A l'appel de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT), la principale confédération syndicale du Chili, qui compte près de 800 000 adhérents, des milliers de personnes ont manifesté dans le centre de Santiago et d'autres villes du pays, jeudi 4 septembre, pour exiger une réforme du code du travail hérité de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990). C'est le premier défi qu'affronte la présidente socialiste Michelle Bachelet, depuis son retour au pouvoir en mars, à la tête d'une coalition de centre gauche. La réforme du code du travail est un engagement de Mme Bachelet – qui avait gouverné le pays entre 2006 et 2010 – pour son second mandat.
Parmi les manifestants, brandissant des drapeaux chiliens, figurent des étudiants rappelant leurs revendications pour une éducation gratuite et de qualité, des travailleurs du cuivre, la principale richesse du Chili, des Indiens Mapuche qui réclament la terre de leurs ancêtres, en Araucanie.
SEULS 10 % DES TRAVAILLEURS CHILIENS SONT SYNDIQUÉS
Le Chili est – avec Cuba – le seul pays d'Amérique latine où le droit de grève n'est pas reconnu dans la Constitution, promulguée en 1980 par les militaires. Le code du travail admet la légalité de la grève seulement dans le cadre de la négociation de conventions collectives. Les salariés ont un droit de grève restreint, à condition de ne ...