représailles après le piratage russe de la présidentielle

Barack Obama annonce des représailles après le piratage russe de la présidentielle

La Maison-Blanche a nommément mis en cause Vladimir Poutine dans les piratages informatiques ayant perturbé l'élection présidentielle. «Si un gouvernement étranger tente d'entacher l'intégrité de nos élections, alors nous devons agir», explique le président américain. © ALEXEI DRUZHININ/AFP Vladimir Poutine et Barack et Obama au sommet du G20 en Chine en septembre 2016. • La riposte sera publique ou secrète À quelques semaines de l'arrivée de Donald Trump au pouvoir, la tension entre Washington et Moscou monte d'un cran. Barack Obama a annoncé qu'il y aurait des représailles pour le piratage de l'élection américaine par les Russes. Le président américain qui s'exprimera vendredi après-midi (vendredi soir, heure de Paris) lors d'une conférence de presse, avant de s'envoler pour ses vacances à Hawaï, devrait être longuement interrogé sur ces cyberattaques. Des dizaines de milliers de messages de responsables démocrates et du président de l'équipe de campagne d'Hillary Clinton, John Podesta, ont été dérobés puis mis en ligne en 2016, notamment dans le dernier mois avant le scrutin, jetant une lumière crue sur les délibérations internes du camp Clinton et brouillant le message de la candidate. Course aux armes numériques entre Washington et Moscou Une certitude, les États-Unis ne resteront pas sans réagir a déjà annoncé le président Obama dans un entretien à la radio NPR qui sera diffusé vendredi et dont des extraits ont été rendus publics jeudi soir: «Il est clair que si un gouvernement étranger, quel qu'il soit, tente d'entacher l'intégrité de nos élections, alors nous devons agir», a plaidé Obama.«Et nous le ferons, au moment et où nous le déciderons», a-t-il lâché, en soulignant que «certaines (de ces représailles) seront explicites et publiques, d'autres ne le seront peut-être pas», a dit le président américain, sans mentionner Vladimir Poutine dans cet entretien • Trump défend la Russie De son côté Donald Trump a de nouveau insinué jeudi que la Maison-Blanche avait des intentions partisanes en accusant la Russie de Poutine d'être à l'origine des piratages informatiques contre sa rivale démocrate. «Si la Russie, ou toute autre entité, faisait du piratage, pourquoi la Maison-Blanche a-t-elle attendu si longtemps pour agir? Pourquoi ne se sont-ils plaints qu'après la défaite d'Hillary?», a-t-il écrit sur Twitter. «C'était un mois avant l'élection, cela n'avait rien d'un secret», a pourtant martelé il y a quelques jours Barack Obama dans une interview, en rappelant que ses services avaient publiquement pointé du doigt Moscou le 7 octobre, soit un mois avant le scrutin du 8 novembre. Hillary Clinton avait, elle, accusé les Russes dès le mois d'août. Donald Trump apparaît de plus en plus isolé dans son insistance à épargner Vladimir Poutine, un homme dont il a souvent loué les qualités de leader et avec qui il croit possible de réchauffer les relations. Il va ainsi à l'encontre de son propre parti, la fibre anti-russe chez les conservateurs américains étant plus vivace que jamais. Les républicains du Congrès vont d'ailleurs lancer plusieurs enquêtes parlementaires sur le rôle de la Russie dans la campagne américaine. Moscou a rejeté avec virulence les accusations visant Vladimir Poutine, un porte-parole évoquant des «absurdités». • Le Pentagone victime d'une cyberattaque russe en 2015 Par ailleurs, la chaîne d'information CBS a rapporté jeudi que des pirates informatiques russes ont attaqué l'année dernière un système informatique utilisé par l'état-major de l'armée américaine, s'appuyant sur le témoignage de Martin Dempsey, chef d'état-major de l'armée américaine à l'époque des faits. Le réseau en question était utilisé par l'état-major du Pentagone, une entité qui emploie 3500 militaires et civils. Les pirates ont obtenu les mots de passe et les signatures électroniques de Martin Dempsey, parti depuis en retraite, et de centaines d'autres officiers supérieurs, et ont pu ainsi se connecter au réseau qui a dû être mis hors-service pour que l'attaque cesse. Selon CBS, l'objectif de l'attaque, imputée à la Russie par des responsables américains, n'était pas d'espionner mais de provoquer des dégâts obligeant le Pentagone à changer tout son parc informatique. CBS ajoute que l'attaque a sans doute été dictée par la colère de la Russie devant les sanctions infligées par le gouvernement Obama pour dénoncer l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et le rôle imputé à Moscou dans l'insurrection armée dans l'est de l'Ukraine. __________________________________________________________________________________________________ AUSSI SUR MSN : DAILYMOTION La Russie a-t-elle "piraté" l'élection présidentielle américaine ?

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