La France en première ligne contre Donald Trump

La France en première ligne contre Donald Trump

La France en première ligne contre Donald Trump 1/14 leJDD Thomas Liabot Il y a 4 heures PARTAGER PARTAGER TWEETER PARTAGER ENVOYER PAR E-MAIL 5 fois où la défense de Fillon s'est retournée contre lui © Fournis par JDD François Hollande s'oppose régulièrement à Donald Trump depuis sa prise de fonctions. (Reuters) La polémique qui entoure le décret anti-immigration de Donald Trump a une nouvelle fois permis à la France de souligner publiquement son opposition au nouveau président américain. "Je pense que ce serait le bon sens" d'annuler cette décision, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, qui a dénoncé une situation "inacceptable et très pénalisante pour les personnes concernées". La France est le seul pays occidental à avoir explicitement demandé le retrait du texte, tandis que ses partenaires européens se sont contentés de dénoncer la teneur du décret. Une réaction révélatrice de la position française depuis l'élection de Donald Trump, axée sur la "fermeté", une ligne encore défendue samedi par François Hollande. En marge d'un sommet des pays méditerranéens de l'Union européenne à Lisbonne, le Président a insisté ce week-end sur l'attitude à tenir face à Washington, alors que Donald Trump venait de qualifier le Brexit de "chose merveilleuse". "Lorsqu'il y a des déclarations qui viennent du président des Etats-Unis sur l'Europe et lorsqu'il parle du modèle du Brexit pour d'autres pays, je crois que nous devons lui répondre", avait martelé François Hollande. "On doit affirmer nos positions et engager un dialogue avec fermeté sur ce que nous pensons", expliquait-il. Une fin de mandat propice à la fermeté Avant même l'investiture du magnat de l'immobilier, François Hollande avait posé les bases de sa politique à l'égard de Donald Trump : "L'Europe n'a pas besoin de conseils extérieurs pour lui dire ce qu'elle à faire", avait-il réagi après l'interview choc de l'Américain à Times et à Bild. "La plus grande puissance de la planète doit normalement être celle qui a le plus confiance en elle-même, ne doit pas avoir peur", avait-il aussi commenté mi-janvier. Sa conversation téléphonique, samedi soir, avec le milliardaire, a confirmé la ligne sur laquelle François Hollande va se positionner jusqu'à la fin de son mandat. "Le chef de l'Etat a mis en garde contre les conséquences économiques et politiques d'une approche protectionniste", en soulignant que, "face à un monde instable et incertain, le repli sur soi est une réponse sans issue". Il a aussi "rappelé sa conviction que le combat engagé pour la défense de nos démocraties" n'était "efficace" que "dans le respect des principes qui les fondent, en particulier l'accueil des réfugiés" Le communiqué de l'Elysée résumant l'échange entre les deux hommes ne mentionne qu'une seule fois le nom de Donald Trump (en introduction) et se veut fidèle à la ligne de fermeté défendue par le Président. Sur tous les grands sujets de discorde entre les deux gouvernements, de l'Otan à l'accord de Paris en passant par l'ONU et l'Iran, François Hollande a "rappelé sa conviction", "appelé à la vigilance" ou "fait part de sa volonté" auprès du républicain. Au point que le compte-rendu donne l'impression d'un monologue français face à son partenaire américain, une scène difficilement imaginable. Donald Trump n'est pas revenu sur ce qu'il a dit au président français, insistant davantage sur ses conversations avec Vladimir Poutine et Angela Merkel le même jour. En fin de mandat, François Hollande n'est certainement pas un interlocuteur privilégié pour le nouveau président américain, surtout si celui-ci profite des trois derniers mois de sa présidence pour endosser le costume de leader de la ligne dure européenne. © Reuters La France en première ligne contre Donald Trump

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