sortie aérienne, fréquente dans cette région.

Profitez de l’été des bonnes affaires !

Sponsorisé

IKEA

 

Profitez de l’été des bonnes affaires !

La photo de l'ovni de Calvine à découvrir en haute définition sur le site de David Clarke

Très intrigués par ce spectacle, les deux hommes ont rapporté leur témoignage à la base de la RAF de Pitreavie et leur récit conservé par les archives nationales a été rendu public, 18 ans plus tard, en 2008. Mais ils ont réservé leurs photos à la presse et fourni les négatifs au Daily Record, l’un des principaux tabloids écossais. Et c’est là que les choses se gâtent.

 

 

Pyongyang rejette fermement une initiative économique proposée par Séoul

par Joori Roh - Il y a 9 h

Réagir commentaires|11

Partager

Enregistrer

 

COREE-DU-NORD-COREE-DU-SUD:Pyongyang rejette fermement une initiative économique proposée par Séoul

PYONGYANG REJETTE FERMEMENT UNE INITIATIVE ÉCONOMIQUE PROPOSÉE PAR SÉOUL

© Reuters/JORGE SILVAPYONGYANG REJETTE FERMEMENT UNE INITIATIVE ÉCONOMIQUE PROPOSÉE PAR SÉOUL

par Joori Roh

SEOUL (Reuters) - Kim Yo-jong, la soeur du numéro un nord-coréen Kim Jong-un, à la grande influence à Pyongyang, a déclaré vendredi que le président sud-coréen Yoon Suk-yeol devait "se taire" après que ce dernier a réitéré une offre d'aide économique à la Corée du Nord en échange de l'abandon de son programme nucléaire.

Il s'agit des premiers commentaires publics d'un représentant de haut rang à Pyongyang à propos de ce que le président sud-coréen a décrit comme un projet "audacieux", que Yoon Suk-yeol a présenté pour la première fois en mai et qu'il a évoqué de nouveau mercredi, au 100e jour de son mandat.

Dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle KCNA, Kim Yo-jong a déclaré qu'il aurait été "préférable pour son image qu'il ferme sa bouche", qualifiant Yoon Suk-yeol de "simplet" et "enfantin" pour penser qu'il pouvait proposer une coopération économique en échange de l'honneur et des armes nucléaires de la Corée du Nord.

A Séoul, le ministère de l'Unification, chargé des relations avec la Corée du Nord, a décrit les commentaires de Kim Yo-jong comme "très irrespectueux et indécents".

Alexandra Lamy révèle sa femme et vous la reconnaîtrez facilement

Sponsorisé

Direct Sharing

Alexandra Lamy révèle sa femme et vous la reconnaîtrez facilement

Yoon Suk-yeol a réitéré mercredi sa volonté de fournir une aide économique par étapes à la Corée du Nord, en concertation avec la communauté internationale, afin d'améliorer la qualité de vie de la population du pays, en échange d'une dénucléarisation.

Toutefois, le président sud-coréen prône aussi le renforcement de la puissance de dissuasion militaire de Séoul, qui a relancé ses manoeuvres conjointes avec les Etats-Unis - un temps suspendues ou organisées en format réduit dans le but de favoriser les échanges diplomatiques avec Pyongyang.

Kim Yo-jong a cité les exercices militaires de Séoul et Washington comme démonstration que leurs propositions de discussions sont malhonnêtes.

"Nous faisons savoir clairement que nous ne nous assoirons pas face-à-face avec lui", a dit la soeur du numéro un nord-coréen à propos du président sud-coréen, selon les propos rapportés par KCNA.

(Reportage Joori Roh, avec Josh Smith; version française Jean Terzian)

 

 

 

Deux avions de chasse russes «soupçonnés» d’avoir violé l’espace aérien finlandais

Le Parisien avec AFP - Il y a 1 h

Réagir|16

Partager

Enregistrer

Faut-il y voir. REUTERS/Ints Kalnins/File Photo

© Ints Kalnins. REUTERS/Ints Kalnins/File Photo

une forme d’intimidation ? Deux avions de chasse russes MIG-31 sont soupçonnés d’avoir « violé l’espace aérien finlandais dans le golfe de Finlande au large de Porvoo » ce jeudi, a déclaré le ministère de la Défense finlandais dans un communiqué. L’armée de l’air finlandaise a fait décoller un appareil pour identifier les avions, a précisé le ministère, ajoutant que les garde-frontières finlandais ont entamé « une enquête préliminaire ». Un lien avec le processus d’adhésion à l’Otan ? L’incident s’est déroulé à 9h40 du matin (heure locale) et a duré environ deux minutes alors que les chasseurs volaient vers l’ouest sur environ un kilomètre, a précisé un porte-parole du ministère de la Défense à l’AFP. Partageant 1 300 km de frontière avec la Russie et traditionnellement militairement non-alignée, la Finlande a entamé un tournant historique en mai en se portant candidate pour intégrer l’Otan, après l’invasion de l’Ukraine par Moscou au mois de février. Le service finlandais de sûreté intérieure (Supo) avaient averti en mai que la « Russie avait la volonté » d’influencer le processus de candidature de la Finlande à l’Otan et que « diverses tentatives de le faire sont à prévoir ».

Conversation fermée

Conversation fermée

Cette conversation est fermée.

Les commentaires ont été désactivés pour cet article. Si vous souhaitez en savoir plus

Un élu au Congrès alerte : «Une collision entre un avion et un ovni n’est plus qu’une question de temps»

DR - Il y a 3 h

Réagir4 commentaires|32

Partager

Enregistrer

 

L’élu à la chambre des Représentants Tim Burchett considère que les autorités américaines ne prennent pas la mesure des risques d’accidents graves posés par les phénomènes aériens non-identifiés.

© Michael Brochstein/Sipa USA/SIPA

Elu du Tennessee à la chambre des Représentants et ancien maire de Knox County, le républicain Tim Burchett est inquiet: selon lui, une catastrophe aérienne entre un avion et un phénomène aérien non identifié est inévitable écrit-il dans une tribune publiée par le Washington Examiner. L’élu s’appuie sur le fameux rapport du Pentagone faisant état de 144 incidents non élucidés impliquant l’armée depuis 2004. Et il dénonce un manque persistant de transparence : «Ce n’est pas seulement injuste pour le public, cela met aussi en péril la vie de nos pilotes. Beaucoup de pilotes militaires ont rapporté des rencontres avec des PANs qui n'ont aucune explication logique. Certains d'entre eux ont averti que ce n’est qu'une question de temps avant qu'un avion n'entre en collision en plein vol avec un objet inexpliqué.»

Selon lui, les récentes initiatives officielles prétendant lever le secret sur les phénomènes aériens non identifiés comme l’audience au Congrès du 17 mai , s’apparentent plutôt à un écran de fumée : «Nos dirigeants ne peuvent pas dire qu'ils sont transparents avec la population puisque ces rapports et ces audiences publiques ne fournissent aucune information utile» déplore Tim Burchett. Le membre du Congrès considère donc que la situation a peu évolué au fil des années : «Malgré tous ces avertissements et ces rapports d’incidents, la première structure d’étude du phénomène n'a été mise en place que récemment. Nos gouvernements ont été étonnamment silencieux sur le sujet pendant plusieurs décennies malgré les nombreuses alertes.»

Une fille à Paris gagne 25000 € en 3 jours. La police la surveille.

Sponsorisé

OILPROFIT

Le coup de gueule de Tim Burchett démontre de façon paradoxale que le sujet des ovnis est désormais central dans le débat public aux Etats-Unis, au point d’être devenu un argument politique assurant aux élus de tous bords qui s’emparent de la question une visibilité médiatique garantie, voire un statut de lanceur d'alerte.

 

 

 

 

Classement - Ligue 1 Uber Eats - LFP

La Corée du Nord propose à la Russie 100 000 soldats "volontaires" pour combattre en Ukraine

 

Zeleb.es

 

Il y a 3 heures

J'aime|384

Norvège : la femelle morse Freya, vedette du fjord d'Oslo, a été euthanasiée

Manchester United: Ten Hag punit ses joueurs après l'humiliation contre…

                     

Diapositive 1 sur 19: Les médias d'État russes ont révélé que la Corée du Nord avait proposé d'envoyer plus de 100 000 volontaires pour combattre les forces ukrainiennes, selon le New York Post.

Diapositive 2 sur 19: L'information a été révélée par l'expert militaire de la télévision russe Igor Korotchenko, sur la chaîne russe Channel One. Korotchenko a été décrit comme faisant partie du Conseil public du ministère russe de la Défense. Photo : Channel One

Diapositive 3 sur 19: "Selon certaines informations, 100 000 volontaires nord-coréens sont prêts à venir prendre part au conflit", a déclaré M. Korotchenko.

Diapositive 4 sur 19: Igor Korotchenko a fait l'éloge de la "grande expérience de la Corée du Nord en matière de guerre de contre-batterie", une déclaration qui, selon le New York Post, suscite une inquiétude croissante compte tenu du succès de l'Ukraine en matière d'artillerie à longue portée.

Crowdfunding -  Investissez  dans une startup

Crowdfunding - Investissez dans une startup

SponsoriséFinple

Diapositive 5 sur 19: Business Insider affirme que la décision américaine d'envoyer une douzaine de HIMARS (High Mobility Artillery Rocket Systems) en Ukraine a changé la donne en faveur du gouvernement de Kiev.

Diapositive 6 sur 19: "Si la Corée du Nord exprime le désir de remplir son devoir international de lutte contre le fascisme ukrainien, nous devons la laisser faire", a déclaré M. Korotchenko, cité par le New York Post.

Diapositive 7 sur 19: Toutefois, Newsweek a prévenu que les déclarations de Korotchenko ne semblaient pas fondées et qu'il avait, pour la plupart, la réputation de colporter de la propagande en faveur du Kremlin avec peu ou pas de soutien.

Diapositive 8 sur 19: Ce qui est vrai, c'est que, selon le South China Morning Post, la Corée du Nord se targue d'avoir la sixième plus grande armée du monde, avec près de 1,3 million de membres actifs.

Diapositive 9 sur 19: En outre, 600 000 citoyens de la République démocratique populaire de Corée servent comme soldats de réserve. Trouver 100 000 volontaires ne devrait pas être un problème pour Pyongyang.

PROFITEZ D'UN WEEKEND A LA KOOL !

PROFITEZ D'UN WEEKEND A LA KOOL !

SponsoriséKyriad

Diapositive 10 sur 19: Toutefois, le Council of Foreign Relations, basé à New York, affirme que le vieillissement des équipements et des technologies est l'un des principaux désavantages auxquels l'armée nord-coréenne est confrontée.

Diapositive 11 sur 19: Business Insider a cité le journal sud-coréen Daily NK, qui rapporte que la Corée du Nord prévoit d'envoyer plus de 1000 travailleurs dans la région de Donbas, si la Russie gagne la guerre.

Diapositive 12 sur 19: "Considérant que la guerre n'est pas encore terminée, le gouvernement prévoit d'envoyer des travailleurs à un moment approprié, tout en surveillant la situation sur le terrain", a déclaré une source nord-coréenne citée par le Daily NK.

Diapositive 13 sur 19: Le New York Post a rappelé qu'en juillet dernier, le chef des services de renseignement britanniques avait averti que la Russie serait bientôt "à bout de souffle".

Diapositive 14 sur 19: "Notre évaluation est que les Russes auront de plus en plus de mal à fournir de la main-d'œuvre [et] du matériel au cours des prochaines semaines", a déclaré le maître espion britannique Richard Moore.

BESPOKE, la nouvelle génération de réfrigérateurs

BESPOKE, la nouvelle génération de réfrigérateurs

SponsoriséSamsung

Diapositive 15 sur 19: Le gouvernement ukrainien a rompu ses liens avec la Corée du Nord en juillet dernier, après que Pyongyang eut reconnu les régions de Donetsk et de Louhansk comme des territoires indépendants.

Diapositive 16 sur 19: Parallèlement, la Chine, principal allié et partenaire commercial de la Corée du Nord, s'est montrée réticente à l'idée de soutenir l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Diapositive 17 sur 19: Dans le passé, la Russie et la Chine se sont liées par leur antagonisme commun envers les États-Unis.

Diapositive 18 sur 19: Le South China Morning Post rapporte que le président ukrainien Volodymyr Zelensky souhaite rencontrer Xi Jinping pour voir si Pékin pourrait servir de médiateur, pour parvenir à la paix entre Kiev et Moscou.

Diapositive 19 sur 19: Si la Corée du Nord se joint à la guerre, ce qui semble peu probable, la guerre entre la Russie et l'Ukraine prendrait véritablement une dimension mondiale, du point de vue des combats.

Diapositive 1 sur 19: Les médias d'État russes ont révélé que la Corée du Nord avait proposé d'envoyer plus de 100 000 volontaires pour combattre les forces ukrainiennes, selon le New York Post.

Ecran suivant

Rotation automatique désactivée 

Plein écran

1/19 DIAPOSITIVES © The Daily Digest

Une information provenant des médias russes

Les médias d'État russes ont révélé que la Corée du Nord avait proposé d'envoyer plus de 100 000 volontaires pour combattre les forces ukrainiennes, selon le New York Post.

La Corée du Nord propose à la Russie 100 000 soldats "volontaires" pour combattre en Ukraine

 

Zeleb.es

 

Il y a 3 heures

J'aime|384

Norvège : la femelle morse Freya, vedette du fjord d'Oslo, a été euthanasiée

Manchester United: Ten Hag punit ses joueurs après l'humiliation contre…

                     

Diapositive 1 sur 19: Les médias d'État russes ont révélé que la Corée du Nord avait proposé d'envoyer plus de 100 000 volontaires pour combattre les forces ukrainiennes, selon le New York Post.

Diapositive 2 sur 19: L'information a été révélée par l'expert militaire de la télévision russe Igor Korotchenko, sur la chaîne russe Channel One. Korotchenko a été décrit comme faisant partie du Conseil public du ministère russe de la Défense. Photo : Channel One

Diapositive 3 sur 19: "Selon certaines informations, 100 000 volontaires nord-coréens sont prêts à venir prendre part au conflit", a déclaré M. Korotchenko.

Diapositive 4 sur 19: Igor Korotchenko a fait l'éloge de la "grande expérience de la Corée du Nord en matière de guerre de contre-batterie", une déclaration qui, selon le New York Post, suscite une inquiétude croissante compte tenu du succès de l'Ukraine en matière d'artillerie à longue portée.

Crowdfunding -  Investissez  dans une startup

Crowdfunding - Investissez dans une startup

SponsoriséFinple

Diapositive 5 sur 19: Business Insider affirme que la décision américaine d'envoyer une douzaine de HIMARS (High Mobility Artillery Rocket Systems) en Ukraine a changé la donne en faveur du gouvernement de Kiev.

Diapositive 6 sur 19: "Si la Corée du Nord exprime le désir de remplir son devoir international de lutte contre le fascisme ukrainien, nous devons la laisser faire", a déclaré M. Korotchenko, cité par le New York Post.

Diapositive 7 sur 19: Toutefois, Newsweek a prévenu que les déclarations de Korotchenko ne semblaient pas fondées et qu'il avait, pour la plupart, la réputation de colporter de la propagande en faveur du Kremlin avec peu ou pas de soutien.

Diapositive 8 sur 19: Ce qui est vrai, c'est que, selon le South China Morning Post, la Corée du Nord se targue d'avoir la sixième plus grande armée du monde, avec près de 1,3 million de membres actifs.

Diapositive 9 sur 19: En outre, 600 000 citoyens de la République démocratique populaire de Corée servent comme soldats de réserve. Trouver 100 000 volontaires ne devrait pas être un problème pour Pyongyang.

PROFITEZ D'UN WEEKEND A LA KOOL !

PROFITEZ D'UN WEEKEND A LA KOOL !

SponsoriséKyriad

Diapositive 10 sur 19: Toutefois, le Council of Foreign Relations, basé à New York, affirme que le vieillissement des équipements et des technologies est l'un des principaux désavantages auxquels l'armée nord-coréenne est confrontée.

Diapositive 11 sur 19: Business Insider a cité le journal sud-coréen Daily NK, qui rapporte que la Corée du Nord prévoit d'envoyer plus de 1000 travailleurs dans la région de Donbas, si la Russie gagne la guerre.

Diapositive 12 sur 19: "Considérant que la guerre n'est pas encore terminée, le gouvernement prévoit d'envoyer des travailleurs à un moment approprié, tout en surveillant la situation sur le terrain", a déclaré une source nord-coréenne citée par le Daily NK.

Diapositive 13 sur 19: Le New York Post a rappelé qu'en juillet dernier, le chef des services de renseignement britanniques avait averti que la Russie serait bientôt "à bout de souffle".

Diapositive 14 sur 19: "Notre évaluation est que les Russes auront de plus en plus de mal à fournir de la main-d'œuvre [et] du matériel au cours des prochaines semaines", a déclaré le maître espion britannique Richard Moore.

BESPOKE, la nouvelle génération de réfrigérateurs

BESPOKE, la nouvelle génération de réfrigérateurs

SponsoriséSamsung

Diapositive 15 sur 19: Le gouvernement ukrainien a rompu ses liens avec la Corée du Nord en juillet dernier, après que Pyongyang eut reconnu les régions de Donetsk et de Louhansk comme des territoires indépendants.

Diapositive 16 sur 19: Parallèlement, la Chine, principal allié et partenaire commercial de la Corée du Nord, s'est montrée réticente à l'idée de soutenir l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Diapositive 17 sur 19: Dans le passé, la Russie et la Chine se sont liées par leur antagonisme commun envers les États-Unis.

Diapositive 18 sur 19: Le South China Morning Post rapporte que le président ukrainien Volodymyr Zelensky souhaite rencontrer Xi Jinping pour voir si Pékin pourrait servir de médiateur, pour parvenir à la paix entre Kiev et Moscou.

Diapositive 19 sur 19: Si la Corée du Nord se joint à la guerre, ce qui semble peu probable, la guerre entre la Russie et l'Ukraine prendrait véritablement une dimension mondiale, du point de vue des combats.

Diapositive 1 sur 19: Les médias d'État russes ont révélé que la Corée du Nord avait proposé d'envoyer plus de 100 000 volontaires pour combattre les forces ukrainiennes, selon le New York Post.

Ecran suivant

Rotation automatique désactivée 

Plein écran

1/19 DIAPOSITIVES © The Daily Digest

Une information provenant des médias russes

Les médias d'État russes ont révélé que la Corée du Nord avait proposé d'envoyer plus de 100 000 volontaires pour combattre les forces ukrainiennes, selon le New York Post.

 

Coucou tout le monde" : les lettres de Xavier Dupont de Ligonnès, après avoir tué sa famille, rendues publiques, ses déclarations inédites qui font froid dans le dos !

Romain Fiaschetti - Hier à 17:45

Surpris3 commentaires|45

Partager

Enregistrer

 

Enorme rebondissement dans l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès. Nos confrères du Figaro ont pu récupérer les lettres de l’homme le plus recherché de France avait écrites, juste après avoir tué sa famille.

"Coucou tout le monde" : les lettres de Xavier Dupont de Ligonnès, après avoir tué sa famille, rendues publiques, ses déclarations inédites qui font froid dans le dos !

© Blondet Eliot/ABACA"Coucou tout le monde" : les lettres de Xavier Dupont de Ligonnès, après avoir tué sa famille, rendues publiques, ses déclarations inédites qui font froid dans le dos !

Après Jacques Mesrine, Xavier Dupont de Ligonnès. En effet, ce père de famille est l’homme le plus recherché du pays depuis près de onze ans . Soupçonné d’avoir tué toute sa famille, de nombreuses rumeurs circulent au sujet de cet individu qui serait mort pour certains, qui aurait changé de visage pour d’autres, ou qui aurait tout simplement continué de mener une vie paisible à l’autre bout du monde. Justement, en parlant de bout du monde, une personne aurait croisé sa route il y a quelques semaines. Il s’agit de l’ancienne voisine de la famille qui se trouvait à San Francisco comme le rapportent nos confrères de Starmag.

Prends une grande respiration avant de voir avec qui Bilal Hassani vit

Sponsorisé

Tummy Tuck Hipo

"Catherine, la femme, entre dans une boutique alimentaire quand un individu la bouscule. Elle aurait immédiatement reconnu Xavier Dupont de Ligonnès et prononcé, à haute voix, son prénom. Celui-ci écarquille les yeux avant de faire demi-tour au pas de course", ont-ils écrit. Pour Bruno de Stabenrath, cela ne fait aucun doute, il s’agissait bel et bien de son ancien ami  : "Si ça n’avait pas été Xavier, il aurait simplement répondu : 'Bonjour madame'". "Ce sont des gens un peu austères. Ils n’auraient jamais inventé une histoire pareille. Catherine D. est vraiment tombée sur Xavier en 2015".

 

 

 

 

 

 

— Cerfia (@CerfiaFR) 

Impulse Space prépare la première mission privée qui tentera d'atterrir sur Mars

Eric Bottlaender - mercredi

Réagir commentaires|7

Partager

Enregistrer

Démarrer l’achat

Impulse Space Terran R atterrisseur © Impulse Space

© Fournis par ClubicImpulse Space Terran R atterrisseur © Impulse Space

Les deux éléments d'une mission martienne privée... et qui a surpris tout le monde ! © Impulse Space

À la surprise générale, la start-up américaine Impulse Space a annoncé hier son premier projet pour envoyer une mission se poser à la surface de la planète rouge… grâce à un lancement et une plateforme dessinée en commun avec Relativity Space. Une entreprise qui est tout aussi inexpérimentée que la start-up.

Cependant, si l'agenda laisse pensif, il ne faudrait pas en rire trop vite.

Impulse vers Mars

Voilà une annonce qui ne manque pas de piquant. Alors que de nombreux observateurs se sont habitués aux agendas ambitieux de SpaceX et aux objectifs de l'entreprise pour « coloniser Mars », le fait que des start-up privées se lancent dans l'aventure n'est pas (encore) la norme.

Ainsi, l'annonce d'Impulse Space faite hier a surpris : une mission robotisée avec un véhicule de transfert martien et un atterrisseur consacré à la planète rouge, le tout en partenariat pour un décollage avant 2029 avec Relativity Space et son lanceur Terran-R.

Il s'agit bien de la première annonce de mission martienne privée à décoller de Cape Canaveral. Impulse Space offrira sans doute des opportunités aux agences comme à d'autres entreprises d'emmener leurs charges utiles sur la surface de Mars, avec un but annoncé : préparer l'arrivée future de missions habitées.

Attendez, vous êtes qui ?

Si vous n'êtes pas totalement accro à l'actualité spatiale des start-up américaines, vous avez pu rater la formation d'Impulse Space… Elle n'a eu lieu que l'année dernière ! Son fondateur n'est autre que le célèbre Tom Mueller, l'un des tout premiers équipiers d'Elon Musk lorsque ce dernier s'est lancé dans l'aventure SpaceX.

Mueller avait dirigé l'équipe qui a donné naissance au moteur Merlin (qui équipe le lanceur Falcon 9), avant de mener la division pour qu'elle produise les moteurs Draco, SuperDraco et Raptor ! Il avait donc quitté SpaceX en 2021 pour fonder une « licorne », Impulse Space étant déjà valorisé à plus d'un milliard de dollars. Le but affiché de l'entreprise est de fournir des systèmes de transport dans le Système Solaire Intérieur. Promesse tenue si cet atterrisseur martien voit bien le jour…

Terre à Terran-R

Relativity Space est presque aussi mal connue. L'entreprise a fait beaucoup parler d'elle depuis 2016, avec la promesse de mettre en service ses fameux « lanceurs imprimés en 3D », Terran-1 d'abord, puis à partir de 2024, la fusée entièrement réutilisable (1er et 2è étage) Terran-R. Le tout premier exemplaire de Terran-1 est actuellement en test à Cape Canaveral, sur le site LC-16 loué par l'entreprise, et semble se comporter comme prévu pour un décollage inaugural d'ici quelques mois. Relativity Space, qui utilise de larges machines pour produire ses étages par impression additive compte sur une rapide montée en puissance et différentes levées de fonds pour s'assurer une place dans le segment des lanceurs légers et moyens. Une route que l'on connait sinueuse, mais Relativity Space s'en donne les moyens… Tout comme pour Impulse Space, elle a tout à prouver, sauf son

EN DIRECT - Guerre en Ukraine: Kyiv et Moscou signent deux accords séparés avec la Turquie et l’ONU sur l’exportation des céréales ukrainiennes

AFP, LIBERATION, Lucie Beaugé - Il y a 17 min

Réagir|85

Partager

Enregistrer

 

En résumé:

- Un accord doit être signé vendredi à Istanbul entre Kyiv, l’ONU et la Turquie sur les exportations de céréales ukrainiennes.

- La veille, la Russie a rouvert le robinet du gaz vers l’Europe en redémarrant le gazoduc Nord Stream. Mais la prudence reste de mise pour Olivier Véran qui affirme que la France «est en train de faire des stocks».

Prix Immobilier

Sponsorisé

www.paradissimmo.com

- Au moins trois personnes sont mortes jeudi lors d’un bombardement à Kharkiv.

Kyiv et Moscou signent deux accords séparés sur l’exportation des céréales ukrainiennes. L’Ukraine et la Russie ont signé vendredi à Istanbul deux accords séparés avec la Turquie et les Nations unies sur l’exportation des céréales et produits agricoles via la mer Noire. Kyiv a refusé de signer directement le texte avec Moscou, qui s’est engagé sur un accord identique avec Ankara et le secrétaire général des Nations unies.

En Israël, l’intention russe de fermer l’Agence juive vue comme une punition. «Déplorable, offensante» et «politique» : en Israël, la volonté de Moscou de fermer l’Agence juive est considérée comme une mesure punitive en réaction aux positions du nouveau Premier ministre, Yaïr Lapid, contre l’offensive russe en Ukraine. Un tribunal moscovite a indiqué jeudi que le ministère russe de la Justice avait demandé la dissolution sur son sol de l’agence para-gouvernementale chargée de l’immigration juive en Israël, arguant d’infractions à la loi. Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que cette mesure était une question de «respect de la loi russe». Promettant d’«agir par la voie diplomatique» pour permettre à l’organisation de continuer son travail, Yaïr Lapid a annoncé l’envoi d’une délégation israélienne la semaine prochaine à Moscou.

 

Clubic

SuivreAfficher le profil

Pendant ce temps, sur Mars, Ingenuity bat son propre record de vitesse (et nous envoie la vidéo)

Thibaut Popelier - jeudi

Réagir1 commentaire|31

© Fournis par Clubic

 

L'épopée martienne d'Ingenuity est loin d'être terminée ! Le petit hélicoptère posé à la surface de la planète rouge a battu un nouveau record. Et il s'en est même vanté en vidéo !

Arrivé il y a plus d'un an sur Mars en compagnie du rover Perseverance, Ingenuity a en avril dernier effectué son 25e vol. Autant dire qu'il a gagné en expérience depuis son premier essai. Désormais, l'engin est capable de parcourir des distances toujours plus importantes en atteignant des vitesses assez remarquables étant donné les conditions vol. La NASA a récemment mis en ligne un clip de quelques secondes pour nous permettre de visualiser les exploits réalisés dans le cadre de la mission.

Presque prêt pour le marathon

L'agence spatiale américaine a expliqué qu'Ingenuity avait atteint une vitesse moyenne de 19 km/h pour une distance parcourue d'environ 700 mètres. L'exercice qui s'est tenu le 8 avril 2022 a été immortalisé (voir ci-dessous) en noir et blanc. On peut y observer le sol martien parsemé de cailloux

 

RFI

SuivreAfficher le profil

Mali: violents combats contre le groupe jihadiste EIGS à Anderamboukane

David Baché - Il y a 1 h

Réagir|4

© Olivier Fourt/RFI

 

La branche sahélienne du groupe État islamique est à l’offensive depuis début mars autour de la localité d’Anderamboukane, région de Ménaka, dans le nord-est du pays. Deux groupes armés signataires de l’accord de paix, le MSA et le Gatia, combattaient seuls depuis trois mois. Mais ce weekend, l’armée malienne s’est finalement jointe à eux pour reprendre samedi, et reperdre dimanche le contrôle d’Anderamboukane.

Douleurs articulaires : Voici l'aliment n°1 pour les soulager

Sponsorisé

Science Articulations

Les combats ont duré plusieurs heures ce dimanche, à Anderamboukane et à Tadjalalt, une vingtaine de kilomètres plus à l’Est, une base de l’EIGS. Il y a eu plusieurs séquences de combat, des embuscades, au terme desquelles le MSA, le Gatia et les Fama se sont finalement repliés. Aucun bilan fiable et recoupé n’est disponible, mais les différentes sources militaires et sécuritaires parlent de plusieurs dizaines de morts et de disparus, des deux côtés. Le MSA et le Gatia indiquent que des blessés ont été évacués et pris en charge dans la ville de Ménaka.

Il y a une dizaine de jours, les jihadistes de l’EIGS avaient mené une nouvelle série d’attaques, mobilisant plusieurs centaines de combattants. Ces attaques avaient vidé de leur population plusieurs communes de la région de Ménaka. Anderamboukane, environ 20 000 habitants en temps normal, avait subi d’importantes destructions et la totalité de sa population avait dû fuir.

 

 

 

 

 

 

 

Continuer la lecture

 

 

 

 

 

v

Soir d’hommage à Bernard Tapie, ce soir à l’occasion d’Olympique de Marseille – FC Lorient

 

Arnaud HUCHET.

 

Il y a 3 heures

J'aime

 

Le match de clôture de la 10e journée de Ligue 1 entre Marseille et Lorient, ce dimanche soir (20 h 45), fera office d’hommage à Bernard Tapie, l’ancien président de l’OM disparu le 3 octobre 2021.

Cet OM – FC Lorient, qui se jouera ce dimanche soir à 20 h 45, est le premier match au Stade Vélodrome de Marseille depuis la disparition de Bernard Tapie. L’ancien président emblématique de l’OM est décédé le 3 octobre dernier, à l’âge de 78 ans, des suites d’un cancer. Près de 60 000 supporters marseillais seront présents pour l’occasion, record de la saison.

T-shirts et brassards noirs

De nombreux hommages lui seront rendus avant le coup d’envoi du match, qui sera donné par son petit-fils, Rodolphe Michaux-Tapie, et son arrière-petit-fils. Pendant l’échauffement, les joueurs marseillais arboreront notamment un T-shirt noir avec le visage du « Boss », comme il était surnommé à Marseille. Ils porteront aussi un brassard noir durant la rencontre.

Les supporters ont prévu des tifos dans plusieurs tribunes du Vélodrome. Des drapeaux seront donnés à l’ensemble du public, alors que les écrans géants diffuseront des images de Tapie. Dans le rond central, avant la partie, une bâche en hommage à l’ancien président sera aussi déployée. Une minute de recueillement sera également observée avant le coup d’envoi de cette rencontre de la 10e journée de Ligue 1.

Il y a, dans la vie d’un club, des moments qui écrivent l’histoire et nous comptons sur nos supporters pour écrire cette page, indique l’OM sur son site officiel, qui prédit un grand hommage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nombre de nouveaux cas par jour - France

Graphique qui indique le nombre total de cas de COVID-19 dans le temps. Pour obtenir des données accessibles sur le COVID-19, visitez cvstats.net.

Confirmés

Décès

Vaccinations

31/0320/0410/0530/0519/0609/0729/07020 00040 00060 00080 000100 000120 000140 000

03/05/2021

Nouveaux cas confirmés

24 371

Moyenne sur 7 jours

18 646

En savoir plus sur les statistiques

France progrès du vaccin

Mis à jour le 5 août à 02:00 heure locale

2ème dose administrée

33 355 956 (51,5%)

1ère dose administrée

44 012 990 (68,0%)

Population totale

64 768 389

Doses pour 100 personnes

118,07

En savoir plus sur les vaccins

Source des données : CDC · OMS · ECDC · Wikipédia · The New York Times · Afficher la liste complète

 

 

es données sont collectées à partir de sources multiples qui se mettent à jour à des moments différents et ne s'alignent pas toujours. Certains endroits peuvent ne pas fournir des informations complètes.

Cas - France

Mis à jour le 9 août à 17:36 heure locale

Confirmés

6 305 158

Décès

112 250

Guérisons

0

Cas mondiaux

Mis à jour le 9 août à 17:36 heure locale

Confirmés

202 936 214

+445 407

Décès

4 298 483

+7 021

Guérisons

-

Afficher la répartition

Afficher moins

Cas confirmés

Graphique qui indique le nombre total de cas de COVID-19 sur une carte. Pour obtenir des données accessibles sur le COVID-19, visitez cvstats.net.

© 2021 TomTom

France

Confirmés6 305 158

Guérisons0

Décès112 250

 

Source des données : CDC · OMS · ECDC · Wikipédia · The New York Times · Afficher la liste complète · Les données sur les tendances indiquent les modifications effectuées au cours des dernières 24 heures

 

Belette d'Europe

Mustela nivalis

Page d’aide sur les redirections

« Belette » redirige ici. Pour les articles homonymes, voir Belette (homonymie). Pour le genre rassemblant toutes les belettes vraies, voir Mustela.

Mustela nivalis

Description de cette image, également commentée ci-après

Belette d'Europe au British Wildlife Centre.

Classification

RègneAnimalia

Sous-embr.Vertebrata

ClasseMammalia

CohortePlacentalia

Super-ordreLaurasiatheria

OrdreCarnivora

Sous-ordreCaniformia

FamilleMustelidae

Sous-familleMustelinae

GenreMustela

Espèce

Mustela nivalis
Linnaeus1766

Répartition géographique

Description de l'image Mapa Mustela nivalis.png.

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Statut CITES

Sur l'annexe III de la CITES Annexe III , Rév. du 22/04/76

La Belette d'Europe (Mustela nivalis), aussi connue sous les noms de Belette pygmée1, Petite belette, ou tout simplement Belette, est le plus petit mammifère de la famille des mustélidés et constitue également le plus petit mammifère carnivore d'Europe avec une taille d'environ 20 cm pour moins d'une centaine de grammes seulement.

La belette peut facilement être confondue avec une hermine. Celle-ci est cependant un peu plus grossea et la limite des couleurs sur les flancs est moins nette et plus irrégulière chez la belette que chez l’hermine. De plus, l'hermine a le bout de la queue noir, ce qui n'est pas le cas de la belette. Contrairement à l'hermine (en Europe occidentale), la belette garde son pelage brun en hiver. Elle possède aussi systématiquement une tache brune dans le pelage blanc sous la joue2,3.

Sommaire

1Étymologie

2Description

2.1Alimentation

2.2Mode de vie

2.3Reproduction

3Dangers

4Populations

5Notes et références

5.1Notes

5.2Références

6Voir aussi

6.1Références taxonomiques

6.2Bibliographie

6.3Articles connexes

6.4Liens externes

Étymologie[modifier | modifier le code]

Son nom de petite belle se retrouve sous des formes voisines (petite femme, petite fiancée, etc.) dans bon nombre de langues : donnola en italien, donicela en galicien, doninha en portugais (les trois signifiant « petite femme »), comadreja en espagnol (« petite marraine »), kaerell (dérivé de kaer, « beau ») en breton, Schöntierlein, (belle petite bête) dans certaines régions d’Allemagne. « Belette » s’emploie aussi en français pour désigner affectueusement une jeune fille ou une femme charmante. En grec moderne, « belette » se dit « νυφίτσα » (nifítsa), qui est une évolution de « νυμφίτσα » (nimfítsa), hypocoristique de « νύμφη » (nímfi), la nymphe, et zyrda en Afrique du Nord.

Description[modifier | modifier le code]

Les mensurations et la couleur de la robe de la belette varient fortement d'une région à l'autre. Typiquement, la belette mesure de 17 à 27 cm (le mâle étant plus grand que la femelle). La femelle pèse environ 65-90 grammes, contre 90-125 grammes pour le mâle. La belette a un long corps fin, qui lui permet de se faufiler dans un trou pas plus gros qu'une pièce de 2 euros. Son pelage est brun sur le dos et blanc sur les parties inférieures. À l'inverse de l'hermine, sa queue est courte, ne comporte pas d'extrémité noire. Les populations d'Europe occidentale ne deviennent pas blanches en hiver, contrairement à l'hermineb. La belette affectionne les prairies, les terres arables et les régions boisées. On la trouve en Eurasie (de la côte atlantique européenne à l'Himalaya) et Afrique du Nord ainsi qu'en Amérique du Nord. Elle a été introduite en Nouvelle-Zélande. Elle a une espérance de vie de trois ans.

 

 

Le Canada sous le choc après la découverte de 751 tombes près d’un pensionnat pour autochtones

 

FRANCE 24

 

Il y a 19 heures

J'aime|35

Photo d'archives datant du 4 juin 2021 prise devant le mémorial au pensionnat de Kamloops, où les restes de 215 écoliers ont été exhumés.© Cole Burston / AFP Photo d'archives datant du 4 juin 2021 prise devant le mémorial au pensionnat de Kamloops, où les restes de 215 écoliers ont été exhumés.

Plus de 750 tombes ont été découvertes lors de fouilles près d’un pensionnat pour autochtones géré par l'Église catholique, moins d'un mois après la découverte des restes de 215 enfants à proximité d'un établissement similaire. Cette annonce, jeudi, témoigne des abus et mauvais traitements subis par des dizaines de milliers d'enfants indigènes victimes d'assimilation forcée à la culture occidentale.

Une nouvelle découverte macabre oblige le Canada à plonger dans l'un des pans les plus sombres de son histoire. Une communauté autochtone a annoncé, jeudi 24 juin, la découverte de plus de 750 tombes anonymes sur le site d'un pensionnat pour enfants indigènes dans l’ouest du pays. Cette découverte, qui intervient un mois après l'identification des restes de 215 d'écoliers près d'un autre établissement autochtone géré par l’Église catholique, illustre le calvaire vécu par des milliers d’enfants indigènes.

"Nous avons repéré 751 tombes non marquées", sur le site d'un ancien pensionnat hébergeant des enfants autochtones à Marieval, en Saskatchewan, dans l'ouest du Canada, a déclaré jeudi le chef de la nation Cowessess, Cadmus Delorme.

"Ce n'est pas une fosse commune, ce sont des tombes non-identifiées", a-t-il ajouté. Les victimes sont principalement des enfants, selon lui. Le nombre exact de tombes doit être confirmé dans les prochaines semaines, en raison d'une marge d'erreur des géo-radars utilisés, a-t-il ajouté.

Quelques tombes ont sans doute été surmontées de stèles identifiant les victimes, mais certaines d'entre elles ont été retirées "par des représentants de l'Église catholique", un geste criminel au Canada, selon lui.

Traumatisme

Ces découvertes ravivent le traumatisme vécu par quelque 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits, coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture et enrôlés de force jusque dans les années 1990 dans 139 de ces pensionnats à travers le pays.

Nombre d'entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels, et plus de 4 000 y ont trouvé la mort, selon une commission d'enquête qui avait conclu à un véritable "génocide culturel" de la part du Canada.

Le Premier ministre Justin Trudeau, qui a dit sa "peine" jeudi dans un communiqué, a estimé que le Canada devait "tirer les leçons de (son) passé et avancer sur le chemin commun de la réconciliation".

C'est un "crime contre l'humanité", a dénoncé jeudi le chef de la Fédération des nations autochtones souveraines de la province de la Saskatchewan, Bobby Cameron. "Le seul crime qu'on ait jamais commis était d'être nés autochtones", a-t-il affirmé.

"Nous trouverons d'autres corps et nous ne nous arrêterons que lorsque nous aurons trouvé tous les enfants", a promis le responsable.

Les fouilles autour de cette ancienne école de Marieval avaient débuté fin mai après la découverte des restes de 215 écoliers enfouis sur le site d'un autre ancien pensionnat, celui de Kamloops, en Colombie-Britannique, province la plus à l'ouest du pays.

"Tragique mais pas surprenant"

Cette découverte avait provoqué une onde de choc au Canada et relancé le débat sur ces institutions honnies où les enfants autochtones étaient envoyés de force afin d'y être assimilés à la culture dominante.

Elle avait également relancé les appels à l'intention du pape et de l'Église à présenter des excuses pour les abus et violences dont ont souffert les élèves de ces pensionnats. Le souverain pontife s'était toutefois refusé à présenter de telles excuses, provoquant la colère et la frustration des communautés autochtones canadiennes.

De leur côté, les experts en droits humains de l'ONU ont exhorté Ottawa et le Vatican à mener une enquête rapide et complète. "C'est absolument tragique mais pas surprenant", avait réagi dès mercredi soir Perry Bellegarde, chef de l'Assemblée des Premières nations, qui représente plus de 900 000 autochtones au Canada, sur son compte Twitter.

Le pensionnat de Marieval, dans l'est de la Saskatchewan, a accueilli des enfants autochtones entre 1899 et le milieu des années 1990, avant d'être démoli et remplacé par une école de jour.

Interrogé sur la chaîne CBC, un ancien pensionnaire de l'école de Marieval, Barry Kennedy, a estimé que cette nouvelle découverte n'était que la partie émergée de l'iceberg. "J'imagine que, vous savez, d'après les histoires qui ont été racontées par nos amis et camarades de classe, il y a plusieurs endroits (où se trouveraient des sépultures) par école", a-t-il expliqué.

Dans la foulée de la découverte des restes d'enfants au pensionnat de Kamloops, des fouilles ont été entreprises autour de plusieurs de ces anciens établissements scolaires partout au Canada, avec le concours des autorités gouvernementales.

Avec AFP

Élections régionales françaises de 2021

Cet article ou cette section contient des informations sur des scrutins à venir.

Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que les événements approchent.
La dernière modification de cette page a été faite le 11 juin 2021 à 15:59.

Précédent2015Drapeau de la France

Élections régionales françaises de 2021

20 et 27 juin 2021

Type d’électionÉlections régionales

Postes à élire17 conseils régionaux

French party Droite.svgDroite

[afficher]

Liste

Présidents en 20158

French party Gauche.svgGauche

[afficher]

Liste

Présidents en 20155

French party Centre.svgCentre

[afficher]

Liste

Présidents en 20152

French party RÉG.svgRégionalistes

[afficher]

Liste

Présidents en 20152

modifier - modifier le code - voir Wikidata Consultez la documentation du modèle

Les élections régionales françaises de 2021 doivent avoir lieu les 20 et 27 juin 2021, en même temps que les élections départementales, afin de renouveler les 17 conseils régionaux de France. Initialement prévues en mars, elles sont repoussées de trois mois en raison de la pandémie de Covid-19.

Sommaire

1Contexte

1.1Dates

2Système électoral

3Sondages

4Synthèse des résultats

5Résultats détaillés

5.1Auvergne-Rhône-Alpes

5.2Bourgogne-Franche-Comté

5.3Bretagne

5.4Centre-Val de Loire

5.5Corse

5.6Grand Est

5.7Guadeloupe

5.8Guyane

5.9Hauts-de-France

5.10Île-de-France

5.11La Réunion

5.12Martinique

5.13Normandie

5.14Nouvelle-Aquitaine

5.15Occitanie

5.16Pays de la Loire

5.17Provence-Alpes-Côte d'Azur

6Notes et références

6.1Notes

6.2Références

Contexte[modifier | modifier le code]

Étiquette politique des présidents de conseils régionaux aux élections de 2015 :

Les Républicains (5) ;

Parti socialiste (5) ;

Divers droite (2) ;

Divers gauche (2) ;

Régionalistes (2) ;

Les Centristes (1).

Ces élections font suite aux élections régionales de décembre 2015, qui ont eu lieu après que la loi de la même année a réduit le nombre de régions métropolitaines de 22 à 13.

Une courte majorité des présidents de conseils régionaux sortants sont issus de la droite ou du centre droit (Les RépublicainsLes Centristesdivers droite), le reste étant de gauche (Parti socialistedivers gauche) ou régionalistes (CorseMartinique). La République en marche (LREM), le parti du président de la République Emmanuel Macron et ses alliés (MoDem et Agir), ne détiennent aucune région.

Dates[modifier | modifier le code]

En vertu de la loi de 2015 sur les régions, le scrutin doit initialement se tenir en mars 2021, en même temps que les élections départementales1. Le président de la République, Emmanuel Macron, annonce en juin 2020 envisager le report des élections régionales après la présidentielle2,3. Cette possibilité rencontre cependant l’opposition de nombreux élus sortants, et le nouveau Premier ministre, Jean Castex, annonce le mois suivant qu'un tel report est écarté4.

La deuxième vague de la pandémie de Covid-19 contraint tout de même à un report, bien que plus réduit. Un texte de loi reportant les élections de trois mois, soit les 13 et 20 juin 2021, est adopté par le Parlement en février 20215. En avril 2021, tandis que la campagne de vaccination contre la Covid-19 s'avère moins rapide que prévu, l’exécutif envisage de reporter une nouvelle fois les élections, cette fois à l’automne 2021. Mais le Conseil scientifique Covid-19 refuse de se prononcer sur le sujet, tandis que l'opposition s’y montre hostile, tout comme la grande majorité des maires, consultés par le gouvernement6,7,8. Un recul d'une semaine est néanmoins acté, ce qui fixe le premier tour au 20 juin et le second au 27 juin9.

Système électoral[modifier | modifier le code]

Schéma d'un exemple de mise en pratique du mode de scrutin utilisé.

Chaque conseil régional est doté de sièges pourvus pour six ans selon un système mixte à finalité majoritaire. Il est fait recours au scrutin proportionnel plurinominal mais celui-ci est combiné à une prime majoritaire de 25 % des sièges attribuée à la liste arrivée en tête, si besoin en deux tours de scrutin. Les électeurs votent pour une liste fermée de candidats, sans panachage ni vote préférentiel. Les listes doivent respecter la parité en comportant alternativement un candidat de chaque sexe10.

Au premier tour, la liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés remporte la prime majoritaire, et les sièges restants sont répartis à la proportionnelle selon la règle de la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant franchi le seuil électoral de 5 % des suffrages exprimés, y compris la liste arrivée en tête10.

Si aucune liste n'a recueilli la majorité absolue, un second tour est organisé entre toutes les listes ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés au premier tour. Les listes ayant obtenu au moins 5 % peuvent néanmoins fusionner avec les listes pouvant se maintenir. La répartition des sièges se fait selon les mêmes règles qu'au premier tour, la seule différence étant que la prime majoritaire est attribuée à la liste arrivée en tête, qu'elle ait obtenue ou non la majorité absolue10.

Une fois connu le nombre de sièges attribués à chaque liste au niveau régional, ceux-ci sont répartis entre les sections départementales, au prorata des voix obtenues par la liste dans chaque département.

La collectivité territoriale unique de Corse a pour particularité d'avoir recours à un seuil électoral de 7 % au lieu de 10 pour accéder au second tour. De même, les sièges y sont répartis à l'échelle de la collectivité, sans section départementale11.

Sondages[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Liste de sondages sur les élections régionales françaises de 2021.

Synthèse des résultats[modifier | modifier le code]

Présidents sortants et présidents élus

RégionPrésident sortantPartiPrésident éluParti

Auvergne-Rhône-AlpesLaurent WauquiezLR

Bourgogne-Franche-ComtéMarie-Guite DufayPS

BretagneLoïg Chesnais-GirardPS

Centre-Val de LoireFrançois BonneauPS

CorseAssembléeJean-Guy TalamoniCL

Conseil exécutifGilles SimeoniFaC

Grand EstJean RottnerLR

GuadeloupeAry ChalusLREM-GUSR

GuyaneRodolphe AlexandreGR

Hauts-de-FranceXavier BertrandDVD

Île-de-FranceValérie PécresseSL

La RéunionDidier RobertDVD

MartiniqueAssembléeClaude LiseRDM

Conseil exécutifAlfred Marie-JeanneMIM

NormandieHervé MorinLC

Nouvelle-AquitaineAlain RoussetPS

OccitanieCarole DelgaPS

Pays de la LoireChristelle MorançaisLR

Provence-Alpes-Côte d'AzurRenaud MuselierLR

Résultats détaillés[modifier | modifier le code]

Auvergne-Rhône-Alpes[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes.

Président sortant : Laurent Wauquiez (LR)

Résultats des élections régionales de 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Shella GillDIV

Fabienne Grébert12EÉLV-G·s--MdP-ND-AE

Chantal Gomez13LO

Bruno Bonnell14MR-LREM-MoDem-Agir-TdP

Najat Vallaud-BelkacemPS-PRG-GRS--PCF diss.

Laurent WauquiezLR-UDI-LC-LMRNote 1

Farid OmeirUDMF

Cécile CukiermanPCF-LFI-E!

Andréa KotaracPL-RN-LDP-LAF

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total100100204en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Bourgogne-Franche-Comté[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté.

Présidente sortante : Marie-Guite Dufay (PS)

Tête

de liste

ListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Bastien FaudotGRS-LFI-ND-PP-GDS-E!-G.s-LRDG

Julien OdoulRN-LDP-PL-LAF

Stéphanie ModdeEÉLV--

Denis ThuriotLREM-Agir-TdP-MoDem-UDE-MR-UDI diss.

Claire Rocher13LO

Marie-Guite DufayPS-PRG-PCFNote 1

Gilles PlatretLR-UDI-SL-LC-DLF-MEI-LMR

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total100100100en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Bretagne[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 en Bretagne.

Président sortant : Loïg Chesnais-Girard (PS)

Résultats des élections régionales de 2021 en Bretagne

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Isabelle Le CallennecLR-SL-LC-LMR

Claire Desmares-PoirrierEÉLV-UDB--ND--G·s-LRDG-ESNT

Christophe DavietDIV

Pierre-Yves CadalenLFI

Kamel ElahiarUDMF15

Thierry BurlotLREM-TdP-MoDem-UDI-Agir-Volt16,17

Loïg Chesnais-GirardPS-PRG-PCF-MR--AENote 1

Yves ChauvelDSV

Valérie Hamon13LO

Gilles Pennelle18RN-LDP-PL-LAF

Daniel CueffÉCO

Joannic MartinPB

David CabasDLF

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total10010083en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Centre-Val de Loire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 en Centre-Val de Loire.

Président sortant : François Bonneau (Parti socialiste)

Résultats des élections régionales de 2021 en Centre-Val de Loire

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Charles FournierEÉLV-LFI-G·s-E!-ND--LRDG-AE-ANLD

Marc FesneauMoDem-LREM-Agir-LC-TdP-UDI diss.

Aleksandar NikolicRN-LDP-PL-LAF

François BonneauPS-MR-PRG-PCF- Note 1

Jérémy ClémentÉCO

Nicolas ForissierLR-UDI-LC-LMR

Farida MegdoudLO

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total10010077en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Corse[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections territoriales de 2021 en Corse.

Président sortant : Gilles Simeoni (Femu a Corsica)

Résultats des élections territoriales de 2021 en Corse

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

François Filoni18RN-LDP-PL-LAF

Jean-Antoine GiacomiEXD

Laurent Marcangeli19CCB-LR-UDI

Jean-Guy Talamoni20CL

Agnès SimonpietriEELV-GE-G.s-ND

Jean-Charles Orsucci21TDP-LREM-DVG

Gilles Simeoni22FaCNote 1

Jean-Christophe Angelini23PNC

Paul-Félix BenedettiCore in Fronte

Michel Stefani24PCF-DVG

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total10010063en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Grand Est[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 dans le Grand Est.

Président sortant : Jean Rottner (LR)

Résultats des élections régionales de 2021 dans le Grand Est

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Aurélie FilippettiG·s-LFI-GRS-LRDG-GDS-PS diss.-PCF diss.

Brigitte KlinkertDVD-LREM-TdP-MoDem-Agir

Louise FèveLO

Florian PhilippotLP-VIA

Laurent JacobelliRN-LDP-CNIP-PL-DR-LAF

Martin MeyerUL

Adil TyaneUDMF

Jean RottnerLR-UDI-MR-MHAN-LMRNote 1

Éliane RomaniEÉLV-PS-PCF---MdP

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total100100169en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Guadeloupe[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 en Guadeloupe.

Président sortant : Ary Chalus (GUSR)

Résultats des élections régionales de 2021 en Guadeloupe

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Ary ChalusGUSR-LREM-MoDem-Agir-TdPNote 1

Maxette PirbakasRN-LDP-PL-LAF

Willy WilliamDIV

Éric CoriolanDIV

Christelle NanorLGCA

Tony DelannayDLF

Max MathiasinDVG-PSG

Josette Borel-LincertinFGPS-CÉLV

Jean-Marie NomertinCO

Alain PlaisirCIPPA

Sonia PetroLR-UDI

Ronald SelbonneANG-UPLG-AC-APG

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total10010041en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Guyane[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections territoriales de 2021 en Guyane.

Président sortant : Rodolphe Alexandre (GR)

Résultats des élections régionales de 2021 en Guyane

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Jean-Paul FereiraAGEG-PSG-GÉ-MDES-Walwari-NFG

Gabriel ServillePéyi-G-LFI-G·s-MJR

Jessi AmericainDVG

Rodolphe AlexandreGRNote 1

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total10010051en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Hauts-de-France[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 dans les Hauts-de-France.

Président sortant : Xavier Bertrand (LR)

Résultats des élections régionales de 2021 dans les Hauts-de-France

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

José Évrard25DLF

Éric Pecqueur13LO

Sébastien Chenu18RN-LDP-PL-LAF-CNIP

Karima DelliEELV-LFI-PS-PCF-G.s-GE-PP-PRG-LRDG

Xavier BertrandDVD-LR-UDI-LC-LMR-MR-MoDem diss.Note 1

Audric Alexandre26AE-NC-PACE-Volt

Laurent PietraszewskiLREM-MoDem-TdP-Agir

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total100100170en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Île-de-France[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 en Île-de-France.

Présidente sortante : Valérie Pécresse (LR)

Résultats des élections régionales de 2021 en Île-de-France

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Jordan Bardella27RN-LDP-PL-LAF

Éric BerlingenUDMF

Julien Bayou28EÉLV-G·s-GE-CE-MdP

Audrey Pulvar29PS-PRG-PP-ES-AE-GRS-MRC

Victor PailhacREV-MHAN-MCPA

Valérie Pécresse30SL-LR-UDI-MR-MEI-UCE-MoDem diss. Note 1

Fabiola ContiVolt-PACE-ANLD-NC

Lionel BrotDIV

Laurent Saint-Martin14LREM-Agir-MoDem-TdP

Nathalie Arthaud13LO

Clémentine Autain31LFI-PCF-E!-PG-PA-GDS32,33

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total100100209en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

La Réunion[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 à La Réunion.

Président sortant : Didier Robert (DVD)

Résultats des élections régionales de 2021 à La Réunion

Tête de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Olivier HoarauAnsanm

Corinne de FloreCPDF

Ericka BareigtsPS-PCR-G·s-Ba

Didier RobertOR-LR-MRNote 1

Patrick LebretonDVG

Joseph RivièreRN

Philippe CadetDVD-RCR

Vanessa MiranvilleCREA

Jean-Pierre MarchauEÉLV--PP-PERG

Jean-Yves PayetLO

Huguette BelloPLR-LFI-CO

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total10010045en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Martinique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections territoriales de 2021 en Martinique.

Président sortant : Alfred Marie-Jeanne (MIM)

Résultats des élections territoriales de 2021 en Martinique

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Serge LetchimyPPM-BPM-MPF

Marcel SellayeGRS

Jean-Philippe NilorPéyi-A-RDM-LFI

Max OrvilleMoDem

Béatrice BellayFSM

Philippe PetitUDEM

Philippe JockDVD

Ralph MonplaisirDVD

Alfred Marie-JeanneMIM-Palima--CNCPNote 1

Guy FerdinandDIV

Olivier BérissonMUN

Yan MonplaisirMCM

Catherine ConconneDVG

Gabriel Jean-Marie34CO

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total10010051en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Normandie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 en Normandie.

Président sortant : Hervé Morin (LC)

Résultats des élections régionales de 2021 en Normandie

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Pascal Le ManachLO

Laurent BonnaterreTdP-LREM-Agir-MoDem-MR

Stéphanie KerbarhLREM diss.

Sébastien JumelPCF-LFI-PRG

Mélanie BoulangerPS-EÉLV-G·s-GE-CE-MDP-ND-PP-MRC-AE-LRDG

Hervé MorinLC-LR-LMR

Nicolas BayRN-LDP-PL-LAF

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total100100102en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Nouvelle-Aquitaine[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 en Nouvelle-Aquitaine.

Président sortant : Alain Rousset (Parti socialiste)

Résultats des élections régionales de 2021 en Nouvelle-Aquitaine

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Edwige DiazRN-LDP-PL-LAF

Alain RoussetPS-PRG-PCF-PP-LEFNote 1

Guillaume Perchet13LO

Clémence GuettéLFI-NPA diss.-PCF diss.

Nicolas ThierryEÉLV-G·s---GRS-PA

Eddie PuyjalonLMR-RES-MDC-UPF-RPF

Nicolas FlorianLR-LC

Geneviève DarrieussecqMoDem-LREM-Agir-TdP-UDI-MR

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total100100183en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Occitanie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 en Occitanie.

Présidente sortante : Carole Delga (Parti socialiste)

Résultats des élections régionales de 2021 en Occitanie

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Jean-Paul GarraudLDP-RN-PL-LAF

Myriam MartinLFI-PG-E!-GDS-NPA

Jean-Luc DavezacOPN-RES

Aurélien PradiéLR-UDI-LC-LMR

Vincent Terrail-NovèsDVC-LREM-MoDem-Agir-MR-TdP

Antoine MauriceEÉLV-G•s---PA-RPS-MEI-POC

Carole DelgaPS-PRG-PCF-PP-MRC-GRS-OE Note 1

Malena Adrada13LO

Anthony Le BoursicaudDIV

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total100100158en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Pays de la Loire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 dans les Pays de la Loire.

Présidente sortante : Christelle Morançais (LR)

Résultats des élections régionales de 2021 dans les Pays de la Loire

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Matthieu OrphelinDVÉ-EÉLV-GE-AE-G·s-LFI35,36

Eddy Le Beller13LO

Linda RigaudeauDIV

François de Rugy14LREM-MoDem-Agir-TdP-MR-

Christelle Morançais37LR-UDINote 1

Cécile Bayle de JesséDLF

Guillaume GarotPS-PRG-PCF-GRS-ND-PP-GDS-UDB--LEF

Hervé Juvin18PL-RN-LDP-LAF

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total10010093en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Provence-Alpes-Côte d'Azur[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Élections régionales de 2021 en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Président sortant : Renaud Muselier (LR)

Résultats des élections régionales de 2021 en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Tête
de listeListePremier tourSecond tourSièges+/-

Voix%Voix%

Isabelle BonnetLO

Jean-Laurent FéliziaEÉLV-PS-PCF-G·s-GRS-PP--PRG-MdP

Mikael VincenziDIV

Jean-Marc Governatori

Valérie LaupiesLS

Thierry MarianiLDP-RN-PL-LAF-CNIP

Noël ChuisanoDLF

Hervé GuerreraPOC-RPS

Renaud MuselierLR-LREM-UDI-MoDem-LC-MR-LFA-SL-Agir-LMRNote 1

Votes valides

Votes blancs

Votes nuls

Total100100123en stagnation

Abstentions

Inscrits / Participation

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

↑ Revenir plus haut en :a b c d e f g h i j k l m n o et p Liste du président sortant ou de la présidente sortante.

Références[modifier | modifier le code]

 Loi n° 2015-29 du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral - Article 10, 16 janvier 2015 (lire en ligne [archive]).

 Patrick Roger, « Emmanuel Macron envisage un report des élections régionales », Le Monde,‎ 16 juin 2020 (lire en ligne [archive]).

 Jonathan Frickert, « Report des élections régionales : Emmanuel Macron étouffe la démocratie française », Contrepoints,‎ 22 juin 2020 (lire en ligne [archive]).

 « Pour Jean Castex, le report des élections régionales n'est plus à l'ordre du jour », La Dépêche,‎ 13 juillet 2020 (lire en ligne [archive]).

 Les élections régionales et départementales auront lieu les 13 et 20 juin [archive], lexpress.fr, 10 février 2021. Consulté le 18 février 2021.

 « Report des régionales : le Conseil scientifique renvoie la balle à l’exécutif » [archive], sur letelegramme.fr, 29 mars 2021 (consulté le13 avril 2021).

 « L'opposition craint un report des élections régionales » [archive], sur franceculture.fr, 11 avril 2021 (consulté le 13 avril 2021).

 « Consultés par Macron, les maires très favorables au maintien des régionales en juin » [archive], sur europe1.fr, 12 avril 2021 (consulté le 13 avril 2021).

 « Les élections régionales et départementales fixées aux 20 et 27 juin par le gouvernement » [archive], sur lemonde.fr, 13 avril 2021 (consulté le13 avril 2021).

↑ Revenir plus haut en :a b et c « Le mode de scrutin pour les élections régionales » [archive], sur www.vie-publique.fr (consulté le 16 octobre 2020).

 « Quel est le mode de scrutin de ces élections territoriales ? » [archive], sur france3-regions.francetvinfo.fr (consulté le 16 octobre 2020).

 Centre France, « Politique - Fabienne Grebert sera la tête de liste des écologistes pour les élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes » [archive], sur lamontagne.fr, 16 octobre 2020 (consulté le6 février 2021).

↑ Revenir plus haut en :a b c d e f g et h « Nos listes dans les régions », Lutte ouvrière, no 2746,‎ 19 mars 2021, p. 4 (lire en ligne [archive]).

↑ Revenir plus haut en :a b et c « Régionales : LREM désigne ses chefs de file et espère limiter la casse » [archive], sur publicsenat.fr, 5 février 2021 (consulté le 6 février 2021).

 Vincent Jarnigon, « Régionales en Bretagne. Une liste de « démocrates musulmans » se présente pour la première fois » [archive], sur ouest-france.fr, 17 mai 2021 (consulté le 17 mai 2021)

 « Nos soutiens » [archive], sur nouslabretagne.bzh (consulté le15 avril 2021).

 « Bretagne : Thierry Burlot monte dans le bus des régionales » [archive], sur La Tribune, 28 mars 2021 (consulté le 30 mars 2021).

↑ Revenir plus haut en :a b c et d « Le RN dévoile sept têtes de listes régionales » [archive], sur Le Figaro, 26 janvier 2021 (consulté le 13 février 2021).

 « Laurent Marcangeli : "Je suis prêt, ma décision est prise" » [archive], sur Corsematin, 17 septembre 2020 (consulté le 13 février 2021).

 « Territoriales 2021 : la liste Corsica Libera menée par Jean-Guy Talamoni » [archive], sur France3, 15 mai 2021 (consulté le 15 mai 2021).

 « Territoriales : Jean-Charles Orsucci dévoile la liste "Terre de Progrès" » [archive], sur CNI, 15 mai 2021 (consulté le 15 mai 2021).

 « Fà Populu Inseme : Gilles Simeoni présente sa liste pour les Territoriales » [archive], sur Alta Frequenza, 16 mai 2021 (consulté le16 mai 2021).

 « Jean-Christophe Angelini : « Notre objectif est d’être au soir du 1er tour la liste autour de laquelle s’organisera la majorité nouvelle » » [archive], sur CNI, 14 mai 2021 (consulté le 15 mai 2021).

 « Territoriales : La liste communiste - Campà Megliu in Corsica – Vivre Mieux en Corse» - en ordre de marche » [archive], sur CNI, 2 mai 2021 (consulté le5 février 2021).

 « Régionales : José Évrard emmènera la liste de Debout la France dans les Hauts-de-France » [archive], sur La Voix du Nord, 7 décembre 2020 (consulté le 6 mars 2021).

 https://premium.courrier-picard.fr/id189430/article/2021-05-05/les-partis-pace-volt-nous-citoyens-et-allons-enfants-se-lancent-dans-la-course [archive]

 « Élections régionales 2021 : Jordan Bardella tête de liste RN en Île-de-France » [archive], sur LEFIGARO (consulté le 1er mars 2021).

 « Julien Bayou candidat des Verts en Ile-de-France pour les régionales » [archive], sur www.20minutes.fr (consulté le 6 février 2021).

 « Régionales : l'ancienne journaliste martiniquaise Audrey Pulvar officialise sa candidature en Ile-de-France » [archive], sur Guadeloupe la 1ère (consulté le6 février 2021).

 « Pour Valérie Pécresse, « le temps est peut-être venu de faire entendre la voix d'une femme libre » » [archive], sur lefigaro.fr (consulté le 6 février 2021).

 « Régionales en Île-de-France : les communistes s'allient à la France Insoumise » [archive], sur actu.fr (consulté le 6 février 2021).

 Agnès Vives, « Elections régionales en Ile-de-France : Insoumis et communistes fourbissent leurs armes » [archive], sur leparisien.fr, 7 avril 2021(consulté le 18 mai 2021)

 « Le rassemblement - Clémentine Autain pour l'Île-de-France » [archive](consulté le 18 mai 2021)

 « Guadeloupe, Martinique : Combat ouvrier sera présent aux prochaines élections », Combat ouvrier, no 1259,‎ 20 mars 2021 (lire en ligne [archive])

 « Génération.s au cœur de l’Appel pour une région Pays de la Loire Écologique, Citoyenne et Solidaire » [archive], sur Génération·s, 12 mars 2021 (consulté le 17 mars 2021).

 Angers Info, « Régionales en Pays de la Loire. Les insoumis rejoignent Matthieu Orphelin. » [archive], sur www.my-angers.info, 15 avril 2021(consulté le 15 avril 2021).

 « Les Républicains : Christelle Morançais prend les rênes dans la Sarthe » [archive], sur ouest-france.fr, 4 décembre 2020 (consulté le11 février 2021).

 [afficher]

v · m

Élections régionales françaises de 2021

 [afficher]

v · m

Drapeau de la France Scrutins en France sous la Cinquième République

 [afficher]

v · m

Pandémie de Covid-19 en France

icône décorative Portail de la politique française 

icône décorative Portail des régions et territoires de France 

icône décorative Portail des années 2020

Catégories : 

Scrutin à venir

Élections régionales françaises de 2021

Scrutin reporté en raison de la pandémie de Covid-19

[+]

 

Calendrier de l'Euro 2021 en PDF : le programme des matchs à télécharger

, Mis à jour le 10/06/21 16:13

Linternaute.com

Partager sur Facebook

Twitter

Email

Calendrier de l'Euro 2021 en PDF : le programme des matchs à téléchargerEURO. A quelques jours du début de l'Euro 2021 de foot, découvrez le calendrier complet de la compétition avec la date, l'horaire et la chaîne de diffusion de chaque match. Un document gratuit à imprimer en PDF.

[Mis à jour le 10 juin 2021 à 16h13] Le calendrier de l'Euro 2021 de football est connu depuis de longues semaines. La compétition, qui est toujours officiellement appelée "UEFA Euro 2020" malgré le report de l'an passé, s'annonce particulièrement dense dans les deux premières semaines puisque des matchs de groupes seront au programme chaque jour, du 11 juin (date du match d'ouverture) jusqu'au 23 juin (fin de la phase de poules). Les rencontres s'espaceront ensuite légèrement à partir des quarts de finale (du 26 au 29 juin) puis pour les demi-finales (2 et 3 juillet) tandis que les deux heureux élus disposeront respectivement de trois et quatre jours pour préparer la finale, programmée le dimanche 11 juin. Découvrez ci-dessous le planning complet de cet Euro 2021 de foot, avec les dates, les heures et les chaînes de retransmission de chaque rencontre.

Découvrez le Parc naturel régional de LorraineEn savoir plus

Téléchargez le calendrier de l'Euro 2021

Le calendrier des matchs de l'Euro 2021 (zoomer pour agrandir). © Linternaute/Magali Talneau

NEWSLETTER

 Linternaute.com

Voir un exemple

En France, la diffusion TV des matchs de cet Euro 2021 est programmée en intégralité sur les antennes de beIN Sports mais de nombreuses rencontres seront également proposées sur TF1 (6 matchs de poules, dont le match d'ouverture Turquie - Italie, Hongrie - France et Portugal - France, trois huitièmes de finale dont celui des Bleus s'ils sont qualifiés, deux quarts de finale, une demi-finale), et M6 (six matchs de poules dont France - Allemagne, Belgique - Russie, Italie - Suisse et Portugal - Allemagne , deux huitièmes de finale, un quart de finale, une demi-finale et la finale).

PUBLICITÉ

TOUTES LES ACTUS DE L'EURO 2021

Euro 2021 : premier match ce soir, le calendrier et l'actu en direct

EURO 2020. C'est le grand jour pour l'Euro 2021 de foot de l'UEFA, qui a lieu dans onze pays et qui débute ce soir avec le match d'ouverture entre l'Italie et la Turquie. L'équipe de France, qui commencera mardi contre l'Allemagne, figure parmi les favoris. Calendrier, résultats, groupes, diffusion… Découvrez les infos sur la compétition et toute l'actu en direct.

Autriche - Macédoine du Nord : horaire, chaine TV, pronostic… Les infos du match de foot

AUTRICHE - MACEDOINE. Le premier match du groupe C de l'Euro 2021 de football oppose l'Autriche à la Macédoine du Nord, ce dimanche 13 juin. Diffusion TV, streaming… Sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match en direct ? Découvrez aussi la cote des deux équipes.

Belgique - Russie : pronostic, heure, chaîne TV, compo… Les infos du match de foot

BELGIQUE - RUSSIE. Présenté comme l'un des favoris de l'Euro, la Belgique débute la compétition face à la Russie, ce samedi 12 juin. Diffusion TV, streaming… Sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match en direct ? Découvrez aussi la cote et la composition probable de chaque équipe.

Classement Euro 2021 : le point, groupe par groupe

L'Euro 2021 de foot débute par une phase de poules. Découvrez la composition des six groupes de quatre équipes, de A à F, et leur classement tout au long de la compétition. Les deux premiers de chaque groupe et les autres meilleurs troisième seront qualifiés pour les 8e de finale.

Gareth Bale : sa biographie, son salaire, sa femme... Tout savoir

Né au Pays de Galles en 1989, Gareth Bale est un joueur de football international qui a notamment évolué à Tottenham et au Real Madrid. Meilleur buteur de l'histoire de la sélection galloise, il atteint les demi-finales de l'Euro 2016. Age, couple, salaire, palmarès et parcours, découvrez tout ce qu'il faut savoir sur Gareth Bale.

 

PROACE CITY, jusqu'à 4,4m³ de volume utile ! À partir de 139€ HT/ Mois

 

En savoir plus

Le calendrier des matchs, groupe par groupe

Calendrier groupe A

Groupe A

Vendredi 11 juin

Turquie

Turquie

21:00

Italie

Italie

Samedi 12 juin

Pays de Galles

Pays de Galles

15:00

Suisse

Suisse

Mercredi 16 juin

Turquie

Turquie

18:00

Pays de Galles

Pays de GallesItalie

Italie

21:00

Suisse

Suisse

Dimanche 20 juin

Suisse

Suisse

18:00

Turquie

TurquieItalie

Italie

18:00

Pays de Galles

Pays de Galles

Calendrier groupe B

Groupe B

Samedi 12 juin

Danemark

Danemark

18:00

Finlande

FinlandeBelgique

Belgique

21:00

Russie

Russie

Mercredi 16 juin

Finlande

Finlande

15:00

Russie

Russie

Jeudi 17 juin

Danemark

Danemark

18:00

Belgique

Belgique

Lundi 21 juin

Russie

Russie

21:00

Danemark

DanemarkFinlande

Finlande

21:00

Belgique

Belgique

Calendrier groupe C

Groupe C

Dimanche 13 juin

Autriche

Autriche

18:00

Macédoine

MacédoinePays-Bas

Pays-Bas

21:00

Ukraine

Ukraine

Jeudi 17 juin

Ukraine

Ukraine

15:00

Macédoine

MacédoinePays-Bas

Pays-Bas

21:00

Autriche

Autriche

Lundi 21 juin

Ukraine

Ukraine

18:00

Autriche

AutricheMacédoine

Macédoine

18:00

Pays-Bas

Pays-Bas

Calendrier groupe D

Groupe D

Dimanche 13 juin

Angleterre

Angleterre

15:00

Croatie

Croatie

Lundi 14 juin

Écosse

Écosse

15:00

République Tchèque

République Tchèque

Vendredi 18 juin

Croatie

Croatie

18:00

République Tchèque

République TchèqueAngleterre

Angleterre

21:00

Écosse

Écosse

Mardi 22 juin

République Tchèque

République Tchèque

21:00

Angleterre

AngleterreCroatie

Croatie

21:00

Écosse

Écosse

Calendrier groupe E

Groupe E

Lundi 14 juin

Pologne

Pologne

18:00

Slovaquie

SlovaquieEspagne

Espagne

21:00

Suède

Suède

Vendredi 18 juin

Suède

Suède

15:00

Slovaquie

Slovaquie

Samedi 19 juin

Espagne

Espagne

21:00

Pologne

Pologne

Mercredi 23 juin

Suède

Suède

18:00

Pologne

PologneSlovaquie

Slovaquie

18:00

Espagne

Espagne

Calendrier groupe F

Groupe F

Mardi 15 juin

Hongrie

Hongrie

18:00

Portugal

PortugalFrance

France

21:00

Allemagne

Allemagne

Samedi 19 juin

Hongrie

Hongrie

15:00

France

FrancePortugal

Portugal

18:00

Allemagne

Allemagne

Mercredi 23 juin

Portugal

Portugal

21:00

France

FranceAllemagne

Allemagne

21:00

Hongrie

Hongrie

 

 

 

 

 

Le sommet du G7 de 2021 est le 47e sommet du groupe des sept. Organisé par le Royaume-Uni qui assure alors la présidence du groupe, il se déroule du 11 au 13 juin à Carbis Bay, en Cornouailles.

États-Unis. Joe Biden s’envole vers l’Europe pour son premier voyage à l’étranger

Joe Bien s’apprête à partir pour l’Europe, destination symbolique de son tout premier voyage officiel à l’étranger. Le président américain tentera d’y rassurer ses alliés après quatre années de présidence Trump, mais se posera également en rempart contre les volontés russes.

Joe Biden se déplace pour la première fois à l'étranger, cinq mois après son arrivée au pouvoir. | JIM WATSON / AFP

Afficher le diaporama

Ouest-FranceOuest France avec AFPPublié le 09/06/2021 à 06h19

Abonnez-vous

 ÉCOUTER

 LIRE PLUS TARD

NEWSLETTER LA MATINALE

 PARTAGEZ

Près de cinq mois après son arrivée au pouvoir, le président américain Joe Biden s’envole mercredi pour le Royaume-Uni, première étape d’une tournée européenne riche en sommets qui s’achèvera par un face-à-face avec Vladimir Poutine.

Accompagné de la Première dame, Jill Biden, le président démocrate participera au sommet du G7 en Cornouailles, où la pandémie de Covid-19 et le climat feront partie des priorités.

L’avion présidentiel Air Force One décollera tôt mercredi matin depuis la base militaire d’Andrews, en banlieue de Washington.

Premier arrêt : la base de Mildenhall, dans l’est du Royaume-Uni, où le président s’exprimera devant des membres de l’US Air Force.

Un tête-à-tête avec le Premier ministre britannique Boris Johnson est prévu dès jeudi. Dimanche, Joe Biden rendra visite, au château de Windsor, à la reine Elizabeth II, qui règne depuis 69 ans.

« Mon voyage en Europe est l’occasion pour l’Amérique de mobiliser les démocraties du monde entier », a assuré celui qui martèle, depuis son arrivée au pouvoir, que les États-Unis sont de retour (« America is back ») et entendent s’impliquer pleinement dans les affaires du monde.

Au sortir du mandat de Donald Trump, les alliés « accueilleront ces propos rassurants avec un peu scepticisme », souligne cependant Suzanne Maloney, du centre de réflexion Brookings, basé à Washington.

« La volonté de Biden de renouer avec eux devra surmonter non seulement les cicatrices des quatre années écoulées mais aussi les questions persistantes sur l’état de santé de la démocratie américaine », écrit-elle.

ACTUALITÉ DES MARQUES

 

JARDILAND
Cultivez votre bien être

JE DÉCOUVRE

Inspired by

Comment le locataire de la Maison Blanche s’est-il préparé à ce déplacement de huit jours, qui le mènera aussi à Bruxelles et au cours duquel il multipliera les rencontres bilatérales ?

« Il se prépare depuis 50 ans », a répondu sa porte-parole Jen Psaki, dans une allusion à la très longue carrière politique du président de 78 ans qui fut élu pour la première fois au Sénat en 1972, à l’âge de 29 ans.

« Il connaît certains de ces dirigeants, dont le président Poutine, depuis des décennies », a-t-elle insisté.

80 millions de doses

Vivement critiquée pour avoir tardé à partager ses vaccins contre le Covid-19 avec le reste du monde, la Maison Blanche tente désormais de se poser en leader sur ce dossier.

« Les États-Unis sont déterminés à travailler sur la vaccination internationale avec le même sens de l’urgence dont nous avons fait preuve dans notre pays », martèle Joe Biden.

Washington vient d’annoncer que 75 % des 80 millions de doses de vaccins promises à des pays étrangers d’ici fin juin seraient distribuées via le dispositif de partage Covax. Ce dernier a été mis en place pour assurer une distribution équitable des vaccins, notamment aux pays à faible revenus.

Le sommet avec Vladimir Poutine, prévu le 16 juin à Genève, sera le point culminant de ce premier déplacement, qui intervient au moment où Joe Biden est en difficulté dans son pays, sur fond de tensions au sein de son propre camp.

Ukraine, Bélarus, sort de l’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny, cyberattaques : les discussions s’annoncent âpres et difficiles.

La Maison Blanche, qui alterne messages conciliants et mises en garde, martèle qu’elle a des attentes modestes. Seul objectif avancé : rendre les relations entre les deux pays plus « stables et prévisibles ».

« Le problème est que Poutine ne veut pas nécessairement une relation plus stable et plus prévisible », résume le diplomate américain Alexander Vershbow, ancien numéro 2 de l’Alliance atlantique.

États-Unis et Russie : rivaux pour toujours ?

Débattez !

La présidence américaine a donné peu de détails sur le déroulement de ce tête-à-tête. Elle a seulement laissé entendre que, contrairement à ce qui s’était passé avec Donald Trump à Helsinki en 2018, une conférence de presse commune des deux hommes n’était pas à l’ordre du jour.

États-Unis. Joe Biden s’envole vers l’Europe pour son premier voyage à l’étranger

 

 

Joe Biden

Boris Johnson

États-Unis

Monde

Euro 2020-2021 : Le programme TV complet | TF1, M6 et beIN SPORTS

2Publié le 01 Mai 2021 à 21:04 par 

Euro 2020-2021 : Le programme TV complet | TF1, M6 et beIN SPORTSL’Euro 2020 aura lieu cette année en 2021 entre le 11 juin et le 11 juillet dans 11 villes européennes. Voici le programme TV complet de ma compétition européenne.

Les 52 rencontres de la compétition auront lieu dans 11 stades. TF1 et M6 vont se partager la diffusion (les meilleures affiches) tandis que beIN SPORTS diffusera, quant à lui, tous les matchs.

La répartition des matchs :

TF1 : 12 matchs

M6 : 11 matchs

beIN SPORTS : 52 matchs, soit l’intégralité de l’évènement

Sommaire

Programme TV Euro 2021 : Phase de groupes

Programme TV Euro 2021 : huitièmes de finale

Programme TV Euro 2021 : quarts de finale

Programme TV Euro 2021 : demi-finales

La finale de l’Euro 2021 à la télé

Programme TV Euro 2021 : Phase de groupes

Tout va se jouer ici. Chaque équipe va disputer 3 match lors de ces poules. Rappelons que les deux premiers de chacune d’entre elles sont qualifiées pour le tour suivant, à élimination directe. Les 4 meilleurs troisième seront aussi de la partie. Les chocs entre équipes supposées plus faibles vaudront de précieux points pour la suite de leur tournoi.

 

Olivia Holt - Bad Girlfriend (Behind the Scenes)

https://goo.gl/maps/KB8jeTswbqHfMuq67

Marina kaye - pour que tu m'aimes encore - n'oubliez pas les paroles

Marina Kaye - Only The Very Best - Balavoine(s) (session acoustique)

James Bond 007 Theme Songs From 1962 To 2020

Sans titre 2

Date de dernière mise à jour : 23/09/2023